ÚVOD DO NORMATIVNÍ GRAMATIKY 2 seminární skupiny – Po 12.30-13.15 v učebně D51 Po 13.20-14.05 v učebně G24 – účast povinná, vyučující Petr Vurm přednáška – Po 14.10-14.55 v učebně G24 – nepovinné, vyučující Alena Polická - materiály na kopírování v 1.patře – postupně budou scanovány do Studijních materiálu v ISu Literatura: - Grevisse, Goose: Nouvelle grammaire française, De Boeck, Bruxelles, 1995 - Béchade : Grammaire française, PUF, 1994 - Béchade : Phonétique et morphologie du français moderne et contemporain, PUF, 1992 - Ducháček, Bartoš : Grammaire du français contemporain, SPN, 1977 - Miličková: Exercices de grammaire française, MU Brno, 1999 - Radina, Tlaskal, Hendrich : Francouzská mluvnice, SPN, 1992 - poslední tři dostupné v knihovně či k zakoupení v prodejně skript - 11 přednášek, 10 seminářů – 9.4. Velikonoce - co si nachystat na příští seminář ? zadat! Osnova: 3 hlavní okruhy: 1) základní pojmy z morfologie 2) tvoření nových slov 3) podstatné jméno a nominalizace Časová dotace: ad 1) 1 ^1/2 hodiny přednášky, 1 hodina cvičení ad 2) 7 hodin přednášky, 7 hodin cvičení ad 3) 2 ^1/2 hodiny přednášky, 2 hodina cvičení 1. okruh Základní pojmy z morfologie (morfém, alomorf, slovní kořen, afix) Les domaines de la langue – phonétique x phonologie morphologie x lexicologie/sémantique/syntaxe MORPHOLOGIE On étudiera : les morphèmes = les unités minimales de signification dans le système linguistique en phonologie : unité minimale distinctive = phonème (pas de signification, mais en les permuttant, le sens peut changer) exemple : COIFFEUR [kwafœ:R] – transcription phonétique /k/, /w/, /a/, /f/, /œ/, /R/ - 6 phonèmes – pertinence phonologique x pertinence morphologique : coiff + eur – 2 unités minimales de signification = 2 morphèmes - morphème -coiff – signifie le contenu de l’action - morphème –eur – signifie l’agent de l’action La concaténation des morphèmes permet de créer les mots, puis la concaténation des mots permet de construire la phrase (concaténation = enchaînement) => le lien de la morphologie (qui étudie les morphèmes) avec la syntaxe (qui étudie la construction de la phrase et les relations syntaxiques à l’intérieur de la phrase – p.ex. l’accord du verbe avec son sujet, l’accord de l’adjectif avec le substantif, dont il dépend, etc.) = on entend souvent parler de la discipline MORPHOSYNTAXE = > le lien de la morphologie avec la lexicologie et la sémantique (qui étudient respectivement la forme et le sens des mots = lexèmes) – cf. processus de formation des mots = on entend parler également de la MORPHOSÉMANTIQUE (à cause de ces liens étroits, certains grammairiens considèrent même que la morphologie n’a pas d’autonomie) LE MORPHÈME - défini comme la plus petite unité de signification de la langue - il est formé d’une suite des phonèmes (les morphèmes les plus petits peuvent n’en comprendre qu’un seul phonème – p.ex. l’, à, un) - à la différence des phonèmes, les morphèmes portent un sens (différence des statuts – morphologie x phonologie) - la limite supérieure du morphème est le MOT (on entend parler, en lexicologie, des lexèmes : soit le lexème est un morphème lexical libre = mot ou lié = racine) - un morphème représente généralement une partie du mot : p.ex. chou-fleur (2 morphèmes) fleurir (2 morphèmes) ou le mot entier : fleur (1 morphème) LE MOT Si le morphème constitue bien une unité linguistique, parce qu’il existe des procédures pour l’isoler, il n’en va pas de même du mot, dont la définition est d’ailleurs très malaisée. Problèmes de délimitation d’un mot : un mot est le plus souvent une suite de sons/lettres isolés par espace des mots précédents et des mots suivants et ayant un sens unique – critère d’unité graphique - cette définition ne colle pas : - aux mots composés comportant un tiret (ou pas) chou-fleur - aux verbes réfléchis comportant un apostrophe (s’envoler) et un pronom en (s’en aller) = > L’absence d’une procédure décisive de segmentation des mots implique que le mot est une unité incertaine. On définira un mot alors comme : la forme linguistique la plus petite qui ait une autonomie - un phonème n’a aucune autonomie, un bon nombre de morphèmes non plus : les morphèmes qui ne se trouvent pas à l’état libre ont besoin d’entrer en combinaison avec un autre morphème : p.ex. –eur (chanteur), in- (invisible) MORPHÈME AUTONOME = MOT – égalité des statuts (de même pour un phonème qui possède un sens constitue un morphème) - la plupart des mots graphiques s’appuient implicitement sur cette définition, mais, sur ce point, l’écrit présente de nombreuses incohérences (p.ex. la pratique du trait d’union) Les procédures de segmentation de la phrase ou du mot en morphèmes sont identiques à celles qui sont appliquées pour le repérage des phonèmes : a) la méthode de la commutation = morphes (équivalence de la méthode des « paires minimales » en phonologie) b) la règle de la distribution complémentaire = allomorphes (équivalence de la méthode de « variantes combinatoires » = allophones en phonologie) ad a) La condition nécessaire pour qu’une partie de mot puisse constituer un morphème est qu’elle puisse être remplacée par un autre élément, donc COMMUTER avec lui : p.ex. : chant –EUR -er -euse -age (vydírání) ; etc. = > -EUR est un morphème - un cas particulier de la commutation est la SUPPRESSION : p.ex. : chant –EUR - en enlèvant –eur, on obtient un mot portant un sens « chant » - mais cette condition n’est pas suffisante : il faut ajouter en premier lieu que la commutation doit être effectuée sur les deux parties du mot : p.ex. : chant –EUR rong – (hlodavec) vol- - en commutant la première partie du mot, on obtient des mots existants = > -EUR est un morphème Il est avant tout nécessaire que les éléments ainsi isolés portent un sens : p.ex. : chap-eau chap-elle - racine « chap » a un sens en latin populaire seulement – devenu aujourd’hui chape/cape bat-eau *bat-elle (n’existe même pas) - pas de sens de la racine « bat- » (il s’agit d’un emprunt à l’anglais adapté – boat) MORPHE = est la réalisation concrète du morphème, sur le plan phonique et/ou graphique p.ex. le verbe « aller » est réalisé par les trois morphes : « all » (dans aller, allons) « v » (dans vais) « i » (dans irai) - il s´agit des formes - morphes du morphème au sens "se déplacer en marchant" - mais le sens diffère en fonction du temps en phonétique : phone ad b) La règle de la distribution complémentaire résulte de la commutation des morphes Il peut arriver que la commutation isole des formes différentes quoiqu’apparentées, qui présentent un même sens = LES ALLOMORPHES = il s’agit des variantes d’un même morphème (en phonologie, équivalent des allophones) p.ex. : suffixes –ier et –er = sens « arbre producteur » ; formes différentes - ier - prunier, cerisier, pommier, citronier - er – oranger, pêcher – i est omis puisque la chuintante précède (exceptions) = > un seul morphème au sens « arbre producteur » a deux allomorphes (suffixes -ier, -er) en fonction de la consonne qui précède ( !! ne mélangez pas avec variation combinatoire en phonologie) p.ex. : préfixes dé- (dégager), dés- (désactiver) = 2 allomorphes d’un morphème au sens « négation, dissociation, suppression » - s est ajouté devant voyelle p.ex. : suffixes –té, -ité : adj. fém. lâche – lâcheté (zbabělost), habile – habileté (habilité existe, mais vieilli) mais : mobile – mobilité, étanche – étanchéité (nepropustnost) - 2 allomorphes d’un morphème au sens « qualité, propriété, fonction » Il existe aussi des allomorphes des bases des mots concernant : - l’ouverture de la voyelle p.ex. : crémier / crème – allomorphes graphiques [krεm] - la nasalisation p.ex. an / année parfum / parfumeur bain / baignade EXERCICES Allomorphes des bases verbales Exercice : Segmentez les verbes suivants en morphèmes et étudiez la distribution des allomorphes du radical ( l’oral et à l’écrit) sème, semons, semé ; gèle, gelons, gelé ; appelle, appelons, appelé ; jette, jetons, jeté les commutations : sèm/gèl/appell/jett/ + E personnes 1 et 3 de l’indicatif et du subjonctif présent (à l’oral – ne se prononce pas) sem/gel/appel/jet/ + ONS personne 4 (à l’oral [o nasal ouvert]) sem/gel/appel/jet/ + É participe passé (à l’oral [e]) - isolement des bases verbales = radicaux et des terminaisons verbales les radicaux – 2 allomorphes avec alternance vocalique : e ouvert – e fermé [sεm] / [sem] [žεl] / [žel] [apεl] / [apel] – le e ouvert est noté graphiquement tantôt grâce à l’accent, tantôt grâce au doublement de la consonne finale du radical Règle de la distribution complémentaire Exercice : La commutation permet d’isoler un affixe (préfixe) négatif qui apparaît sous les formes suivantes : in-, im-, ir-, il- = ce sont des allomorphes graphiques en distribution complémentaire, puisque : in- apparaît devant voyelle ou consonne autre que labiale ou liquide im- apparaît devant consonne labiale (p,b,m) ir- apparaît devant –r il- apparaît devant –l Tableau de la distribution - testez sur les mots : incroyable, impossible, irrationnel, illisible, innocent, immoral, illégal, irréfléchi, innombrable, inacceptable, inégal, imbuvable + V/C + labiale + r + l in + - - - im - + - - ir - - + - il - - - + - la distribution est complémentaire, rien ne chevauche - prononciation différente : in+C, im+C [ε̃] (exceptions, p.ex. immobile [im]), ir+r, il+l [i], in+V [in] cviceni dole na str. 74 – affixes et base TYPOLOGIE DES MORPHÈMES On divise les morphèmes en différentes catégories, selon leur fonction : a) morphèmes lexicaux = lexèmes – permettent au mot d’avoir une individualité sémantique b) morphèmes grammaticaux = grammèmes – qui insèrent le mot dans les séries de même fonction grammaticale et indiquent souvent ses relations avec d’autres éléments de la phrase p.ex. chanteur – chant = lexème, eur = grammème lavons – lav = lexème, ons = grammème (qui marque l’appartenance du mot à la congugaison verbale et indique l’accord avec le pronom sujet nous) irréel – ir = grammème, réel = lexème En second lieu, on peut opposer les morphèmes selon leur autonomie : a) bases – peuvent se trouver à l’état libre (chant, lave, réel) = morphèmes lexicaux à valeur dénominative b) affixes – ne peuvent jamais exister sans l’ajout de la base (-eur, -ons, ir-) – pas de forme libre - les affixes de divisent en : 1) préfixes – au début du mot (p.ex. : dé – loyal = nepoctivý, neupřímný) 2) suffixes – à la fin du mot (p.ex. : loyal – isme = loajalita) 3) infixes – à l’intérieur de la base (très rare en français – p.ex. en tchèque – trpajzlík – infixe expressif qui remplace une partie de la base standard - trpaslík) Lorsqu’on enlève un AFFIXE à un mot, on obtient une BASE sur laquelle il est formé : p.ex. ir – réalisable - préfixe ir- + base réalisable - on peut continuer cette procédure : réalis – able - suffixe –able + base verbale réalis(er) réal – iser - suffixe –iser + base réal = racine (radical plus courant réel) = > réal est une BASE MINIMALE qui reste (tous les affixes ont été ôtés) base minimale = radical = kmen slova (ne pas mélanger avec « racine » = slovní kořen) LE RADICAL - n’a pas de classe grammaticale - n’apparaît que rarement à l’état isolé dans le discours - on peut extraire le radical d’un mot par comparaison de ce mot avec d’autres mots, dont il s’approche par la forme et par le sens : p.ex. jurer [přísahat; klít], jurement [klení], juron [sakrování, klení], se parjurer [porušit slib], conjurer [zaklínat, zažehnat], adjurer [snažně prosit, zapřísahat], injure [nadávka], juriste [právník], juridique [právní] - radical -jur- n’apparaît jamais seul - entre dans l’énoncé prolongé par un affixe qui lui donne valeur (classe grammaticale) – nom, adjectif, verbe, adverbe LA RACINE (slovní kořen, slovotvorný základ) - parfois, il faut distinguer la racine du radical !! = élément de base, irréductible, commun à tous les mots de même origine (en français, généralement racine latine) x le radical = une des formes prises par la racine dans les réalisations diverses p.ex. : racine verbale [ven] (signifie « venir ») - deux radicaux : ven/vien (venons, vient) - l’ensemble des mots qui sont rattachés manifestement à une seule racine est appelé FAMILLE DES MOTS - ces mots ont à l’origine un seul mot (étymologie identique), la famille s’est créée par processus néologique de dérivation : p.ex. ° siècle [století], séculier [světský, laický], séculariser [zesvětštit], séculaire [konající se jednou za sto let ; věkovitý] (étym. lat. saeculum) - racine [sek] : radicaux [sjek], [sek] ° été [léto], estival [letní], estivant [letní rekreant], estiver [trávit léto], estivage [letní pobyt dobytka venku], estivation [letní spánek zvířat] (étym. lat. aestatum) - racine [est] : radicaux [et], [est] DOMAINES DE LA MORPHOLOGIE - morphes + logie = étude des formes que peuvent prendre les mots - étude des morphèmes et de leur combinatoire [kombinatorika] - en fonction des types de morphèmes et de cette combinatoire, ont peut distinguer 2 domaines l’intérieur de la morphologie, clairement séparés en français: Ø la morphologie flexionnelle – variation des mots selon les règles de la grammaire > morphosyntaxe Ø la morphologie dérivationnelle – fait partie de l’étude sur la formation des mots > lexicologie flexion x dérivation : o un affixe flexionnel – ne modifie jamais la catégorie de la base à laquelle il s’adjoint: p.ex.: base verbale: CHANT + afixes flexionnels: -ONS, -EZ, - ENT - base VERBALE reste VERBE avec l’ajout des affixes flexionnels - affixes flexionnels s’appellent les DÉSINENCES o un affixe dérivationnel – peut modifier la catégorie de la base: p.ex.: base verbale: CHANT + affixe dérivationnel –EUR - base VERBALE est devenue SUBSTANTIF après l’ajout de l’affixe dérivationnel - mais cette modification n’est pas systématique: p.ex. base verbale CHANT + affixe dérivationnel – ONNER {chanter à mi-voix} -base VERBALE reste VERBE, même après l’ajout de l’affixe dérivationnel En somme: - un affixe dérivationnel a essentiellement une fonction sémantique et sert à créer une nouvelle unité lexicale p.ex. dans-er -eur (subst. d’agent) – les propriétés syntaxiques n’ont rien à voir avec le verbe - un affixe flexionnel a pour fonction d’indiquer les rapports que la base entretient avec l’énoncé où elle est employée p.ex. petits-enfants – lié au subst. masc. au pluriel 2. okruh Tvoření nových slov ve francouzštině (derivace, kompozice, přejímání, neologismy, zkratky) FORMATION DES MOTS = ensemble de procédés permettant de procurer des mots nouveaux à la langue - les formations les plus courantes sont : a) la dérivation – préfixale - suffixale - parasynthétique - régressive - impropre b) la composition – populaire - savante c) les systèmes particuliers – emprunts - onomatopées - abréviations et siglaisons ad a) LA DÉRIVATION 1) Dérivation préfixale et dérivation suffixale = AFFIXATION - analyse du sens (= analyse sémique) des affixes est plus difficile que celle des mots - les mêmes affixes ne livrent pas toujours un signifié net et stable - préfixation = dérivation par un préfixe – cet affixe est préposé à la base (subst., adj., verbe, adv.) - apporte une détermination au sens de la base – un complément - comme les mots, les préfixes peuvent être : - homonymes : p.ex. : a- - soit marque le « rapprochement » (< lat. ad « vers » - amener) - soit marque l’ « éloignement » (< lat. ab - aversion) p.ex. : in- - soit marque du négatif (inégal– voir exercices) - soit marque du locatif (inhaler, insérer) - polysémiques : p.ex. : r-, re-, ré signifient : - soit « en sens inverse » (revenir, réagir) - soit « de nouveau, répétition » (rouvrir, relire) - soit « complètement » (remplir, recouvrir) - synonymes : p.ex. : - la dualité est exprimée : - soit par préfixe grec di- (diptère = qui a deux ailes) - soit par préfixe latin bi- (bipède = qui a deux pieds) - l’excès est exprimé : - soit par préfixe grec hyper- (hypersensible) - soit par préfixe sur- (du latin super-) (surexcité) - idée d’« introduire dans un état » est exprimée : - soit par préfixe savant in- (inflammation) - soit par préfixe populaire en- (enflammer) - antonymes : - introduction des préfixes suivants inverse le sens du mot (contradiction): p.ex. : in- (variantes il-, im-, ir-) : commode / incommode, prudence / imprudence mé- , més- : content / mécontent, entente / mésentente dé-, dés-, dis- : croître / décroître, unir / désunir, proportion /disproportion a-, an- : symétrie/ asymétrie, aérobie / anaérobie [se vzduchem / bez vzduchu] - mais, à la différence des mots, certains préfixes apparaissent, dans certains emplois, dépourvus de toute signification : p.ex.: re- dans regarder, réjouir, recueillir promettre, permettre, commettre demander, commander, recommander accident, incident, expérience - le sens du préfixe s’est effacé ou modifié très anciennement, souvent dès le latin - suffixation = dérivation par un suffixe – postposé à la base - le signifié lexical est également obscurci par : - la polysémie : p.ex. : - ade signifie : - soit l’action (bravade [chvastounství, vychloubačný čin]) - soit la collection (colonnade [sloupoví]) - ain peut être : - soit collectif (douzain [báseň o 12 verších]) - soit locatif (Romain [Říman])¨ - la synonymie : p.ex. : l’« instrument » peut être marqué par les suffixes : - euse (tondeuse [sekačka na trávu, na stříhání ovcí] < tondre) - ateur (sécateur [zahradnické nůžky] < lat. secare) - oir (arrosoir [kropicí konev] < arroser) - oire (écritoire [psací souprava] < écrire) - on (bouchon [zátka] < boucher) - la marque du « péjoratif » fait partie des suffixes : - aille (valetaille [čeládka, služ. cháska]) - ard (chauffard [pirát silnic]) - asse (vinasse [špatné víno, čučo]) - âtre (marâtre [macecha]) EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 279-282) – préfixation (8 cv.), suffixation (5 cv.) 2) Dérivation parasynthétique - dérivés parasynthétiques comportent à la fois des préfixes et des suffixes p.ex. mettre en Bastille > embastiller - la dérivation parasynthétique donne : · des verbes à partir des noms : encapuchonner: (mettre) en capuchon dépoussiérer : (débarrasser) de (la) poussière alunir: (se poser) à (la surface de la) lune. · des verbes à partir d’adjectifs : affaiblir: (porter) à (l'état) faible enhardir [osmělit se]: (transformer) en hardi amenuiser [ztenčit] : (faire arriver) à (l'état) menu. · des adjectifs : antialcoolique: (qui est) contre l'alcool précolombien : (qui existait) avant Colomb interstellaire: (qui est) entre les étoiles 3) Dérivation régressive - la dérivation régressive consiste à tirer d’un verbe un radical pur ; le résultat est un nom masculin : galoper > galop oublier > oubli appeler > appel élancer > élan troubler > trouble choisir > choix ou un nom féminin (toujours terminé par e) : marcher > marche gêner > gêne greffer > greffe [roub] transir > transe Pour un même radical, on peut avoir masculin et féminin : train - traîne [vlek, vlečka] Ces mots expriment : - l'action (marche, appel) - le résultat (accroc [roztržení], paie [výplata]) - l'instrument (sonde, limite) C'est un procédé vivant qui donne des mots techniques p.ex. : taille, chasse, plonge, embauche, report et même des mots populaires p.ex.: faire sa gratte [udělat kšeftík], un casse [udělat vloupačku], c'est de la triche [podfuk], faire de l'épate [ohromovat, honit vodu], de la déprime [depka], être en cavale [zdrhat] Les dérivés régressifs sont courts et de terminaisons variées. Remarque : Dans les dérivés anciens, des différences de radical importantes peuvent exister entre le nom et le verbe: espérer ► espoir acheter ► achat grever ► grief avouer ► aveu [újma, škoda] [přiznání] 4) Dérivation impropre = transposition, conversion - elle consiste dans le transfert d’un mot de sa classe grammaticale dans une autre: - substantivation: - des adjectifs: le naturel, l’avare, la bonne, le bas, le rapide - des différentes formes verbales – a) du participe présent: - le président, le croissant b) du participe passé: - l’associé, le parti, l’armée, la vue c) de l’infinitif: - le rire, le manger d) de l’impératif: - le rendez-vous, le laissez-passer - des adverbes: le oui, le non, le pourquoi, les environs - des conjonctions: des si et des mais - des prépositions: le pour et le contre - des interjections: le tic tac - des pronoms: le moi, le je - des syntagmes: les on-dit [drby], les zyvas [urážlivé označení mládeže z předměstí] - des prépositions : un extra [výpomocná síla, mimořádná věc], les ultras, un contre [kontr – ve fotbale] - adjectivation : - des substantifs : un ton chagrin, robe empire, femme très sport, homme bête - des adverbes : ce livre n’est pas mal, un homme bien - des participes présents : plaisant, obéissant - des participes passés : marié, appliqué - adverbialisation : - des substantifs : des rubans vert olive - des adjectifs : parler bas, voir clair - pronominalisation : - des substantifs : personne - conversion en interjection : - des substantifs : attention !, peste ! - conversion en préposition : - des adjectifs : sauf (pův. zachráněný – sauf, sauve) - des adverbes : hors concours [mimoběžně] EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 282-284) – suffixation (cv. 6-18 = 13 cv.) 5) Dérivations particulières - si le radical finit par une voyelle, on intercale parfois entre celle-ci et la voyelle initiale du suffixe : - le plus souvent, un t (absolu - absolutisme, clou – clouterie [výrobna hřebíků], roi - roitelet, tableau – tableautin [malý stoleček], bijou - bijoutier, recrue [branec]- recruter, abri - abriter, piano – pianoter [zabrnkat], tu- tutoyer) - un y (voix - voyeur) - un l (Congo - Congolais, miaou - miauler, tissu – tissulaire [tkáňový]) - un ss (Vichy - Vichyssois, peau – peaussier [jirchář], peausserie [jirchářství]) - un s (agonie - agoniser, banlieue - banlieusard) - entre le r du radical et -ir, on insère un c (dur - durcir, noir - noircir, obscur - obscurcir, clair – éclaircir) - on rencontre même ailleurs des consonnes ajoutées: - d (cauchemar - cauchemarder, faisan – faisandeau [bažantík], faisander [nechat odležet maso]) - c (lion - lionceau, élan – élancer [zvedat], coin – coincer [uváznout, načapat]) - t (combien – combientième [(bůhví) kolikátej (hov.)]) - la consonne finale du mot de base peut disparaître: plafond – plafonner [zastropit, dosáhnout max. výše], printemps – printanier = dénasalisation - la consonne finale peut être remplacée par une autre: fer blanc [plech] – ferblantier [klempíř], Marivaux - marivauder, vous - vouvoyer, souris – souriceau [myšátko], court - raccourcir, miroir – miroiter [zatřpytit se], velours – velouter [zjemnit] - dérivation à partir d’un composé dont les parties ne sont pas encore complètement soudées: - on part d'un seul des deux éléments p.ex.: chemin de fer – cheminot baskett-ball - basketteur - mais la suppression de l'autre membre du composé n’a pas lieu quand il s’agit des mots polysémiques: p.ex.: conseil municipal - conseiller municipal accident de travail - accidenté de travail [osoba zraněná při práci] - dans le français familier, ce procédé est fréquent : je-m’en-foutiste [flegmoš] - abréviations servent parfois de base à la dérivation: p.ex.: C.G.T. [Všeobecná konfederace práce] – cégétiste [adj. týkající se CGT, n. člen CGT] O.N.U. - onusien [adj. týkající se OSN, n. funkcionář OSN] - certains mots sont dérivés de radicaux latins : p.ex.: arrêter - arrestation, cerveau - cérébral, arracher - extraction, dimanche – dominical, bénir - bénédiction, nourir - nutrition - au lieu de dériver à partir d'un composé, on préfère quelquefois d'emprunter un mot étranger: p.ex.: eau forte [lučavka] – aquafortiste [mědirytec] - la connaissance des noms propres en latin aide pour la formation de leurs adjectifs: p.ex.: Saint-Etienne - stéphanois, Saint-Denis - dionysien, Besançon - bisontin; Descartes - cartésien Dans les dérivés, on rencontre parfois des alternances : a) vocaliques: p.ex.: commissaire - commissariat, docteur - doctoral, bœuf – bouvier [pastevec], faim - affamé, gloire - glorieux, gagner - gain, dédaigner - dédain, espérer - espoir, main - menotte, poil - peler b) consonantiques : p.ex.: arc – arqué – archer [lukostřelec], porc – pourceau [vx. prase ]– porcher [pasáček vepřů] EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 285-287) – suffixation (cv. 19-konec derivace = 11 cv.) ad b) LA COMPOSITION = association de deux (ou plusieurs) lexèmes (c’est-à-dire des éléments qui peuvent servir de base à des dérivés) => on obtient des nouvelles lexies composées ou des lexies complexes = syntagmes lexicalisés 1) composition savante = gréco-latine - radicaux grecs ou latins sont entrés en français à toute époque par la voie de la langue savante : philosophia > philosophie – 12^e s. agricola (ager =’terrain’ + colere = ‘cultiver’) > agricole (auj. ‘agriculteur) – 14^e s. - inventions modernes : téléphone, bathyscaphe, cinématographe = > la science utilise donc le vocabulaire international à la base de la composition gréco-latine - souvent, on ajoute un –o- pour relier les deux éléments : thermodynamique, socialo- -communiste, morphologie - problème se pose au niveau de classement de ce type de composition – nombreux radicaux sont devenus préfixes ou suffixes au cours du temps p.ex. : contre – peut servir de base à des dérivés comme contrer > on peut le considérer comme lexème - mais il entre dans des séries où il commute avec des préfixes typiques : contredire (redire, dédire), contrefaire (refaire, défaire) 2) composition populaire = française - les éléments composés peuvent être : - soudés – pourboire [zpropitné], portemanteau [věšák] = lexie composée integrée - reliés par un – (= trait d’union ou tiret) – chou-fleur [květák], sourd-muet [hluchoněmý] = lexie composé en voie d’intégration - graphiquement indépendants – pomme de terre = lexie complexe = syntagme lexicalisé - les éléments de compositions ont diverses natures et fonctions : A) formation des substantifs : 1) subst. + subst. - fonction de coordination (whisky-soda = whisky et soda) - fonction d’apposition (chien-loup = chien qui est loup [vlčák]) - fonction du complément du nom - avec préposition (boîte aux lettres, pomme de terre) – sans préposition (timbre-poste = timbre de la poste, pause café = pause pour le café) = ellipse discursive 2) subst. + adj. ou adj. + subst. - coffre-fort, vinaigre, bonheur (heur = vx. sort) - toponymie d’oc vs d’oïl – Châteauneuf vs Neufchâteau 3) pronom + subst. - Notre-Dame, monseigneur, mademoiselle 4) adv. + subst. - adverbe a la fonction du complément antéposé (avant-garde = garde en avant, contresens = sens contraire, bien-fonds [nemovitosti]) 5) prép. + subst. ou prép.