AmÉricanisation versus amÉricanitÉ : cadre thÉorique et manifestations pratiques dans le roman quÉbÉcois contemporain[1] Eva VoldŘichovÁ BerÁnkovÁ Université Charles, Prague Abstract: Americanization versus Americanity: Theoretical Framework and Practical Manifestations in the Contemporary Quebec Novel The article is devoted to the evolution of the concepts of Americanization and Americanity from the Quiet Revolution to the present day, as well as to their impact on the contemporary Quebec novel. After having compared and put into context the various definitions of Americanization and Americanity, we retrace the history and the paradoxes of their theorization. Finally, the text provides a brief typology of contemporary novels in which the United States plays a crucial role: “novels of the road” that have multiplied since the 1980s, following the inspiration of Volkswagen blues (1984) by Jacques Poulin or The Lament of Charlie Longsong (1996) by Roch Carrier; works “emblematic of Quebec's modernity”; texts corresponding to what Benoît Melançon called “the School of the Ch'en'ssa” and many ironic versions of American myths. Keywords: Americanization; Americanity; contemporary Quebec novel; identity; American myths Mots-clés : américanisation ; américanité ; roman québécois contemporain ; identité ; mythes américains Naissance d’un néologisme Le présent article est consacré à l’évolution des concepts de l’« américanisation » et de l’« américanité » depuis la Révolution tranquille et à leurs impacts sur le roman québécois contemporain. C’est Jacques Godbout qui, lors d’un colloque organisé à Paris en 1966, parle pour la première fois de « la nord américanité » comme d’une dimension constitutive des écrivains québécois francophones (Guyot, 2017 : 137). L’année suivante, le néologisme réapparaît dans un article du poète et critique littéraire Jean-Guy Pilon qui se propose de définir la poésie québécoise comme une « réalité issue de l’Amérique » (Pilon, 1967 : IV). Dans les années 1970, Michel Tétu interprète l’américanité comme « une notion anthropologique et sociologique » (Tétu, 1971 : 271), indispensable à l’émancipation du Nouveau Monde par rapport à des modèles européens, tandis que pour Paul-André Bourque, elle représente « une zone grise de l’inconscient collectif » (Bourque, 1975 : 15). Dans une perspective comparatiste, ce dernier rapproche des auteurs québécois et états-uniens (respectivement Marie-Claire Blais et William Faulkner, Jacques Poulin et Jerome David Salinger, Yves Thériault et Ernest Hemingway), afin de déceler chez eux toute une mythologie commune et un imaginaire nourri de représentations archétypales très proches. Parallèlement, le concept de l’américanité commence à être utilisé par les sciences sociales pour exprimer certaines particularités de l’identité québécoise. Peu à peu, il change de sens : inspirés des travaux de Fernando Ortiz ou d’Édouard Glissant, les théories postcoloniales de l’hybridité, du métissage et de l’altérité, formulées, entre autres, par Maxmilien Laroche, professeur de littérature à l’Université Laval, voient dans l’américanité plutôt le résultat des rapports à l’Autre, plus particulièrement à l’Amérindien : L’Amérique est fondamentalement le lieu d’un conflit entre l’Européen et l’Amérindien. Ce lien peut fort bien se métamorphoser en lutte des Noirs et des Blancs, comme ce fut le cas en Haïti, mais à l’arrière-plan, quand ce n’est pas au premier plan, de toutes les luttes, en Amérique, il y a l’Amérindien. Et c’est dans le mode d’identification des antagonistes à ce combattant premier que se reconnaît l’image de l’américanité, de l’Américain qu’ils défendent, imposent ou souhaitent. (Laroche, 1975 : 128) Dans les années 1980-1990, après l’échec du premier référendum sur la souveraineté, le néologisme « américanité » devient selon Jean-François Chassay « le mot préféré des Québécois » (Chassay, 1995 : 127) qui espèrent, grâce à