ii)     Le cadre naturel. 1

   Un relief diversifié. 1

   Des climats tempérés. 2

   Les ressources naturelles. 2

   La foret  2

   La peche. 3

   Les ressources énergétiques et minérales. 3

   Les terres lointaines. 4



ii)     Le cadre naturel

   

   La France s’étend sur 550 000 km2, ce qui en fait le plus vaste pays d’Europe devant
   l’Espagne, l’Allemagne et la Suede. Située `a l’ouest du continent européen, elle a pour
   voisins six États : la Belgique et le Luxembourg au Nord, l’Allemagne et la Suisse `a l’Est,
   l’Italie au Sud-Est et l’Espagne au Sud-Ouest. Sa situation géographique lui confere deux
   atouts essentiels. Placée au cœur de l’Union européenne, elle bénéficie d’abord d’une
   position de carrefour valorisée par d’excellents réseaux de communications. Par ses régions
   orientales, la France est liée au vaste espace industriel et urbain qui s’étend de
   l’embouchure du Rhin `a la plaine du Pô. Au Nord-Ouest, elle est proche des pôles industriels
   du Royaume-Uni et, au Sud, elle s’integre dans l’arc méditerranéen qui va de la Catalogne `a
   l’Italie centrale.

   Elle dispose par ailleurs d’une double ouverture maritime, d’une part sur la mer du Nord et la
   Manche, d’autre part sur l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, qui figurent parmi les
   mers les plus fréquentées du globe. Ces étendues maritimes facilitent les relations avec
   l’Europe du Nord, l’Amérique et l’Afrique.

   Le territoire français, de forme ramassée, s’inscrit dans un hexagone dont les dimensions ne
   dépassent pas 1 000 km de côté mais qui offre une exceptionnelle diversité de paysages ; cette
   situation contribue largement au développement touristique, d’autant que s’y ajoute un riche
   patrimoine culturel.

   

  Un relief diversifié

   A l’ouest d’une diagonale Bayonne-Sedan, les altitudes sont peu élevées, le plus souvent
   inférieures `a 200 m. Les plaines et les bas plateaux du Bassin parisien et du Bassin aquitain
   couvrent la majeure partie du territoire. Ils présentent des altitudes faibles mais des
   paysages contrastés, en partie liés `a leur origine variée. Certaines plaines littorales,
   comme celles de Flandres, ont été gagnées sur la mer `a la suite de leur remblaiement par des
   dépôts d’origine fluviale ou maritime. Des bas plateaux, comme ceux de Beauce, de Brie et de
   Picardie, sont d’origine sédimentaire. Ils ont été façonnés dans les calcaires et les argiles
   déposés au fond des mers lors des eres secondaire et tertiaire. S’ajoutent `a cela de belles
   plaines alluviales comme celles de la Seine et de la Loire. A la périphérie du Bassin
   parisien, les altitudes se relevent. C’est le cas au Nord, dans les Ardennes, vieux massif
   hercynien raboté par une longue érosion, au Nord-Est sur le versant lorrain des Vosges, au Sud
   en bordure du Massif central et `a l’Ouest dans le Massif armoricain. Il en est de meme pour
   les bordures du Bassin aquitain, au contact du Massif central `a l’Est et des Pyrénées au Sud.

   La moitié sud-est du pays présente des modelés plus accidentés. Les moyennes montagnes
   présentent des altitudes comprises entre 500 et 1 700 m. Certaines d’entre elles sont
   constituées de vieux massifs hercyniens. C’est le cas des Vosges et du Massif central,
   basculés lors du soulevement des chaînes alpines. Ils présentent des sommets aux formes
   lourdes et des vallées encaissées qui constituent de rudes obstacles aux communications. Le
   Massif central porte en outre de nombreux volcans aujourd’hui éteints, comme le Cantal et le
   Puy-de-Dôme. D’autres massifs anciens moins étendus, comme les Maures et l’Estérel, ravinés
   par les averses méditerranéennes, offrent des formes plus spectaculaires bien que les sommets
   ne dépassent pas 900 m. Le Jura constitue aussi, par ses altitudes, une moyenne montagne, mais
   il s’agit d’un massif récent, formé `a l’ere tertiaire. Composé de roches sédimentaires
   plissées au sein desquelles abondent les calcaires, il présente des reliefs plus accidentés,
   marqués par l’alternance de monts et de vaux et par des crets parfois vertigineux. Les plis
   sont souvent traversés par des vallées étroites, les cluses, qui constituent des axes de
   communications privilégiés. Ces paysages de moyenne montagne se retrouvent dans les Préalpes
   du Nord et du Sud qui offrent des altitudes souvent supérieures `a 2 000 m. Les plissements
   plus violents et l’érosion plus active y ont façonné des reliefs escarpés qui prennent
   localement l’allure de la haute montagne.

