Comme on volt sur la brauche. Ronsard Second iivre des Amours (1578) L. Dans ses pétales. 2. Le verbe a pour sujet i la gräce» et«ľamour», 3. Embaumant. 4. Ouverte. 5. II s'agit de Marie, mais les poěmes«Sur la mort de Marie»contaminent le souvenir de t Marie l'Ängevine» et celui de Marie de Clěves, pleurée par Henri 111, Ronsard reprend id le theme de la femme et de la rose. Ce sonnet qui IncéTdu^oěte. préáOSÍté' exprime aüec simPildté notion uoilée, mais Comme on voit sur la branche au mois de may la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour ľarrose ; 5 La grace dans sa fueille1, et ľamour se repose2, Embasmanr3 les jardins et les arbres ďodeur; Mais batue ou de pluye, ou ďexcessive ardeur, Languissante eile meurt, fueille ä fueille declose4. 10 Ainsi en ta premiere et jeune nouveauté, Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté, La Parque ťa tuée, et cendre tu reposes5. Pour obseques recoy mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de laict, ce panier pie in de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses! Ronsard, Second liure des Amours, « Sur la mort de Marie », 4 (1578) Quand vous serez bien vieille. Ronsard Sonnets pour Helene 11578) 1. Variante de 1584: «de mon nom». 2. Se rapporte ä Ronsard. 3. Dont la louange est immortelle. 4. Un bois de myrtes accueillait aux Enters les amoureux célěbres. 5. Profite des jours presents ; le carpe dkm est le lieu commun de la morale épicurienne. Ce texte trěs classigue révěle clairement la hierarchie des oaleurs qďinstaure le '-prince des poětes » de la Pléiade. Derriěre le masque de la courtoisie ou des rafŕinements pétrarquistes transparaít la oraie nature de ľamour; ďest une épreuoe de force oú le poete ľemporte grace ä son génie. Le uieil amant, nous dít Ronsard a encore ses vers pour séduire... Quand vous serez bien vieille, au soir ä la chandelle, Assise auprěs du feu, dévidant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : « Ronsard me célébrait du temps que j'états belle.» 5 Lors vous n'aurez servantě oyant telle nouvelle, Déjä sous le labeur ä demi sommeillant, Qui au bruit de Ronsard1 ne s'aille réveillant, Bénissant2 voire nom de louange immortelle3. Je serai sous la terre, et fantome sans os 10 Par les ombres myrteux4 je prendrai mon repos ; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si nVen croyez, n'attendez ä demain5: Cueillez děs aujourd'hui les roses de la vie. Ronsard, Sonnets pour Helene, U, 24 - ■HO- XVľ S1ĚCLE - RONSARD