270 STYLISTIQUE COMPARÉE APPENDICE I DOCUMENTATION ET NOMENCLATURE La documentation. Si le lecteur veut bien se reporter au tableau general des procédés de traduction donne ä la page 55, il constatera que nous proposons une classification par ordre de difficulté croissante, les passages successifs penetrant chaque fois plus profondément dans le domaine métalinguistique. Si done les traductions et les transpositions exigent, pour étre bien conduites, une connaissance approfondie des structures de LD et LA, les modulations, les equivalences et les adaptations réclament d'autres qualités du traducteur. Ce dernier doit replacer la structure dans son contexte social, étre au courant de la pensée litté-raire, scientifique, politique qui informe les textes qu'il traduit Cest done ici que se placent les techniques de documentation. On pourrait épiloguer longtemps sur ľimportance de la documentation, mais nous nous contenterons de dire quelle est indispensable, et que de plus, eile ne vaut que dans la mesure ou eile est recueillie personnellement par chaeun de nous. Cest dire que le travail du traducteur dans ce domaine est un éternel recommencement (a translator's work is never done!) et que le fait, par exemple, de n'avoir pas été dans un pays depuis dix ans est parfois süffisant pour faire les plus grossiers contresens sur des textes en apparence inoffen si f s. La documentation peut se distribuer en deux secteurs : 1. Documentation generale : Elle porte sur ľinsertíon de la langue dans la métalinguistique: on peut la concevoir au moins sous trois formes : a) Voyages ä ľétranger : c'était autrefois le moyen classique pour apprendre les langues : "envoyez done votre fils á ľétranger" ; il ne STYLISTIQUE COMPARES 271 faut pas y voir une faillite de ľenseignement, mais seulement le fait qu'il est plus facile d'enseigner des structures que ďenseigner la métalinguistique. Le voyage permet de préciser continuellement la situation, ce que la structure ne saurait faire. Les contacts humains donnent le contexte indispensable dans lequel naissent les messages ; ils les expliquent, ils leur donnent leur complete valeur. Le traducteur doit pouvoir remplir ses carnets d'équivalences et ďadap-tations qu'il utilisera ensuite dans son travail professionnel; il y trouvera merne des faits purement lexicaux ou syntaxiques, en regardant autour de Iui les affiches et les écriteaux, les manchettes des journaux et les titres des films. b) Films et livres specialises : On peut faire le voyage ä domicile avec certains films qui ont su capter ľesprit d'un peuple, qui en présentent le decor authentique par opposition aux films de studio qui ne font qu'exploiter les idées tradition ne U es d'un public. Puisque les dialogues sont écrits en general dans une langue parlée familiěre, ceux-ci fournissent de bons exemples d'usage, donnent des "formules-réflexes" souvent difficiles ä trouver dans les dictionnaires, peuvent merne renseigner sur revolution de la langue. Les livres specialises sur la vie du pays valent par leur auteur, et certains, écrits avec beaucoup de verve et un sens aigu de ľobservation doivent figurer dans la bibliothěque de tout traducteur. Les livres de phrase prennent également une grande importance, ainsi que les vocabulaires présentés dans leur contexte, formule qui seule peut rendre compte de ľin-fiuence des contextes. (cf. ľexcellent Vocabulaire de géomorphologie de H. Baulig, Paris, Belles Lettres, 1956). c) Mentionnons ici les documents appelés realia aux Etats-Unis, qui sont des collections de photos, cartes, objets divers ayant un rapport direct avec un texte expliqué ou un auteur ; leur valeur associative, leur fonction d'explicitation des messages est indéniable. A moins d'avoir été sur les lieux, peut-on, sans une Photographie ou une gravure se representor ce qu'est une lane dans la Campagne anglaise, ou aux Etats-Unis, le campus dune universitě et ces pharmacies-bazars qui s'appellent "drugstore". d) