Les sepí péchés capilaux, Jugement dernier, de Jérome Bosch. Madrid, Musée du Prado. 17. Souvenir de V Apocalypse, XXI, 1. 18. Rien de mortel. 19. Le vrai soleü, celui de ľancien monde. 6(j Les fleuves sont séchés, la grand mer se dérobe17, [1 fallait que la terre allst changer de robe. Montagnes, vous sentez douleurs ďenfantements ; Vous fuyez comme agneaux, ô simples elements ! Cachez-vous, changez-vous ; rien mortel18 ne supporte Le front de ľÉtemel ni sa voix rude et forte. Dieu paraTt: le nuage entre lui et nos yeux S'est tiré ä ľécart, il s'est arme de feux ; Le ciel neuf retentit du son de ses louanges ; L'air n'est plus que rayons tant il est semé d'Anges, Tout l'air n'est qu'un solei!; le soleil radieux19 N'est qu'une noire nuit au regard de ses yeux, Car il bruie le feu, au soleil il éciaire, Le centre n'a plus d'ombre et ne fuit sa lumiěre. Agrippa d'AiiBLGNÉ, Les Tragiques, Livre VII, «Jugement», vers 661-724 (Orthographie modemisée) . :^:":::::::::::::: .■":.:::.::: ■ LECTURE MÉTHODIQUE Sens et mouvemenl du texte 1. Quels sont les grands moments de cette vision ? 2. Quelle est la fonction des vers 25-34 ? Le probléme abordé est-il important? A-t-il sa pface dans une oeuvre aussi ardemment partisane que Les Tragiques ?Pourquoi? 3, Quelle est la nature du changement de ton entre le tableau de la resurrection et celui de la presence divine? 4, Montrez la progression qui permet de passer du Fils au Pere. Quelle en est la portée théologique ? 5. En quoi un tel passage constitue-t-il une conclusion glorieuse á ľensemble des Tragiquesl Les erlets de style 1. Relevez les precedes poétiques dont d'Aubigné se sert pour dépeindre une vision ä la fois barbare et majestueuse. 2. Par quels precedes le poete s'efforce-t-il de don-ner le sentiment concret de la resurrection des corps ? 3. Comment les images baroques parviennent-elles ä suggérer ľinoui et ľimpensable ? 4. Dans quelle mesure ce grand spectacle baroque frôle-t-il le ridicule? ::■"::!!::............. ■ D'AUBIGNÉ - LES TRAGIQUES ■ I 71