Zuzana Kövérová, 489165 FJ1A022 Francouzská literatura II Jean-Arthur Rimbaud – Dormeur du Val Le poème a été écrit en 1870, [INS: il :INS] est partiellement dans la forme classique mais annonce déjà [INS: l :INS] [DEL: s :DEL] es futurs poèmes d'avant-garde. Marqué par l’horreur de la guerre, Rimbaud a écrit ce sonnet qui fait découvrir au lecteur la mort d’un jeune soldat et il nous fait partager son indignation et sa colère. Il adopte une stratégie particulière où le poème se distingue par les descriptions fé[INS: é :INS] [DEL: e :DEL] riques de la nature. Dans l'analyse qui suit, nous allons commencer par une description de la forme externe du poème, puis nous allons continuer par un regard plus ample portant sur les strophes. Nous allons présenter des motifs que nous y croyons être présents, et chercher des liaisons symboliques. Enfin, nous terminerons sur un coup d'œil sur les sujets lyriques de ce poème et sur une brève description de la vie de l'auteur. Jean-Arthur Rimbaud – Dormeur du Val 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 1. C’est un trou de verdure // où chante une rivière 12 6+6 a F H R C 2. Accrochant follement // aux herbes des haillons 12 6+6 b M I S V 3. D’argent ; où le soleil //, de la montagne fière, 12 6+6 a F H R C 4. Luit ; c’est un petit val // qui mousse de rayons. 12 6+6 b M I S V 5. Un soldat jeune, bouche // ouverte, tête nue, 12 6+6 c F I S V 6. Et la nuque baignant // dans le frais cresson bleu, 12 6+6 d M I S V 7. Dort ; il est étendu // dans l’herbe, sous la nue, 12 6+6 c F I S V 8. Pâle dans son lit vert // où la lumière pleut. 12 6+6 d M I S V 9. Les pieds dans les glaïeuls //, il dort. Souriant comme 12 6+6 e F I S C 10. Sourirait un enfant // malade, il fait une somme : 12 6+6 e F I S C 11. Nature, berce-le // chaudement : il a froid. 12 6+6 f M I R V 12. Les parfums ne font pas // frissonner sa narine ; 12 6+6 g F I R C 13. Il dort dans le soleil //, la main sur sa poitrine 12 6+6 g F I R C 14. Tranquille. Il a deux // trous rouges au côté droit. 12 6+6 f M I R V Forme externe Pour une orientation plus aisée dans le poème, nous l'avons transformé en tableau. Entre autres, cette forme va nous aider à montrer clairement les parallèles dans la distribution des différentes rimes. Les chiffres que nous pouvons voir dans la première et dans la deuxième colonne présentent le nombre de syllabes et leur répartition en hémistiches ([INS: sépar :INS] [DEL: divis :DEL] ées par la césure //). Il est évident qu'il y a une relation entre la troisième et la quatrième colonne, la disposition des rimes générale et la distribution des rimes féminines (F)/masculines (M), [DEL: comme :DEL] [INS: car :INS] le schéma en est le même. La distribution des rimes (colonne 3) est classique, en plus, comme nous l'avons déjà mentionné ci-dessus, il s'agit des rimes pour l'œil. [UsW1] La relation entre la cinquième et la sixième colonne, c'est-à-dire entre la distribution des rimes hétérométriques (H)/isométriques (I) et des rimes suffisantes (S)/riches (R), est de même visible. Tous ces parallèles renforcent le sentiment d'une structure parfaite. Seule la dernière, septième colonne, touchant la distribution des rimes finissant par une voyelle (V) ou consonne (C) reste isolée. Strophes Le poème analysé [INS: est :INS] [DEL: étant :DEL] en forme du sonnet français[DEL: , :DEL] qui est divisé en deux quatrains et deux terces d’alexandrins. L'auteur joue avec les rimes et la division du poème par ce qu'il parachève non seulement l’aspect visuel mais aussi l’aspect sensuel. Tout au