lui, rejeter les aprioris identitaires traditionnels pour embrasser, enfin, toute la diversité du Nouveau Monde. L’adoption du principe de l’américanité était alors censée sortir le Québec moderne de l’impasse nationaliste. Théorisation contradictoire du concept À partir de 1990, les réflexions sur l’américanité s’inscrivent dans un cadre théorique plus précis qui se divise en gros entre deux centres d’intérêt, deux méthodologies et deux orientations axiologiques distinctes : d’une part, des chercheurs tels que Jean Morency (1994) poursuivent les parallèles à la Paul-André Bourque entre des auteurs états-uniens et québécois pour chercher dans leurs œuvres un mythe unificateur commun. Leurs analyses aboutissent en général à la constatation de la présence du même « principe de rénovation » à partir duquel se construisent les grands récits des métamorphoses de l’homme en contact avec le Nouveau Monde et ses tentatives de dépassement des conflits primordiaux. L’américanité est ici perçue comme neutre, voire positivement connotée, car elle s’avère le résultat d’un processus de l’américanisation, à savoir d’un grand mouvement d’adaptation des collectivités à un nouvel environnement dans lequel l’apport des Autochtones avait été décisif. Les historiens Yvan Lamonde et Gérard Bouchard résument le concept ainsi : Par américanité, on entend [...] les nouvelles formes culturelles qui se sont mises en place depuis le XVII^e siècle à la suite des transferts migratoires de l’Europe vers les Amériques et qui reflètent la somme des ruptures, des processus de différenciation [...] et des projets de recommencement collectif caractéristiques de plusieurs collectivités neuves. (Bouchard, 1995 : 8) D’autre part, pour Jean-François Chassay (1995) et ses disciples, l’américanité, de la production littéraire notamment, ne représente pas une valeur positive, mais, bien au contraire, une déchéance, une véritable « infection » états-unienne du discours social québécois. Dans cette approche, l’américanité quitte la dimension continentale et se voit réduite à la réception, par les Québécois, des modèles socioculturels états-uniens, qu’il s’agisse des influences subies passivement ou des transferts actifs. C’est sans doute à cette acception du mot que Pierre Nepveu réagit plus tard par un scepticisme moqueur : [L’américanité est] un néologisme québécois qui a trop souvent signifié [...] une immense ignorance de l’Amérique et sa réduction à des valeurs stéréotypées en lesquelles je ne me reconnais guère : primitivisme, naturalisme, anti-intellectualisme, mythologie des grands espaces, sacralisation de la jeunesse et du tout-neuf. (Nepveu, 1998 : 7) En 2001, l’historien Yvan Lamonde propose sa fameuse formule mathématique de l’évolution de l’identité québécoise : Q = – (F) + (GB) + (USA)^2 – (R). Cette interprétation relativise la place prépondérante qu’ont jadis occupée la France (F) et la religion catholique romaine (R) dans la construction de la mentalité québécoise et prend davantage en considération les rôles joués par la Grande Bretagne et les États-Unis dans le processus. Seize ans plus tard, Jean Morency (2017 : 149) propose une nouvelle version de la formule en minimisant encore davantage la part de la francité/latinité et en soulignant l’apport des influences anglo-saxonnes : Q = – (F)^2 + (GB)^ 2 + (USA)^3 – (R)^3. Afin d’éviter des amalgames de notions contradictoires, la plupart des chercheurs s’accordent aujourd’hui à distinguer entre, d’une part, « l’américanité », qui est définie comme « le sentiment d’appartenance physique et spirituelle au continent nord-américain » (Miraglia, 1991 : 36) ou bien comme « un état d’esprit caractéristique des individus et collectivités d’origine européenne s’étant transplantés sur le continent à l’époque de la colonisation » (Ferland, 2015 : 8), et, d’autre part, « l’américanisation » qui veut dire « l’acquisition d’une culture états-unienne » (Ibidem.) voire une