Il s’agit d’une transcription d’un entretien réalisé par Dominique Nora, journaliste au Nouvel Observateur, magazine hebdomadaire français d'information générale (considéré de centre gauche). La journaliste rapporte les propos recueillis suite à trois questions posées à Christina Maslash, chercheuse à l’université de Berkeley, sûrement aux Etats-Unis. La discussion tourne autour d’un outil de mesure du stress qu’elle aurait mis au point. Les questions sont toutes posées dans le cadre du contexte américain (Silicon Valley apparaît dans deux questions, la troisième évoquant les entreprises américaines en général. D’ailleurs, on sent dès les premiers mots de chaque réponse cette évolution : aux questions posées sur la Silicon Valley, les réponses sont affirmatives et sans ambiguïté : Concernant la première question sur le Burn out, la réponse se fait en deux temps. D’après les l’étude réalisée par Christina Maslash, il y a un avant et un après 2000, époque à laquelle la bulle Internet a explosé. Elle explique que ce qui était vu comme un atout et une valeur positive � laisser place à l’idée de maximalisation des talents. Le résultat est la mise à l’écart de ceux qui ne sont pas faits pour tenir une pression trop forte. A partir de ce constat, la chercheuse dit qu’il vaut mieux payer des gens très talentueux voire compétiteurs plutôt qu’intelligents et faibles. De même dans la seconde réponse, celle-ci est directe et affirme que le seul stress n’est pas responsable du « burn out ». Outre la quantité de travail, d’autres facteurs sont mis en avant : on peut les résumer à l’estime de soi mais aussi à la reconnaissance du travail de l’employé. L’interaction employés - Entreprise semble dès lors aussi importante que la fonction à remplir : de l’esprit de cette dernière dépend les émotions des premiers qui dès lors produisent en conséquence. En revanche, dans la troisième réponse la chercheuse se montre plus nuancée en utilisant le mot tendance positive récente. La question est posée au regard de toutes les entreprises américaines et plus seulement sur les seules de la Silicon Valley. En ayant pour but de « se demander » ce qu’il faut faire, cela met en avant l’actualité de la question qui ne semble pas résolue mais en phase d’expérimentation. En exposant la nouvelle idée, elle donne son opinion en la qualifiant de positive bien que cela ne fasse pas disparaître le stress, seulement lui trouve un contrepoids. Enfin, à la fin de la dernière réponse, ses propos se montrent plus personnels puisque qu’elle se permet de paraphraser une idée « cela revient à dire… » Durant tout l’entretien, Christine Maslash expose des faits et explique ce que ses études ont mis en avant. A partir des divers constats apportés, et en montrant que la charge de travail n’est pas seule la cause du stress, elle apporte un jugement plutôt positif sur la manière dont les choses évoluent.