   Cette derniere est surtout bien représentée dans les parties centrales des Pyrénées et des
   Alpes, chaînes dont la formation a commencé il y a plus de cinquante millions d’années, `a
   l’ere tertiaire, dans la zone ou les plaques de l’écorce terrestre qui portent d’une part
   l’Europe, et d’autre part l’Afrique, sont entrées en collision. Ces massifs, qui débordent les
   limites du territoire national, culminent `a de hautes altitudes : les Alpes `a 4 807 m au
   Mont Blanc, les Pyrénées `a 3 298 m au Vignemale (3 404 m au pic d’Aneto en Espagne). Ils
   offrent des reliefs majestueux, en grande partie hérités de l’érosion glaciaire : sommets
   escarpés, lignes de cretes déchiquetées et vallées profondes façonnées en auge. Dans la moitié
   sud-est du pays, toutes ces montagnes, anciennes ou récentes, ne laissent que peu de place aux
   plaines. Celles-ci s’allongent le long des littoraux comme celles du Languedoc et de Corse
   orientale, d’autres s’étirent entre les montagnes, comme dans les vallées de la Saône et du
   Rhône.

   Quatre fleuves importants drainent le territoire et constituent des axes privilégiés de
   développement industriel et urbain. La Loire (1 012 km) et la Garonne (575 km) ont un régime
   assez irrégulier et ils sont inadaptés `a la navigation moderne. Leur estuaire abrite
   cependant des ports actifs comme Nantes-Saint-Nazaire et Bordeaux. Les autres fleuves, bien
   aménagés et au régime plus régulier, sont de grands axes de circulation. C’est le cas de la
   Seine (776 km) qui fait de Rouen et du Havre les grands ports du Bassin parisien. C’est aussi
   le fait du Rhône (522 km en France), bien aménagé de Lyon `a la mer. Quant au Rhin, qui forme
   sur 190 km de son cours la frontiere franco-allemande, il constitue l’une des principales
   arteres navigables du monde.

   La diversité du relief se retrouve sur le littoral. Long de 5 500 km, celui-ci offre des
   paysages tres variés. Les côtes `a falaises, souvent rectilignes, bordent la Manche dans les
   régions de l’Artois, de la Picardie et de la Haute-Normandie. Échancrées de quelques estuaires
   comme ceux de la Somme et de la Seine, elles reculent sous les effets de l’érosion marine et
   continentale. Les côtes rocheuses, qui ourlent les massifs anciens et les montagnes jeunes,
   présentent un tracé plus complexe. La mer y a sculpté des caps et des baies, parfois frangés
   d’écueils comme en Bretagne, en Provence et `a l’ouest de la Corse. Il en résulte un tracé
   tres irrégulier du littoral, favorable `a l’implantation des ports mais rendant la navigation
   délicate. Les plages de sable, quant `a elles, bordent les plaines et les bas plateaux, comme
   en Flandre, dans les Landes, le Languedoc et en Corse orientale. Favorables au tourisme
   balnéaire, ces côtes rendent par contre difficile la construction de ports. Enfin, les côtes
   marécageuses, comme en Camargue ou dans le marais poitevin, longtemps hostiles `a
   l’implantation humaine, constituent aujourd’hui des espaces touristiques souvent intégrés dans
   des parcs naturels.

   

  Des climats tempérés

   Située entre 41° et 52° de latitude Nord, sur la façade occidentale du continent eurasiatique,
   la France appartient `a la zone tempérée. Elle est le plus souvent placée sous l’influence des
   vents d’Ouest qui apportent des masses d’air maritimes adoucissant le climat des régions
   littorales et intérieures. Cependant, en hiver, les anticyclones continentaux peuvent faire
   souffler sur la France des vents froids comme la bise. Au total, le jeu combiné des influences
   maritimes, de la latitude et de l’altitude contribuent `a la diversité climatique du pays.