véritable « colonisation culturelle ou littéraire par les États-Unis » (Morency, 2006 : 32). Les recherches sur l’« américanité » deviennent ainsi de plus en plus multidisciplinaires, réunissant autour de la même table historiens, littéraires, géographes, ethnologues et sociologues. Des équipes internationales décentrent le débat du Québec pour aborder des territoires beaucoup plus vastes. Rien qu’à la lecture des titres ambitieux de leurs ouvrages collectifs (Le nouveau récit des frontières dans les Amériques ; Mythes et sociétés des Amériques ; Le grand récit des Amériques : polyphonie de l’identité culturelle dans le contexte de la continentalisation) il devient évident que, désormais, ce sont des études comparées des collectivités neuves dans différentes régions du monde qui ont remplacé une optique strictement nationale. La présence des États-Unis Quant au poids spécifique des États-Unis, il semble avoir diminué quelque peu, du moins dans le discours des sciences humaines : La place des États-Unis dans l’américanité [... est] primordiale dans les années 1960, et ce jusqu’à 1990, les États-Unis s’effaceront quelque peu au courant des années 2000 alors que les chercheurs québécois se trouveront des alliés en Amérique Latine ou dans la Caraïbe. Les événements du 11 septembre et la guerre en Irak menée par l’administration Bush parachèveront la transformation de l’américanité québécoise, résolument tournée vers une réactualisation mythique continentale. Cette dernière se fera notamment à travers la reconnaissance de l’hétérogénéité des cultures en présence dans les Amériques, leur capacité d’hybridation et d’acceptation du « divers », tout cela dans une harmonie polyphonique. En ce sens, l’Amérique deviendra le lieu d’un décentrement utopique, à savoir hétérotopique, pour reprendre le terme de Michel Foucault. (Guyot, 2017 : 141-142) Pourtant, les États-Unis ne disparaissent pas du paysage littéraire québécois, loin s’en faut. Si nous voulions établir une petite typologie d’ouvrages inspirés par eux, il faudrait commencer par les fameux « romans de la route » qui se multiplient depuis les années 1980, dans le sillage de Volkswagen blues (1984) de Jacques Poulin ou de Petit Homme Tornade (1996) de Roch Carrier. Il s’agit d’œuvres dans lesquelles : l’auteur met en scène un ou plusieurs personnages québécois qui, ayant franchi la frontière qui sépare, divise et unit le Québec et les États-Unis, partent à la découverte non seulement de la culture américaine mais aussi de leur propre identité culturelle. (Hodgson – Sarkonak, 1989 : 27) En effet, les protagonistes, pour la plupart masculins, de ces romans partent pour les États-Unis – à moins qu’ils ne pratiquent un vagabondage régulier en circuit fermé entre le Canada et son voisin du Sud comme le personnage de Simon dans La Pêche blanche (1994) de Lise Tremblay – dans le but de chercher leurs origines et leur identité. Les États-Unis représentent un terrain propice à ce genre de voyages initiatiques, puisque leur territoire permet aux héros de suivre de nombreuses traces d’un passé français du continent et de se construire progressivement une nouvelle identité qui combine des éléments francophones et américains. Parmi les romans qui respectent parfaitement ou en partie ces principes génériques de base, il convient de citer les Carnets de naufrage (2000) ou Chercher le vent (2001) de Gilles Vigneault ; Il n’y a plus d’Amérique (2002) de Louis Caron ; Asphalte et vodka (2005) de Michel Vézina, mais aussi Nikolski (2005) de Nicolas Dickner ; Nevada est mort (2010) d’Yves Trottier ou L’année la plus longue (2015) de Daniel Grenier. Vient ensuite une catégorie beaucoup plus vague qui englobe ce que certains chercheurs appellent les œuvres « emblématiques de la modernité québécoise » (Paré, 2017 : 63). À titre d’exemple, nous pouvons citer Le Ciel de Bay City (2009) de Catherine Mavrikakis, « un roman-invectives » qui s’acharne sur la