lartiers I i balade ■ . .... . ■' ■ ■■■ ■ ■ ■ ■ Dar» les pas de Jacques Prévert De Salnt-Sulpi,e á 5:hi%Cermalrwle$-l>ié$dftiÉrts de la Un««. *, ČSL nous restitue, J 1 empfd'i iermain-des-Prés 'une balade, les ris de la jeunesse de PrÄrt d'inspiration du p La chambre de Prévert rue Saint-Benoít J archer dans Paris dans les pas de Prévert est une entreprise hasardeuse. Trěs lot, Jacques f ■ hérite de ses parents un serieux penchant pour le nomadisme. Pas un quartier que le poete-auteur-scénáristé n'ait écumé, pas un café oú il n'ait écrit. Mais il a garde toute sa vie un attachement partkulier pour !e 6e arrondissement, qui a vu sa jeunesse et ses premiers succěs. Pour retrouver le jeune Prévert, dirigez-vous vers les tours de Saint-Sulpice et sa fontaine sculptée, récem-ment rénovée. Le futur anticlerical convaincu y a passé ses années ďenfance á accompagner son pere dans ses visites aux "nécessiteux". Cest la aussi qu'il rencontre le Paris populaire qui lui devra tant de poěmes et de films. ■ Une cour Interieure qui íe fascine Arrétez-vous au 7 de la rue Vaugirard, pres du theatre de 1'Odéon. Jacques a sept ans lorsque sa famille s'installe au troisiéme étage de cet immeuble tout de guingois, dans lequel se trouve déjá une cour intérieure, un lieu de vie qui fascine Prévert et lui inspirera son film Le crime de M, Lange. Son école communale est toujours au numero 9. Mais la famille déménage bientót quelques rues plus loin au 4, rue Férou, magnifique hotel parti-culier. La monumentale porte codiere et la cour Octobre Cest le E roupe de theatre contestataire auquel il adhére en 1932 34 ■': áPuris ■ rranesírier cutomw 2003 sur laquelle donnent plusieurs appartements feraient presque oublier les difficulty financiers que traversaient les Prevert ä l'epoque. A deux pas de lä, face au Senat, la rue de Tournon accueille en 1910 Jacques au cinquieme etage du numero 5. De grands hommes l'avaient precede, comme Gros, inventeur du phonographe, mais aussi Gambetta et Daudet. Ici, la fameuse cour d'immeuble a abrite une Idylle d'enfants; au rez-de-cliaussee habitait Simone Dienne, qui deviendra la premiere femme de Jacques Prevert. Ces differentes adresses avaient un point commun: le jardin du Luxembourg tout proche, terrain de jeu de Jacques qui y faisait les 400 coups. Impossible de ne pas y flaner pour contempler le decor de son enfance. Autour du grand bassin, les allees sont aussi policies et tran-quilles que le jeune Prevert etait indiscipline et turbulent. En sortant du Luxembourg, dirigez-vous vers la rue d'Assas. Au numero 68, le college-lycee Saint-Sulpice merite un arret: anciennement nommee Andre-Hamon, cette ecole catholique est Celle 011 Prevert a fait ses classes de 1908 ä 1914. Au-delä de l'entree moderne, les vieux bailments du college et la cour de recreation, se souvien-nent de Prevert, l'eleve Je plus celebre de l'eta-blissement, mais pas le plus assidu. L'entree du 5, rue deTournon,la rue Ferou et le clocher de Saint-Sulpice; page de gauche, le jardin du Luxembourg Bref retour ä Saint-Sulpice pour voir le dernier foyer des Prevert, qui s'y installent en 1912. Le 7 de la rue du Vieux Colombier appartient ä la caserne des pompiers. Les parents de Prevert y vivront jusqu'ä leur mort (1936 et 1946). Son certificat d'etudes en poche, l'ado, qui encbaine les petite boulots.s'eloigne des dochers de Saint-Sulpice. Le service militaire marque un tour-nant et debouche sur les "annees Montparnasse" U U Ii UI Li avec les surrealistes d'Andre Breton. ■ Les Inteilcctuels au cafe A l'approcbe de la trentaine, Prevert revient dans le quartier de ses premieres amours. Suivons-le en prenant la rue Bonaparte jusqu'au boulevard Saint-Germain. Comme tous les intellectuels de l'epoque, il frequente assidüment les cafes de Saint-Germain-des-Pres. Aux Deux Magots il compose un manifeste "anti-Breton" et fait du Flore le quartier general de son groupe de theatre contestataire "Octobre". En pleine Occupation, R5E it alors qu'il tourne Les enfants du Paradis, il y rencontre Sartre, Beauvoir et les existentialistes. La bande a Prevert a marque la mernoire des deux cafes mythiques. C'est le moment de faire une pause et de s'impregner de 1'atmosphere des lieux... Ici, a la fin de la guerre, la sortie mm de Paroles fait de Jacques Prevert le pheno-mene litteraire du moment. Les etudiants recitaient ses poemes, ses textes etaient chan-tes par Greco et Montand. De cette epoque, oil Prevert etait le symbole germanopratin, il ne reste malheureusement plus que 1'ancien hotel Montana, au 28 de la rue Saint-Benoit, ou il vecut au scptieme etage, contre le cafe de Flore. Mais tout le monde le sait: longtemps apres que le poete a disparu, ses poemes courent toujours dans les rues. N'hesitez done pas a faire un dernier detour par le 18 de la rue Saint-Benoit: un college y a pris le nom de Jacques Prevert, comme pour nous rappeler qu'il est encore aujourd'hui l'enfant cheri de Saint-Germain-des-Pres.= Retrouver pp. 28 et 19 t'expositfon. dediee r? Prevert i t'H&tcl de WJfe Les precittentes balades writ sur 1 T011rhme.paris.fr Irimeslriet oulomne itParls