Transformation de structures complexes Pour bien rédiger un résumé, ou un compte rendu, il faut savoir condenser le texte initial, économiser et transformer les mots ou expressions, alléger les phrases longues. Quelques techniques vont vous aider dans ce travail. N'oubliez pas que vous devez étre clair(e)s, précis(es) et íiděle(s) au texte. TRANSFORMATION DE SUBORDONNEES PAR DES GROUPES N0M1NAUX Ex. : Le pioiesseui a demandé aux élěves qui íaisaient partie de ľéquipe de football du lycée ďOiléans de lédigei un compte lendu du match qu'ils avaient dispute et qu'ils avaient gagné contie ľéquipe du lycée de Boideaux, Ľemploi du nom et du participe nous permet ici de supprimer trois propositions relatives : O Le pioiesseui a demandé aux élěves membres de ľéquipe de football du lycée ďOiléans de iédigei un compte iendu du match dispute et gagné contie ľéquipe du lycée de Boideaux. lEXERCICESl Michel Butor ressemble aux maisons qu'il habite, et plus encore aux noms qu'il leur donne. Nichée au fond ďune impasse, sa demeure de Lucinges, qui domine le lac de Geneve sur les contre-5 forts Savoyards, porte joliment le sien : «Ä ľécart». La precedente, ä Nice, il ľavait baptisée : «Aux Antipodes», et ľon se sentait une äme ďexplorateur rien qu'en rédigeant son adresse postale : Michel Butor, Aux Antipodes, chemin de Terra Amata. © Le Nouvel Observateur, 17-23 octobre 1996 Dans le texte ci-dessus, remplacez les propositions relatives ou conjonctives par des groupes nominaux, des participes presents ou gérondifs. 1... 2. . 3. Dossíer 2 j ĽExpREssioN (Je La consequence i Texte de sensibilísation Les consequences de ľ attentat du 11 septembre 2001 Le 11 septembre 2001, deux avions de ligne percutaient les tours jumelles de Manhattan (World Trade Center) entrainant ľeffondrement des deux tours et la mort de 2 800 personnes. On n'a pas fini encore de mesurer l'impact sur le monde entier de cet attentat spectaculaire dont les retombées ä longue échéance ne peuvent étre encore évaluées. La consequence la plus humaine a été la grosse emotion immediate soulevée dans l'opinion publique au cceur de chaque individu: la peur, l'impression que chacun pouvait étre vulnerable dans sa propre sécurité et dans la vie de ses plus proches. Le monde entier a pris conscience de la fragilité de la vie alors que la plupart d'entre nous se croyaient ä ľabri du danger. La mesure de la violence qui menacait ľéten-due de la planete, dont des pays apparemment invulnérables ä une telle échelle, a engendré chez nombre de citoyens des reactions de terreur et de protection insoup-connées. Par ricochet on a méme cru ä des elements d'attaque biologique qui par bonheur se sont révélés injustifiés. Une incidence plus politique et militaire a été la riposte. II est apparu comme néces-saire de venger les innocents écrasés sous les décombres des tours de Manhattan. En cascade, une série de dispositions militaires se sont mises en place, dont les plus spectaculaires ont été les bombardements en Afghanistan dans le but ďéradiquer les bases du terrorisme. Cette reaction était évidemment prévisible, mais non dénuée de retombées. Les grandes puissances se sont impliquées ä des degrés divers dans cette guerre dont les premieres repercussions ont déjä mis en evidence ľextréme précarité et la mi-sére des populations civiles: la plupart ont du fuir les sites proches des bombardements et se réfugier sous des toiles de tentes incapables de les protéger du froid. Les médias nous ont montré chaque jour des cohortes de vieillards et ďen-fants cheminant dans la neige pour gagner des abris de fortune sous lesquels ils seront ä peu pres sůrs de mourir de faim et de misěre. Puis, quelques jours plus tard, les signes de la liberation d'un pays qui ne connaissait que les interdictions et les repressions. Quelles seront les repercussions de ces événements sur ľéconomie mondiale? On ne peut encore ľévaluer, mais il est evident que les retombées de touš