LA PHRASE La phrase est une unite du discours exprimant une pensée complete. Par "pensée" nous entendons tout acte de notre vie psychique que nous voulons communiquer: constatation, information, jugements,question et réponse, sentiment, volonte. ( La phrase a une intonation appropriée qui rend achevée 1 'expression de la pensée; dans l'ecriture, eile est close par une ponctuation forte /point, point-virgule, point d'exclamation ou d'interrogation/. La phrase peut Itre simple, Les verbes qui, en ce cas-la, peuvent faire fonction de copule sont certains verbes employes a la forme pronominale ou a la. forme passive: se nommer, s'appeler ou A *\ A etre appeld, etre choisi, etre elu, se constituer ete. 3° Le predicat marque plutot une attitude que 1'on prend envers le sujetj le caractere attribue* au sujet peut etre reel ou n'exister que dans 1'esprit de 1'agent; a certain^everbes qui marquent ce rapport, 1 .'at~ tribut se rattache indirectement, au moyen d 'une preposition? passer pour, se donner pour, etre considers comme, etre traite de /ou comme/, se declarer ou etre declare, etre reeonnu, etre repute 4° Enfin, assez fr^quentes sont les propositions ou le verbe, toujours in-transitif, est suivi d'un attribut, qu'il vau&it mieux appeler compl4-ment predicatif, dont le sens porte a la fois sur le sujet et sut le verbe: Jl partjil est contend /au moment de partir/ Ii part-content - 6 - L attribut La partie nominale du prédicat, 1 attribut, peut etre exprime: a/ par un substantif precede d 'un article ou d un adjectif déterminatif quelconque /ce substantif peut avoir-a son tour- des complements Se ce jour, Manette devint une autre femme. b/ par un substantif sans article, notamment pour indiquer l'etat, la profession, le metier du sujet: Je suis servantě, ,monsieur. c/ par un adjectif qualificatif, un participe passé, un adjectif numeral ordinal, 1'adjectif interrogatif quel, par certains adjectifs indéfinis /tel, autre, le meme, plusieurs/, par un adjectif possessif de forme tonique: Tu es mienne et je suis ti en.. d/ par le pronom le_ neutře representant un attribut substantif ou adjectif: Je suis fou, Therese. Mais qui ne 1'est pas? L'emploi de le neutře n'est possible qu'avec les verbes essentielle- A • A ment copulatifs /etre, rester, deveniř, sembler, paraitre/ e/ par ďautres pronoms: démonstratifs /Les yeux d 'isabelle étaient ceux de son pere/ possessifs /cette maison est la mienne/ indéfinis /Ce que je dis ici n'est pas autre cho-personnels f • se/ interrogatifs qui, que, qu'est-ce que pronom en /S'il y a des sorcieres, cette fille-la en était une!/ relatif que f/ par certains adverbes pris adjectivement /bien, mal, debout/: Le petit confrere n'est pas mal g/ par un groupe prépositionnel, ayant la valeur d'une locution adjective Gaston était de santé delicate. Termes_secondaires_de_la_2ro2os 1. Les complements d'objet Le complement d'objet designe la personne ou la chose sur laquelle passe ou vers laquelle est dirigée 1 'action. Le complement d objet peut etre direct /se rattache au verbe sans preposition , mais ce n'est pas le cas ou la proposition est negative: — Je n 'ai pas de soeur. - et pour certains autres cas ou 1'objet est exprimé par un infinitif devant lequel de ou a ne sent cue des par- ticules formelles: je commence la lecture - je coneaence a lire je finis mon travail - je finis de travailler / Le complement d'objet indirect /se rattache au verbe au moyen d'une preposition : ^aris convient mal a ce petit Parisien. - 7 - 2.L'attribut /ou complement predicatif/ de 1'objet direct L'objet direct peut avoir son attribut. Gelui-ci marque gen<äralement soit une earactdristique de l'objet, qui est le r^sultat de 1'action du sujet, soit l'ötat, la maniere d'etre de l'objet ou moment ou se produit 1'action, soit 1'impression ou 1'opinion qu'a de l'objet la personne-sujet de la proposition. Les verbes avec lesquels la proposition peut avoir la forme sujet - verbe — - complement d 'objet direct - attribut de l'objet sont assez nombreux, p. ex.: rendre, faire, cröer, nommer, choisir, elire: La sottiLse de King rendait Christophe agressif. ou:voir, trouver, d£couvrir, laisser quitter: Lg lendemain matin, les premiers arrivants trouverent 1 'usine en etat se siege. ou: dire, juger, estimer, croire, savoir sentir etc. 3. Le coapldment d'agent L action peut etre presentee comme subie par le sujet et exercee par un an agent quelconque; syntaxiquement, ce dernier est presente par le complement d'agent; le verbe de la proposition est a la forme passive. Le complement d'agent se construit au moyen des prepositions par ou de: Elle avait ete introduite par Annette dans des cercles francais. L'action peut etre provoquee par le sujet, mais exercee par un autre . agent: le verbe est a la forme factitive, et 1 '"objet-agent" est construit soit directement: Ce spectacle banal fut pour Christoph la goute d 'eau qui fait de-border 1 'ame. soit avec les prepositions par ou a /ou les pronoms lui, leur/: Justine est une tres^honneteTille; mais sa condition lui fait toujours craindre d'etre soupconnee. soit, pour certains verbes /aimer, estimer et leurstpareils/ avec la preposition de: Eh Men, vous dis-je, moi: faites-vous aimer de votre cousine et soyez son mari. 4. Le complement d'un verbe impersonnel Certains verbes impersonnels ou employes impersonnellement exigent un complement sans lequel la proposition resterait inachev^e. Tels sont p. ex. il faftt, il est, les locutios il y a, il fait, il reste: II n y avait pas de quoi sourire. Apres d'autres, on peut considdrer ce complement comme le sujet rdel, & car il repond a la question qui? qu'est-ce qui? - 8 - 5. Les complements circonstanciels Le complement circonstanciel precise 1 'id£e du verbe en marquant la connexion de 1'action avec un repere /temps, lieu, etc./ situe au-tour d'elle dans le monde des phenomenes. Les circonstances marquees par ce complement sont extremement variees Les principales sont: - le temps: j'ai £tais malade toute une semaine. - 1# lieu: II est ne* en France. - la cause: II agit par curiosite. - le but : j'achete des cadeaux pour mes enfants. - 1'attribution: j'envoie une lettre a mes parents - le moyen: Nous voyageons en auto. - la maniere: II marche lentement. - 1'instrument: j'ecris avec un crayon. - 1'origine: II descend d'une famille illustre. - le prix, la mesure: 5e livre coute dix francs. - la concession: Je sorts malgre le froid. - la comparaison: II court comme un lievre. Les complements circonstanciels peuvent etre exprim^s: a/ par un nom ou un pronom pr£ced£s d'une preposition: La semaine a passe avec une rapidite" extraordinaire. b/ par un adverbe ou une locution adverbiale: II marche vite. c/ par un infinitif prepositionnel: Pierre regardait, sans prononcer une parole. d/ par un gerondif: lis souriaient en se regardant. e/ par un participe ou un tour participial d6velopp£; c'est genera- lement un terme detache: 1)6ja des reporters arrivaient, apportant des nouvelles. La plupart des compl. circonstanciels /sauf ceux qui sont exprime's par un adverbe/ sont des complements prepositionnels. A noter que certains complements de temps se construisent sans preposition: Je vais au theatre ce soir. Mots qui re stent hors des groupes syntaxi.qaes Une proposition peut contenir des mots qui restent hors des groupes syntaMsjues. Ce sont les noms en apostrophe, les interjections ou les locutions interjectives, les mots intercales: Quoi, monsieur, vous etes le fils de cet