Par «cuji*, mm A^ k TEtitiWeMr tyui tout w comme Wallonie, . Bruxelles, Flandre par Jean-Marie Klinkenberg On sait assez qu'il n'y a pas de «langue beige ». Du point de vue linguistique, la Belgique est en effet divisée en deux blocs (si l'on neglige la petite zone de langue alle-mande qui abrite une des minorités les mieux protegees d'Europe). Courant d'est en ouest, cette frontiere date du haut Moyen Äge et a peu varié depuis lors : eile sépare les zones oü la poussée germanique avait fait reculer le latin de Celles oü les nouveaux venus se sont progressivement romanisés. Cette frontiere est done d'abord une frontiere dialectale : au nord, des dialectes appartenant ä la famille bas allemande (flamand, brabancon, limbourgeois), et au sud, des parlers romans appartenant ä la famille d'oil (picard, wallon, lorrain). De nos jours, la frontiere des dialectes tend á ctre aussi cellc des langues standardised : en Flandre, Ic néerlandais, et en Wallonie, le francais. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Histoires beiges : de la « question linguistique » ä VEurope La Belgique fait partie de la megalopolis européenne: située au cceur ďune zone géographique remarquable par 342 LE FRAN^AIS DANS TOUŠ SES ÉTATS la densité de ses populations (eile compte 10 millions ďhabitants, soit plus de 300 au kilometre carré), eile est traversée par le grand sillon industrie! qui va de la Manche ä la Ruhr, et par des voies routiěres et ferrées névralgiques. Les regions qui constituent aujourďhui ľ Etat beige furent ďabord unc poussiere de principautés aux obediences par* fois ires diľľércntcs (France, Empire gcrmaniquc). Lcur union fut ľaboutissement d'une politique d'acquisition menéc au xvcsicc3c par la dynastie bourguignonne. Aprčs la chute de Napoleon, la diplomatic européenne crée, redoute avancée contre ľexpansíonnisme fran9ais, un royaume des Pays-Bas qui comprend les actuelles Hollande et Belgique et qui devient ľ epicentre de la revolution industrielle sur le continent. Mais cet amalgame était artificiel: en 1830, avec ľ accord embarrassé des grandes puissances, la Belgique prend son indépendance. Ce petit Etat eut ä connaitre, outre les deux guerres mondiales, tous les problěmes qui se posěrent dans les pays développés du continent. Mais sa vie publique a de surcroit été animée par ce qu'il est convenu ďappeler une « question unguis-tique». Au xixc siécle, alors qu'en Wallonie se créait un état ď esprit social-démoerate, en Flandre, de sensibilité plus conservatrice, les problěmes sociaux se doublerent ď une question nationale. Le ťrancais s'y était en effet largement rčpandu, dans ľaristocratie ďabord, la haute bourgeoisie ensuite, et était devenu la principále langue ďenseignement et de culture. Un important clivage existait done dans la partie nord du pays ; la bourgeoisie se distinguant par ľ usage d'une langue radicalement différente de celie du peuple, prati-quant le flamand et ďautres diaíectes appartenant ä la famílie bas allemande. La lutte fiamande fut done un combat pour la reconnaissance de la langue populaire dans toute la vie sociale, double ďun effort de standardisation des dialectes, sous ľ egide du néerlandais. Le suffrage universes acquis au debut du siécle, fit apparaitre la nature profondément dualiste du pays. Ce constat aboutit dans les WALLONIE, BRUXELLES, FLANDRE 343 années 1930 ä une abondante legislation qui consacre ľégalité des langues et ľunilinguisme des grandes regions. Mais ce n'était pas Iä ľaboutissement du processus. D'abord sociale, la question linguistique - on préfere aujourďhui dire « communautaire » - est aussi devenue économique : unc Wallouic vieiilie dans sa population ct son infrastructure doit faire face a une Flandre plus jcunc ct d'industrialisation plus récenle, plus nationalste de