Michelle Obama dénonce l'obstacle des "croyances culturelles" contre l’éducation des filles Michelle Obama a appelé lundi à remettre en cause les nombreuses « croyances culturelles » qui constituent des obstacles à l'accès des filles à l'éducation, avant d'entamer un voyage d'une semaine au Moyen-Orient sur ce thème. La First Lady est arrivée en fin de journée à Doha, capitale du Qatar, où elle s'exprimera ce mardi 3 novembre lors du Sommet mondial sur l'innovation dans l'éducation (WISE). « Nous ne pouvons répondre à la crise de l'éducation des filles si nous n'abordons pas la question plus large des croyances culturelles et des pratiques qui peuvent contribuer à perpétuer cette crise », a-t-elle écrit parallèlement à ce voyage dans une tribune publiée hier dans The Atlantic. Soulignant que 62 millions de filles à travers le monde ne vont pas à l'école, la première dame des États-Unis appelle à « remettre en cause les lois et les pratiques qui réduisent les femmes au silence, les avilissent et les brutalisent ; des mutilations génitales aux mariages forcés d'enfants en passant par les lois qui autorisent le viol conjugal ou celles qui désavantagent les femmes dans le travail ». Remettre en cause les lois et les pratiques qui réduisent les femmes au silence « De manière compréhensible, cette question est souvent abordée sous l'angle des ressources. (...) Mais si des investissements sont absolument nécessaires pour faire avancer la question de l'éducation des filles, ils ne sont pas suffisants », martèle-t-elle dans cette tribune au ton très direct. « L'amélioration des bourses scolaires, des toilettes ou des transport n'auront qu'un impact limité si des sociétés voient toujours les menstruations comme une honte et rejettent les filles qui ont leurs règles. Ou si elles ne punissent pas les violeurs », met-elle en garde. Durant son séjour au Qatar, Michelle Obama va rendre visite aux militaires américains stationnés sur la base aérienne Al-Udeid, près de Doha, siège du Centcom (Commandement central) américain. Cette base est utilisée par l'armée américaine notamment pour ses frappes aériennes contre le groupe djihadiste État islamique (EI) en Syrie et en Irak. À Amman, en Jordanie, la première dame visitera une école construite avec le soutien technique et financier de l'agence américaine d'aide USAID. En raison du conflit en Syrie voisine, nombre d'écoles jordaniennes accueillent des élèves syriens dans leurs classes. La Jordanie accueille plus de 600.000 réfugiés syriens selon le haut-commissariat pour les réfugiés de l'ONU (HCR). La First Lady visitera par ailleurs les ruines de l'ancienne cité nabatéenne de Petra en Jordanie, où Barack Obama s'était rendu début 2013. Les femmes veulent le retour du mâle Métrosexuels et hipsters n’ont plus la cote. Les femmes veulent des hommes, des vrais, des héros bien costauds... Dans notre culture davantage “testostéronée”, on assiste au retour retour des codes traditionnels de la masculinité. Même l’Homo faber numérique cède à l’appel de la virilité. Un nouveau mâle du siècle ? Le geste élégant Chronique - Nous sommes cernées ! Après avoir subi - ou recherché ? - tout l’automne des visions parfois troublantes de rugbymen costauds s’agrippant malgré la boue, le poil en bataille, le muscle rageur, voici que notre œil s’amuse à nouveau chez le marchand de journaux : cette fois, c’est un calendrier 2016, appelé sans doute à mettre le feu, qui exhibe en majesté des pompiers aux pecs arrogants : l’homme des casernes, ce concentré de virilité archaïque, tout en courage et sens du devoir, refait bel et bien son apparition au rayon fantasmes. La masculinité triomphante Il n’est pas le seul à afficher ce solide aperçu de masculinité assumée… Dans les figures montantes du moment, le métrosexuel trop pomponné, le hipster en chino retroussé, le yuccie (pour « young urban creative », « jeune urbain créatif », en français) freluquet, le néopapa à petit sac à dos, voire le rockeur à problèmes existentiels, ont beaucoup moins la cote. À leur place ? L’homme tranquille, pas forcément dopé à la testostérone mais à l’aise dans un corps solide, habile de ses mains, capable de survivre ailleurs qu’aux abords du Café de Flore. Le voil qui fait une percée remarquée dans les imaginaires et les conversations. Bouchers chics mais râblés posant entourés de carcasses sanglantes (Hugo, Yves-Marie et les autres…), vignerons bio trop beaux…, n’en jetez plus ! Les incarnations séduisantes ne manquent pas. Et il est clair que le col blanc aux manches relevées sur des bras fins ne fait plus le poids. D’ailleurs, l’homme tranquille mais solide se vêt de workwear Carhartt, pantalons renforcés, godillots et chemise épaisse en denim, et pas seulement le week-end… Une réaction galopante à trop de sédentarisation forcée le pousse aussi, sans doute, à se lancer dans des raids à vélo. Du muscle et des émotions Selon la sociologue Émilie Coutant, du cabinet Tendance Sociale, il n’y a rien d’étonnant à cette résurgence récente de modèles masculins parfois caricaturaux. « Paradoxalement, le fait que les hommes assument leur part de féminité depuis un bon moment désormais les autorise à revendiquer de nouveau sans honte leur dose de masculinité. À partir du moment où ils ont fait leurs preuves comme garçons civilisés, féministes, sensibles, il n’y a plus rien de ringard ni de machiste à vouloir faire du muscle ou plonger les mains dans le cambouis ! » L’évolution, applaudie par beaucoup de femmes, l’est tout autant par les descendants de cette génération néovirile en phase de redécouverte de son Mâle intérieur. Ainsi, il y a celles qui, après une visite à La Recyclerie, lieu branché du XVIIIe arrondissement de Paris, rentrent émoustillées d’un atelier Upcycling animé par un habile initiateur à la fabrication d’objets recyclés (contact : chezrene@larecyclerie.com). Armé d’une perceuse, ce jeune homme n’est finalement que la version 3.0 - érotisée par le nouveau sel du collaboratif - du bricoleur d’antan. Son incarnation encore plus moderne est d’ailleurs ce maker dont on parle partout avec fascination : lui aussi bidouille et fabrique, mais avec des logiciels open source et une imprimante 3D. L’Homo faber de l’ère numérique fait ainsi de plus en plus figure de type enviable, libre et inventif pour les jeunes gens qui s’ennuient en cours d’éco-gestion sur les bancs des facs et des écoles de commerce. On les comprend, au fond !