ces événements auront une portée que l'opinion mondiale ne peut encore imaginer. -H-ÜlJ ENTRAINEMENT AU RESUME ET AU COMPTE RENDU (II) D LE RÉVE ET LA MUSIQUE Beaucoup de gens parlent des jeunes. La jeunesse est un sujet ďinquié-tude, ďindignätion, de curiosité. Tout le monde en parle, sauf les jeunes. Je leur ai suggéré ďécrire un livre en groupe sur eux, sur ce qu ils aiment, ce qu'ils veulent. S'ils faisaient cela ils auraient un but. Ils sont capables de rester des aprés-midi entiers ä ne rien faire. Ils ne parlent pas vraiment, ils écoutent la musique, toujours les mémes disques. Ils révent... Ils révent en écoutant la musique... Ďans le tintinmarre qui čreve le plus souvent les tympans des adultes, il y a des nuances, des variations aux-quelles les amateurs de pop sont extrémement sensibles. Ils attendent la ío syncope, la rupture du rythme, les interventions de la batterie, avec passion. Cette musique est la seule chose qui appartienne absolument ä cette generation, eile est leur reflet en méme temps que leur tremplin. I Marie Cardinal, La Cti sur la porte, © éd. Grass« Dans le texte ci-dessus, simplifiez les trois phrases en gras en utilisant les precedes présentés précédemment. 1 ......................................................................................................................................................................................................... 2......................................................................................................................................................................................................... a FAMILLES, PARENTÉ Formateur ou informateur du sens civique, ľhistorien s'est longtemps confine dans 1 etude de la vie publique. Lors méme qu'il entreprenait ďanalyser les structures des economies 5 anciennes, les conjunctures, les conflits sociaux, c etait dans une perspective politique. L'histoire de la vie domestique et de ses institutions était abandonnée aux sociologues et aux juristes. Si les historiens commencent aujourďhui ä io parier de la famille, c'est peut-étre que les pro-blěmes de la vie privée ont envahi ľactualité ; que les droits et les devoirs respectifs du mari et de la femme, leur autorite sur leurs enfants, les possibilités du divorce, de la contraception 15 ou de ľavortement sont devenus des affaires d'État. Face ä une transformation des mceurs chaque jour plus evidente, certains somment en effet ľÉtat de preserver la morale traditionnelle, d'autres ďaccélérer les evolutions «nécessaires», 20 tandis que d'autres encore tentent den fäire une machine de guerre contre le pouvoir politique. Comment un historien attentif aux conflits poli- tique« de son temps pourrait-il done se désinté-resser de la «vie privée» de nos ancétres ? 25 D'autant qu ä y regarder de prés la distinction du privé et du public, fundamentale dans nos sociétés liberales, est peu pertinente pour ľanalyse des sociétés monarchiques. Ľinstitu-tion familiale y avait des caractéres ďinstitution 30 publique et les relations de parenté servaient de modele aux relations sociales et politiques. Ľautorité du roi sur ses sujets, celie ďun pere sur ses enfants était de méme nature, nous le verrons : ni ľune ni ľautre n'étaient contrac- 35 tuelles ; ľune et ľautre étaient considérées comme «naturelles». Le roi et le pere n'avaient de comptes ä rendre qu'ä Dieu, de leur gouver-nement. Ľun et ľautre agissaient normalement en fonetion des intéréts de leur famille, fůt-ce 40 pour le plus grand malheur de leurs sujets ou de leurs enfants. Comment comprendre les mariages ďautrefois si ľon en fait une affaire purement privée, n interessant que le bonheur des conjoints ! Jean-Louis Flandrin, Famille, parenté, maison et sexualite dans ľancienne société, © éd. du Seuil, 1984 Lisez attentivement le texte ci-dessus, restructurez et simplifiez les cinq phrases en gras en évi-tant la subordination. Vous aurez recours aux mémes procédés que pour les exercices 1 et 2. 