surcroit. Cette lutle, que ľon se condamne ä ne pas comprendre si on n'en percoit que ses manifestations épidermiques, a abouti ä une succession de revisions constitutionnelles qui ont fait du royaume de Belgique un pays federal: « ľ Etat central » conserve la juridiction sur la politique extérieure, la politique monétaire, la sécurité sociale, etc.; les « regions », au nombre de trois (la Flandre, la Wallonie et Bruxelles), sont compétentes en matiěre de politique économique, de travaux publics, de protection de ľenviron-nement; enhn, les «communautés» culturelles, au nombre de trois également (communautés ílamande, fran-9aise - c'est-a-dire francophone - et germanophone), sont compétentes en matiěre de culture, ďenseignement, ď aide aux personnes. Est-ce ä dire qu'une dissolution de la Belgique est en vue ? On ne peut le penser si ľon veut bien tenir compte du fait que ce processus est exactement parallele ä celui de ľintégration européenne et que la Belgique se donne de plus en plus souvent commc un des centres moteurs de cette Europe. Accident historique dans le devenir européen, c'est dans ce cadre que la Belgique nou-velle peut trouver son équilibre, en vivant le compromis incessant entre de multiples appartenances. Un des résultats les plus marquants de cette histoire mouvementée est la francisation de Bruxelles : l'urbanisa-tion de la capitale et la tertiarisation de son économie ont fait que la ville et son agglomeration en expansion se sont rapidement francisées au xixc siécle et plus spectaculaire-ment encore au xxc siécle, au point que la capitale du 344 LE FRANCArS DANS TOUŠ SES ÉTATS royaume, qui se donne aussi comme la capitale de 1'Europe, fait aujourd'hui entendre un discours complexe : officielle-ment de regime bilingue, ľ anglais s'y fait beaucoup entendre, mais la voix francaise domine. En Wallonie, le francais n'a pas étouffé les dialectes. Certes, trěs tôt, la langue écrite francaise s'est distinguée du parier local, qui est děs lors reste durablement oral. II y a done eu Iongtemps un assez large bilinguisme franco-wallon, progressivement mine, surtout dans les villes, par les communications et par ľinstruction obligatoire. II serait pourtant risque de parier sur la mort du dialecte, cent fois annoncée. Vecteur ďune briliante littérature, il appa-rait, aujourd'hui autant qu'hier, comme un solide instrument d'identification. Quelques specialties beiges La recette du francais de Belgique parait assez simple, du moins pour un amuseur: il suffit d'une bonne ration de « une fois », relevée de quelques « sais-tu » et pimentée de Tun ou ľ autre « allele ». Simplification outranciěre d'une situation complexe, toute en nuances. Le francais des Beiges joue en effet sur un clavier étendu, qui va d'un lan-gage se conformant rigoureusement aux normes en usage dans le Centre dominant ä un parier fortement teinté de traits régionaux, Les membres de la collectivité doivent tôt apprendre ä naviguer entre ces extremes ! Si les marques trěs regionales sont fortement stigmatisées, une personne se conformant pleinement ä un usage parisien sera volon-ticrs taxéc de pretention. La plupart des usagers tcntenl de se conformer a une norme intennčdiairc, qui nc leur a jamais été explicitement enseignée : car il existe un bon usage des francophones de Belgique, qui n'est pas exacte-ment celui du ló^arrondissement. Pour décrire ľéventail des variétés qui se répartissent de part et d'autre de cet usage moyen, il faut tenir compte de WALLONIE, BRUXELLES, FLANDRE 345 trois facteurs. Le facteur social tout d'abord : plus ľusager se situe vers le haut de la pyramide sociale, plus il maitrise les variétés linguistiques prestigieuses et évite les marques regionales... ä ľexception de celieš qui sont inevitables. Le facteur géographique ensuite : c'est ľ influence du wallon qui est ä ľorigine des principales particularités du francais oral de Wallonie ; tandis que pour le francais de Bruxelles, qu'on presents abusivement ä ľétranger comme «le francais de Belgique », le responsable est un dialecte flamand. Le facteur chronologique enfin : ľ intensitě des communications a sur les langues un effet nivelant, et les accents ou particularités regionales tendent ä s'estomper. Celui qui, il y a trente ans, disait « friterie » pour designer certain établissement faisait figure de snob : aujourd'hui, c'est ľusager de « friture » qui retarde. Contrairement ä ce que prétendent certains, les variétés beiges du francais ne tendent done pas ä s'écarter de celieš de ľHexagone. On peut néanmoins tenter de peindre la physionomie de ce francais multiforme. Ce qui donne sa coloration particuliěre ä une langue, c'est sa phonétique. Un séjour en Wallonie ou ä Bruxelles permet de repérer facilement les traits suivants : un allongement assez general des voyelles, le maintien du « un » (fréquemment assimilé ä « in » en France), une marque du feminin nettement audible dans les mots se terminant par une voyelle (par rapport ä «joli », «jolie » se caractérise par un allongement et par ce léger appendice mouillč que les spécialistes nomment un « yod »), la tendance ä rappro-eher le son de « lui » de celui de « Louis », la reduction du groupe « ly » (« souliers » se rapprochant de « souiller ») ou encore l'assourdissement des consonnes sonores pla-cées en finale (« soude » se rapprochant de « soute », tout en conservant la longueur de sa syllabe). Du côté de la syntaxe, le portrait est plus difficile ä brosser: en dehors d'une série de locutions faisant un usage particulier des prepositions ä, aprés, sur, pour, ou 346 LE FRAN^AIS DANS TOUŠ SES ÉTATS reposant sur le tour avoir + qualificatif (« avoir bon », « avoir facile »), les caractéristiques du francais de Bel-gique se laissent malaisément ordonner en un ensemble coherent. Cest done sans doute du côté du Iexique qu'on verra le micux ressorlir les particularités langagiércs beiges. Celles-ci sont parfois liées ä des spécificités culturelles ou administratives : nombre de termes sont le reflet d*institutions politiques ou sociales particuliěres, soit qu'il s'agisse ďune terminologie officielle (« bourgmestre », equivalent du maire, ou «athénée», lycée), soit que le langage commun ait du inventer des mots nouveaux pour des pratiques sociales typiques (ainsi, on a «communautarisé » ľenseignement, en en confiant la gestion aux « commu-nautés», et les principaux ministres du gouvemement federal constituent le « kern » ou noyau dur). Autres vocabulaires lies ä des spécificités culturelles : celui des activités domestiques et celui des spécialités ali-mentaires. Escavéche, pistolet, chique sont des spécialités peut-étre moins connues que la gueuze et la praline. Comme le montrent les deux derniers exemples, nombre de belgicismes sont des termes dont la forme est connue ailleurs, mais qui ont ici un sens different : cour (« toilettes »), gouter (« avoir le gout de »). Cela aměne ä dire que ce qui caractérise le plus le Iexique du Wallon et du Bruxellois est peut-étre moins l'usage regulier de formes frappantes que celui ď expressions qui ne sont particuliěres que par leur frequence. Comme ľécrivait un fin observateur du francais contemporain : « Le Beige transpire, épluche son fruit, verse un acompte, regarde la tévé et attend le paiement de sa pension, tandis que le Francais sue, pele son fruit, verse des arrhes, regarde la tele et attend le paiement de sa retraite. » WALLONIE, BRUXELLES, FLANDRE 347 Le banlieusard et ses strategies La vie culturelle en Communauté francaise est, pour une raison evidente - le caractěre trčs centralise de la culture