excellent docteur? Allez, laisse-moi passer! j'ai le don, parait-il, de deviner les regards. - 9 - Termes similaires ou multiples La proposition peut contenir plus d un terme de merne nature: 1 ensemble de ces termes similaires constitue le sujet multiple, le prédičat multi- pie etc. Tout terme de la proposition peut etre multiple: Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur ce visage d'une incroyable beauté cependant. Paul glisse, tombe, se releve, roule encore, arrive dans une gorge étroite. Sa femme n'était pas tres bonne, pas třes intelligeAe, pas bele du tc tout. A Les termes similaires formant le terme multiple peuvent etre unis entre eux soit par simple juxtaposition et séparés alors par la-virgule, soit au moyen des conjonctions coordor±antes : et, ou, mais, ainsi que, aussi bien que, ni...ni, soit .. soit, tant...que, tantot ...tantbt, non seu- lement ... mais asssi, sinon, sinon... du moins....: Ľaccueil était correct, sinon tendre. Outre les conjonctions coordonnantes proprement dites, d'autres mots peuvent servir de lien entre les termes de meme nature syntaxi que: merne , voire, non,surtout, par exemple, en general etc.: On apprend dans les livres íes petites choses, non les grandes. LA PROPOSITION SIMPLE A UN TEEME ESSENTIEL A Dans ces propositions, le terme essentiel unique peut etre exprime soit par un nom, soit par un verbe, et il peut etre developpd, avoir des complements et m'eme etre multiple. Ces propositions sont de nature dif-f^rente et elles peuvent etre classees selon leur forme et selon le but de 1'enonce. ?]}r§ses_dont_le_term^ a Elles peuvent etre: 1. enonciatives : Soir d'octobre. Un soleil pale et tilde. Voici des fruits, des fleurs, des feuilles c+ : 2. imperatives :' Attention! feu! Silence dans lesjrangs! 3. exclamatives: Une lettre pour vous, Madame. Dans ce groupe se ran^ent: a/ toutes les proposition imperatives ou optatives ayant ±e verbe a 1 ' infinit if • / A - L Ne pas descendre avant 1 arret. b/ toutes les propositions imperatives ou optatives ayant le verbe a 1'imp^ratif:Sortez, Taisez-vous! c/ les propositions interrogatives, composees d un infinitif precede d m - 10- pronom ou d un adverbe interrogate: On'aller a present et que faire? d/ les propositions exclamatives ayant le verbe a 1 'infinitif: A votre age, Monsieur ětre si peu raisonnable?! i2ÍSrEE£££Sitions_ Un groupe a part de phrases a terme essentiel unique est constitué par des"mots-propositionsM tels que: a/ affirmation^.n^tigft^,^# Blen s£r< £i# b/ salutation, remerciement, excuses: Bonjour. Bonsoir. Merci. Pardon. on pourrait y ajouter les intersections ou locutions interjectives et les onomatopées: Sélas! Allons done! Patatras! Miaou! Dans les propositions incompletes le terme absent peut etre facile-ment reconstitué. Pour certaines, il n'y a ellipse /du sujet/ que du point de vue de la syntaxe modeme: 1'absence du sujet est historiquemert justifiée; ces propositions appartiennent a la syntaxe figée, la plu-pert en sont des locution impersonnelles /c'est 11, sujet impersonnel, ou cela qui manquent/: ne vous déplaise, entre nous soit dit, n'importe, point n'est besoin, suffit . Eh! remarie-toi, mon gar9on, ggrnd bien te fasse! II y a ellipse ou plutot absence du verbe: a/ dans certains proverbes ou sentences: A bon chat, bon rat! b/ dans certaines interrogation de la langue parlée: A qui la faute? A quand votre visitě? c/ dans certaines propositions imperatives de la langue parlée employees pour apporter ou servir qch.: De 1'eau chaude, dit-il Yite le,couvert, petites bleues! y 11 y a souvent ellipse du sujet et du verbe I la fois dans des propositions impersonnelles telles que: possible, inutile de continuer etc., ou il est, c 'est, il y a rendraient la phrase complete Enfin, 1'ellipse du sujet, du verbe, ou des deux a la fois, parfois d'autres termes encore, est un procédé habituel dans le dialogue, sur-tout dans les questions pressantes et dans les réponses ou les mots de la questiobn 'ont pas besoin d'etre répétés: Garpentier est arret f * Depuis quand? ,r Ce matin. x " -I ou? ' ^ Chez lui. - 11 - L'ordre_des_mots_et_la_mise_en_r indépendante Dans une proposition simple énonciative, non affective et dans laquelle aucun terme n'est mis spécialement en relief, 1'ordre des mots est assez fixe: c'est 1 Vordre appelé "direct" ou "descendant" /ou, encore "sequence progressive", selon le terme de Charles Bally/, ordre ou, d'une maniere generale, le verbe vient apres le sujet, et les complements suivent le mot complete auquel iis se rapportent. Sujet /et ses complements/ - Verbe copule - Attribut ou Sujet et ses complements - Verbe et ses complements Croupe du sujet Groupe du verbe A 1'intérieur du groupe du verbe, les complements se rangent normalement dans 1'ordre: objet direct - objet indirect. La place des complements cir- constanciels est moins fixe, mais da facon generale ils se placent ©pres I le verbe. Les changements dans 1 'ordre des mots "normal" peuvent tenir a des raisons logiques, syntaxiques et stylistiques /langue littéraire/ ou affectives /langue parlée/. If J2EŠIě_É£2 jnots_/Ľ:m 1. Dans une interrogation totale on peut employer: a/ 1'ordre direct /utilisation de 1'intonation/: Tu ne veux pas dejeuner avec moi? b/ 1'inversion simple du%sujet, quand celui-ci est exprimé par un pronom Etait-elle venue a pied ou en voiture? c/ 1'inversion dite complexe, lorsque le sujet est exprimé par un eub- Stantif ou par un pronom d 'une.:autre especej ce sujet reste devant le verbe apres lequel il ,est repris par un pronom pesronnel atone de la 3e personne: Mon frere est-il chez lui? Ľinversion complexe est obligatoire si la question commence par Qui, OjUand, comment, 0Uj_ B22-Í92-2I etc. Comment pouvez-vous garder de tels hommes avec vous? El§C£_Dormale_et_déDlacement_des_ énonciative Le sujet. Ľinversion du sujet Le sujet, par quelque mot qu'il soit exprimé, se place normalement devant le verbe. S'il est exprimé par un pronom personnel atone, il ne peut pas étre séparé du verbe que par la particule ne et par les pronoms atones complements /les pronoms personnels, en, y/; s'il est exprimé par *• - 12 - d 'autres especes de mots, des termes detaches viennent souvent s'inter-caler entre lui et le verbe. L'inversion du sujet pronom personnel est toujours d'ordre grammatical, elle se fait: - dans les interrogations - dans les propositions incises : Tu as soif, toi aussi? lui demandai-jie - dans les formules figees formant des locutions intercalees parait-il, ???H?7^:U' Y????7Y???J ?.'f?!7??.??f et dans la locution conjonctive toujours est-il que : .................... Ges moulins-la, voyez-vous, faisaient la joie et la richesse de notre pays - regulierement, quoique facultativement, dans des propositions commen-eant par eertijans adverbes qui expriment la modalite ou qui font fonc tion de mots conjonctifs; ainsi, aussi, au moins, du moins, encore, tout au plus, a plus forte raison, a peine, sans doute, peut e*tre. *?.Y..?.'^insi le sergent reposait-il, roule en boule, sans forme hu-maine...../Saint-Exupery/ L'inversion du sujet-substantif n'est grammaticale et obligatpire que: - dans les incises:^. ^ ?a fa±± ag 1'effetf dit l'architecte - presque regulierement lorsque le verbe se trouve en tete de la propositi on.peuVen-j- etre envoyes dans autorisation les marchandises suivan Se met en seconde position 1'adjectif.../=d£finition tes A scientifique/ Entre Camille. La porte s'ouvre, parait Marius /=indications sceniques/ L'attribut 1. L'attribut du sujet se place normalement derriere le verbe copule. Mais quand on veut le mettre fortement en relief, on peut le placer en tete de la phrase, devant le verbe, ce qui entra"ine aussi l'inversion du sujet substantif: Etrange serait la langue qui comporterait une telle hie"rarchie. 