médiocrité des petites villes où le ciel mauve saumâtre d’une Amérique post-industrielle « agonise bienveillamment sur le destin ronronnant des petites familles » (Mavrikakis, 2009 : 9). Entre le K-Mart local, la maison parentale et l’autoroute, une vie morne n’arrive pas à apaiser les spectres du passé qui finiront par conduire l’héroïne au crime. La violence latente des États-Unis, cette fois-ci « en guerre contre le terrorisme », inspire à Nancy Huston le personnage de Sol, un petit garçon pervers qui se masturbe devant des photos de cadavres et dont l’histoire introduit les Lignes de faille (2006). Parmi les œuvres plus récentes qui développent la même problématique de la violence gratuite, mentionnons également Hollywood (2012) de Marc Séguin, centré autour d’un assassinat mystérieux commis à Jersey City, « la ville la plus meurtrière de l’Est américain » (Séguin, 2012 : 22). Dans un registre plus détendu voire canularesque, l’influence américaine se fait clairement sentir dans les romans relevant de ce que Benoît Melançon a appelé par provocation « l’École de la tchén’ssâ » (Melançon, 2012). Le titre renvoie au mot anglais chainsaw désignant la tronçonneuse (songeons ici au célèbre film d’horreur The Texas Chainsaw Massacre, 1974), mais acclimaté en français du Québec. L’école serait composée de jeunes écrivains contemporains, caractérisés par une présence forte de la forêt, la représentation de la masculinité, le refus de l’idéalisation et une langue marquée par l’oralité. Certains critiques évoquent la « néo-ruralité », le « post-terroir » ou le « néo-terroir » pour désigner leurs œuvres. Parmi les figures emblématiques du mouvement nous pouvons compter Samuel Archibald, Raymond Bock, William M. Messier, mais également Daniel Grenier ou Madame Chose. La dernière catégorie comprend les réécritures ironiques des mythes états-uniens. Deux exemples contemporains nous semblent les plus réussis : Tout d’abord La fiancée américaine (2012) d’Éric Dupont, une saga familiale qui raconte l’essor extraordinaire de la chaîne de restaurants Chez Mado (jeu évident avec le McDo américain) et ensuite la trilogie 1984 d’Éric Plamondon dont chacun des tomes est consacré à une autre icône de l’Est américain : Hongrie-Hollywood Express (2011) relate la vie de Johnny Weissmuller, le premier Tarzan du film parlant, Mayonnaise (2012) est consacrée à Richard Brautigan, « le dernier des Beats », et Pomme S (2013) s’avère une biographie romancée de Steve Jobs, l’homme d’affaires visionnaire qui a lancé la société Apple. Entre fascination et scepticisme, les narrateurs québécois de toutes ces réécritures de mythes américains parviennent à rendre hommage aux grands hommes et femmes de l’histoire, tout en gardant une certaine distance ironique vis-à-vis de leur mégalomanie et mythomanie respectives. L’humour québécois se marie ici très heureusement avec la grandiloquence épique états-unienne pour former un collage postmoderne plutôt original. En guise de conclusion Les romans des deux Éric (Dupont et Plamondon) renvoient assez clairement à cette réflexion, beaucoup plus ancienne, que Jacques Poulin avait développée dans Les grandes-marées : [L]e roman français s’intéresse plutôt aux idées, tandis que le roman américain s’intéresse davantage à l’action. Or, nous sommes des Français d’Amérique, ou des Américains d’origine française, si vous aimez mieux. Nous avons donc la possibilité au Québec, d’écrire un roman qui sera le produit de la tendance française et de la tendance américaine. C’est ça que j’appelle le grand roman de l’Amérique. (Poulin, 1978 : 175-176) Dans ce genre de roman, l’américanisation (fascination par les États-Unis et imitation de leurs discours sur le bonheur et le succès) débouche peu à peu sur l’américanité, telle que René Lapierre la conçoit dans Écrire l’Amérique (1995) : « comme motif et comme valeur, comme parcours [...] d’un retour à soi. » Une telle américanité exige de l’écrivain