730 PAROLES REVOLTE ÉTUD1ANTE, REVOLUTION POLITIQUE 731 les choses ä peu de frais. II ne faut pas s'imaginer qu'un beau matin tous les reactionnaires tomberont a genoux de leur propre mouvemenc. En un mot, l'avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux. Nous avons devant nous beaucoup de difficultes qu'il ne faut pas negliger. En nous unissant avec le peuple tout entier dans un effort commun, nous pourrons certainement les surmonter routes et parve-nir ä la victoire. Mao Tse-toung L'ETINCELLE A MIS LE FEU A LA PLAINE La premiere victoire revolutionnaire des emdiants a servi d'exemple aux ouvriers d'avant-garde. Elle ouvre des perspectives nouvelles aux luttes ouvrieres. Dans de nombreuses entreprises les travailleurs debordent les bonzes syndicaux, se mettent en greve, occupent les lieux comme les etudiants occupent les facultes, notamment la Sorbonne. II existe meme un certain nombre de cadres syndicalistes honner.es qui refusent de s'incliner plus longtemps devant la ligne de collaboration de classe des directions confede"rales et se placent resolument a la tete des masses, pour engager la lutte de classe. A Nantes (Sud-Aviation), ä Flins et Boulogne-Billancourt (Renault), ä Cleon, au Mans, etc., le combat est engage. Ainsi, l'alliance des intellectuels revolutionnaires et de la classe ouvriere se r^alise-t-elle dans Taction, contre le pouvoir des monopoles. La voie parlementaire et pacifique des dirigeants revisionnistes et reformistes est demasquee ; en effet, seules la lutte resolue ä la base et la violence revolu-tionnaire proletarienne peuvent etre opposees ä la violence contre-revolutionnaire de la classe bourgeoise au pouvoir. LA LUTTE SERA LONGUE, DANGEREUSE, DIFFICILE, MAIS ELLE SERA V1CTORIEUSE Le parti communiste marxistc-leniniste de France, conscient de ses responsabilites, met en garde tous les grevistes, etudiants ou ouvriers, contre les manoeuvres du pouvoir des monopoles. Le discours menacant du direc-teur de banque Pompidou, premier ministre, dans la nuit du 16 mai, peut preceder une tentative de repression massive de caractere fasciste. D'autre part, les agisse-ments des dirigeants revisionnistes du PCF et de la CGT tendent a servir les interets de la bourgeoisie, a preserver Fordre etabli. Deja, de nombreux bureaucrates revisionnistes deguises en ouvriers se repandent parmi les grevistes, notamment a la Sorbonne, pour y semer la division et saboter la volonre d'unite unanime qui existe a la base. Craignant par-dessus tout le mouvement des masses et les seules formes de lutte qui ont donne des resultats : l'occupation des lieux du travail comme en 1936, ils tentent de faire penetrer la ligne capitularde et demobilisatricc dans laquelle ils ont oriente et enferme la classe ouvriere depuis des annees. Le PCMLF met egalement en garde les travailleurs et les etudiants en lutte contre les agissements de la social-democratie et du pouvoir des monopoles qui tentent, activement aides par les dirigeants revisionnistes du PCF et de la CGT de faire pourrir le mouvement en l'orien-tant dans des discussions ste!riles de type reformisre, sur des problemes techniques et secondaires.