FJIA009 Úvod do dějin a kultury Francie I. DE LA PIERRE AU FER : Les premières communautés (du VIe millénaire aux années 500 av. J.-C.) • DE LA PIERRE AU FER : Les premières communautés (du VIe millénaire aux années 500 av. J.-C.) l Moins de cinq mille années nécessaires - des communautés villageoises sur le territoire de la future France l pierre, puis métaux. l L'arrivée des Grecs et les premiers documents écrits = les débuts de l'histoire. l 1 800 000 ans, les premières traces de vie humaine sur le territoire de l’Hexagone... (Chaillac, éclats de pierre) l Vers - 600 000, l'usage du feu. (Homo erectus) l En 1971, découverte d’un crâne d’homme âgé de 400 000 ans à Tautavel, dans une grotte de Pyrénées Orientales, pierre taillée. l Vers - 400 000 Terra Amata (près de Nice) l’usage du feu. l Entre -35 000 et -10 000, paléolithique supérieur, l les premières grandes réalisations artistiques l grottes de Lascaux l premières statuettes (Vénus de Brassempouy). l Chapelle-aux-Saints (Corrèze) – un homme Neandertal (enterré il y a 40 000 ans avec les instruments de taille) l Crô-Magnon-aux-Eyzies (Dordogne), découverte des os de Cro-Magnon. l Vers -10 000, conditions climatiques - profonde modification l la période glaciaire cède la place à un climat plus tempéré. l Le mammouth disparaît ; le renne remonte vers le nord. l d'autres animaux domestiqués : l le chien vers - 8000, l surtout le mouton et l la chèvre vers - 6000 dans le midi de la France, l suivis du bœuf vers -5000. l - 10 000 et - 5 000, mésolithique et aboutit à la « révolution néolithique » et l premiers villages : l'homme devient cultivateur. I. a. La « révolution néolithique » (de -6000 à -1800 environ) A partir du VIe millénaire, une mutation progressive des genres de vie des populations occidentales. « révolution » la France est soumise à l une double influence : l le courant méditerranéen, favorisé par les premiers développements de la navigation maritime, et l le courant d'Europe centrale danubienne. l les premières communautés paysannes ð villages, l un système de production où se mêlent élevage, culture et artisanat avec la fabrication de céramique l une sédentarisation progressive l une hiérarchisation sociale selon les aptitudes, les métiers, les fonctions de chacun. Trois grands ensembles régionaux se dessinent avec leurs caractères propres. 1) Culture cardiale l la France du Midi (VIe - Ve millénaires). l La présence de poteries décorées à l'aide d'un coquillage, le cardium, a donné son nom à la culture dite « cardiale » 2) culture rubanée l les régions orientales de la France l les premières civilisations agricoles, l culture « rubanée », décors des poteries réalisés avec des incisions en spirale, volute ou méandre. l introduite par des groupes venant de la vallée du Danube et de l'Europe centrale. l villages avec de grandes maisons rectangulaires, pouvant atteindre 8 mètres sur 40 l Skara_Brae_un_habitat_noelithique_aux_Orcades ((Orkney Islands )Ecosse 3) le mégalithisme longtemps attribués aux Celtes (idée reçue que reflète encore le personnage d'Obélix!). l les premiers dolmens remontent au Ve millénaire. l Primitivement enterré sous un tumulus ou un cairn, l le dolmen, table de pierre, est essentiellement une chambre funéraire. l Les menhirs ou «pierres longues» à des époques plus tardives. Leur fonction reste énigmatique, l des alignements comme Camac. l La construction de ces grands, monuments, comme ceux de Barnenez près de Morlaix ou les tumulus de Bougon (Deux-Sèvres), suppose une société organisée et hiérarchisée ; l'apparition de ces formes originales d'architecture dut correspondre à des modifications économiques liées à une sédentarisation et à un développement des activités agricoles. l Ces trois aires ainsi définies évoluèrent aux IVe et IIIe millénaires sous l'influence d'une nouvelle culture, le chasséen. Menhir, alignement, Stonehenge La culture du chasséen Elle tire son nom du site de Chassey en Saône-et-Loire, mais est originaire de la France du Midi. l les éléments méditerranéens y ont joué un rôle essentiel. l un net développement démographique et l une progression de l'agriculture ; l les sites habités se multiplient ainsi que la formation de grands villages : Saint-Michel-du-Touch et Villeneuve-Tolosane dans la vallée de la Garonne, respectivement étendus sur 20 et 15 hectares. I.b. Le néolithique final et la naissance de fa métallurgie. - 2500 à - 2000 l épanouissement des civilisations néolithiques l intensification de l'occupation des sols. l La civilisation de Fontbouisse, dans l'arrière-pays de Montpellier, l villages (20 à 25 pour 100 km2), l élevage et cultures : l villages de Fontbouisse et de Cambous (Hérault), l des cabanes circulaires et des grands bâtiments de