2. L'attribut de 1 'objet direct se place toujours apres le verbe, si l'objet est exprime par un pronom personnel conjoint. 11 se place soit apres, soit avant l'objet substantif: Jacqueline, de son cote, trouve Miraut admirable. Le complement d'objet direct 1. Celui-ci est le terme de la proposition le moins mobile. Exprime par un pronom conjoint, il se place devant le verbe: Je le vois, et a 1'imperatif sans negation, derriere le verbe: Regarde-le; exprime par un substantif, il se place normalement derriere le verbe: Nous habitons une planete errante. - 13 - 2. Le complement d ob jet direct peut e'tre ecarte" du verbe par les complements circonstanciels /generalement, des adverbes ou locutions ad- verbialeS:J'entends au loin un sifflement d'oiseau. 3. Si le groupe de l 'objet est plus "volumineux" que les autres complements du verbe, il se place de preference apres ceux-ci* Le complement d "objet indirect 1. Exprimd par un substantif, il suit normalenient 1 objet direct, s'il y en a. 2. II arrive aussi qu'on place 1'objet indirect eft tete de la proposition, devant le sujet,,pour l'accentuer: A cette Question, dix fois nous a ete faite cette simple reponse. Le deplacement de 1 objet indirect en tete de la phrase peut entrainer 1'inversion du sujet. Le complement d'un foerbe impersonnel et le complement d'agent Le complement d'un berbe impersonnel et le complement d'agent d'un ver- . A be passif suivent le verbe complete, mais ils peuvent en etre separ^s par des complements circonstanciels: II fait cette nuit un bon silence calme, un clair de lune tres pur, sans gel.... Les complements circonstanciels Les complements circonstanciels sont de tous les termes les plus mobiles, surtout ceux de temps et de lieu qui, souvent, ne se rapportent pas tant au verbe qu'a la proposition entere. Le complement circonstanciel est en tete de la proposition, a la fin:de la.proposition, apres le verbe ou entre le verbe auxiliaire et le participe... Les complements du nom ou du pronom 1. 1'adjectif epithete peut se placer avant ou apres le nom. Rappelons quelques regies principales: a/ les adjectifs de relation suivent le nom b/ les participes passe pris adjectivement et les adjectifs verbaux en -ant suivent generalement le nom - een •^our les adjectifs aualificatifs on peut noter que la place est fixe, bien que diffdrente: une blouse rouge un long trajet/adj. monosyllabique/ une femme catholique le vingtieme siecle un dictionnaire tcheque une petite maison une ligne courbe un pauvre homme x un homme pauvre - 14 - Mise en relief d 'un terme au moyen de mots-outils speciaux Le francais s'est cr^e un moyen particulier de mettre en terme en relief, a savoir ies tours c'est.... qui, c est.... que. -^e terme soulig-ne" est d^tache de sa place'normals et mis entre les deux elements du A tour; ainsi encadrd, il se placemen tete de%la proposition: Mon frere me 1'a dit. c'est mon frere qui me 1'a dit. Je cherche mon-frere. G-'est mon frere que je cherche. La proposition offre alors aspect d 'une phrase complexe avec une subor- donnee relative. II n'en est rien: ces constructions doivent etre trai- tees comme des phrases simples ou qui et que ne sont pas /ou ne sont plus7 pronoms relatifs, mais bien sed ,ots-outils correlatifs a c 'est avec le- quel ils constituent un tout grammatical. Qj§st_ii-1_qui sert a mettre en relief ^le sujet G^est Paul qui le premier s'eveille. C^est_ii_. .güe met en relief - le complement d" ob jet direct: C'est moi, moi qu'il aime! - le complement d 'ob jet indirect:C'est avec 1'eau, c'est avec 1'air que le pilote qui decolle entre en contact. - le complement circonstaciel: C'est au debut du regne de Charles le Chauve que se situeun texte continu qui est le premier monument connu du plus ancien fran9ais ecrit - l'attribut, mais dans ce cas-la, le tour c'est ... que "absorbe" A la copule et ^le verbe etre fait double fonction: C'est un pays de grande douceur que ce Valois que je parcours en ce moment. Mise en relief affective La syntaxe affective a ses propres moyens de mise en relief)'doune maniere generale, on pourrait dire que la mise en relief affective est caract£ris£e par 1'ellipse du verbe, ce qui nous donne les constructions suivantes: Les vacances sont finies. Elles sont finies, les vacances. Finies, les vacances /Syntaxe affective/ Pierre est un brave garcon. C'est un brave garcon que Pierre! Un /quel/ brave garcon que Pierre! Un /quel/ brave garcon', Pierre! A Vous etes ici? Je vous croyais parti. ¥ous ici? /Et/ moi qui vous cryais parti! /Syntaxe affective/ - 15 - LA PHRASE COMPLEXE OU COMPOSE La phrase complexe est un systéme de deux ou de plusieurs propositions simples unies par le sens et 1 'intonation et formant un tout syntaxique dont la cohesion peut etre plus ou moins grande. Les propositions dans la phrase peuvent Stře: juxtaposées /mises 1'une a coté de 1'autre sans aucune ligature matérielle les unisse/, coordonnées /jointes au moyen d'une conjonction de coordination /ou d' un adverbe a valeur conjonctive/, subordonnées /c 'est-a-dire ftre 1' uňe par rapport a 1 'autre dáns une dépendance syntaxique marquee par une conjonction de subordination, par un pronom conjonctif ou par un mot inter-rogatif. JUXTAPOSITION /ou PARATAXE/ Les propositions juxtaposées peuvent avoir un sens a peu pres ©utoneme: la juxtaposition marque alors une simple série, ou un ensemble, de faits qui se produisent simultanément /frequent dans les descriptions/ ou qM se suivent: L'herbe est chaude, 1'air est chaud, le roseau que Paul serre dans sa main est chamd. Ou bien la deuxieme proposition, et les suivantes, s'il y en a, preci- sent le contenu de la premiere: On parlait de 1'amour, on discutait ce vieux sujet, "on redisait'des ehoses qu'onavait dites, déja, bien souvent. COORDINATION" / ou PARATAXE CONJONCTIONNELLE/ Deux propositions de meme nature, non dépendantes 1 une de 1 autre, peuvent ětre liées entre elles par une conjonction /ou locution conjonc-tive/: ce moce de groupement s appelle coordination. Entre deux propositions coordénnées peuvent exister quatre rapport principaux, marques par des conjonctions appropriées: 1° La coordination cogulative indique que les faits sont simultanés ou successifs et s'ajoutent 1'un a 1'autre. Les propositions sont alors liées le plus souvent par e_t /sens positif/, par ni /sens négatif/j elles peuvent 1'étre également par aussi, encore, enfin, ensuite, puis, de plus,bien plus, meme: On ne Bait qui vix ni qui meurt 2° La coordination Éi5J25£ÍiZ£ indique que deux faits s'excuent 1'un 1'autre ou traduit une alternative; elle se marque par ou, 2u_bien> E2ÍÍ_2H£iii£2^í_3H£» 22-2 m2u2» tant'ot.. ._tantot: Tu étais ajton poste ou tu n'y étais pas. 3° La coordination adversative indique que deux faits sont mis en oposi- - 16 - tion 1'un avec 1'autre; elle se marque par mais, au_contraire, cegen- s'änt, toutefois, neanmoins, gourtant, £§r_contre, d^ailleur... . II est riche, neanmoins il n'est pas heureux. 