francaise -, tout entier determine par sa position relative vis-ä-vis de ľHcxagonc. Grosso modo, on peut dire que c'esl la machine parisienne qui animc ľcsscnlicl du mouvement: il n'est bon bee que de Paris. Position rendue plus delicate encore par la proximité géographique: une pression de doigt, et le dense réseau de cable öftre au Beige les images de Paris ; un saut ä la gare, et le TGV l'y emměne, le temps d'une lecture du Monde (ou d'un Harlequin). Le cinéaste, cerivain ou chanteur devra done développer une stratégie bien ä lui. Soit il pourra vouloir rendre sa production autonome, en exhibant ses spécificités (ce qu'ont pu faire, dans des genres divers, Hergé ou Brei); soit il tendra ä ľassimilation au milieu parisien (ce qu'ont pu faire, dans des genres divers cgalement, Henri Michaux, Johnny Hallyday ou Christine Ockrent). Balancement constant: la Belgique a participé, de toute memoire, ä la lente constitution de la culture francaise - le premier acte officiel jamais rédigé en langue vulgaire ne ľa-t-il pas été ä Chiévres, en Wallonie ? - tantôt donnant, tantôt prenant; tantôt offrant, tantôt recevant. En definitive, on ne peut pas mieux définir le francophone beige que comme un banlieusard. Qu'est-ce que la banlieue ? Ce n'est pas la ville, mais e'est une promesse de ville ; ce n'est pas la nature, mais e'est déjä sa premiere senteur. La banlieue est done le lieu ideal pour ľ observation. Tout pres mais pas dedans, le banlieusard est tradi-tionnellcment un scrutateur. Dans ses déplacements pendu-laircs, il aiguise scs dons d'anthropologue (et il est bien vrai que la Belgique a engendré nombre de grands obser-vateurs du langage). Portier, le banlieusard voit ce qui entre et ce qui sort, sait ce qui passe. Mais cette position médiatrice - qui affüte sa sensibilité, son scepticisme et 348 LE FRANgAIS DANS TOUŠ SES ÉTATS son sens de ľautodérision - est aussi la source de sa fragi-lité. (Car ďun côté, le banlieusard n'a pas ľassurance du citadin ; de ľ autre, il n'a pas les certitudes du rural.) De lä les fragilités linguistiques du Beige, que ľ on attribue peut-étre un peu vite ä la proximité d'autres cultures (cultures que le banlieusard, singeant en cela le citadin, a paríbis tôt fait de nommer barbares), ou ä ces parlers nés chez lui et proches du francais, mais moins legitimes que lui; parlers qui se grommělent ä chaque instant en ses oreilles. Fragi-lité que l'on soigne, mais de maniere bonhomme : la Bel-gique románe est terre de grammairiens comme eile l'est de coureurs cyclistes (pensons au Bon usage de Maurice Grevisse, et au fait que, pendant Iongtemps, la Belgique fut le seul pays ä avoir érigé ľorthographe en discipline sportive, avant que Pivot ne reprenne ľidée). Ou encore, fragi-lité qui se transforme en force : de la banlieue sortent de fameux braconniers et de íieffés maraudeurs qui savent que l'on circule souvent plus vite et mieux sur les boulevards périphériques que dans les rues de traverse. Ce sont ces strategies, ces ambivalences, ces trajec-toires, qu'on retrouve en abordant une manifestation du langage bien révélatrice : la littérature. Sommairement, on peut distinguer trois phases dans ľhistoire des lettres francaises de Belgique. Dans les quatre-vingt-dix premieres annécs ďexistence de ľ Etat beige, on revendique une forme cľindčpendance par rapport au centre parisien : lout en niant ľ existence ď une « langue beige », les theoriciens accordent qu'une certaine stylistique pourra exprimer ce qu'un critique célébre, Edmond Picard, a nommé « l'ame beige ». Les oeuvres de De Coster, Vcrhaeren, Lemonnier, Elskamp, Maeterlinck, seront marquees par cette tendance. Avec ľavenement du principe de ľunilinguisme des regions, dans les années 1930, e'en est fini de ľhomogénéité linguistique de la classe