Dossíer 6 L'ExpREssioN de La comparaíson I 66 TeHie fle sensiňlilsatlon La photo de classe Une photo jaunie sur ma table: la photo de ma classe de terminále, un peu figée comme toutes les photos de classe; pourtant un palmier, un parterre de geraniums et de grandes taches de soleil attestent que ce lycée n'est pas austěre. Cest un lycée dans le sud de la France dans lequel les rapports entre les élěves et les maitres sont faciles et souvent amicaux. Vingt-cinq jeunes filles á quelques jours du baccalauréat sont groupées autour de leur professeur de philosophic Mon regard le plus attendri va vers ma meilleure amie, celle dont le destin a été sem-blable au mien pendant de longues années. Toutes les deux nous avions une année ďavance sur les autres; done, nous étions les plus jeunes et les moins můres de la classe. Alors que les autres étaient beaucoup plus sérieuses et beaucoup plus graves, nous, nous prenions bien souvent des fous rires inextinguibles pour la moindre petite chose. Comme elle, je n'aimais pas les matiěres sdentifiques; dans ces disciplines nous peinions autant l'une que l'autre; mais, comme moi, elle était passionnée de philosophie et nous excellions á manier les idées avec lesquelles nous pensions véritablement pouvoir changer la face du monde. L'une et l'autre, nous aimions Bergson avec enthousiasme; nous aimions en apprendre des passages par cceur et nous les redire á haute voix, de mémoire. Quand l'une avait fini de dire un paragraphe, l'autre prenait tout naturellement le debut du paragraphe suivant et nous allions ainsi jusqu'au moment ou nous éclations de rire toutes les deux. C'etait á celle qui en saurait le plus! Notre goůt de la philosophie était commun; nous étions d'autant plus proches que sa situation familiale était comparable á la mienne; son pere était gravement malade comme 1'était le mien, sa mere travaillait; elle avait deux frěres du méme áge que les miens, aussi taquins et moqueurs que l'e-taient les miens; nous parlions souvent á voix basse de nos inquietudes et de nos anecdotes familiales. Elle aimait lire les mémes livres que ceux que je lisais. L'une et l'autre nous les dévorions, puis nous nous les passions, heureuses de pouvoir dis-cuter ensuite des mémes problěmes ou des mémes personnages. Sa gourmandise était comparable á la mienne: nous aimions, autant l'une que l'autre, sortir á la recreation pour aller acheter un croissant ou un chausson aux pommes qui valaient pour nous tous les gáteaux de la terre réunis. Je regarde les autres compagnes: Mireille, plus grande que les autres qu'elle domi-nait largement ďune téte. Elle était extrémement méthodique et consciencieuse. Ses cahiers de cours étaient des moděles de clarté et de precision. Contrairement aux autres, elle osait interrompre les cours pour exprimer une reticence ou un doute. Sa culture philosophique était largement plus étendue que celle de la plupart ďentre nous. Helleniste, car ses parents dtaient professeurs de grec, elle avait lu Platon, Aristote et les philosophes antiques. Elle £tait absolument imbattable sur tous ces auteurs dont elle admirait eperdument la pens£e comme s'ils avaient &t& les seuls penseurs de la terre. A cdte' d'elle, Claude, une petite brune, tetue et opiniatre. A l'encontre des autres, elle ne jurait que par Descartes et le philosophe Alain. Quand elle intervenait pendant la classe, son jugement etait toujours clair et precis. Elle savait exprimer des idees que je n'aurais meme jamais su concevoir. Elle demandait toujours davantage d'explications. Je 1'admirais silencieusement, et comme elle etait la meilleure de la classe, personne n'h&itait a aller lui demander un coup de main ou des explications sur des points plus ou moins compris. On ne peut s'attarder sur chaque visage; depuis cette epoque, plusieurs camarades n'ont jamais donne' signe de vie; j'ai cependant garde le contact avec bon nombre d'entre elles. Combien les destins de chacune ont iti differents! Combien les che-mins suivis ont 6t6 divergents! Combien chacune a eu un parcours autre que celui de ses condisciples! Et pourtant nous etions les memes filles au meme age, toutes aussi confiantes dans l'avenir les unes que les autres! 