long du poème l’auteur décrit un seul moment, une scène, qui[INS: , à la lecture, :INS] [DEL: en lisant :DEL] [UsW2] prend des contours plus précis avant d’atteint un point culminant. Dans le sonnet, il n’y a pas d’irrégularités. Néanmoins, dès le premier regard[DEL: e :DEL] , il est possible d’observer la [INS: r :INS] [INS: é :INS] [INS: partition en les :INS] [DEL: division des :DEL] deux parties mentionnées. Dans les deux premiers quatrains la structure est tout à fait identique. La partie se compose de la rime alternée ou croisée (ABAB) qui finit principalement par une voyelle. L’auteur commence avec une [DEL: douce :DEL] description [INS: progressive :INS] de la nature qui nous tire dans l’entourage et il nous fait passer pour des spectateurs silencieux. Nous voyons tout le paysage vivant et lent en même temps. Cependant, à la fin du deuxième quatrain, nous sentons que quelque chose va [INS: changer :INS] [DEL: évaluer :DEL] . Il y a tout d’un coup un personnage d’un jeune soldat, qui perturbe la tranquille scène de la nature. Dans les deux terce[INS: t :INS] s la structure change. La partie se compose de la rime tripartites (AABCCB) et les rimes, qui finissaient principalement par une voyelle dans les quatrains, commencent à finir par une consonne. Dans cette partie nous quittons la description de la nature et nous nous focalisons sur le personnage d’un jeune homme. Néanmoins, dans le deuxième terce[INS: t :INS] , nous nous revenons, une fois de plus, à la description de la nature, même si cette dernière est différente. Ce n’est pas une nature vivante et énergique, c’est une nature calme, servant seulement de décor pour jeune l’homme, qui est mis en avant. Motifs et symboles Afin de [DEL: prévenir :DEL] [INS: parvenir :INS] à [INS: une :INS] [DEL: plus profonde :DEL] compréhension [INS: approfondie :INS] du poème, nous pourrions la rechercher dans les motifs que l’auteur y touche. Comme nous [INS: l :INS] [INS: ’ :INS] avons mentionné, le sonnet est une dénonciation d[INS: e la :INS] [DEL: ’une :DEL] guerre et une expression d’impressions qu’elle a laissé à l’auteur. Dans le sonnet, il y a un sommeil omniprésent. Il fait son apparition dans la deuxième partie du quatrain et il nous accompagne jusqu’à la fin. Au début, cela ressemble à un sommeil tranquille, mais [INS: à mesure que :INS] [DEL: comme :DEL] l’action avance nous pouvons deviner qu’il va avoir une signification plus profonde et à la fin, nous pouvons voir son sens pur – la mort. Un autre motif présenté dans le poème est le soleil. Ce n'est pas exactement le motif de soutènement[UsW3] , c'est plutôt la représentation de la période de l'auteur. Le soleil a une signification importante pour la période impressionniste dans laquelle le poème a été créé. En commençant par la première strophe on peut remarquer dès le début un mot significatif, qui va nous introduire dans le sens réel des mots lus. « Un trou » qui, à la fin du poème, va se transformer en « deux trous ». Le poème est entièrement guidé par cet effet final, qui joue [INS: le :INS] [DEL: un :DEL] rôle d[INS: e :INS] [DEL: u :DEL] révélateur de la mort. Comme nous l'avons déjà mentionné, la première strophe se focalise à la description de la nature. Elle a une forme vivante, mélangée, tout fonctionne en harmonie. Nous pouvons voir aussi le motif du soleil mentionné ci-dessus. Le jeu de[INS: s :INS] métaphores et la versification mettent sans cesse en évidence ces éléments lumineux, par les rejets en début de vers de « D’argent » et « Luit ». Comme l’action [DEL: s’ :DEL] avance, nous