4° La coordination causale indique qu'un fait est la cause d'un autre fait elle se marque par car, en_effet, effecti^ement, tant, bien_: Un loup n'avait que lei os~"ět la peau, tant les čhiens faisaient bonne garde. A la coordination causale se rattache la coordination consecutive, indiquant qu'un fait est la consequence d'un autre; elle se marque par done, aussi, ■pa.rtant, par consequent, e'est pourquoi, ainsi, .. alors, par suite... : Je pense, done Dieu existe. On peut distinguer aussi la coordination transitive, employee dans 1 les syllogismes; elle se marque par or, qui indique le passage de 1' une a 1'autre des premisses: Tout homme est mortel; or je suis un homme; done je suis mortel. On peut distinguer enfin la coordination coH^í^iiH® indiquant qu'un fait est compare a un autre fait; elle se marque au moyen des expressions doubles autant_._.^_autant, tant^^tant, 2lus__._._._p_lus, ^lus^^/eH/ moins, tel... tel : - Tds/* Plus on estToua, plus on rit. SUBORDINATION / ou HYPOTAXE / La phrase de subordination comprend la proposition principále et une oťč plusieurs propositions subordonnées. Une subordonnée peut, a son tout, avoir sous sa dépendance une autre subordonnée, par rapport a laquelle elle est alors principále. Une subordonnée peut se placer apres ©u avant la principále, ou meme s'insérer dans la principále. La subordination est exprimée non seulement par la conjonction subordonnante, mais aussi parnl 'emploi des temps et 1'emploi du mode subjonctif. Une proposition subordonnée remplit dans la phrase les mémes fonctions syntaxiques qu'un mot /ou groupe de mots/ remplit dans une proposition indépendante. Elle peut étre: sujet•QU"e]_]_e ne soit pas venue m'etonne beaucoup. - attribute . * -, -, Ion avis esf qu elle ne viendra pas. - apposition: T * , * -, t vv Je ne veux qu une chose, qu elle vienne. - complement d'objet direct du verbe de la principále: Je savais qu'elle ne viendrait pas. - complement d'objet indirect du verbe de la principále: Je tiens beaucoup a ce qu'elle vienne. - complement du nom: La jeune fille que j 'attendais ne venait pas. La pensée qu'elle pouvait ne pas venir me désolait. - 17 - - complement de ,1'adjectif: Besole" qu elle ne fut pas venue, je m en allait. - complement circonstanciel de diff^rentes especes /de temps, de cause, de but, de condition etc./: Je suis desole parce qu elle n est pas venue. Si elle £tai venue, je serais heureux Dans la plupart des grammaires, le classement des propositions subordonnees est fait selon les fonctions syntaxiques de la subordonnee dans la phrase. D'apres 1'autre classification, on peut distinguer, en se fondant a la fois sur la nature du mot auquel elles sont assimilables et sur la fonction qu'elles remplissent dans la phrase par rapport a la prin-cipale: 1° Les subordonnees substantives, assimilables a des noms et correspon- dant aux complements d 'objet ou aux complement de 1 'adjectif ou de A 1 adverbe. Elles peuvent aussi etre sujets, attributs, ou termes com-pl£tifs d'un nom ou d'un pronom. 2° Les subordonnees adjectifs_ou relatives, assimilables a des adjectifs ou a des participes-adjectifs et correspondent aux complements du nom ou du pronom. 3° Les subordonnees sdverbiales ou circonstanciels, assimilables a des adverbes et correspondent aux complements circonstanciels. 1° Sujet La subordonnee substantive ayant la fonction du sujet repond a la question Qu est-ce qui?. Elle peut etre inroduitejpar que, par les pronoms indefinis relatifs qui, quiconque, par les groupes ce qui, ce que /ce dont, ce a quoi/.La proposition sujet introduite par que est placee g^neralement en tete de la phrasej ellet'est souvent reprise par ce, cela. Le verbe de la proposition sujet placed devant le verbe est toujours?au subjonctif: Que la France put eclater comme une bulle se savon, cela passait mon entendement. Qui ne dit mot consent. Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup ,retenu. La forme la plus fr^quante: II est evident qu'il ne viendra pas /Qu'est-ca qui est evident ?/ G'est dommage qu'il ne soit pas venu. Ca ne vous derange pas que je fume? L'indicatif /ou, cas ech^aht/ le conditionnel/ s'emploie quanfl le fait enonce est considere comme reel, notamment apres lee locutions expri- mant la certitude, 1'evidence, la vraisemblance, la probability, le - 18 - r£sultat reel, telfes que: il est certain, sur,evidant, clair, il va de soi, il est incontestable, indiscutable, il est vrai, vraisemblable, probable, il parait, il resulte, il s en suit, il suit, lorsque ces locutions sont employees a la forme affirmatives II est evident qu'il trouvait notre question trop inconvenante. Le subjonctif s'emploie apres les meines locutions employees a la forme negative, interrogative ou conditionnelle, la certitude disparaissant alors. Mais 1'indicatif n'est pas impossible: Est-il vrai, se demanda Bog, est-il vrai, qu'il faille aimer les petits? II s 'emploie aussi apres les locutions qui expriment la possibility, ou 1 'impossibility, le doute /ou 1'absence du doute/, la necessite, un sentiment, un jugement subjectif ou une appreciation, telles que: il est possible, impossible, il se peut, il est douteux, il n'est pas douteux, il n'y a pas de doute, nul doute, il est contestable, il faut, il convient, il est n^cessaire, il est important, il importe, peu Importe, ^'importe, il est bon, juste, naturel, heureux, facheux, rare,^tonnante, strange, utile... il est temps, il suffit, il vaut mieux, il s'en faut, c'est dommage, o 'est assez, c'est beaucoup, c'est peu etc... H est bon qu 'il sache que je ne crains pas. A En v^rite, il etait temps cue le justicier arrivat. Apres: il para'it que - 1'indicatif il me semble que - 1'indicatif mais ces regies ne sont pas il semble - subjonctif absolues 2° Attribut Une proposition substantive introduite par que ou par une conjonction temporelle /quand, lorsque/ s 'emploie comme attribut dans les phrases telles que les suivantes:' La verite est que je m'en felicitais trop longuement. Le vrai est qu'il y a des abus. L'ennui est que Noel est tout proche. Ma plus belle journde a ete lorsque j'ai prononce" le discours A* d inauguration. Sa plus grande joie est quand sa mere doit pas- ■ ser la journee en service. On remarquera aue le mode dans ces propositions-la est generalement 1 indicatif. /Le subjonctif apparait lorsque la phrase exprime la volonte, une jaecessi^te, une apprehension /que = a by/: Pour eile, 1'essntiel etait que Pierre lui restat Son grand plaisir etait que je me fasse belle pour sortir a son bras. 3 Complement d objet /proposition completive/ Une proposition substantive s'emploie comme complement d'objet: a/ Apres les verbes qui marquent quelque operation de 1'intelligence /connaissance, opinion, declaration, etc./ ou quelque perception - 19 - des sens: Je sais, je crois, je .suis d'avis, j'affirme, je declare, je jure, je concois qu'il a ^raison. Je vois que^rien n 'ächappe a votre prevoyance. Le cheval s 'apercut qu'il avait fait folie. b/ Apres les verbes qui expriment la volonte, 1'ordre, la priere, le desir: Je veux au'on soit sincere. , Nous souhaitons, nous demandons, nous desirons qu il vienne. Je consens que vous le fassiez. c/ Apres les verbes qui expriment quelque sentiment, quelque mouvement del 'ame: Je m'etonne, je me^plains, je regrette, je me rejouis, je suis heureux, je suis facheux que cela arrive. Je m'attendais a ce qu'eile me parlat de Gerard. II s'est indigne qu'on lui ait fait ce passe-droit. d/ Dans certaines phrases ou la proposition substantive est introduite par les relatifs qui, quoi, ou employe absoiument, ou par quiconque II le dit ä qui veut 1 entendre. ^ A II possede de quoi payer. II n'a pas ou reposer sa tete. Emploi du mode. ■^e verbe de la proposition completive peut etre a 1 'indicatif /fait reel/, au conditionnel /fait eventuel ou hypothetique/ ou au subjonc-tif /apres les verbes exprimant la volonte, 1'attitude envers qch., • • • l'attente, 1'appreciation, le sentiment, le dbute, la croyance incer-taine, la negation/ 4° Terme completif Une proposition substantive ajoutee comme terme completif, et introduite par la conjonction que? peut preciser ou determiner un nom, un pronom: A II y a une chose qui est fächeuse dans votre cour, que tout le monde y prenne liberie de parier. Elle ne demandait qu 'une^grace, qu'il reviht de temps a autre. La mort a ceci de bon cu'elle reconcilie les pires ennemis. Le moment est venu que je vous mette au courant de la situation. 