1. (Lors méme... perspective politique.) CHAPITRE 3 2. (Si les historiens... des affaires ď Etat.) 3. (Face ä une transformation... pouvoirpolitique.) 4. (D'autant qu'ä y regarder... monarchiques.) 5. (Comment comprendre... des conjoints !) Lisez attentivement le texte ci-dessous puis élaguez-le, allégez-le, condensez-le. Hommage ä Jean Rostand Un savanr, quand il écrit bien, écrit mieux que personne. Car la science «est un langage bien fait». Elle accoutume ses fiděles ä définir les mots, ä les employer avec rigueur, ä élaguer les adjectifs morts. Les savants qui écrivent mal sont ceux qui 5 pensent mal. Chez ceux-lä, ľétrangeté du jargon marque la pauvreté des connaissances. Jean Rostand, comme Pascal ou Claude Bernard, comme Thomas Huxley ou Bertrand Rüssel, est ä la fois un savant qu'estiment les savants et un écrivain qu'admirent les écrivains. A. Maurois, Jean Rostand: instruire sur I'homme, © la Diane fran^aise a) Élaguer (s'interdire toute repetition ďune méme idée). Quelle phrase peut étre supprimée parce qu'elle est un commentaire - superflu pour la comprehension de I'ensemble - d'une phrase qui la precede ? ENTRAInEMENT AU RÉSUMÉ ET AU COMPTE RENDU (II) b) AIléger (trouver la structure syntaxique minimum pour exprimer certaines idées du texte qui sont rendues par des effets stylistiques ou rhétoriques). Réécrivez la phrase : Jean Rostand... écňvain. (lignes 6 ä 8) c) Condenser (trouver le mot ou ľexpression qui rend compte, avec concision et sans trahir le texte, d'une enumeration ou d'un développement abondant). Réécrivez les lignes 6 et 7 en remplagant la série de noms propres par un seul mot. | Transformation et modification de phrases grace ä la ponctuation. Ex. : Ce que je n 'ai pu supporter, c 'est ľidée que mes parents m 'aient menti. -> Mes parents m'avaient menti: je n'aipu supporter cette idee, Voici un bref extrait des Lettres persanes de Montesquieu. Réécrivez-le en supprimant, le plus possible, les marques de subordination. Le grand tort qu ont les journalistes, c est qu'ils ne parlent que des livres nouveaux ; comme si la vérité était jamais nouvelle. U me semble que, jusques ä ce qu'un homme ait lu touš les livres anciens, il n'a aucune raison de préférer les nouveaux. 5 [...] lis n'ont garde de critiquer les livres dont ils font les extraits, quelque raison qu'ils en aient ; et, en effet, quel est ľhomme assez hardi pour vouloir se faire dix ou douze enne-mis tous les mois ? 1ěre phrase : 2e phrase: . 3e phrase : CHAPITRE 3 2 Reduction guidée d'un paragraphe Objectií: reduction d'un paragraphe ä partir d'une reduction guidée. II est probable que les chevaliers ďautrefois, impulsirs, habitués ä la guerre et aux duels et qui se jetaient a corps perdu dans les mélées, étaient moins conscients que les soldats du XX' siěcle des dangers du combat, et done moins accessibles ä la peur. A notre époque, en 5 tout cas, la peur devant l'ennemi est devenue la regle. De sondages effectués dans ľannée américaine en Tunisie et dans le Pacitlque au cours de la Seconde Guerre mondiale, il ressort que 1 % seulement déclara n avoir jamais eu peur. D'autres sondages realises chez les aviateurs américains pendanr le méme conílir er, auparavant, chez les lü volonraires de ľ Abraham Lincoln Brigade lors de la guerre civile espa-gnole, ont donne des résultats comparables. Jean Delumeau, La Peur en Occident, © Librairie Arthěme Fayard, 1978 a) Lisons attentivement le texte et donnons-lui un titre. Chevaliers ďautrefois et soldats du XX* siěcle. b) Écrivons, dans la colonne de gauche, les mots et idées-clés et reformulons-les dans la colonne de droite. Mots ou phrases-clés Reformulation - les chevaliers ďautrefois - habitués á la guerre et aux duels —> - entralnés/accoutumés á se battre - étaient moins conscients que les —> - moins sensibles á la peur que les soldats soldats du XXs siěcle des dangers de notre époque/ďaujourďhui - De sondages... il