mm . ^f ^ %%*~ft~L_____________________'________________l££ 82 Balthazar, roi de Nippur : nord. Mes astrologues— tous Chaldeens — etaient en grand emoi, et discutaient a perte de vue sur la signification du pheric*mene. On s'accorde a la vou1oh% menac^nte. Epidemie, secheresse, tremblenient.de terre, avenement d'un despote sanguinaire seraient precedes par des meteores extraordinaires. Et mesi! astrologues ne se faisaient pas faute de rivaliser de) pessimisme dans leurs predictions. La tnstessej d'ebene ou j'etais plonge me portait a la contradicuon.-A leUr grande surprise, j'affirmai bien haut que la| situation presente etait si mauvaise qu'un changernent! profond ne pouvait etre que benefique. Done la comet'ef etait de bon augure... Mais e'est lorsqu'elle parut entity dans le ciel de Nippur que mes interpretations. miren| le comble a la stupefaction de mes chapeaux pointus-t| faut preciser que dans mon esprit, la mise a sae'dff Balthazareum rejoignait a cinquante ans d'intervaHg la perte de mon beau papillon, ce Chevalier-BalthazP victime du meme stupide fanatisrhe. Dans ma rancufl j'identifiais l'insecte somptueux porteur de rnon.effifl et le palais ou j'avais dispose le meilleur de ma.vje. f done l'astre tremblant et capricieux ayant fait s apparition sur nos tetes.je pretendis froidetnentflt s'agissait d'un papillon surnaturel, un ange-papilffi portant sculpte sur son corselet le portrait d'un sqi?v rain, et indiquant a qui voulait I'entendre qu' revolution bienfaisante se preparait et qu'elle auf lieu a l'ouest. Aucun de mes savants gratte-ciel ^ me contredire, certains meme par f lagornerie abdfi rent dans mon sens, si bien que je finis par crone meme ce que je n'avais d'abord affirme quepar,^ Balthazar, roi de Nippur 83 corame j'avais. decouvert jadis la ferme magique de Maalek, un filet a la main. 'Les Narcisses qui se morfondaient depuis le sac du Balthazareum, jubilaient en rassemblant les chevaux et les provisions necessaires a une lointaine expedition vers l'Occident. Pour ma part, le souvenir de Maalek et de ses papillons ayant ete ranime en moi, je ne me separais plus du bloc de myrrhe qu'ilm'avait cohfie. Je voyais cohfusement dans cette masse odorante et translucide le gage d'une solution a la douloureuse contradiction qui me dechirait. La myrrhe, e'etait, selon 1'usage des anciens embaumeurs egyptiens, la chair corruptible promise a l'eternite. En prenant une route inconnue, a un age ou on songe plutot a la retraite et au repli sur ses souvenirs, je ne cherchais pas, corame d'autres, une. voie nouvelle vers la rrier, les sources du Nil pu les Colonnes d'Hercule, mais une mediation entre le masque dor impersonnelet intem-• porel des dieux grecs et... le visage d'une gravite puerile de ma petite Miranda. ■ De Nippur a Hebron, il faut compter une centaine de jours de marche, avec le detour par le sud necessaire si 1'on ne veut traverser la mer Morte en bateau. Chaque nuit, nous voyidns le papillon de feu s'agiter a l'ouest et . le jour je sentais les forces de la jeunesse revenif dans mon corps etymon ame. Notre voyage n'etait qu'une fete qui devenait plus radieuse d'etape en etape. Nous -n «tions plus qu'a deux jours d'Hebron, quand des ca\aliers detaches en eclaireurs m'apparent qu'une 'caravanc chameliere menee par des Noirs montait f»5'^^gypte — • et probablement de Nubie — a notre K Jfnc°ntre, mais que leurs intentions paraissaient paci- de provocation. Et e'est ainsi que naquit enmpi lhgm-. d.*2 N°"s avions deploye notre camp aux portes a,, ^r-ttr. „^ fn;c'.^ nlus. de faire diversion a^j^^^ieoron'depuis vingt-quatre heures, ouand I'envove de partir une fois de plus, de faire diversion a humeur atrabilaire cn suivant. le papillon uis vingt-quatre heures, quand Tenvoye Bp u toi de Meroe se presenta aux gardiens de ma tente. Ai' i Mi1 ' i ii 'V 11 Mil, Mm ii it k'?