qu’il traverse le continent non pas d’est en ouest ni de nord à sud, mais vers le fond, le dedans [...], [vers] le sentiment qui fonde et qui supporte tout cela, et sert d’assise à quelque chose qui n’est pas la France et qui ne relève pas d’un monde européen de société et de culture. (Lapierre, 1995 : 10-13) L’opposition traditionnelle entre l’américanisation et l’américanité se trouve ainsi dépassée et transcendée, car l’expérience états-unienne mène les auteurs et leurs héros à une prise de conscience de leur propre identité franco-américaine, ainsi qu’à l’adoption de nouvelles formes d’écriture qui combinent l’idée et l’action, le pathos et l’ironie, le Canada et les États-Unis, l’Europe et l’Amérique. Bibliographie Bouchard Gérard, Andrès Bernard (2007), Mythes et sociétés des Amériques, Montréal, Éditions Québec Amérique. Bouchard Gérard, Lamonde, Yvon (1995), Québécois et Américains : la culture québécoise aux XIX^e et XX^e siècles, Saint-Laurent, Fides. Bourque Paul-André (1975), L’américanité du roman québécois, Études littéraires, VIII, 1, (avril 1975), p. 9-19. Chassay Jean-François (1995), L’ambiguïté américaine. Le roman québécois face aux États-Unis, Montréal, XYZ. Côté François, Tremblay Emmanuelle (2005), Le nouveau récit des frontières dans les Amériques, Québec, Les Presses de l’Université Laval. Cuccioletta Donald, Côté, François (2011), Le grand récit des Amériques : polyphonie de l’identité culturelle dans le contexte de la continentalisation, Québec, Les Éditions de l’IQRC. Ferland Pierre-Paul (2015), Une nation à l’étroit. Américanité et mythes fondateurs dans les fictions québécoises contemporaines, Thèses (Laval). Guyot Adrien (2017), Une Amérique en filigrane, in : Bernovski Victor (éd.), Francité, américanité et indianité dans le roman québécois contemporain. Interculturel Francophonies 32, Lecce, Alliance française, p. 129-146. Hodgson Richard, Sarkonak Ralph (1989), Deux hors-la-loi québécois : Jacques Godbout et Jacques Poulin, Quebec Studies 8, p. 27-36. Lamonde Yvan (2001), Allégeances et dépendances. L’histoire d’une ambivalence identitaire, Québec, Éditions Nota bene. Laroche Maxmilien (1975), L’américanité ou l’ambiguïté du je, Études littéraires, VIII, 1 « Littérature québécoise et américanité », p. 120-131. Mavrikakis Catherine (2009), Le Ciel de Bay City, Montréal, Sabine Wespieser éditeur. Miraglia Anne Marie (1991), L’Amérique et l’américanité chez Jacques Poulin, Urgences 34, p. 34-45. Morency Jean (2017), Entre américanité et francité : Le Yeux bleus de Mistassini de Jacques Poulin, in : Bernovski Victor (éd.). Francité, américanité et indianité dans le roman québécois contemporain. Interculturel Francophonies 32, Lecce, Alliance française, p. 147-159. Morency Jean (1994), Le mythe américain dans les fictions d’Amérique de Washington Irving à Jacques Poulin, Québec, Nuit blanche éditeur. Morency Jean, Den Tonder Jeanette, Lintvelt Jaap (2006), Romans de la route et voyages identitaires, Montréal, Éditions Nota bene. Nepveu Pierre (1998), Intérieurs du Nouveau Monde : essais sur les littératures du Québec, Montréal, Boréal. Paré François (2017), La littérature québécoise du XXI^e siècle. Cœur et marges de l’Amérique, in : Bernovski Victor (éd.), Francité, américanité et indianité dans le roman québécois contemporain. Interculturel Francophonies 32, Lecce, Alliance française, p. 55-67. Pilon Jean-Guy (1967), Une réalité issue de l’Amérique, Le Devoir, 31 octobre, « Cahier littérature », IV. Tétu Michel (1971), Jacques Godbout ou l’expression québécoise de l’américanité, in : Livres et auteurs québécois 1970, p. 270-279. Séguin Marc (2012), Hollywood, Montréal, Bibliothèque québécoise. ________________________________ [1] Le présent article s’inscrit dans le Projet Européen du Développement Régional « Créativité et adaptabilité comme conditions du succès de l’Europe dans un monde interconnecté » (No. CZ.02.1.01/0.0/0.0/16_019/0000734).