La croissance française s'établit à 1,3 % en 2019 L'Insee a revu ses chiffres pour l'année 2019, après une première estimation publiée en janvier. La grève a pesé sur le dernier trimestre. Source AFP Publié le 28/02/2020 L'Insee a publié ses nouveaux chiffres de la croissance pour 2019. Après une première estimation à 1,2 % publiée en janvier, l'Insee a revu sa copie pour l'année 2019. Selon l'institut des études économiques, la croissance française s'établit à 1,3 %, a-t-elle indiqué vendredi 28 février. Un ajustement qui reste modeste et de l'ordre de l'arrondi, précise-t-elle. L'Insee a aussi confirmé que le PIB avait reculé de 0,1 % durant le quatrième trimestre 2019. Les grandes tendances communiquées fin janvier restent donc pleinement valables, avec une consommation des ménages qui a un peu accéléré, mais moins qu'espéré, un investissement en hausse, alors que la production a elle ralenti, pénalisée par sa contre-performance du dernier trimestre. Les données détaillées publiées par l'Insee montrent aussi une augmentation du pouvoir d'achat moins importante que ce qui avait été anticipé. Grâce aux baisses d'impôts et au recul du chômage, il a progressé de 1,9 %, contre une prévision précédente de 2,3 %. Et les ménages ont confirmé leur volonté d'épargner une partie de ces gains, puisque le taux d'épargne s'élève à 14,7 % sur l'année, en hausse de 0,5 point par rapport à 2018. Les entreprises ont elle bénéficié l'an dernier du « double versement » du CICE, transformé en allègement de charges, détaille l'Insee. Leur taux de marge a donc progressé sur l'année, permettant d'alimenter la croissance économique en investissement. Malgré le ralentissement par rapport au 1,7 % de croissance enregistré en 2018, ces chiffres confirment la résistance de l'économie française l'an dernier dans un contexte européen et mondial plus difficile. Sa croissance s'affiche légèrement au-dessus de la moyenne de la zone euro (1,2 %), et nettement supérieure à celles de l'Allemagne et de l'Italie. La consommation en forte baisse L'Insee a aussi publié d'autres indicateurs ce vendredi matin. Pour ce qui est de la consommation des ménages en France en janvier 2020, l'institut estime qu'elle est en baisse de 1,1 % en janvier, principalement du fait de la forte baisse des ventes d'automobiles neuves liée au renforcement du malus écologique au 1^er janvier. Les achats de biens fabriqués, qui incluent les voitures neuves, ont ainsi reculé de 2,7 % en janvier, tandis que les achats alimentaires ont rebondi à + 0,2 % et que les dépenses d'énergie sont stables. Parmi les autres postes de dépenses, les achats d'habillement-textile, continuent de se replier en janvier (- 1,2 %). En décembre, la consommation des ménages avait déjà reculé de 0,3 % du fait de températures plus douces qui avaient réduit les dépenses d'énergie. L'inflation ralentit Les prix à la consommation en France ont augmenté de 1,4 % en février, soit légèrement moins qu'en janvier (1,5 %). Ce petit coup de frein est dû à « un ralentissement marqué des prix de l'énergie et, dans une moindre mesure, des prix alimentaires », explique l'Institut national des statistiques dans un communiqué. Les produits manufacturés ont augmenté de 0,3 % sur un an, après une baisse de 0,3 % en janvier, tandis que la hausse des prix de l'énergie n'est plus que de 1,1 %, également sur un an, contre 4,5 % le mois dernier. Sur un mois, l'inflation est stable, après une baisse de 0,4 % en janvier, grâce à un rebond des prix des produits manufacturés après la fin des soldes. Les prix des tabacs, qui ont bondi de 14,5 % sur un an, sont stables sur un mois. Ces prix vont à nouveau augmenter en mars sous l'effet d'une hausse de taxes. Sur un an, la hausse des prix alimentaires s'est tassée à 1,8 % contre 2 % en janvier, mais celle des produits frais s'est accélérée, passant de 2,4 % à 3,3 %. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui sert pour les comparaisons avec les autres pays de l'Union européenne, s'est légèrement replié à 1,6 %, contre 1,7 % en janvier, toujours selon l'Insee.