5° Complement d 'adjectif ou d adverbe Une proposition substantive est parfois complement d'un adjectif, d'un participe-adjectif, d 'un adverbe: ^eureux que sa bonte daignäi't tout oublier. Propositions_non_introduites_par_que /de_ce_queJ!__a_ce_que/ Apres les formes impersonnelles, le verbe de la proposition substantive introduite par un mot interogatif se met a 1 'indicatif quand le fait est envisage" dans sa realite, au conditionnel quand le fait est - 20 - éventuel: 4 Peu importe sur quí tombera le sort. - II n est pas croyable com-bien on a perdu d'hommes dans cette bataille. - Peu importe comment on accueillera ce projet et quand on le réalisera.. - Peu importe comment vous iriez. II se met au subjonctif quand le fait est envisage comme une simple conception de 1'esprit et non comme une réalité: Qu'importe a qui je sois? - II m'est fort indifferent quel juge-ment vous en portiez. Dans les propositions complements d 'objet introduites par un mot inter- rogatif /interrogation indirecte/ et dans les propositions substantives introduites par les relatifs gui, 2uoi,_ouj_ employes absolument, ou par 9yÍ£222y£> ^e verbe se met a 1'indicatif ou au conditionnel, selon les phrases: Dis-moi qui tu hantes, je te rirai qui tu es.- Vous demandez ou je vais, quand je reviendai. Quiconque est loup agisse en loup. Qui trahirait son pays serait indigne de vivre. ?I2222iii2S_isiiSiiii®_223El2S§Si_2^J22ii®z Les grammairiens ne sont pas ďaccord sur les caracteres propres de la proposition infinitive. II s'agit du type: Je savais revoir la ma famille /=... que je reverrais.../ La proposition infinitive peut etre définie comme la fusion de deux propositions en unesseule, qui a un sujet, un complement d.'objet direct et deux verbes, 1'un se rapportant au sujet et mis a une forme person-nelle, et 1'autre'appartenent a 1'objet direct et mis a 1'infinitif; 1'objet est done un "objet-agent"'/"sujet" de 1'infinitif/. Le fran-eais moderně n'emploie la proposition infinitive qu'apres les verbes: a/ de perception: voir, écouter, entendre, regarder, sentir, plus rare- ment apercevoir b/ savoir, dire, croire, apprendre, prétendre, reconnaitre et quelques autres semblables, mais seulement quand ces verbes se trouvent dans une proposition relative introduite par que /qui represente 1 'objet-agent/. Dans la proposition infinitive avec les verbes de perception on n'emplcie que 1 'infinitif present de forme active ou réfléchie: Je ramenai la conversation sur des sujets que je savais 1 'inté-resser. Construction de la proposition infinitive Apres les verbes apercevoir, écouter, entendre....lorsque 1'infinitif se présente sans objet_direct, son sujet se met a 1'accusatif: Je vois cet enfant obeir a ses parents, je le vois obéir. Je sees battre mon coeur. Lorsque 1"infinitif §_un_objet_direct 1° apres faire en general le sujet de 1 'infinitif se met au datif, ou - 21 - bien il se construit avec par: Je ferai bätir ma maišôň a ou par cet architecte. 2° Apres apercevolr, écouter....., le sujet de 1 'infinitif se met indif- féremment a 1'accusatif cu au datf, ou bien il se construit avec par: On le vit briser ses meubles. Je Tui ai méme entendu dire qu 'il avait appris la flute. Les jardiniers, par qui j'ai laissé planter des choux. La proposition infinitive avec sujet exprimé était d'un emploi tres frequent au XVTe sieclej elle se trouvait avec beaucoup de verbes qui ne l'admettent plus aujourd'hui; c'est au XVII6 siecle que cet usage s'est restreint auxcas indiqués plus haut. OQľQ§ITigSS__ApjECTI^S__/_^LAT^§_/ Les propositions relatives sont introduites par un pronom relatif ou par un adverbe relati'f: gui, gueA guoi, leguel, dont, ouj_ II n'est rien a quoi je ne sois pret . C'est une chose dont je suis súr. Cette mer ou tu cours est célebre en naufrages. Les dix heures qu'il a marché. Remarques. 1. Une proposition relative est parfois introduite par 1'adverbe con- jonctif que: t ' x Les jours qu'il faisait beau.... Du temps que les bétes parlaient~ 2», Une proposition relative est quelquefois eoordonnée par et /mi>mns soa vent par ou., mais, puis / a un adjectif ou a une locution equivalent a un adjectif .sou a une locution áqulvalan4-^-43n--a^-j^&t-i-f/; par ce moyen, la relative /qui, sans la conjonetion, ne serait qu'une simple determinative/ joue le role d 'une épithete et peut prendre un relief particulier: Exemple de dangeureuse consequence et_ dont vous ne pouvez vous désijýtéresser 3»- Le pronom relatif represente le^plus souvent un nom, un pronom. Parfois cependant il represente une proposition entiere; celle-ci est alors reprise ou annoncée par le pronom neutre ce ou par un nom de sens general, comme chose, fait, etc., que 1'on place devant le relatif: ''i^1' ' t II fallait pour cela commeneerjpar vider la mare, c_e qu'on n'avait pas fait depuis quize ans. §®!}s_des_p^op^sitions £el2iive.s Outre qu'elles ont leur valeur propres d'adjectifs, les propositions relatives peuvent encore, dans certains cas, s'employer comme propositions substantives; elles peuvent souvent aussi avoir la valeur de propositions circonstancielles, et marquer des rapports fort varies, no- tamment: - la cause: Je doute seulement que le ris excessif convieruae aux hom- ines, qui sont mortels le but:II voulait une grande varieté de jeux et de spectacles qui ani-massent tout le peuple. - 1'opposition, la concession: La mort,qui avait éteint ses yeux, n' avait pu effacer toute ss beautél - l'hypothese: Un éleve qui s'astraindrait a ce travail, serait re9u - la coincidence : Vos amis sont la qui vous attendent» Les propositions relatives, dont le role essentiel est de completer 1 'antecedent, peuvent ajcuter a cet antecedent un element plus ou moins important quant au sens de la phrase. - 1° Les relatives determinatives précisent ou restreignent 1'antecedent en y ajoutant un element indispensable au sens: on se saurait les supprimer sans détruire 1'économie de la phrase: On se _persuade mieux, pour 1'ordinaire, par les raisons qu'on a soi-meme trouvées, que par celles qui sont venues dans 1 esprit* des.autres . - 2° Les relatives explicatives ne servent jamais a restreindre 1 'ante- cedent; elles ajoutent a celui quelques detail, quelque explication non indispensable: on pourrait ies supprimer sansnuire essentielle- ment au sens de la phrase: Son cocher, qui était ivre, s'assoupit tout a coup. - 3° C-ertaines propositions relatives, qui ne sont til determinatives ni explicatives, peuvent etre appelées attributives; elles se rapportert tantot au sujet, tantot a 1 objet direct de la principále. Ces propositions se rencontrent, soit apres les verbes ětre, rester, se trou ver, se tenir etc., accompagnés d'un complement de lieu ou de situation, - soit apres des verbes de perception comme appercevoir, entendre, voir, regarder, rencontrer, surprendre, trouver, avoir..., II est la bas qui arrose. Dans certaines phrases, et surtout dans des phrases exclamatives, se rencontrent des propositions relatives sans aucun sens nettement caractérisá on peut, en faisant abstraction du pronom relatif, les considérer comme indépendantes: Onze heures déjaí et ma tante qui n 'arrive pas! Emploi du mode Le verbe de la relative peut etre au subjonctif, a l'indicatif, au conditionnel ou a 1 'infinitif. a/ Subjonctif. Le verbe de la relative se met au subjonctif: 1. Quand on marque un but a atteindre, une intention, une consequence On enveya un courrier qui annonqat la victoire. - 23 - 2. Quand 1'antecedant contient un superlstif ou une expression de valeur analogue, formee au moyen d'un des adjectifs seul, premier, dernier, unique, supreme: C'est 1 unique poste que vous puissiez remplir. 