Américanité: théories du mythe américain Ø Ma langue est d’Amérique (Gatien Lapointe) Ø Jean Morency, Le mythe américain dans les fictions d’Amérique, Nuit Blanche, Québec, 1994. Ø Eléments constitutifs du mythe américain l Espace l Errance l Volonté de rupture avec un groupe l Méfiance à l’égard de la culture l Attrait pour la nature l Entrecroisement de rêves prométhéens et dionysiens l Découverte qui ouvre des possibilités infinies (frontière) – imagination, déconstruction de l’Ordre ancien, volonté de tout recommencer l Idéal de l’homme de la Renaissance à réaliser l Nouveauté, renouvellement, décentrement antropomorphique l Scènes initiatiques l Images de l’Amérindien – l’Autre, le médiateur l Voyage identitaire Ø Le mythe raconte une histoire sacrée; il relate un événement qui a eu lieu dans le temps primordial, le temps fabuleux des « commencements ». Autrement dit, le mythe raconte comment, grâce aux exploits des êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence, que ce soit la réalité totale, le Cosmos, ou seulement un fragment: une île, une espèce végétale, un comportement humain, une institution. C’est donc toujours le récit d’une « création »: on rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être. (M. Eliade) Ø L’intérêt pour les origines du monde occidental récent – c’est-à-dire pour les origines des Etats-Unis et des nations de l’Amérique latine – trahit, chez les intellectuels de ce continent, le désir de revenir en arrière et de retrouver leur histoire primordiale, leurs « commencement absolus ». Or, ce désir d’un retour aux origines, d’un recouvrement d’une situation primordiale, dénote également le désir de recommencer l’histoire, la nostalgie de revivre la béatitude et l’exaltation créatrice des « commencements »; bref, la nostalgie du Paradis terrestre, à la recherche duquel les ancêtres des nations américaines avaient traversé l’Atlantique (M. Eliade). Ø scénario du mythe transformationnel: les hommes des temps primordiaux (in illo tempore) se sont arrachés à un monde caractérisé par la stabilité pour s’enfoncer dans l’espace américain, à la recherche d’un Eden ou d’une utopie, pour s’y retrouver face à face avec l’Indien, et en revenir finalement transformés. (Jean Morency) Nature dynamique, dialogique de la nature Ø Dualité nature/culture Ø changement, renouvellement, figure de trickster, lutin, logique de contraires, mythe comme résolution de conflit – situation bloquée - solution par la lutte Ø caractère de lutte, de déchirement dans l’esprit américain Ø Marius Bewley: The Eccentric Design: l société américaine du XIXe en rupture avec l’Angleterre l tension entre abstrait et concret, idées et faits, manque du tissu complexe social – a pu créer ce chef-d’oeuvre démesuré que Moby Dick (aussi Cooper, Melville, James, Hawthorne), l tensions de l’esprit Ø Leslie Fiedler: Le retour du Peau-Rouge: l valeurs antithétiques, l femme, culture, esprit européen, cadastre l Indien, nature, esprit américain, monde sauvage l Eden vs utopie, ouverture vs clôture l Ouest (exubérance, métamorphose), est (tranquillité, somnolence) Ø Le conflit est l’élément de base de la formation de l’identité américaine Influence du roman américain sur le roman québécois Ø Jack Warwick – valeurs sociohistoriques l L’ordre (terre, appartenance, sécurité) vs. l Liberté (plaines, forêts, accomplissement personnel, rencontre) Ø Northrop Frye l Besoin de stabilité l L’appel de la Liberté Ø Christian Morissonneau ajoute un troisième poids – le Grand Nord qui a été inventé pour contrebalancer le départ massif des Québécois vers les Etats-Unis Ø Maxmilien Laroche – rôle de l’Amérindien comme interprète et « mentor », contact, connaisseur de la géolinguistique et de la réalité américaine, compréhension de l’espace Mythe du recommencement et voyage identitaire Ø Claude Jasmin l Ethel et le terroriste (1964) l Pleure pas, Germaine (1965) Ø Guillaume Vigneault: Carnets de naufrage (2000), Chercher le vent (2001). Ø Louis Hamelin: Joueur de flûte (2001). Ø François Barcelo: Nulle part au Texas, Ailleurs en Arizona, Pas tout à fait en Californie. Ø Gabrielle Roy: De quoi ennuies-tu, Eveline (1982). Ø Gilles Archambault: Le voyageur distrait (1981). Ø Madeleine Monette: Petites violences (1982). Ø Jacques Poulin: Volkswagen Blues (1984). Ø Jacques Godbout: Une histoire américaine (1986). Ø Monique LaRue: Copies conformes (1989). Ø Lise Tremblay: La pêche blanche (1994). Ø Roch Carrier: Petit homme Tornade (1996). Ø Alain Beaulieu: Fou-Bar (1997). Ø Alain Poissant: Vendredi-Friday (1988).