Possible correction de texte d'analyse II s'agit ici d'une version un peu plus complete de ce que je vous demandais. Le principe est surtout de reperer les elements et d'en expliquer leur signification - importance dans votre analyse. 1/ Lisez le texte suivant. Effectuez les reperages necessaires pour definir la nature de cet extrait. Quels sont les elements grammaticaux qui peuvent conforter votre idee ? Pourquoi ? Conseil: appuyez vous sur la definition du type de texte que vous pensez avoir trouve Reperez et interpretez la figure de style dominante presente dans ce texte. A chaque fois, justifiez et redigez vos reponses de maniere coherente et precise. C'etait I'epoque ou la Beauce est belle de sa jeunesse, ainsi vetue de printemps, unie et fraiche a I'ceil, en sa monotonia Les tiges grandirent encore, et cefut la mer, la mer des cereales, roulante, profonde, sans homes. Le matin, par les beaux temps, un brouil-lard rose s'envolait. A mesure que montait le soleil, dans I'air limpide, une brise soufflait pargrandes haleines regulieres, creusant les champs d'une houle, quipartait de I'horizon, seprolongeait, allait mourir a I'autre bout. Un vacillement palissait les teintes, des moires de vieil or couraient le long, des bles, les avoines bleuissaient, tandis que les seigles fremis-sants avaient des reflets violatres. Continuellement, une ondulation succedait a une autre, I'eternel flux battalt sous le vent du large. Quand le soir tombait, des facades lointaines, vivement eclairees, etaient comme des voiles blanches, des clochers emergeant plantaient des mats, derriere des plis de. terrain. II faisait fro id, les tenebres elargissaient cette sensation humide et murmurante de pleine mer, un bois lointain s'evanouissait, pared a la tache perdue d'un continent. Zola, La Terre, 1887. 1/ Effectuez les reperages necessaires pour definir la nature de cet extrait. Quels sont les elements grammaticaux qui peuvent conforter votre idee. Pourquoi ? Le texte est une representation de la Beauce. II y a une evocation du mouvement des bles murs, l'auteur/narrateur insiste sur les couleurs (teintes, moires, or, bleuissaient, violatres). Un jeu de comparaisons et de metaphores etablit des rapprochements entre la terre et la mer, entre les facades et des voiles (1.10). Le texte est ecrit a l'imparfait: s'envolait, montait, soufflait, partait, se prolongeait... tous les verbes employes a ce temps ont pour but de decrire, depeindre ce que le narrateur voit. Pas de trace implicite de la presence de l'auteur, celui-ci utilisant des tournures impersonnelles (c'etait I'epoque, il faisait froid). II n'y a aucune reelle evolution temporelle d'une scene se deroulant d'une phase initiale a une phase finale : on retrouve tout au long du texte des indicateurs de temps. Leur role est de situer dans le temps les transformations de couleurs et de mouvements qui s'operent dans le paysage. lis indiquent les moments de la journee (matin, montee du soleil, crepuscule) et rappelle qu'a tous ces moments, la comparaison mer/terre demeure verifiee. De plus, les expression « A mesure que », « continuellement » renforce cette idee de temps qui passe lentement, en decrivant les differents etapes de la transformation du paysage. Tout ce qui est donne est perceptible par le regard (presence de nombreux adjectifs). Le texte est une description. 21 Reperez et interpretez la figure de style dominante presente dans le texte. La figure de style dominante est une metaphore qui rapproche la plaine et la mer. Elle commence aux lignes 2 et 3 (et ce fut la mer, la mer des cereales) et se poursuit a travers tout un champs lexical de la mer : houle, ondulation, eternel flux, vent du large, voiles, mats, humide, pleine mer. L'autre champs lexical est celui de la terre et de sa vegetation : tiges, cereales, champs, bles, avoines, seigles, plis de terrain. Des comparaison contribuent au prolongement de la metaphore : association des facades et des voiles, et assimilation d'un bois a l'immensite d'un continent vu de la mer (plus complexe a comprendre et non demande)