rencontrons le personnage d’un jeune soldat. Ou comme l’auteur a écrit « un soldat jeune ». Il accentue que la personne n’est pas seulement un soldat, mais il est aussi jeune. Par ce soulignement il nous montre que ce n’est pas une mort naturelle parce que ce n’est pas si fréquent de mourir jeune. Le soldat fait un contraste brutal entre la nature vivante et la personne de soldat statique, allongé dans l’herbe. La nature semble se mettre en mouvement pour faire une ronde joyeuse autour de l’homme. « Tête nue » est un symbole important, qui nous montre le soldat, pour une raison quelconque, n’est pas protégé. Dans le vers suivant nous voyons la couleur « bleue » qui nous signifie le ciel au contraste de la couleur rouge à la fin du poème qui représente le sang. Aussi le placement de mots particuliers nous découvre une scène plus précise. Si nous regardons de près on trouve que les mots « un soldat jeune », « dort » et « pâle » se trouvent toutes au début d’un vers. C’est [INS: la :INS] [DEL: une :DEL] signification d’une [INS: relation :INS] [DEL: liaison :DEL] . Un soldat jeune dort, il est pâle. On voit que ce n’est pas vraiment un sommeil, il caractérise la mort.[UsW4] [DEL: A :DEL] [INS: À :INS] la troisième strophe la perspective se centre sur le personnage et son immobilité. Une grande signification porte le premier vers, concrètement la partie « Les pieds dans les glaïeuls ». Glaïeuls, comme les fleurs de deuil, ici évoquent les enterrements. Ils sont principalement de couleur rouge, que nous aussi permet une interprétation où les glaïeuls représentent une lame ou une épée et la couleur rouge représente le sang. [DEL: A :DEL] [INS: À :INS] la dernière strophe apparaît la première négation de tout le poème : « Les parfums ne font pas frissonner sa narine », qui annonce la négation finale de la vie elle-même. Elle nous apporte la [INS: fin :INS] [DEL: terminaison :DEL] , l’explication, la révélation. L’immobilité du dormeur est accentuée jusqu’à la fin du poème, avec le rejet au dernier vers de l’adjectif « Tranquille ». Le mot utilisé dans le dernier vers suscite une atmosphère calme, même s'il y a eu une tragédie. C’est une évocation du sommeil qui est reprise plusieurs fois dans le poème. Également la phrase déjà mentionnée « deux trous rouges » nous révèle que les trous sont un euphémisme pour les balles qui ont abattu le soldat. Jean-Arthur Rimbaud (1854-1891) Le sonnet ci-présent, un des plus connus du poète, est le second poème du second Cahier de Douai. Il est daté sur le manuscrit « octobre 1870 ». Le sentiment de bonheur, couvert par la tristesse en même temps a l’origine dans la guerre franco-prussienne, qui ont amené le jeune auteur à exprimer ses sentiments en faveur de ce poème. C’est à cette année que jeune Rimbaud, [DEL: en :DEL] [INS: l’ :INS] âge de 16 ans, a publié son premier poème Les Étrennes des orphelins. A ce moment il a fait sa première fugue à Paris – le centre de tou[DEL: te :DEL] s événements littéraires. Rimbaud, pendant sa courte vie créative, a créé nombreux d’ouvrages célèbres. Il mourut 10 novembre 1891 á Marseille d’une carcinose généralisée. Bibliographie ŠRÁMEK, Jiří, Základy francouzské versifikace, Brno, Masarykova univerzita v Brně, 1990 https://www.bacdefrancais.net/le-dormeur-du-val-rimbaud.php https://www.bacfrancais.com/bac_francais/665-rimbaud-dormeur-du-val-commentaire.php ________________________________ [UsW1]et pour l'oreille aussi [UsW2]sinon, ce serait un anacoluth syntaxique [UsW3]Je ne comprends pas : motif de fond ?? [UsW4]bonne observation