forme ovale en pierre sèche, peut-être des bergeries. l Le même développement s'observe dans le Bassin parisien avec le groupe SOM (Seine-Oise-Marne). l l'usage du métal (or et cuivre), l la technique s'est installée en Orient depuis - 6000 et a gagné l'Occident. l Les premières régions qui exploitent le cuivre sont les Cévennes et le sud-est du Massif central, où l'on retrouve la civilisation de Fontbouisse. l Un peuple dont l'origine est controversée qui en assure la diffusion sur toute l'Europe l les Campaniformes, l le chalcolithique = l'usage traditionnel d'objets en pierre et l'apparition du métal. L'apogée du bronze : le bronze final (de - 1200 à - 700) -1200, les conditions de vie se modifient sensiblement l retour d'un climat plus humide, l intensification de la mise en valeur du sol avec des défrichements importants. l domestication du cheval, vers – 1200 un animal de trait. La formation d'une nouvelle culture « Reims - Suisse - France orientale », caractérisée par rites funéraires. l l'incinération l restes calcinés des défunts déposés dans des urnes placées dans des fosses. l production des objets en bronze s'accroît. En même temps, un peu à l'écart de ces nouveaux courants, les régions atlantiques gardent leur originalité. L'âge du bronze - profondes mutations économiques et sociales. L'invention de la métallurgie et le développement des activités agricoles accentuent l la hiérarchisation de la société (la richesse de certaines tombes, femme fut enterrée avec tous ses bijoux) l les échanges commerciaux renforcent les contacts avec l'extérieur l les premières formes d'écriture pictographique dans les décors symboliques I.d. La découverte du fer. Le premier âge du fer (de -700 à -450 environ) l A partir du 8e siècle av. J.-C. et sans que disparaisse pour autant le bronze, l'usage du fer s'introduit progressivement en Occident. l origine en Orient méditerranéen (le royaume des Hittites, vers - 1 500) l La civilisation de Hallstatt. l Vers -700, l'Europe connaît une nouvelle détérioration climatique avec l une baisse sensible des températures et l une augmentation de la pluviosité qui provoque l un relèvement des niveaux marins et lacustres. l Les phénomènes se répercutent sur les populations du nord de l'Europe, qui émigrent vers le sud. l S'ouvre L'ÂGE DU FER pour la France, divisé en deux grandes périodes : l Hallstatt (Autriche) de -700 à -450 environ ou premier âge du fer, et l La Tène (Suisse) de - 450 à notre ère ou second âge du fer. Nos ancêtres, les Celtes... L'origine de ces peuples hallstattiens est complexe. l arrivent en France à partir de l'Europe centrale et l dominés par une aristocratie de cavaliers : le cheval devient désormais la monture noble par excellence. l grands mouvements de population du second âge du fer. l Succédant aux « champs d'urnes », l les peuples du premier âge du fer - la coutume des tumulus funéraires l liés le plus souvent à des rites d'inhumation. l aspect original : la tombe à char (le défunt est enterré avec son char de guerre ou d'apparat) l Cette pratique culmine à la fin de la période avec les grands tertres découverts en Bourgogne, l comme celui de Vix (Côte-d'Or) l la tombe à char d'une femme inhumée avec ses bijoux, son diadème en or et de nombreux vases, dont le plus célèbre est un vase grec en bronze pesant 208 kilogrammes. Le fait colonial et la fondation de Marseille. La France du Sud = convoitée par les pays qui cherchent à contrôler le commerce méditerranéen. l secteur privilégié, point d'aboutissement de grands courants commerciaux convergeant vers la Méditerranée l l'ambre, l'étain, fourrures, l'or, etc. l base d'expansion vers l'intérieur du pays pour l les Phéniciens qui viennent de fonder Carthage en Afrique du Nord, l les Étrusques d'Italie centrale et l les Grecs. l Massalia = premier établissement dû à une ville grecque d'Asie Mineure, Phocée l en 600 av. J.-C., l port du Lacydon, au fond de la rade de l'actuel Vieux-Port de Marseille l avec cette fondation, connue par des sources écrites Un exemple – littérature contemporaine l Jean Rouaud PRÉHISTOIRES [2007] , 104 pages, 118 x 185 mm. Collection blanche, Gallimard -ess. ISBN 9782070783618. 