DOCUMENT IV.c. Un notable gaulois au début de l’Empire (vers 19 – 20 ap. J.-C.) 1. Inscription de l'arc de Saintes : « Caius Iulius Rufus, fils de Caius Iulius Otuaneunus, petit-fils de Caius Iulius Gedemon, arriere-pelit-lils d'Epotsorovidus, pretre de Rome et d'Auguste `a l'autel qui se dresse au Confluent, pretre des ouvriers, tait don de cet are. » Corpus des inscriptions latines, Xlll, 1036 (trad. L. Maurin, La Charente-Maritime. L'Aunis et la Saintonge des origines `a nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Éd. Bordessoules, 1981. p. 56). 2. Inscription de l'amphithéâtre de Lyon : « Pour le salut de Tibere César, cet amphithéâtre avec l'arene et le podium, Caius Iulius Rufus, fils de Caius, pretre de Rome et d'Auguste, préfet des ouvriers, et Caius Iulius Rufus, fils et petit-fils de Caius, originaires de la cité des Santons, l'ont édifié `a leurs frais. » L’Année épigraphique 1961, № 62 (trad. L. Maurin, ibid., p. 55). Originaires de Saintes, Caius Iulius Rufus et son fils sont l'illustration de ces descendants de chefs gaulois qui, en quatre générations, se sont parfaitement intégrés au monde romain. Ces notables ont adopté un nom romain formé sur celui de Caius Iulius Caesar, leur conquérant, mais n'hésitent pas `a rappeler dans leur cité leurs racines indigenes. Ils occupent des postes dans l'administration comme chefs de cabinet (préfet des ouvriers) et jouent un rôle essentiel pour le culte impérial. Leur fortune est assez considérable pour faire construire un arc `a Saintes et un amphithéâtre `a Lyon, dans la premiere moitié du 1^er siecle ap. J.-C. Généalogie de cette famille : EPOTSOROVIDUS (le nom est gaulois) │ C. IULIUS GEDEMON │ C. IULIUS OTUANEUNUS │ C. IULIUS RUFUS I │ C. IULIUS RUFUS II