   A l’Ouest, le climat océanique domine. Il est marqué par des précipitations régulieres et
   abondantes, apportées par les dépressions atlantiques et qui prennent souvent la forme de
   fines averses. Ce climat offre des hivers doux, surtout au Sud, et des étés frais. Le temps
   perturbé est le plus fréquent, avec une alternance de ciels nuageux, de pluies et d’éclaircies
   lumineuses. Vers l’intérieur du pays, ce climat se dégrade. En Lorraine et en Alsace, il revet
   des nuances continentales, avec des étés chauds et orageux, des hivers plus froids et des
   précipitations moins abondantes, en partie concentrées en été sous forme d’orages. Dans les
   régions du Sud-Ouest, le climat océanique est marqué par des étés plus chauds et des automnes
   plus lumineux.

   Le climat méditerranéen domine dans le sud-est du pays et en Corse. Il est caractérisé par un
   ciel limpide, des étés chauds et secs et des hivers doux. L’ensoleillement est souvent
   supérieur `a 2 500 heures par an. Les précipitations, concentrées sur le printemps et
   l’automne, prennent souvent la forme d’averses violentes qui accélerent l’érosion et
   provoquent parfois de redoutables inondations. Les vents sont forts, comme le mistral, qui
   descend la vallée du Rhône, ou la tramontane qui souffle sur le Languedoc. Les gelées comme
   les chutes de neige sont rares dans les plaines littorales mais le climat se dégrade
   rapidement sur les montagnes de l’arriere-pays. Le climat méditerranéen est favorable aux
   cultures délicates comme la vigne et les fruits et surtout au tourisme estival, d’autant que
   la mer Méditerranée atteint 23° `a 25° en été le long des côtes.

   Enfin, le climat de montagne caractérise les régions élevées. Il se traduit par des
   températures plus fraîches et des précipitations plus abondantes. En haute montagne, le nombre
   de jours de gel peut dépasser 150 par an et le manteau neigeux peut persister durant six mois.
   Les variations climatiques liées `a l’altitude entraînent un étagement de la végétation.
   Ainsi, les feuillus laissent progressivement la place aux coniferes qui s’effacent `a leur
   tour au profit de la pelouse alpine au-dessus de 2 000 m. De grandes différences apparaissent
   cependant entre les versants en fonction de leur exposition. Les adrets exposés au Sud
   constituent un cadre privilégié pour l’implantation des villages et des cultures alors que les
   ubacs, tournés vers le Nord, restent souvent boisés.

   

  Les ressources naturelles

   La foret

   Le relief, la géologie et le climat conferent `a la France d’excellentes potentialités
   agricoles. Les bons sols abondent dans la plupart des régions, `a l’image des terres `a limons
   du Bassin parisien, des sols bruns des forets atlantiques ou de la terra rossa des régions
   méditerranéennes. La foret couvre presque seize millions d’hectares, soit `a peu pres 29 % du
   territoire national.

   Depuis le début du XXe siecle, la foret française s’étend. Sa superficie a presque doublé en
   un siecle et continue `a progresser. Les forets de feuillus dominent dans les régions de
   climat océanique. Les chenes privilégient les régions bien ensoleillées alors que les hetres
   préferent les régions plus humides et plus fraîches. Dans les régions méditerranéennes,
   l’adaptation `a la sécheresse estivale favorise les especes `a feuilles persistantes. Parmi
   les feuillus, le chene-vert se développe sur les sols calcaires et le chene-liege sur les sols
   siliceux. Les coniferes sont surtout représentés par le pin maritime, le pin d’Alep et le pin
   laricio. Dans les forets de montagne, les feuillus occupent les vallées et les bas versants.
   Ils cedent progressivement la place aux coniferes, plus résistants au froid hivernal, des que
   l’altitude augmente. Parmi ces coniferes, le sapin et l’épicéa dominent dans les montagnes
   humides comme les Vosges, le Jura et les Alpes du Nord. Dans les régions seches comme les
   Alpes du Sud, en revanche, les mélezes, qui perdent leurs aiguilles en hiver, constituent
   l’essentiel de la couverture forestiere.

