Réalisme et naturalisme Le réalisme §est un mouvement moderne apparu en Europe dans la seconde moitié du XIXe sièclenotamment en Italiet en Allemangne. Celui-ci naquit du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique et contre "la sottise, le poncif et le bon sens" » Il cherche à dépeindre la réalité telle qu'elle est, sans artifice et sans idéalisation, choisissant ses sujets dans les classes moyennes ou populaires, et abordant des thèmes comme le travail salarié, les relations conjugales, ou les affrontements sociaux. Il s'oppose ainsi au romantisme, qui a dominé la première moitié du siècle, et au classicime. Il s'étendra ensuite à l'ensemble de l'Europe et à l'Amérique, où il survivra jusque dans les années 1950. Les mouvements qui ont supplanté le réalisme incluent le symbolisme, insuffisamment défini en face du naturalisme plus rigoureux, le parnasse et le surréalisme. § § § § § Le réalisme en France §Si peindre ce qui nous entoure sans souci de leur beauté est une démarche quelque peu fatidique, alors on retrouve des écrits réalistes à la préhistoire...L'école réaliste est apparue en France vers 1850 : Le Réalisme de Jules Champlfleury et la revue Le de « s'inspirer des méthodes de la science, de s'en tenir rigoureusement à l'étude et à la description des faits, s'effacer derrière le sujet » §Entre les deux concepts: réalisme romantisme, il convient, en littérature, de laisser le champ libre à une forme d'œuvres qui oscillent entre les deux.Citons notamment Stendhal précurseur de la littérature-miroir, proche d'un romantisme violent avec le personnage deJulien Sorel, ou feutré avec La Chartreuse de Parme. Et aussi Balzac, proche d'un réalisme romantique avec le personnage de Lucien de Rubempré ou du roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Mais ces nuances ont mis du temps à voir le jour. « Stendhal et Balzac avaient pu paraître des anti-Lamartine: on s'apercevait qu'ils étaient mieux pris. Dès lors, le réalisme va être la mise en cause du scientisme et du prométhéisme, du mérite et de la valeur des œuvres humaines qui avaient structuré l'effort antérieur» §Les mots réalisme et naturalisme sont, certes, proches, mais ne signifient pas tout à fait la même chose pour autant. En effet, quand Champfleury parlait de réalisme, il désignait simplement la littérature du vrai, la volonté de reproduire le réel. C’est Émile Zola qui en premier utilisa le terme naturalisme en 1880 dans son célèbre essai Le Roman expérimental. Émile Zola donne alors une nouvelle dimension au réalisme. § Auteurs et œuvres §Il est maintenant certain que c'est dans le roman que s'affirme le plus le courant réaliste . §tendhal, théoriquement père du réalisme et pourtant si éloigné de la définition du réalisme sensu avec Le Rouge et le noir. §Honoré de Balzac paradoxalement père du bovarisme avec La Femme de trente ans, du réalisme social avec Splendeurs et misères des courtisanes, et pourtant relativement à part du réalisme. §Gustave Flaubert, il a refusé l'étiquette de réaliste. Il a même renié le titre de chef de file du réalisme. § Guy de Maupassant (Bel-Ami, Une Vie, Pierre et Jean) qui est à la limite du naturalisme. §Champfleury (Le Réalisme en 13 points). §Emile Zola, et ses carnets d'enquêtes, véritables sources d'informations historiques, preuve des investigations de l'auteur réaliste. § Stendhal (1783-1842) §Mais le réalisme chez Stendhal se fait aussi réalisme subjectif sans que cela soit une contradiction. Par réalisme subjectif on entend un des procédés fondamentaux de la conduite du récit chez Stendhal.La grande originalité de Stendhal est l’usage important de la « focalisation interne » pour raconter les événements. Les événements sont vus en grande partie par les protagonistes voire par un seul d'entre eux. Stendhal refuse donc le point de vue du narrateur omniscient mais pratique la « restriction de champ ». Première conséquence de la restriction du champ : les descriptions sont brèves chez Stendhal. Elles sont l’œuvre d’un narrateur extérieur qui voit l’aspect des personnages du dehors ou bien d’un narrateur qui observe la nature. Romans §Le Rouge et le Noir (1830) §La Chartreuse de Parme (1839) §Lucien Leuwen (1894 – inachevé) Honoré de Balzac (1799-1850) §est un écrivain français. Tour à tour critique littéraire, critique d’art, essayste, dramaturge, journaliste, imprimeur, il a laissé une œuvre romanesque qui compte parmi les plus imposantes de la littérature française, avec 137 romans et nouvelles parus de 1829 à 1852. Honoré de Balzac est un des maîtres incontestés du roman français dont il a abordé plusieurs genres : le roman historique/politique, avec Les Chouans, le roman philosophique avec Le Chef-d’oueuvre inconnu, le roman fantastique avec La Peau de chagrin, le roman poétique avec Le Lys dans la valée. Mais ses