1. De quoi s'agit-il? 2. Qui est la personne qui parle ? 3. Est-elle en classe de terminale ? 4. Sur qui portent ses comparaisons? 5. Soulignez dans ce texte toutes les expressions de la comparaison puis relevez-les en les classant dans deux colonnes; une pour les proc6des grammaticaux, une autre pour les process lexicaux. tjm Les omits grammatical 1. Regies generates 1. Les verbes des propositions comparatives se mettent generalement a l'indicatif, mais la plupart du temps, ils ne sont pas repetes dans la deuxieme partie de la comparaison. Ex.: II est plus intelligent que son frere (ne Test). Cette deuxieme partie de la phrase est sous-entendue, done non repe'tee... Ses parents ont davantage de dynamisme que lui (n'en a). 2. Les verbes des propositions comparatives peuvent se mettre au conditionnel s'ils expriment un fait eyentuel, hypoth£tique. Ex.: Elle l'aime comme elle aimerait son frere. Tu as chez nous plus de distractions que tu n'en aurais ailleurs. JUL i 1 U l_J I L cours J |_J. J 1 2. Les trois degrés de la comparalson a) Expression de la superioritě D'autant plus... que... (implique šouvent aussi une idée de cause; cf. dossier 1): II a d'autant plus ďerapressement á venir nous voir qu'il a trěs envie de connaitre notre nouvel appartement. Davantage + nom: II a davantage de bagages que nous (n'en avons). Davantage + verbe: Pour rentrer chez lui, il a davantage á marcher que nous. Meilleur que: Le pain est meilleur chez ce boulanger que chez celui de la rue ďá cóté. Mieux que: II sait mieux son code de la route que je ne sais le mien (ou en langage courant: il sait mieux son code de la route que moi). Plus... de...: II a plus de livres dans sa bibliothěque que je n'en ai. Plus... que...: II est plus petit que son frěre. Plus... plus...: Plus son professeur le gronde, plus il a peur ďaller á 1'école. b) Expression de Pégalité Ainsi... que...: Mon pere ainsi que ma mere étaient nés en 1938. Aussi... que...: II est aussi grand que son frěre. Au méme titre que: Mes belles-filles sont recues chez moi au méme titre que mes filles. Autant... autant...: Autant mon frěre travaillait á 1'école, autant je ne faisais rien. Autant... de...: Tu as autant de chances que moi de réussir. Autant... que...: Il lit autant que son frěre. Comme: Tu chantes comme une vraie cantatrice. Comme pour: II s'est levé tout d'un coup comme pour partir, puis il est revenu sur ses pas. Comme quand (langue familiěre): Quand il prend trop de medicaments il se sent mal comme quand on a bu trop de vin. Comme si: II fait du sport comme s'il avait vingt ans. ' De: Cette jeune íille a un sourire de madone. De la méme maniěre: II marche de la méme maniěre que son pere au méme áge. De méme que (+ nom): Le pot-au-feu doit cuire longuement á feu doux de méme que bon nombre de plats savoureux de la cuisine francmse traditionnelle. La méme... que...: J'ai acheté la méme marque de television que la precedente. Le méme: II a le méme profil que le tien. Tel quel: II faut prendre les gens tels qu'ils sont. c) Expression de Pinfériorité D'autant moins que: En general il n'est jamais trěs bavard, mais aujourďhui il a d'autant moins envie de parler qu'il a fortement mál á la gorge. Moins de... que...: lis ont moins d'argent que nous (n'en avons). i_! i_! i_f i_r i_' cours Moins... moins...: Moins il voit de monde, moins il a envie d'en voir. Moindre: Cest un moindre mal. Pire que...: La situation est pire que je ne le pensais. 