Dans les années 1780, la France vit une crise politique et économique. Le système de la monarchie absolue empêche le développement économique de la société : la noblesse ne paye pas les impôts, mais ne peut pas exercer les activités économiques, les divers métiers bénéficient de différents privilèges qui freines le libre échange des marchandises). L’appauvrissement de la population est renforcé par les mauvaises récoltes des années 1780 qui causent des agitations populaires. En plus, le pays se trouve dans une crise financière causée par le soutien à la Guerre d’indépendance des Etats-Unis.
Pour gérer la situation et pouvoir initier les réformes nécessaires, Louis XVI décide de convoquer les Etats généraux en mai 1789. (Les Etats généraux sont une assemblée de toute la population - noblesse, clergé et le Tiers état - que le roi de France convoque pour résoudre des situations importantes. Ils ont été fondés par Philippe le Bel en 1302)
Les Etats généraux ne se déroulent pas selon les attentes des députés du Tiers état qui espèrent des réformes politiques (la monarchie constitutionnelle). Pour cette raison, sous le titre d’Assemblée nationale, ces derniers s’enferment dans la salle de jeu de paume et s’engagent à donner à la France une Constitution. La situation suscite l’agissement de la population.
Les émeutes du 14 juillet 1789 à Paris finissent par la prise de la Bastille (la prison parisienne) – le symbole du pouvoir royal et déclenchent le début des violences partout en France. Le 4 août 1789, suite à ces événements, l’Assemblée nationale abolit les privilèges et les droits féodaux – c’est la fin de l’Ancien régime. Le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est proclamée. (La Déclaration est composée d’un préambule et de dix-sept articles touchant les droits personnels, droits civiques et droits juridiques).
L’Assemblée proclame une série de réformes (administratives, politiques, économiques) qui finit en 1791 par la proclamation de la Monarchie constitutionnelle à la tête de laquelle se trouve Louis XVI. Ce dernier n’est mis en contestation qu’après sa tentative de fuite du pays en juin 1791 (la famille est arrêtée à Varennes et emprisonnée à Paris).
En 1792, la France déclare la guerre à l’Autriche. Cette dernière est supportée par la Prusse. « La patrie en danger » proclamée par l’Assemblée réunie le peuple (les sans-culottes) parce que l’armée est décomposée. La situation déclenche en septembre une série de massacres à Paris et radicalise les mouvements révolutionnaires. La France, exporte les idées révolutionnaires sur les territoires occupés (Belgique, Savoie).
En 1792, il y a des élections législatives. Les forces à l’Assemblée conventionnelle sont répartis de cette façon : les Montagnards (club des Jacobins) qui poursuivent une politique révolutionnaire, les Girondins qui poursuivent une politique modérée, le Marais qui change souvent d’opinion et défend soit la politique montagnarde soit la politique girondine.
Le droit de vote appartient à chaque Français ayant plus de vingt et un ans. L’état civil est laïcisé, le divorce est autorisé. Le 21 septembre 1792, la Convention nationale abolie la royauté et proclame la République.
Suite à ces événements, le personnage du roi et son rôle ambigu pendant la Révolution devient problématique. Dans un procès juridique, le roi est condamné à être guillotiné le 21 janvier 1793. Cet acte déclenche des sentiments confus à travers la population et met en garde les monarques de toute l’Europe.
La France déclare la guerre à la Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies (une partie des Pays-Bas actuels) ce qui cause la création de la Première coalition (toute Europe absolutiste) contre la France.