   En dépit de son étendue, la foret française ne livre que trente-cinq millions de m3 de bois
   par an. Cette production ne suffit pas aux besoins du pays et la balance commerciale du bois
   et des produits dérivés enregistre un déficit annuel de pres de trois milliards d’euros par
   an. Cette déficience s’explique en partie par l’extreme morcellement des forets. En effet,
   l’État et les communes ne contrôlent qu’un peu moins de quatre millions d’hectares, surtout
   situés dans le Bassin parisien, la vallée de la Loire et le nord-est du pays. Ces forets sont
   gérées par l’Office national des forets (ONF) et remarquablement exploitées. Il n’en est pas
   toujours de meme des quelque onze millions d’hectares restants, qui sont entre les mains de
   3,8 millions de propriétaires privés dont les deux tiers possedent moins d’un hectare.

   

   La peche

   Avec des livraisons annuelles d’environ 918 000 tonnes, la France se place au quatrieme rang
   de l’Union européenne derriere le Danemark, l’Espagne et le Royaume-Uni. La peche artisanale
   rassemble la majeure partie des effectifs. Pratiquée sur des bateaux de petite taille `a
   proximité des côtes, elle est tres active en Bretagne et en Méditerranée.

   La peche industrielle, qui mobilise des bateaux de gros tonnage dotés d’équipements
   sophistiqués pour la recherche du poisson et sa conservation, anime les grands ports
   spécialisés comme Boulogne, Lorient et Concarneau. Ces navires effectuent le plus souvent des
   sorties d’une ou deux semaines, mais certaines campagnes, pratiquées au large de l’Afrique ou
   de l’Amérique tropicale peuvent durer plusieurs mois.

   La peche française connaît depuis deux décennies de graves difficultés. Les prises stagnent et
   le déficit commercial se creuse, dépassant désormais les deux milliards d’euros annuels.
   L’effectif des marins pecheurs est de 23 000 et la flotte compte plus de 8 000 unités (dont 5
   815 pour la flotte métropolitaine répartis en 158 navires de peche hauturiere (25 m ou plus),
   1 355 navires de peche artisanale (de 12 `a moins de 25 m) et 4 302 navires artisans de petite
   peche côtiere (moins de 12 m). Les problemes tiennent `a l’épuisement des ressources, `a la
   pollution de certaines eaux littorales et `a une concurrence accrue émanant des pays
   industriels comme de ceux du tiers monde. Depuis 1983, la politique française des peches
   maritimes et de l’aquaculture s’inscrit dans le cadre européen de la politique commune des
   peches. La communautarisation des eaux, l’ouverture des marchés ont permis de maintenir et de
   développer des secteurs économiques, essentiels pour l’animation du tissu économique et social
   des régions littorales. La politique de la peche repose sur la gestion des ressources
   halieutiques, la politique structurelle, l’organisation commune des marchés et les accords
   internationaux. Quant `a l’aquaculture française elle se caractérise par sa diversité et par
   l’importance de son niveau de production. La production totale de ces secteurs d’activités
   (salmoniculture, pisciculture d’étangs et pisciculture marine) était, en 2000, de l’ordre de
   60 000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 221,8 millions d’euros. La production de
   coquillages est estimée `a 146 500 tonnes dont 90 300 tonnes d’huîtres creuses et plates, 52
   100 tonnes de moules et 4 100 tonnes d’autres coquillages.

   

   

  Les ressources énergétiques et minérales

   Si le sous-sol français fournit en abondance des matériaux de construction (gravier, sable,
   calcaire pour les cimenteries) et des matieres premieres (kaolin, talc, soufre, sel, potasse),
   il est pauvre en produits énergétiques et en minerais. La production de houille est en recul
   constant (3,4 millions de tonnes en 2000) et toutes les mines doivent fermer avant 2005. Les
   ressources en hydrocarbures sont encore plus limitées (1,5 million de tonnes de pétrole et 2,2
   millions de m3 de gaz naturel) et couvrent moins de 5 % des besoins nationaux. La production
   d’uranium a cessé dans la plupart des exploitations minieres françaises. En ce qui concerne
   les minerais métalliques, seul le nickel de Nouvelle-Calédonie est abondant. Le minerai de fer
   lorrain a vu son exploitation cesser, faute d’une rentabilité suffisante, et tous les autres
   minerais doivent etre importés.