3. L'eHpresslon de la progression dans la comparalson a) La superioritě -Chaque fois plus: Avec un verbe: II s'enerve chaque fois plus. Avec un nom: Elle a chaque fois plus de succěs. Avec un adjectif: Tu es chaque fois plus belle. Avec un adverbe: Il travaille chaque fois plus vite. - De plus en plus: Avec un verbe: Je l'aime de plus en plus. Avec un nom: Nous avons de plus en plus faim. Avec un adjectif: II est de plus en plus gentil Avec un adverbe: Il park de plus en plus víte. - Toujours plus: Avec un verbe = davantage: II travaille toujours plus ou il travaille davantage. Avec un nom: II a toujours plus de soucis. Avec un adjectif: Tu es toujours plus belle. Avec un adverbe: Elle travaille toujours plus vite. b) L'inferiorite Les constructions sont les mémes que pour la superiorita: chaque fois moins, de moins en moins, toujours moins que (ou de). 4. Les superiatlls Le plus (le moins) + adjectif + de: Cest le plus dróle de tous. Le plus (le moins) de + nom: Cest toi qui as le moins de soucis en ce moment. 5. Les superiatlls ansoius Bien + adjectif: II est bien gentil. Extrémement + adjectif: II est extrémement riche. Excessivement + adjectif: II est excessivement aimable. Trěs + adjectif: II est trěs généreux. Les superlatifs á la mode dans le langage courant sont nombreux: hyper, super, dró-lement, etc. II est hyper dróle; drólement génial; c'est trop genial, etc. o-z .S -S UJ ■o a O- o 3 3 Conns — Les outiis leKícauK i. Les principauH suüstantlfs de la ressemblance Une afBnité (souvent au pluriel): Ces deux frěres s'entendent trěs bien; ils ont beaucoup ďaffinités Tun avec l'autre. Un « älter ego »: Cest son alter ego (son autre moi). Expression qui vient du latin mais qu'on emploie bien dans le langage courant pour designer un trěs bon ami. Une analogie: il y a une analogie entre ces deux maladies. Un archetype: Les immeubles des grands boulevards parisiens sont les archetypes de la construction haussmannienne. Un caique: Elle a fait un caique du dessin qui lui plaisait. La conformité: La conformité de nos points de vue est surprenante. Une contrefacon: Ce n'est pas un sac ä main de chez Lancel. C'est une contrefacon ä bon marché. Une copie: Ce n'est pas le tableau authentique: c'est une bonne copie. Une correlation: II y a une correlation evidente entre les écrits de J.-J. Rousseau et Pavěnement de la Revolution. Une correspondance: Rimbaud voyait une correspondance entre les voyeEes et les couleurs. Un double: J'ai garde le double de sa lettre au cas oü il y aurait une contestation. Un duplicata: Je voudrais le duplicata de mon extrait de naissance. Un homonyme: «Sot» et «seau» sont des homonymes. Un fac-similé: Par prudence on n'a pas exposé le document original, mais un facsimile. Une identification: Les adolescents ont besoin d'identification avec un héros qui leur sert de modele. Une identité: Je me félicite de 1'identitě de nos points de vue. Une image: Amélie correspond tout ä fait ä l'image que je me fais de la femme. Une imitation: Ce n'est pas du vison; c'est une imitation bien réussie. Un jumeau (une jumelle): Deux frěres ou sceurs nés le méme jour. Un modele: Cette jeune femme a servi de modele ä Auguste Renoir. Un pair: Ii va étre élu par ses pairs au Conseil de 1'université. La parité: L'euro a résolu le probléme de la parke des monnaies européennes. Un pastiche: Tous les poěmes qu'il écrit sont des pastiches trěs dróles de poěmes trěs connus. Un plagiát: Cette page est le plagiát indiscutable ďune page de Balzac. Une photocopie: II faudra faire une photocopie de ce document. Un prototype: II a construit le prototype ďune voiture de course. Un rapport: II y a un rapport evident entre tous les peintres impressionnistes: la lumiěre. 1 70 Un rapprochement: On peut faire un rapprochement entre les evenements qui ont . prec£d6 la Seconde Guerre mondiale et ceux que nous vivons actuellement. Une replique: Cette voiture est une replique un peu modernised de l'ancien modele. Une relation: On peut etablir une relation entre les deux ceuvres de ce meme musi-cien. Une similitude: II y a des similitudes de caracteres entre les deux freres. Un simulacre: Louis XVI a ete execute apres un simulacre de jugement. Un synonyme: Nous etudions aujourd'hui tous les synonymes du mot «ressemblance ». 