11,50 € Résumé « C'est la plus belle énigme de l'histoire du monde. Pas la plus mystérieuse, la plus belle. Une litanie de splendeurs : Lascaux, Rouffignac, Niaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, Altamira, le Roc-aux-Sorcières, Chauvet, Cussac, devant quoi on reste bouche bée, médusé. Ceux-là, qu'on imaginait en brutes épaisses tout juste descendues du singe, qu'on habillait de peaux de bêtes et qu'on coiffait avec un clou, ceux-là en savaient aussi long que nous sur la meilleure part de nous-mêmes. Quant à comprendre ce qui leur passait par la tête, comment on en vient à s'enfoncer sous terre, en rampant parfois, pour peindre des merveilles qui échapperont au regard de la petite multitude du temps, il nous reste à l'imaginer. Le paléo-circus, ce serait donc l'histoire du premier coup de pinceau. Mais nos ancêtres n'en restèrent pas là. Quelques milliers d'années plus tard, en bord de mer, ils inventaient le premier site en ligne. Bien sûr. À Carnac. » l Jean Rouaud, Le paléo-circus l Alors, on n�fétait pas regardant avec le temps : un ou deux millions d�fannées pour affûter à peu près correctement le tranchant d�fun silex, mais cette fois, on y était. À la décharge de ceux-là, de leur lenteur d�fesprit, ce labeur de fourmi s�fétait accompagné d�fune intense activité cérébrale, puisque, partant d�fun amas neuronal mal dégrossi à la pensée embryonnaire — sans médire, la petite Lucy, la star de la famille afarensis, avait un pois chiche de trois cents grammes dans la tête —, ils étaient parvenus au fil du temps, après des repentirs, des impasses, de bien légitimes droits à l�ferreur (bien que plus volumineux, le cerveau des Néandertaliens ne leur avait pas permis d�finventer la poudre), à une refonte totale de la boite crânienne et à la mise au point de cette formidable machine à penser que nous connaissons, la Rolls de la création, savant assemblage de cellules nerveuses, minutieusement agencées, compartimentées, avec ses cases, ses domaines réservés, au point que même la musique y trouve son siège, et la mathématique, et le coup droit du gaucher, ce qui sous-entend que ceux-là, les sapiens sapiens, voyaient loin, anticipaient le futur, pariaient sur l�favenir, de sorte qu�fon peut les imaginer chantonnant et sifflotant tandis qu�fils dessinaient les petits chevaux trapus sur les parois des grottes, et comptant les bisons sur leurs doigts au retour d�fune battue, et s�fen remettant au bras magique d�fun surdoué pour une chasse miraculeuse, de sorte aussi, si tout était déjà en place, que dès l�fapparition de ce cerveau new-look on était sans doute en mesure d�fexpérimenter aussi bien la bonté que la malveillance : la bonté pour partager sa nourriture et la malveillance pour la dérober à son voisin. l Tout était déjà joué en somme. De fait, le même cerveau de La Combe d�fArc à la guerre des étoiles, trente-cinq mille ans sans une retouche, rien à redire — ou à redire, et certains ne s�fen privent pas, qui à chaque tragédie se lamentent —, qu�fest-ce qu�fils ont dans la tête, les hommes, pour s�facharner ainsi sur d�fautres hommes — mais s�fil arrive à ceux-là d�finterpeller Dieu, ou d�fen rendre responsable l�fesprit du mal, personne ne songe sérieusement à remettre en cause l�foption physico-chimique des sapiens sapiens. Et la raison de ce silence indulgent, c�fest une litanie de splendeurs : Lascaux, Rouffignac, Niaux, Pech-Merle, Altamira, le Roc-aux-Sorcières, devant quoi on reste bouche bée, médusé. Ceux-là, qu�fon imaginait en brutes épaisses tout juste descendus du singe, qu�fon habillait de peaux de bêtes et qu�fon coiffait avec un clou, ceux-là en savaient aussi long que nous sur la meilleure part de nous-mêmes. l Du coup, on n�fose pas soulever la question de savoir si les mêmes n�fauraient pas aidé à la disparition brutale de leurs contemporains néandertaliens. Faute de documents d�fépoque, on émet des doutes, on avance des suppositions : les grosses têtes auraient disparu en raison de leur esprit gourd ou de leur manque de sens artistique. Conclusion hâtive et injuste. On pourrait tout aussi bien avancer que sous leurs épaisses arcades sourcilières les mêmes inventèrent délicatement le chagrin. Nous le déduisons, non de larmes fossiles mais du fait avéré qu�fils furent les premiers à enterrer leurs morts. Trop sensibles pour survivre, peut-être. Et comme ils badigeonnaient d�focre le défunt avant de l�fensevelir, ainsi que l�fon s�fasperge d�feau afin de se familiariser avec l�félément liquide avant de s�fimmerger, on se demande si nos sapiens sapiens n�font pas puisé dans ce rituel — de la teinture, un corps et l�fincrustation dans la terre — l�finspiration pour leurs propres créations. De là à ce qu�fils aient imaginé de faire disparaître leurs sources. Mais pour cette période, c�fest la thèse révisionniste qui prévaut. Acquittés au bénéfice de l�fart. l © www.gallimard.fr 2007 Lucy ou Dinknesh (Ge'ez:) est le surnom du fossile complet à 40 % de l'espèce Australopithecus afarensis découvert en Éthiopie en 1974 par une équipe de recherche internationale. Datant d'environ 3,2 millions d'années et dotée d'une locomotion en partie bipède, Lucy a longtemps été considérée comme la représentante d’une espèce à l’origine de la lignée humaine avant d'être écartée des ancêtres directs du genre Homo.