romans réalistes et psychologiques les plus célèbres comme Le Père Goriot ou Eugénie Grandet, qui constituent une part très importante de son œuvre, ont induit, à tort, une classification réductrice d'« auteur réaliste» Balzac en 1842 sur un daguerréotypede Louis-Auguste Bisson §Il a réuni ses textes dans des ensembles génériques : Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques. Et il attachait une énorme importance aux romans, contes et nouvelles fantastiquesdes Études philosophiques qui étaient pour lui « la clé permettant de comprendre l'ensemble de son œuvre », La Peau de chagrin représentant selon ses propres termes « la clé de voûte qui relie les études de mœurs aux études philosophiques par l'anneau d’une fantaisie presque orientale où la vie elle-même est prise avec le Désir, principe de toute passion. » §Honoré de Balzac a brossé un vaste tableau de la société de son temps créant des archétypes comme celui du jeune provincial ambitieux à la conquête de Paris Eugène de Rastignac, de l'avare tyran domestique : Félix Grandet, l'icône du père : Jean-Jochim Goriot, ce « Christ de la paternité]», ou le bagnard reconverti en policier : Vautrin. §http://fr.wikipedia.org/wiki/Honor%C3%A9_de_Balzac Gustave Flaubert (1821-1870) §Flaubert est le contemporain de Baudelaire et il occupeune position charnière dans la littérature du XIXe. Il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de son siècle avec en particulier Madame Bovary, roman qui fondera le bovarysme, puis L’Education sentimantale ; il se place entre le roman psychologique ( Stendhal) , et le mouvement naturaliste ( Zola - Maupassant, ces derniers considérant Flaubert comme leur maître). Il s'inscrit dans sa lignée du roman réaliste. Il est aussi très préoccupé d'esthétisme, d'où son long travail d'élaboration pour chaque œuvre. §http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Flaubert Gustave Flaubert Guy de Maupassant (1850-1893) §Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1800 à 1890 – avant qu’il sombre peu à peu dans la folie et meure à quarante-deux ans. §http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_de_Maupassant Portrait par Nadar Le naturalisme §est une école littéraire qui, dans les dernières décennies du XIXe siècle, cherche à introduire dans l‘art la méthode des sciences expérimentales appliquées à la biologie. §Emile Zola, théoricien et chef de file du naturalisme, expose cette théorie dans Le Roman expérimantal (1880). § §Selon la théorie littéraire, le réalisme constitue la notion élargie, tandis que le naturalisme est la notion plus restreinte, puisqu'il utilise et accepte comme prémisses tous les principes fondamentaux et la thématique du réalisme. Cependant, l'école naturaliste exige, si l'on s'en tient à la théorie de Zola, que l'écrivain applique une méthode strictement scientifique qui se rapproche de celle mise en œuvre par les sciences naturelles, et qui avait été utilisée pour la première fois dans la critique positiviste des phénomènes littéraires par Charles-Augustin Sainte-Beuve et Hippolyte Taine. Auguste Comte avait, en effet, affirmé, dans son Cours de philosophie positive (1830-1842), que l'art, parvenu au stade « positif », obéissait aux mêmes lois que la science. Suivant le positivisme. Taine va alors s'attacher à découvrir les lois qui régissent la littérature. C'est ainsi qu'il soutient que la race, le milieu naturel, social et politique et le moment au cours duquel est créée une œuvre littéraire définissent ses traits spécifiques et son évolution. §C'est dans la préface de Thérese Raquin et surtout dans Le Roman expérimental que Zola formule sa théorie. Prenant comme modèle le docteur Bernard de la Médecine expérimentale (1869), et suivant sa méthode pas à pas, Zola considère que «le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur ». L'observateur choisit son sujet (l'alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse (l'alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l'environnement). La méthode expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d'une façon directe pour placer son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et vérifieront l'hypothèse initiale. « Au bout, il y a la connaissance de l'homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. » §http://fr.wikipedia.org/wiki/Naturalisme_%28litt%C3%A9rature%29 Émile Zola (1840 – 1902) §Un écrivain, journaliste et homme public français, considéré comme le chef de file du naturalisme. Il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman. 130px-Zola_1870 Romans et oevres critiques §Thérèse Raquin (1867) §Le Ventre de Paris (1873) §L’Assomoir (1878) §Nana (1880) §Au Bonheur des Dames (1883) §Germinal (1885) §La Bête humaine (1890) § §Le Roman expérimental (1880) §J’accuse (L'Aurore, 13 janvier 1898) § Fin