3° Quand la relative restreint une proposition principale negative /de forme ou de sens^, dubitative, interrogative ou conditionnelle: II y a peu d'hommes qui soient contents de leur sort. Est-il un tresor qui vaille le commeil? 4° Quelquefois quand la relative depend d'une proposition au subjonctif; II y a alors attraction modale ou bien - si 1'on prefere cette explication - le second subjonctif se trouve amene par la meme raison que le premier: Je ne crois pas qu'il y ait des cas qu'l'on puisse regler de cetle facon. b/ Indicatif On emploie 1'indicatif dans la relative toutes les fois,qu'on ex-prime un fait dont on considere la certitude, la realite: j'ai mon Dieu que je sers. Parallelement a la plupart des phrases ou le subjonctif est deman-de dans la relative, on peut en avoir d'autres ou 1'indicatif est employe, parce que c'est la certitude, la realite du fait que 1 'on envisage: On envoya un^couri'ier qui annoca la victoire. II y a peu d'hommes qui sont contents de leur sort. Est-ce un tresor qui vaut la vertu? c/ Conditionnel Le verbe de la relative se met au conditiormel si 1 'on veut expri- mer un fait hypothetique, eventuel ou imaginaire: II n'est personne ici qui voudrsdt mourir pour lui. d/ Infinitif Le verbe de la relative se met parfois a 1 'infinitif, sans sujet exprimd, quand il implique 1'idde de gouvoir, de devoir,de fglloir: la proposition relative est, dans ce cas, introduite, soir par 1'ad- verbe relatif ou, soit par un pronom relatif precede d'une proposition; Aucun visage sur qui reposer ses yeux dans cette foule. PROPOSITION ADVERBIALES / OU GIRC0NSTANCIELLES/ Les propositions circonstancielles marquent les circonstances de temps, de lieu, de cause, de but, de consequence, d'opposition /ou de concession/, de condition, de comparaison. On distingue alors huit groupes principaux de circonstancielles: tm - 24 - propositions temporelles, locatives, causales^ finales^ consécutivesi ^^22222ition /concessives/, conditionnelles /hypothétiques/, compara- Propositions temporelles Les propositions temporelles sont introduites par une conjunction / ou locution conjonctive/ de temps indiquant que le fait exprimé par la principále est relativement au fait subordonné: soit §ntérieur, soit simultané, soit Postérieur. 1° L'action principále est antérieure a la subordonnée: La conjonction par excellence est ayant que, suivie du subjoctif, ce qui est logique, 1'action subordonnée étant envlsagée par 1'esprit en dependence du fait de 1'action principále: II faudra rentrer les gerbes avant que 1'orage eclate. Apres une principále negative, la subordonnée commence par que et com- porte un ne explétif avec le subjonctif: Je ne íT*en irai pas que vous m'ayez répondu/que= avant que/ Apres une principále commencant par a peine, encore, dé ja, la subordonnée commence par que suivi de I'indicatif: La porte était a peine fermée que les mauvaises langues se mirent a critiquer 1'absent. Les locutions conjonctives jusqu'a ce que, en attendant que, sont sui- vies du subjonctif. Gependant on trouve 1 'indicatif dans certains textes= classiques avec jusqu'a ce que, quand les actions sont considérées comme deux faits successifs dont on n'envisage que le rapport chronologique: J'ai attendu jusqu'a ce qu'il vienne /dépendance entre les deux ac." tions/ On trouve ici encore a la place d'une subordonnée par conjonction un infinitif prépositionnel /infinitif present/: Avant de partir, n 'oubliez pas de venir me voir. 2° L!§2ÍÍ212_2IÍS2ÍE5l2_2t_^ multannées On trouve comme conjonctions lorsque, quand, comme, suivies de 1 'indicatif: / A Lorsque 1'enfant parait, le cercle de famille applaudit. Que remplace ces conjonctions quand la pricipale contient la locution s peine ou 1 'adverbe encore: II n"avit pas encore ouvert la bouche que je le reconnus. Sont aussi usitées;:les locutions conjonctives: au moment ou, au moment que, dans le moment ou, dans le meoment que, alcrs que, pendant que, cependant que, durant que, tandis que, en meme temps que, au temps que, aujourd'hui que, a peésent que, a mesure que,chaque fois que, toutes les fois que ..... - 25 - 5° L^action_grincipale_est POSterieure_a_La_sub^ La subordonnee commence par une des locutions conjonctives: apres que, des que, une fois que. Elle est a 1 'indicatif: Une fois quils eurent copieusement dejeun£, on parla affaires. / on parla apres avoir dejeune/ On trouve comme equivalent de ces propositions conjonctives: - un_infinitif_2regositionnel, dont le sujet est le meme que le verbe principale: J 'irai le voir avant de partir. Apres avoir chante, il recita une fable. ~ uQ_Si£2Q^ii Qui doit regulierementse rapporter au sujet du verbe principal : Chemin faisant, il vit le col du chien pele. - un_garticip_e_present: je l"ai~vu~lisant cette lettre. - un_£artici2e_/p_r^sent_ou_£asse^ Otee la casserole, la chevelure du patient apparut curieusement cr^nelee. - le_subjonctif vienne_: Tacrine l""ete,-le rossignol s'arrete. Dans ce type de propositions peuvent apparaitEe les locutions con-jontcives suivantes: du moment que, aussitot que, si tot que, du plus loin que, d'aussi loin que, depuis que; aussi la conjonction quand et lorsque. Propositions locatives Les propositions marquant le lieu s-'-introduisent par 1 'adverbe de lieu ou /d 'ou,par pu, jusqu'ou/ employe comme conjonction: J'irai ou vous voudrez. Elles sont a 1'indicatif ou au conditionnel, selon qu'on exprime un fait reel ou un fait ^ventuel Propositions causales Les prepositions qui expriment la cause sont introduites par une des conjonctions /ou locutions conjonctives/: comme, parce que, par cela que, par cela memelque, puisque, attendu que, vu que, a cause que, d'autant que, des lors que, du moment que, a peeu-ve que, sous pretexte que, etant donne que, soit-disant que... La proposition causale est souvent introduite par le simple que lorsque on veut eviter la repetition d'une conjonction de la cause: Faites cela parce que le devoir le commande et que 1 'honneur l'exige. La proposition causale est parfois introduite par si, parfois aussi par pour que: - 26 - Comment 1 'aurais-je fait si /=puisque/ je n'etais pas né? Pourjqu-on 1'ait puni avec tant de rigueur, il doit avoir commis une bien grave faute. La subordonnée causale introduite par comme precede généralement la principále. Cependant, auand il y a ellipse du verbe, elle se met apres la principále; Comme ses raisons paraissaiént bonnes, on s'y rendit* On préféra ce moyen comme plus doux. Des propositions temporeiles introduites par quand, lorsque, alors