   En matiere d’énergies renouvelables, la France est le premier producteur européen avec plus de
   20 % de la production. Les énergies renouvelables assurent 12 % de la consommation nationale.

  Les terres lointaines

   Outre ses quatre-vingt-seize départements métro- politains la France compte des territoires
   dispersés dans toutes les régions de la planete. Héritées de son passé colonial et des
   périples accomplis par ses explorateurs, ces régions couvrent environ 120 000 km2 sans compter
   la Terre Adélie.

   Si elles ne rassemblent que 2,2 millions d’habitants, elles contribuent `a la présence de la
   France sur tous les océans, fournissent des boissons et des fruits tropicaux ainsi que des
   minerais. Elles présentent aussi un potentiel touristique remarquable et conferent `a la
   métropole un vaste espace maritime, puisque la France exerce sa juridiction sur un domaine
   maritime qui est le troisieme du monde par l’étendue. Il s’étend sur 10,2 millions de km2 et
   offre des ressources biologiques variées, mais aussi des réserves énergétiques et minérales,
   `a l’image des nodules polymétalliques qui tapissent certaines parties du plateau continental
   bordant ces îles.

   Ces France lointaines sont d’abord constituées par quatre départements d’outre-mer (DOM),
   situés dans des régions tropicales. Trois d’entre eux, la Guadeloupe et la Martinique dans les
   Antilles, et la Réunion dans l’océan Indien, sont des îles montagneuses. Les volcans, éteints
   comme la Montagne Pelée `a la Martinique, ou encore actifs comme la Soufriere `a la Guadeloupe
   ou la Fournaise `a la Réunion, accaparent une large partie du territoire. Ils ne laissent aux
   plaines que de modestes superficies. Les côtes sont souvent tres découpées. Elles sont
   constituées de falaises, de plages de sable noir d’origine volcanique ou de sable blanc dans
   les zones alluviales. Quelques-unes sont frangées de récifs coralliens. Dans ces îles, le
   climat tropical, marqué par des températures toujours supérieures `a 20°, est surtout
   caractérisé par l’alternance entre une saison humide d’été et une saison seche d’hiver. Les
   versants " au vent " exposés au souffle des alizés enregistrent d’abondantes précipitations
   alors que les versants " sous le vent ", abrités derriere les hauteurs, apparaissent plus secs
   et plus favorables au tourisme. Ces îles sont parfois soumises en fin d’été au passage de
   redoutables tempetes tropicales ou de cyclones qui occasionnent de graves dégâts.

   La Guyane, en Amérique du Sud, est un département d’outre-mer ponctué de collines de moins de
   600 m d’altitude et presque totalement recouvertes par la dense foret amazonienne, dont la
   croissance est favorisée par la chaleur constante et la forte humidité. Cette foret, qui
   abrite un grand nombre d’essences, reste difficilement pénétrable et exploitable et peu
   peuplée. Pres de la côte, bordée de mangroves, se dresse le site spatial de Kourou utilisé
   pour le lancement des fusées européennes Ariane.

   La France compte aussi des collectivités d’outre- mer. Deux sont situées dans le Pacifique :
   la Polynésie française qui rassemble plus de 150 îles ou îlots volcaniques et atolls
   coralliens, et Wallis-et-Futuna. Les Terres australes, situées dans l’océan Antarctique, sont
   constituées par les îles de Crozet, de la Nouvelle-Amsterdam, de Saint-Paul et de Kerguelen,
   elles sont soumises `a de violentes tempetes et servent surtout de bases scientifiques. Il en
   est de meme de la Terre Adélie, portion de l’inlandsis antarctique. S’ajoutent `a ces
   collectivités Saint-Pierre-et-Miquelon, dans l’océan Atlantique, au large du Canada et
   Mayotte, dans l’océan Indien.

   La Nouvelle-Calédonie, est une longue île montagneuse entourée d’une barriere de corail et
   bordée des îles Loyauté, petites îles basses. Le climat d’alizé est favorable `a la
   végétation, tres diversifiée, et au développement du tourisme.

   Les statuts des terres d’outre-mer ont évolué ces dernieres années traduisant globalement une
   progression de l’autonomie politique et une reconnaissance du principe de spécialité ouvrant
   la voie `a la diversification des régimes législatifs applicables.