Question n° 2 Condensé de quelques notions de base SIGNE LINGUISTIQUE - dans les analyses, on dissocie : structures sémantiques – à partir des signifiés structures formelles – à partir des signifiants SENS ET SIGNIFICATION - selon Saussure, chaque terme prend une valeur dans l’ensemble des termes dont il fait partie - le signifié comprend la valeur – purement relationnelle + traits abstraits = représentation sémantique – forme virtuelle des traits disponibles - la signification - beaucoup plus large que le sens ; la signification implique donc des considérations pragmatiques (pragmatique - étude des signes en situation) et débouche sur l'interprétation. - l’actualisation et l’enrichissement de ces traits par le contexte constituent le sens → chaque signe prend un sens particulier dans une phrase DENOTATION ET CONNOTATION L'opposition entre ces deux concepts, qui se définissent dans le cadre du signe, a été largement vulgarisée par la linguistique structurale mais reste malgré tout relativement confuse - La dénotation est très souvent définie comme l'aspect sémantiquement stable du signifié, tout ce qui est commun à tous les usagers de la langue. - La connotation est censée désigner ce qu'il y a de variable dans ce même signifié, tout ce qui relève des associations d'idées, de l'affectivité, de la création individuelle. Certains chercheurs parlent de l’«opposition langue-discours» : - la dénotation étant la signification de base d'un mot, - la connotation la valeur particulière attribuée au mot par le contexte situationnel. p.ex. a) La même personne peut être désignée par les mots mère ou maman; - le second ajoute au dénoté « ascendant femelle au premier degré » une connotation de familiarité. b) Les mots jaunisse /žloutenka/ et migraine désignent en français courant des maladies qu'on nomme ictère et céphalée dans le milieu médical, l'utilisation de ces derniers mots comportera toujours - sauf entre médecins -une connotation savante. c) L'emploi du mot chef pour tête, ou celui de moult au sens de beaucoup donnent à l'énoncé une connotation archaïque. - L'emploi d'un mot peut donc comporter une connotation savante, argotique, populaire, familière, courante, soutenue ou littéraire (aspect stylistique). Il y a des mots qui sont sentis comme archaïques ou néologiques (aspect chronologique), il y en a d'autres qui sont plutôt péjoratifs ou mélioratifs (aspect évaluatif – axiologique). La plupart de ces connotations sont « communes » dans la mesure où elles sont partagées par tous les membres d'une communauté linguistique donnée. Toutefois, ce qui est considéré comme «courant» par l'un peut être ressenti comme «soutenu» ou «littéraire» par d'autres. Il y a donc des connotations qui varient selon les individus ou même les groupes sociaux entre lesquels se partage la communauté. Tel individu selon les bons et les mauvais souvenirs de son existence, peut attacher à tel ou tel mot une valeur péjorative ou méliorative que n'y attachera pas un autre. Dans ce cas, on parle de « connotations individuelles».