que, servent parfoia á marquer la cause /tout en marquant aussi, généralement 1'opposition/: Pourquoi ■ as-tu fait cette dépense, lorsque /alors que/ nous avons si peu de ressources? Le verbe de la proposition causale se met, selon les cas, a 1 'indicatif au conditionnel ou au subjonctif. La proposition causale est presque toujours a 1 'indicatif parce qu' elle exprime généralement un fait reel; Du moment que je puis vous rendre heureuse, tout en mourant d'amour je vous defends de m'aimer. La proposition causale se met au conditionnel quand la cause est presentee comme éventuelle: Ne faites pas cela, parce que vous en éprouveriez les consequences les plus facheuses. Le verbe de la proposition causale se met au subjonctif apres les locutions causales negatives nonjque, non pas que, non point que, ce n'est pas que, au moyen desquelles on écarte une fausse cause; de m'e- me apres faute que; Ce n'est pas que je craigne les homines! Progositions_causales_non_ Le rapport de causalité n'est pas toujours marque au moyen d'une con-jonction; il s'exprime parfois: - par un infinitif precede de a, de, poui, a force de, sous /le/ pretexte de, faute de, manque de: Sous pretexte de mener une enquéte, il s'est offert un agréable voyage. - par un géronSif ayant meme sujet que le verbe principal En lanternant comme vous avez fait, vous nous avez fait perdre toutes nos chances de succes. - par un participe /present ou passé/: II parlait peu, sachant peu de mots. - par un simple adjectif ou un simple nom employe comme attribut; il y a alors ellipse du sujet et du verbe: Honteux de son échec, il n'osait se montrer. - par l'adverbe tant /tellement/: II m'exaspere, tellement il est bavarď.___ - sous la forme d'une proposition \ -independent ejen apparence, jointe - 27 - a une principále par simple juxtaposition: Hatons-nous, le temps fuit. PROPOSITION FINALE Les propositions indiquant le but sont introduites par les locutions conjonctives afin_que, a_cette_fin_que, a_seule_fin_gue, 2our_quej__de ci§ints_Gue>P§i_crainte_gue, dans_la_crainte_que, de_peur_quei gar_peur que. La propostion finale est souvent introduite par que employe pour éviter la repetition d'une conjonction de but: Afin qu 'il vienneet qu'il voie. Le sipple que peut introduire une proposition finale, apres un impera- tif ou apres une question: Donne-moi ta main, que je la serre. Qu. est-il, le triomphateur,que je le serre dans mes bras ? Le verbe de la subordonnee finale est toujours au subjonctif. La proposition finale n'est pas toujours amenée par une conjonction; Elle peut ětre exprimée par un infinitif precede de gour, afin de, en_vue_de, dans_la_vue_de, a_dessein_de, dans le dessein_de, dans 1' intention_de, |_ljeffat_de, dans_le_but_de, dans_la_crainte_de, de_' 2Iši5ͧ_Š§j ou Psr infinitif pur apres les verbes de mou- vement: On partit vers dix heures afin d'arriver pour le dejeuner, j'envoie mon ami s 'informer. PROPOSITION CONSECUTIVE Les propositions consécutives s 'introduisent au moyen des locutions conjonctives de_maniere_gue, de_telle_mani|re_que,de_fa£on_gue, de_telle £2£22_22£a 2®_52íí£_32£> ^e._Í®ii§_sorte_que, en_sorte_que, tant_que, si 2i22_22e.> 2Íííí22£í £ÍS£l.i.i£9£2'i £2_P2Í2Í_22e.j. |;_ce_p_oint_que, a_tel_point 22£> l_22_Í2i_22Í2t_222.i. l_UQ_22ÍSÍ_2y2> í§lÍ252ŠÍ_2tí2> I2i_2!á§i Le mode dans la proposition consecutive est 1 'indicatif lorsqu'il s'agit d'une consequence réelle: II agit de telle maniere que chacun est content. - le conditionnel dans le cas ou la consequence est seulement supposée: Tout s est passé de telle maniere que les plus difficiles seraient contents. - le subjonctif si la consequence n'est que souhaitée et si elle marque a la fois le but qu'on se propose; la proposition consecutive implique alors une idée de finalité: Faites les choses de maniere que chacun soit content. Les seules expressions qui appellent toujours le subjonctif dans la pro- - 28 - position consecutive sont: f*ssez_pour_que, de_fa£on_a_ce_oJueide_maniere l_c§_22-e, 2ü££i2§S5£0i_22ür_Sܧ> trog_gour_que, trog^geu_gour_qtue: L'affaire est prop importante pour qu'on la remette a plus tard. La proposition consecutive n'est pas necessairement amenee par une locution conjunctive. Elle peut aussi etre exprimee par un infinitif precede d'une des expressions de_maniere_a, de_fac_on_a, su_goint_de, jus-Quja, en_sorte_de, assez_gour,suffisamment_pour,trog_gour, trog_geu_gour Set infinitif a gän^ralement le meme sujet que le verbe principal: Je suis malade a garder le lit. PROPOSITION D 'OPPOSITION / CONCESSIVE / La phrase concessive comporte une esoece d.' opposition entre le fait exprime dans la subordonnée et cel9¥ énoncé la principále; mais cette opposition est de nature particuliere,,a savoir que du fait de la subordonnée on pourrait eonclure quelque chose qui, en réalité, est dementi par la principále. Autrement ditr la phrase concessive suppose tou-jours qu'un fait /celui de la subordonnée/ n'empeche pas 1'autre /ce- lui de la principále/ de se produire. Bien qu'iJs pleuve, je sortirai. On peut distinguer trois groupes de propositions concessives: - celles qui expriment un fait reel - celles qui expriment un fait suppose, hypothétique - celles qui comportent une alternative entre deux faits, reels ou supposes. §ubordonnées_concessives_q £aií reel a/ La "concession" porte sur toute la proposition; les conjonction sont: tes ces conjonction est le subjonctif /mais l'indicatif commence a se rependre/: Bien qu'il se sente mal, il viendra. Quoiqu 'il se sente mal, il viendra. II viendra encore qu'il se sente mal. b/ La "concession" porte sur un caractere du sujet /e'est-a-dire sur 1'ad- jectif attribut/ ou du verbe /c 'est-a-dire sur 1 'adverbe /adjectif ou adverbe/ que, a&ssi,_que, quelgue^ 111que, pour^^que, tout^que lis sont toujours suivis du verbe au subjonctif: Quelque occupe^qu'il soit ] Pour occupe qu^il,soir ^ (• il viendra Tout occupe" qu'il est/ou qu'il soit/j - 29 - c/ La "concession" porte sur un des termes /l'objet direct ou indirect, le complement circonstanciel/, mais elle comporte une generalisation: aucun fait, ou platot n 'importe que'l fait de cette nature et qui est par cela meme, indéfini, n 'empeche 1'autre fait /celui de la principále/ d'avoir lieu. La subordonnee est introduite par gui_g_e, guoi_ gu_ Quelgue^i^Que, guel_gu§iiii. Le verbe de la subordonnée est tou- jours au subjonctif: Qui que vous soyez, je pense que vous etes les meilleurs amis de iean. Qinni qu'il fasse, qntai qu'il pense, aucune de ses pensées, de ses actions, de ses oeuvres ne 1 'enferme.... Ges subordonnées sont introduites par guand, guand_/bien/_meme, alors A A "Quand m§me / quand bien meme/il se sentirai.t isalade, il viendrait.' Elles sent introduites par meme_si, _i_meme, exep_té_si, sauf_si_: Méme s'il acceptait, jamais elle ne pourrait arracher cet homme a sa famille, a ses enfants. Propositions_dJo2Position_ La proposition d'opposition n'est pas toujours introduite par une conjonc-tion. Elle peut étre exprimée: 1° Par un infinitif precede de su_lieu_de, /bien/ loin de; 1'infinitif et le verbe principal doivent avoir le měme sujet: Au lieu ďétudier, il ne fait que se divertir. 2° Par un infinitif précé de pour, et toujours joint a u.ie principále negative ou restrictive; le _& ©ujet de cet infinitif doit etre le méme que celui du verbe principal: Pour etre prince, madame, on n'est pas ssoiiiá" homme. o A 3 Par un gerondif ayant meme sujet que le verbe principal: Ges guerriers, en étant moins poliš n'en éatient pas moins grands. 