ressort que —> - (De sondages il ressort que :) 1 %... déclaran'avoir jamais eu peur 1 % seulement avoua n'avoir pas connu la peur - D'cruŕres sondages. ..ont donné —> - Touš les sondages se recoupent/sont des résultats comparables semblables c) Reformulation Ľexercice consiste á résumer le texte avec les termes de la colonne de droite, en 30 mots environ. ^ Auhefois, les chevaliers entrainés a se battre, étaient moins sensibles ä la peur que les soldats d'aujouid'hui Un pour cent seulement avoue n'avoir pas connu la peur. Touš les sondages se recoupent. (34 mots) Remarque : Dans les exercices qui suivent, vous devez chercher les mots/phrases-clés, les reíormuler et rédiger de íacon cohérente un court résumé. Limitez-vous á un certain nombre de mots. mm ENTRAINEMENT AU RESUME ET AU COMPTE RENDU ( EXERCICES OMNIPRESENCE DE LA PEUR «Mer variable oii toute crainteabonde.» (Marot, Complaintel.) Dans l'Europe du debut des Temps modernes, la peur, camouflée ou manifestee, est présente partout. U en est ainsi dans toute civilisation mal armée techniquement ^ pour riposter aux multiples agressions d'un environne-5 ment menacant. Mais, dans ľunivers ď autrefois, il est un espace oü l'historien est certain de la rencontrer sans aucun faux-semblant. Cet espace, c'est la mer. Pour quelques-uns, trěs hardis - les découvreurs de la Renaissance et leurs epigones - la mer a été provocation. Mais, 10 pour le plus grand nombre, eile est restée longtemps dissuasion et par excellence le lieu de la peur. (100 mots) Jean Delumeau, La Peur en Occident, ibid. a) Lisez attentivement le texte ci-dessus. Notez les mots ou groupes de mots-clés en suivant I'ordre du texte. Notez les lignes oů ils se trouvent et trouvez-leur un equivalent. b) Rédigez un résumé en complétant le texte suivant (qui comportera 30 mots environ). Pour certains mots, il y a plusieurs possibilités. La peur de (.........................) est (.........................) dans l'Europe des (........................) (.....................) ä cause des (......................../........................) insuffisantes ; on a (.......................) (....................../ .........................) (......................../.........................) (........................) de la mer, exception faite de quelques (.........................../............................) navigateurs. CHAPITRE 3 Quelles sont les forces dont disposa l'Homme pour conquérir ľhégémonie de la planete ? Elles sont deux : ľintelligence et le sentiment social ou, comme dit Mulľér, l'astuce et la camaraderie. L'Homme est 5 dépourvu de moyens physiques, il n'a ni crocs, ni griffes, ni armure ; il est chétif, inerme et vulnerable. Mais, ďune part, il prime touš ses autres compagnons de vie par la puissance de son cerveau ; d'autte part, if est attiré par ses semblables, il tend ä faire groupe avec les autres individus de son espěce, lü et ce sont ces tendances sociales qui, multipliant l'Homme par lui-méme, lui ont donne le moyen ďatteindre á de si prodigieux résultats dans le domaine du savoir comme dans celui du pouvoir. (130 mots) Jean Rostand, L'Homme, © éd. Gallimard a) Lisez attentivement le texte ci-dessus et donnez-lui un titre. b) Repérez les mots ou groupes de mots-clés, en suivant I'ordre du texte et en notant les lignes oů ils se trouvent. Ex. : l'Homme (I. 1). c) Repérez aussi les articulateurs et notez-les. d) Rédigez un bref résumé de ce texte en complétant la phrase ci-dessous. Ce résumé comporte-ra de 35 á 40 mots. Pour (........................) le monde, I'homme avait (.......................) (.................-....): son (.....................) et sa (........................). S'il n'a pas (........................) (......................), il possěde un (.......................) (........................) et sa (........................) (.......) (........................) en groupe a multiplié ses (......................) ď adaptation.