2. Les prmcloauK substantus de la difference Une antinomie: L'antinomie profonde entre ses convictions et ses actes est difficile a accepter... Un antonyme: «Chaud» et «froid» sont des antonymes. Une antithese: II y a une veritable antithese entre ses theories philosophiques d'il y a vingt ans et celles de maintenant. Une contradiction: Ceci est une contradiction (ou en contradiction) avec ce que tu viens de dire. Un contraire: Le contraire d'« aimer » est «hai'r». Une contrariete: II a eprouv£ une vive contrariety en apprenant ce contretemps. Un contraste: Ce qui est beau dans ce tableau, c'est le contraste harmonieux entre les couleurs. Un disaccord: II est en disaccord total avec son employeur. Un differend: Essayons de regler notre differend a l'amiable avant d'entamer une procedure longue et couteuse. Une discordance: Les couleurs de ce tableau sont discordantes et affreuses. Une dissidence: Ils se sont separes de leur communaut£, de leur parti: ils ont fait dissidence. Une distinction: Faisons une distinction entre les membres actifs de 1'association et les simples adherents. Une divergence: Nous avons une telle divergence de points de vue que nous devons admettre que nous n'arriverons jamais a nous entendre. La division: II a seme la division dans sa famille. Un ecart: Les ecarts de niveaux de vie sont tels dans la society actuelle qu'ils ne peu-vent engendrer que des conflits. Une incompatibilite: Ils se sont separes pour incompatibility de caracteres. Une variante: II a relev^ toutes les variantes entre le manuscrit original et la troi- sieme edition. Une variation: A partir d'un theme donne le musicien a improvise des variations. J> L_J i_J L_J |_J CoURs/ExERCÍCES 1 i. a z .o i3 3. Les principaux uernes de la comparalson Ressemblance: assimiler, comparer, confronter ä, copier, dépasser, équivaloir ä, étre le portrait de, étre le pendant de, faire la paire, faire mine de, faire semblant de, fein-dre de, identifier ä, imiter, marcher sur les traces de, l'emporter sur, piagier, rapprocher de, reproduire, ressembler ä, se conformer ä, sembler, simuler, singer, surpasser, tenir de quelqu'un, etc. Difference: diverger, se démarquer, se distinguer, s'opposer ä, etc. a. Les principauK adiectlfs de la comparalson Ressemblance: analogue, égal ä, homogene, identique, pareil, proche de, ressem-blant ä, semblable, similaire, etc. Difference: autre, change, distinct, dissemblable, divergent, divers, diversifié, inegal, hétéroclite, méconnaissable, modifié, moindre, transformé, varié, etc. 5. Les principaux aduerbes de la comparalson Á l'avenant, ä l'instar de, aussi, autant, comme, de méme que, pareillement, selon, semblablement, tout comme, etc. m Pour communiquep "2^ Répondez aux questions suivantes - Quelles sont les differences essentielles que vous découvrez entre les habitudes de votre pays ďorigine et Celles de la France? - Comparez la vie ä Paris et la vie en province. Trouvez quelques differences. - Si on vous donnait le choix entre une entrée gratuite au cinéma et une entrée gra-tuite au théátre, laqueüe choisiriez-vous? Expliquez votre choix. - Ressemblez-vous ä vos parents ? auquel? en quoi? Quel est celui de vos frěřes (ou . sceurs) avec lequel vous avez le plus ďaffinités? Amusez-vous avec les comparaisons trěs parlantes de la langue francaise Remplacez les pointillés par le mot qui convient choisi dans la liste suivante: chat, chien, chien et chat, baudet, feu, gant, larrons en foire, peste, pompier, porte de prison: 1. II craint sa belle-měre comme le.........— 2. II a une vilaine écriture; il écrit comme.........— 3. Depuis leur proces ils sont comme.........— 4. Ce costume vous va comme un.........— 5. On le voit toujours avec une cigarette ä la bouche; il fume comme un.........— 6. Iis s'entendent comme des.........— 7. Elle est aimable comme.........— 8. J'ai été malade comme un.........— 9. Je suis revenu du marché charge comme un.........— 10. Quand je le rencontre dans la rue, je me sauve en essayant de 1'éviter car je le crains comme la......... 12_ exercíces EKercices ecrits ^ Remplacez les pointilles par I'expression qui convient choisie dans la liste suivante: au meme titre que, aussi que, autant... autant; autant que, comme, comme si, davantage, de la meme maniere que, mieux que, moins de, plus que. 1. II a vraiment travaille.........qu'il a pu. — 2. La petite fille pleurait pour un bobo ......... elle avait perdu pere et mere. — 3. D a ete engage dans cette entreprise .........que ses collegues car il n'y avait aucune raison de lui faire des faveurs. — 4. Pense .........aux autres et tu seras plus heureux! — 5. Je fais faire des travaux materiels a mes fils.........que j'en fais faire a mes filles. — 6. II ecrit beaucoup .........la plupart de ses contemporains. — 7..........j'aime me promener au soleil .........je deteste me promener dans le broiiillard et la grisaille. — 8. II reussit dans ses affaires.........que ses concurrents. Remplacez les pointillés par une des expressions suivantes: chaque fois moins, chaque fois plus, de mal en pis, de mieux en mieux, de moins en moins, de plus en plus, moins de, toujours moins, toujours plus, un peu moins. 1. II devient trěs paresseux. Á force d'en faire.........tous les jours, il finira par se faire mettre á la porte de son entreprise. — 2. Valérie bäcle son travail au point qu'il est......... acceptable. — 3. Depuis hier mon malade a repris des forces et de Tap-petit; je suppose que maintenant il va aller.........chaque jour. — 4. Á force de falsifier son vin et ďajouter ......... d'eau, il a fini par se faire prendre. — 5. Maintenant qu'il prend de Tage, il a ......... de forces. — 6. Son patron lui en demande toujours.........Quand va-t-il cesser de le presser comme un citron? — 7. II perd son enthousiasme: chaque fois qu'il se remet ä écrire son roman, il le fait avec.........d'ardeur: il n'y croit plus! — 8. M. Martin va mourir; j'ai eu de ses nouvelles par sa voisine. II va.........Et on ne voit plus comment il pourrait gué- rir. — 9. Á mesure que nous avancions vers le sud, il faisait.........chaud. — 10. II me dit des choses désagréables chaque fois que je le vois; aussi je lui parle......... afin de ne pas me laisser démolir. Remplacez les mots en italiques par «comme si». Attention aux changements de temps. 1. Le bébé s'est tu quand sa maman l'a bercé; il semhle que cela Pait apaisé et ras-suré. — 2. Cela sent mauvais dans cette piece: ohdirait qu'eile n'a pas été aérée depuis huit jours. — 3. Le chien m'a regardé avec colěre et a sauté par-dessus la bar-riěre quand je suis passé: j'ai cru qu'il voulait me mordre. — 4. II m'a fait marcher dans la montagne pendant cinq heures: il m'a semhle qu'il voulait ma mort! — 5. II était menacant. On aurait dit qu'ii voulait terroriser la pauvre petite. — 6. Tu es ignorant. On dirait que tu n'as jamais fait ďétudes! — 7. Elle a cru voir passer une ombre dans le jardin; elle a cru que c'etait un voleur qui essayait de rentrer. — 8. Les enfants participent trěs fort au spectacle de marionnettes; il semhle que pour eux la fiction soit devenue une réalité. 7? 5. Z J -S UJ 1 J"------------ Exercice lexical: les camparaisons qui marquent une diminution par rapport au modele connu. , Remplacez les pointilles par un adjectif de la liste suivante: abreg6, allege, amai-gri, diminue, incomplet, larve, limite, mitige, rapetiss£, reduit, subalterne. 1. II n'a pas trouv6 un emploi de cadre; il a du se contenter d'un emploi de......... — 2. Quand eile est sortie de l'hopital, eile paraissait tres fatigued et tres.........— 3. L'enfant a eu la dipht^rie, mais comme il etait vaccine il n'en a eu qu'une forme tres.........