dominante. Les čerivains francophones doivent WALLONIE, BRUXELLES, FLANDRE 349 done se redéfinir autrement que par rapport ä un cadre beige, désormais culturellement disqualifie. Cette redefinition sera une reorientation : le point de reference sera doré-navant Paris. S'ouvre done une phase ou la revendication du modele centralise sera plus nette que jamais. Sauf les derniers représentants de la catégorie des Flamands francophones (dont Ghelderode) et les praticiens ďesthétiques souterraines (dont les surréalistes), les écrivains mettront le plus grand soin ä cacher leurs origines, ou s'établiront en France (de Simenon ä Hubert Juin et de Francoise Mallet-Joris ä Félicien Marceau). Cette tendance prévaut de 1920 ä 1960 environ et culmine dans ľimmédiat aprěs-guerre. Aprés 1960 s'ouvre une troisiéme phase : la sensibilité generale des pays industrialises oriente la culture vers des formes nourries soit par ľ utopie autogestionnaire soit par le repli narcissique. S'énonce alors un discours de ľ identite, auquel la crise donne des fonctions nouvelles. Le caractěre problématique de ľappartenance francaise est ainsi mis en scéne par une écriture postmoderne, exhibant les tensions qui déterminent les rapports sociaux comme dans les oeuvres de Pierre Mertens, Conrad Detrez, Jean-Pierre Verheggen, Paul Emond, William Cliff. Les appurtenances multiples du Wallon et du Bruxellois On le voit, écriture, langue ct politique sont plus étroite-ment liées qu'on ne le croit gcnčralement. Si une conception fédéraliste a aujourďhui cu raison de ľidéologie uni-tariste qui occultait les differences économiques et anthropologiques entre le sud et le nord du royaume, e'est en premier lieu en raison ď une conscience linguistique qui s'est révélée, en Flandre d'abord, puis plus timidement en Wallonie et ä Bruxelles. Chez les francophones, cette conscience s'est d'abord développée sur le mode défensif, devant les succes du mouvement fiamand. Elle a, des les 350 LE FRAN^AIS DANS TOUŠ SES ÉTATS années 1930, posé la question de la specifické de la culture francaise dans une Belgique ou celle-ci se vivait comme menacée. Cette conscience des Wallons et des Bruxellois s'est ensuite alimentée des energies qu'a dégagées la conscience de la minoration économique et politique de la Wallonie, ainsi que de la fragilité ressentie par certains Bruxellois dans un Etat domine par sa composante flamande. Ayant la chance de participer ä une culture de rayonnement mondial, Je Bruxcílois francophone et le Wallon sont dégagés du souci d'investir, comme doivent le faire nombre de Flamands, tout leur etre dans une langue qui finit par n'étre plus qu'un symbole d'appartenance collective. Í1 vit děs lors des appartenances multiples, qui peu-vent se completer aussi bien que se contredire : pour certains - qui tantôt souhaitent un rattachement plus ou moins étroit ä la France, tantôt mettent en avant tout ce qui unit Bruxelles et la Wallonie - la fidélité ä la langue et ä la culture qu'elle véhicule vient en premier, tandis que d'autres ont pour premier souci ľavenir économique de leur region et que d'autres encore attendent de I'Europe qu'elle crée de nouvelles formes de civisme. Cette multi-plicité des allčgeances - parce qu'elle peut aussi bien aboutir au deficit en identite, ä ľ étroit chauvinisme, qu'aux fidéliíés plurielles et aux cooperations loyales - pourra se révéler force aussi bien que faiblesse. Bibliographie Une langue, une communauté. Lefrancais en Belgique (sous la direction de Blampain, D., Goosse, A., Klinkenberg, J.-M., Wilmet, M.), 1997, Louvain-Ia-Neuve, Bruxelles, Duculot, Communauté francaise de Belgique. Un livre richement illustre, rédigé par une trentaine de spécialistes et abordant le francais sous ses aspects linguistíque, historique, cultural, sociopolitique.