+ inf. - en effet, nom de base est sous-entendu et on prononce uniquement la préposition et le complément (soit nom, soit infinitif) - hors-texte = (illustration) hors du texte, après-midi = (heures) après le midi - pourboire = (argent donné) pour boire, pourparler(s) = (conversations entre plusieurs parties) pour parler (d’un accord possible) 6) inf. substantivé + complément (infinitif., impératif, adverbe) ou ordre inverse - inf. + inf. : un savoir-faire, un savoir-vivre, un laisser-aller [nenucenost, nedbalost], un laisser-faire [nezasahování] - imp. + inf. : un laissez-passer [propustka] (voir la parenté avec dérivation impropre !!!) - adv. + inf. : un bien-être [pohoda, blahobyt] 7) verbe + complément d’objet ou de circonstance - en effet, nom de base est sous-entendu et on prononce uniquement la forme verbale et le complément (nom, adv.) - portefeuille = (objet qui) porte des feuilles [portfolio, náprsní taška, portfej = ministerské křeslo], réveille-matin = (objet qui) réveille au matin, vaurien = (personnage qui) ne vaut rien [darebák], lieutenant = (officier qui) tient lieu (de capitaine) [náměstek, zástupce] 8) syntagmes soudés - un pas grand-chose [budižkničemu] < locution figée substantivée - un sauve-qui-peut [všeobecná panika, zachraň se kdo můžeš], qu’en-dira-t-on [klepy, pomluvy ] < phrases entières substantivées B) formation des adjectifs : 1) adj. + adj. a) en coordination = juxtaposés = qualité mixte – sourd-muet = sourd et muet ; aigre-doux, gris-vert b) coordination exprimée par l´ajout d´un –o- - franco-tchèque c) première partie a une valeur adverbiale – nouveau-né, clairsemé [řídký] 2) adv. + adj. - maladroit, malheureux, bienveillant 3) adj. de couleur + subst. - substantif adjectivé exprime la nuance de la couleur (ne s’accorde jamais !) - jaune citron, vert bouteille 4) prép. + subst. - adjectif base est sous-entendu - avant-dernier = (qui est) avant le dernier, sans-gêne [dotěrný, nezdvořilý] 5) syntagmes soudés - débonnaire < de bonne aire (vx.) [dobrácký, dobrotivý] - comme il faut [jaksepatří] C) formation des verbes : - les verbes composés non liés dans l’écriture sont appelés locutions verbales 1) en reliant le verbe à un substantif – maintenir (= tenir en main), saupoudrer (= poudrer comme de sel) 2) en ajoutant au verbe un substantif – complément (sans article) - avoir raison , faire peur, prendre feu, mettre fin, avoir peur 3) en ajoutant au verbe un substantif – complément (avec article) - prendre la fuite, tirer au clair, mettre au point 4) en se soudant avec EN - s’en aller (= aller en s’éloignant), s’enfuir D) formation des adverbes, prépositions et conjonctions composés : - anciennes locutions aujourd’hui liées : - après < ad pressum (lat.), pourtant < pour tant, cependant < ce pendant - aujourd’hui < au jour d’hui [hui < hodie en latin = « en ce jour »] - locutions de composition très variée : - au-dessous, par-dessus = prép. + adv. - par la suite, en conséquence, grâce à, au contraire = prép. + subst. (ou inversement) - peut-être = verbe + verbe EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 278-279) – compositions (cv. 1-9) Bonnard, Arveiller (cv. 431) ad c) SYSTÈMES PARTICULIERS 1° FORMATION ONOMATOPÉIQUE - onomatopée = rangé souvent parmi les interjections = mot qui suggère ou prétend suggérer par imitation phonétique la chose dénommée - cris des animaux : - chat > miaou ! - dérivés : miauler [mňoukat], miaulement [mňoukání] - ronron [zvuk předení nebo chrápání] - dérivés : ronronner, ronronnement > ronfler, ronfleur - poules – caquet, caqueter [kvokání, kdákání – i fig.], caquetage - bruits : - tissu > froufrou [šustění] - dérivés – froufrouter, froufroutement, froufroutant - choc, rupture > crac ! [prask ! křáp!] - dérivés – craquer, craquement, craqueter [popraskat] - du même bruit : croquer - murmurer, chuchoter, chuinter, zézayer (utile à savoir pour la phonétique !!!) EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 278) – formation onomatopéique (cv. 1-2) Bonnard, Arveiller (cv. 414-419) 2° EMPRUNTS - voir fichiers : Les Mots + Héritage et emprunt + Néologie emprunt (výpůjčka, cizí slovo) = reprise et adaptation des éléments d’autres langues : - le plus souvent des langues dont le prestige est grand : - le lexique emprunté vers le français standard surtout - latin – emprunts des « mots savants » - n’ont pas suivi l’évolution phonétique p.ex. « naviguer » - reprise du latin classique (en revanche, des mots issus du latin populaire ont suivi une longue évolution phonétique et constituent le fonds primitif p.ex. « nager » - provient comme « naviguer » d’un mot