— 4. Dans toutes les grandes surfaces on trouve maintenant du beurre et des produits laitiers.........c'est-a-dire presque sans matiere grasse. — 5. J'ai demands le nouvel annuaire de telephone, mais je l'ai choisi en format.........pour qu'il ne tienne pas trop de place. — 6. Je ne peux faire aucun projet: mon emploi du temps est.........aux horaires de mes enfants. — 7. On lit plus volontiers Les Miserables dans une edition.........que dans l'£dition complete. — 8. Apres deux attaques cerebrales, son intelligence etait bien.........— 9. II est frequent, lorsqu'on retrouve un lieu familier dans l'enfance, de le revoir tres.........par rapport ä l'i- mage qu'on rien avait. — 10. Les annees d'etude pour la licence ont et£.........ä deux ans. —11. J'ai recu un accueil.........; je n'arrive pas ä savoir si ma venue leur a fait plaisir ou non. — 12. On lui a donne de la morphine pour que sa douleur soit Pour aller plus loin ^ Quelques expressions de la comparaison dans le langage courant. Comment comprenez-vous ces expressions? Inserez-les dans un contexte de votre choix. I. C'est bonnet blanc et blanc bonnet. — 2. C'est le portrait crache de son pere. — 3. Les deux vases se font pendant de chaque coti de la cheminee. — 4. Appelez-le un voleur ou un escroc, c'est la m6me chose: ils sont de la meme eau! — 5. lis se ressemblent comme deux gouttes d'eau. — 6. Ces deux-la s'entendent comme les deux doigts de la main. — 7. Nous sommes en vacances. II fait beau, la mer est belle, tout est a l'avenant. — 8.11 voulait reussir tous ses concours & l'instar de son frere a!ne\ — 9. Je cherche ma chaussette depuis une heure; je voudrais quand meme retrouver la paire. —'10. Ces colonnes que vous voyez la sont en trompe-l'ceil. — II. Des que les gens sont dans une foule, ils agissent souvent en moutons de Panurge. Avec quels noms peut-on employer les adjectifs suivants qui signifient tous «l'exces»? Inserez-les dans une phrase complete. 1. Abusif. — 2. Excessif. — 3. Exclusif. — 4. Demesure. — 5. Disproportionne\ — 6. Effr6ne. — 7. Exorbitant. — 8. Intolerable. — 9. Monstrueux. — 10. Surabondant. 74 Les comparaisons implicites Les comparaisons implicites du langage parlé sont innombrables. Elles font appel á tout un patrimoine culturel sous-entendu mais compris de tous. Elles servent sou-vent á déíinir un caractěre ou une situation. Pouvez-vous définir des caractěres ďaprěs ces comparaisons? 1. C'est un áne! — 2. C'est une mante religieuse. — 3. C'est un mufle! — 4. C'est un singe! — 5. C'est un rapace. — 6. C'est une peau de vache! — 7. C'est un cha-meau! — 8. C'est un requin! — 9. C'est une poule mouillée! — 10. C'est un renard! — 11. C'est le mouton á cinq pattes! — 12. C'est un ours mal léché! —13. C'est une téte de linotte! — 14. C'est un toutou fiděle! — 15. C'est un bon saint-Bernard. Les comparaisons du langage parlé qui font allusion á des fables de La Fontaine Que signifie. — 1. C'est la mouche du coche. — 2. C'est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bceuf! — 3. C'est la poule aux oeufs d'or. — 4. Ce sont deux sceurs: l'une est cigale, l'autre est fourmi. — 5. C'est l'histoire du loup et de l'agneau. — 6. C'est Perrette! — 7. C'est un couple, mais ils sont trěs différents: lui, c'est le Iiěvre et elle, la tortue. — 8. Le médecin Tant pis et le médecin Tant mieux. — 9. C'est le combat du pot de terre contre le pot de fer. —10. C'est 1'ceil du maitre! —11. C'est le chéne et le roseau. — 12. Moi, je suis le rat de ville et mon frěre, c'est le rat des champs. Wtm TrauauK pratiques ^fl Jeu de role Vous étes dans un magasin de vétements et vous trouvez que tout est beaucoup plus cher qu'ailleurs. Vous l'exprimez au vendeur. - Vous dites que vous avez vu le méme article á moitié prix dans un autre magasin. - Le vendeur vous dit que ce n'est pas possible. - Vous maintenez votre position. - Le vendeur vous dit que la qualité de ce qu'il vous montre est incomparable, etc. Imaginez et mimez la conversation. Travail écrit - Comparer deux photos de la méme personne. - Vous écrivez á un ami pour lui apprendre que vous allez bientót déménager. Vous comparez votre nouvel appartement á l'ancien pour lui expliquer pourquoi vous avez choisi de déménager. _7? A K 00 j_r exercices Texte Harmonie du soir Ce poěme de Baudelaire (1821-1867) est une sortě ďincantation religieuse adressée á une femme aimée. Les comparaisons y sont multiples, méme si elles sont quel-quefois discretes. Vbici venir le temps ou vibrant sur sa tige Chaque fleur s'evapore ainsi qu'un encensoir. Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir. Valše mélancolique et langoureux vertige. Chaque fleur s'evapore ainsi qu'un encensoir: Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige; Valše mélancolique et langoureux vertige! Le del est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cceur qu'on afflige, Un coeur tendre qui hait le néant vaste et noir! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir. Du passé lumineux recueille tout vestige! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! Quel est le sujet de ce poěme? Á quel temps de 1'année et de la journée peut-il se situer ? Quel sentiment est exprimé ? inuentalre 1. Soulignez toutes les formes grammaticales de comparaison dans ce poěme. 2. Soulignez les comparaisons implicites sans structure grammaticale spécifique. 3. Quelles sont les images exprimées? visuelles? auditives? olfactives? 4. Ce poěme vous parait-il empreint de tristesse ? Queis sont les mots-clés qui le prouvent? 5. Trouvez des mots qui font choc dans ce calme paysage. 6. Que pensez-vous de ces comparaisons? 7. Relevez les mots qui font allusion ä des sujets religieux. En connaissez-vous le sens? -_I it_f Dossíer 7 LfEXPRESSION tk U CONCESSION, de l/oppOSITION ET de U RESTRICTION Rappel de definitions II y a concession quand un obstacle s'oppose normalement á Faction principále mais ne parvient pas á l'empecher: Bien qu'il ait eu un trěs grave accident de voi-ture, il n'a pas été blessé. II y a opposition quand Taction principále est totalement empéchée par un. obstacle concret ou abstrait: Alors que je devais partir en voyage hier, toutes les compagnies aériennes étaient en grěve; j'ai dů rester. II y a restriction lorsqu'apres une affirmation on émet une reserve, un doute ou un amoindrissement: II sait tout faire sauf les travaux de bricolage. Texte de sensibffisation Theys Bien que son nom soit inconnu de la plupart des Francais, il est un village dans les Alpes dauphinoises dont le nom fait eclore en mon ame des images de douceur et . de beauts: Theys. Malgre' les recherches qui ont it€ faites depuis longtemps, per-sonne ne peut afflrmer l'^tymologie certaine de ce nom. Plusieurs hypotheses ont iti avancees. Pour moi, il me plait d'evoquer la racine grecque theos et par consequent de le nommer a titre personnel «le village des dieux», quoi que puissent en penser des puristes plus avertis. C'est un village de montagne, simple et vrai. Bien qu'il soit situd au pied des pistes de ski, les touristes ne le frequentent guere. Alors que depuis bien longtemps plus personne ne vient chercher de l'eau a la fontaine, celle-ci, toute fleurie de geraniums, reste quand meme au centre de la place du village; le bruit joyeux de l'eau qui retombe en cascade est souvent couvert par les rires des enfants qui viennent trerriper une main dans la vasque ou lancer un petit bateau. En faisant leurs courses, quelques femmes bavardent. Ce moment, si court soit-il, donne vie a la petite place. Trois fois par jour, le clocher de l'eglise e"grene encore les rythmes de l'Angelus sans que personne n'ait encore trouve" a se plaindre de reveils en carillon. Quelques glas isol£s viennent regulierement troubler le silence habituel des jours de semaine, ne serait-ce que pour rappeler a la population que Ton vit et que Ton meurt encore dans ce village apparemment si calme. 76 11