4° Par un participe /present ou passé/ ayant méme sujet que le verbe principal : Vous 1'avez fait, sachant bien que la chose étai défendue. La proposition d'opposition /concessive/ affecte parfois la forme d'une proposition principále unie a la veritable principále par simple juxtaposition. Cela se trouve: - Dans des phrases ou la proposition d'opposition est au conditionnel ou subjonctif imparfait ou plus-que-parfait: Le danger serait /Le danger fut-il/ dix fois plus frand, je 1 'affron-terais encore. - Dans de phrases ou la proposition d'opposition est a 1'impératif: Cette proposition precede toujours la principále: Défendez--vous par la grandeur, alléguez la beauté, la vertu: la mort ravit taut sans pudeur. - 30 - PROPOSITIONS CONDITIOMNELLES ou HYPOTHETIQUES Les propositions de condition et de supposition sont introduites par les conjonetions ou locution conjonctives: au_cas_ou, dans_le_cas_ou, p.our_ ie_2§_2U> iH-2§"§Z§^§> §Q_£§.š_quex dans_le_cas_gue,_a_/la/_conditi a_moins_quei en_admettajit_g^ E£2E_2§2_22® £ourvu_que,selon_gue^»_ou_/gue/, si, si_tant_est_gue, gue_sii soit_aue.. £2ií_2ií£> soit_gue_i_1 _. _ou_gue La proposition conditionnelle est souvent introduite par simple aue,employe pour éviter la repetition de la plupart des conjonctions ou locutions conjonctives qui vÉennent d'etre mentionnées: A condition qu'il fera réparer et qu'il paiera. La donnée d'hypothese peut etre marquee par le simple que suivi Su sub-jonctif.: Qu on lui ferme la porte au nez, il reviendra par les fenetres . On emplcie §i_seulement, si_encore, encore_siA pour exprimer une supposition nuancée de regret ou de désir: Si seulement je pouvais vous aider! Proposition introduite par SI D^une maniere gánérale, si_ conditionnel regit 1 'indicatif ♦ Pour 1'ensemble de la phrase conditionnelle, il'y a lieu de considerer les trois cas suivants: 1° Hypothese pure et simple: La principále comme la subordonnée ont leur verbe a 1 'indicatif. Si tu admets cette opinion, tu as tort. Si tu as admis cette opinion, tu as eu tort. S^il pleut demain, je ne sortirai pas. 2° Potentiel La principále se met au conditionnel present, la subordonnée a 1' imparfait: Si tu admettais cette opinion, tu aurais tort. /La prop, condit. exprime un fait futur que 1'on considere comme éventuel ou comme imaginaire/ 3° Irréel. La proposition conditionnelle exprime un fait present ou passé que 1-on regarde comme contraire a la réalité: a/ Quand la condition se rapporte au present, la principále se met au: conditionnel present - imparfait de 1'indicatif /subord./ Si tu admettais cette opinion, tu aurais tort. b/ Quand la condition se rapporte au passé: conditionnel passé - plus-que-parfqit de 1 'indicatif Si tu avais admis cette opinion, tu aurais eu tort. - 31- . f Remarque: Apres si marquant un fait irréeel dans le passé, la lan-gue litteraire peut mettre, dano- la "principále et dans la subordonné, ou dans 1'une des propositions seulement, le plus-que-parfait du subj., équivalant, dans la subordonné, au plus-que-parfait de 1 'indicatif et dans la principále au condit. passé. On peut done avoir les tours: Si j 'avais cherché, j ^aurais trouvé Si j'eusse^cherché, j'eusse-trouvé Si j'avais cherché, j'eusse trouvé Si j'eusse cherché, j'aurais trouvé Pour éviter la repetition de si, on met que + subj.: Si je suis a la campagne et qu il fasse beau, je me leve tres tot. B„ Propositions conditionnelles introduites par une conjonction autre que si_: ^ — le verbe se met ordinairement au conditionnel apres: Au cas ou une complication se produiralt, faites-moi venir. - d une maniere generale, le verbe se met au subjenctifr-pres: 5_i§_22I}^iÍi2Q_3u® j sous_la 2222^1 ki22_92e. Je vous donne cet argent a condition que vous partiez demain - a 1'indicatif futur surtout quand la condition est presentee d'une faeon tranchante: Je vous donne cet argent a condition que vous partirez demain. III. Propositions conditionnelles non introduites par une conjonction La proposition conditionnelle n'est pas toujours introduite par une conjonc- tion. Elle peut etre exprimée: a/ par_un_infinitif_précéde de a, de, a moins de, a moins que,a condition Vous ferez des progres a condition Vous ferez des progres a con-^-que vous travailliez régulierement dition de traviller régulieřemeni A moins' aue je ne tombe malade, A moins de tember malade, je je viendrai vous voir. , viendrai vous voir. b/ P2--2Ii_2§í!li2iP2_2íš^2DÍ: II ne pourra faire du sport qu 'étant parfois guéri. c/ 2Sí_2íi_S2I2if^Í=!: En rsvaillant régulierement, vous ferez des progres PROPOSITIONS COMPARATIVES Les propositions comparatives peuvent etre de différentes especes: Les unes servent i carfttériser, au moyen d'une comparaison avec un feit analogue, soit une action /!& maniere d'etre ou Is maniere d'agir/, scit qualité soit une quantité; en comparant, on trouve que les deux faits sent parfaitement identiques,9U seulement ressemblants, ou bien dissem- blants ou différents en degré d 'intensité ou en qualité. <ŕX D'autres servent a montrer dans-quex5faesure une maniere d'etre ou d'agir ou une qualité sont cenformes a 1'idée qu'on s.'en est faut. II n'est pas habile qu'on lepense. • D'autre s encore ne servent pas a comparer, au sens prcpre du mot, mais mais simplement a confronter deux faits pour dédouvrir entre eux un certains lein, une dependence proporticnnelle, qui est souvent celle de cause a effet: Plus je vous écoute, mieux je vous comprends.. D'autres enfin confrontent deux faits dans le seul but de les opposer. Lě verbe dans toutes les propositions comparatives se met a 1 'indicatif si le fait est urésenté comme reel, et au cnditicnnel s'il est présenté comme suppose, eventuel. Les propositions comparatives sent introduits par: comme, ainsi qu^e, de meme que, autant que, autre chose que, d'autant Plus que, de meme que, meilleur que, moindre que, plus...que,■pour autant que, salon que suivant que, tant qua , tel que.... x/ Pour autant que se construit evec 1'indicatif ou avec le cnditicnnel ou avec le subjonctif, selori le sens: autant que je* sache /pokud vím/ Dans la subordonne' de comparaison, quand le sujet n est pas le meme que celui de la principále, on peut faire 1'ellipse'du verbe: M« Blanc est venu de meme que sa femme. Quelque fois que est supprimé et les expressions "autant, tant, tel" se repetent: Tel travail> tel Sslairefc AUTRES PROPOSITIONS CIRC0NSTANCIELLES íí£§_Er2222iÍÍ02S^^addition La principále ajoute un fait suppifáentaire /mais généralement non moins important/ a ce qui est dit dans la subordonnée! Cette subordonne est introduit par outre que: , qui se construit avec 1'indicatif .ou le conditionael. 5/ suivant le sens: Outre qu'il est rentré tres tard", il a reveille presque tous ses amis. X Dans la phrase de coordination, la meme idée sera exprimée par la con-jonction $on.seulement..řmais^ ou par les locutions adverbiales en, 'outre , de.plas. *, faisánt fónciion de mots conjonctifs coordonnants a'valeur additive*. kes_prQp_ositions ^estrictives Certaines propositions subordonnées apportent une restriction, une reserve a ce qui est dit dans la principále. Les locutions conjonctives qui les introduisent sont: excepte que, sauf que, si ce n 'est que, sinon que, hormi s que, hors que.....: Les trois tours sent corrects, sauf que /excepté que, si ce n/est que/ le premier est plus courant que les deux autres. /Vseebnv tři obraty jsou správné, až na to, že první z nich je běžnější než oba ostatní/