latin identique : « navigare » = les doublets) - italien – expressions liées à la culture (art, musique, etc.) : p.ex. adagio ; carnaval - anglais – depuis le 19^e siècle seulement (avant c’était le français qui était plus prestigieux) – domaines de la politique, finances, sports, etc. - à l’époque actuelle, l’anglais a repris le rôle d’une langue véhiculaire qu’avait le latin au Moyen-Age - une partie considérable d’emprunt résulte du contact de langues : - lexique emprunté vers le français populaire, vers l’argot, vers le jargon - allemand – suite à une histoire de guerre commune – notamment les emprunts dans le domaine militaire ; lexique culinaire – choucroute, bière, etc. = germanismes - espagnol = hispanismes - flamand et néerlandais – notamment influencé le français en Belgique - anglais – notamment présent au Québec - contact de langue s’effectue également par la voie de l’intégration du lexique expressif des langues d’immigration : - arabe, kabyle, wolof, bambara, créole, etc. = argotismes - les emprunts sont influencés également par la mode : - on distingue : - emprunts nécessaires – qui dénomment une réalité nouvelle qui n’a pas d’équivalent en français et qui exigerait une paraphrase longue et lourde (lexique des cuisines nationales – paella, sushi, etc. ; sport – judo, aïkido, etc.) - emprunts de luxe – ne sont pas, en revanche, nécessaires et leur emploi est redondant (le terme synonymique existe déjà) : - notamment les anglicismes – on parle même d’un franglais – contre l’invasion des anglicismes en français luttent les puristes – il existe des lois qui interdisent l’utilisation abondante de l’anglais - purisme – est tendance de défendre la langue nationale contre : - l’invasion des éléments étrangers en français - élimination d’emprunts - élimination de calques – traduction littérale (p.ex. j’ai réalisé que < I realised that – sinon verbe réaliser a uniquement le sens « realizovat, uskutečnit » - adaptation phonétique (Prague) - adaptation graphique (poushka) - adaptation syntaxique (das Bier > la bière) 3° ABRÉVIATION ET SIGLAISON = réductions - typologie des réductions: - réduction par effacement (ellipses, abréviations, siglaisons, acronymes) - réduction par affixes (voir fichier « syntaxe lexicale » - en tchèque « univerbizace ») - l’abréviation = troncation – a) apocope – enlèvement de la fin du mot - très fréquente dans le français familier – p.ex. argot scolaire - fac, prof, bac, maths, philo, phono - souvent suivi par resuffixation: - le plus souvent en –o / ot : apéro < apéritif, prolo < prolétaire - par les suffixes à la mode: valoche < valise, furax < furieux - b) aphérèse - enlèvement du début – blème < problème, etc. (plus rare que l’apocope) - la siglaison – réduction à l’initiale de chacun des mots qui la composent - p.ex. École nationale d'administration > ENA (alternance de voyelles et de consonnes permet une prononciation aisée) - cas spécifique de la siglaison : l’acronyme – réduction (apocope) de chacun des mots qui le composent (souvent des syllabes pour faciliter la prononciation) - p.ex. Information Communication > Infocom, Communauté économique > COMECON - ce sont des sigles qui fonctionnent comme de vraies unités lexicales - peuvent donner naissance à des dérivés : SMIC > smicard ONU > onusien ENA > énarque - autres cas spécifiques de la réduction : - redoublement hypocoristique – emploi affectif (remplacent nos diminutifs) p.ex. bonbon, neu-neu - souvent pour les prénoms – Juju, Totophe - mots-valises – croisements des mots (le début d’un mot et la fin d’un autre mot : Sarkolène) EXERCICES Ducháček, Bartoš (p. 287) – 2 cv. Bonnard, Arveiller (zbytek) 3. okruh Podstatné jméno a nominalizace EXERCICES Miličková – stud.mat. romanistiky nebo kniha = 22 cv. LE NOM et LA NOMINALISATION = substantif = noyau du groupe nominal (GN) - généralement accompagné d’un déterminant - peut recevoir une ou plusieurs expansions p.ex. Le petit train de marchandises quitte la gare. - le – déterminant - petit, de marchandise –expansion - train – nom = GN – fonction de sujet - la gare – un autre GN, dans la fonction de l´objet - la substantivation (dérivation impropre) : Sa robe rouge lui va bien. > Le rouge de sa robe lui va bien. > Ce « le » est un déterminant. - la nominalisation : Cette femme est pauvre. > La pauvreté de cette femme. TYPOLOGIE DES NOMS - on distingue : a) les noms propres – prennent toujours une majuscule (condition suffisante) - sont construits sans déterminant : p.ex. Pierre est allé à Chartres. sauf les noms : - de pays (la France), - de montagnes (les Alpes), - de fleuves (La Seine), - d’îles (la Martinique) et - des peuples (les Belges) b) les noms communs – avec minuscule - quand les noms propres deviennent des noms communs – automatiquement reçoivent un déterminant : p.ex. Poubelle > une poubelle Frigidaire > un frigidaire Mac Adam > le macadam - catégorisation selon le sens et leur fonctionnement : v concret / abstrait : une peinture [obraz, malba] / la peinture [malířství] v animé / inanimé : un homme / une maison - nom animé ne peut être repris que par l’adjectif possessif : J’ai dessiné son corps. (celui de l’homme) - nom inanimé peut être repris aussi par EN : J’en ai dessiné le toit. (celui de la maison) v humain / non humain : un garçon / un chat - nom humain est distingué par les pronoms : QUI, QUELQU’UN, PERSONNE - nom non humain : QUE, QUOI, QUELQUE CHOSE, RIEN v comptable / non comptable (nombrable / non dénombrable) : - une boîte de lait / le lait - les noms de matière = divisibles sans changement de leur nature (vin, argent, farine) – précédés par l’article partitif (du vin, de l’argent, de la farine) ex. : traduisez : J’ai acheté un veau. / J’ai acheté du veau. v mâle / femelle : un canard [kačer] / une cane [kachna] - genre et sexe correspondent souvent, mais pas toujours : une sentinelle [strážný], un laideron [ohyzda] - animaux ont souvent un terme générique pour les deux sexes : une girafe (« mâle » ou « femelle ») un gorille (« mâle » ou « femelle ») v masculin / féminin : = genre – imposé par l’usage pour les inanimés - homonymes ont souvent genre opposé : un livre [kniha] / une livre [libra] un mousse [plavčík] / une mousse [pěna] - on distingue encore : les noms collectifs = la forme unique au singulier – désignent un groupe, une collectivité (la foule, la multitude, le bétail) LE GENRE - on distingue : a) genre motivé (genre naturel) – trait « animé » - en fonction du sexe b) genre non motivé (genre grammatical) – trait « inanimé » - en fonction de l’usage ad a) changement de forme s’opère : - à l’écrit et à l’oral : p.ex. un lion / une lionne un homme / une femme - à l’écrit et non à l’oral : p.ex. un ami / une amie un invité / une invitée - aucun changement : p.ex. un / une concierge un / une artiste - certains noms on un genre non motivé – on ajoute « homme/ femme » pour opposer les sexes : p.ex. un auteur homme/ un auteur femme une souris mâle / une souris femelle ad b) masculin ou féminin est à distinguer en fonction de l’usage seulement : une règle / un compas le beau Paris, Marseille est vif (m. !) - certains suffixes permettent d’induire le genre du nom : -euse, -té, etc. > f. (serveuse, vérité) -oir, -ment > m. (abattoir, changement) cf. fichier Affixes (Inventaire des suffixes de nom) - le genre permet de distinguer les homonymes : - le mousse [plavčík] / la mousse [pěna] - le Concorde (avion) / la Concorde (place < svornost) - le mémoire [diplomová práce] / la mémoire [paměť] - certains noms commençant par une voyelle n’ont pas de genre bien défini : un / une interview, un / une après-midi - attention aux ellipses : noms des voitures sont féminins : une Citroën (ellipse d’une voiture) noms des camions masculins : un Citroën (ellipse d’un camion) - attention aux mots dont le genre varie en fonction du nombre : - amour (m.) - un grand amour > amours (f.) – les premières amours - délice (m.) [rozkoš, slast] – un vrai délice > délices (f.) – toutes les délices de l’amour - orgue (m.) [varhany] > orgues (f.) [vícero varhan] - Pâques : m.sg. = date de la fête (Pâques a été beau) f. pl. = fête elle-même (Joyeuses Pâques !) f. sg. sans –s final = fête des Juifs ou des orthodoxes (la Pâque juive, la Pâque russe) - à étudier : œuvre, gens, chose, personne LE NOMBRE - le pluriel des noms - le plus souvent inaudible à l'oral - à l'écrit se marque: - par l'addition d'un s (des rois) - par l'addition d'un x (noms terminés par -eu, -eau, -au...) (des veaux) - par un changement de la finale (- al, - ail > - aux) (des chevaux) - ou ne se marque pas: des nez, des souris - certains noms changent de sens selon qu'ils sont au sg. ou au pl. un ciseau [dláto] / des ciseaux [nůžky] - certains noms n'existent qu'au singulier : le bétail [dobytek], la botanique ou qu'au pluriel : les obsèques [pohřeb], des arrhes [ar] = záloha - certains noms présentent deux formes de pluriel avec des sens différents : les cieux / les ciels (de lit ou de tel peintre). à étudier: œil > yeux, œils-de-bœuf, de-chat, de-perdrix pluriel des noms composés et des noms propres LA NOMINALISATION = une transformation qui convertit une phrase en un syntagme nominal (GN) - !!! ne pas mélanger la nominalisation et la substantivation (conversion d’une classe grammaticale sans modification de la forme) fonctions : - permet plus de concision [stručnost] et de densité [zhuštěnost] - est souvent utilisé pour annoncer les titres de journaux formation : - le plus souvent, elle se fait à partir d’adjectifs (à partir d’une phrase attributive) et de verbes (à partir d’une phrase verbale) a) à partir d’une phrase attributive - avec ou sans modification du radical (transparent > transparence vs seul > solitude) - à l’aide des suffixes : - ce (urgent > urgence), -eur (froid > froideur), -(i)té (immobile > immobilité), -esse (faible > faiblesse), -ise (bête > bêtise), -ie (jaloux > jalousie), -erie (drôle > drôlerie), -itude (gracieux > gratitude) - par effacement de la terminaison: éclatant > éclat b) à partir d’une phrase verbale: - avec ou sans modification du radical (on annonce > l’annonce vs on gagne > le gain) - à l’aide des suffixes : - age (on lave > lavage), - ement (on isole > isolement), - ance (on persiste > persistance), -(a)tion (on construit > construction), - ée (on rentre > rentrée), - ure (on peint > peinture) - par effacement de la terminaison verbale : surcharger > surcharge voler > vol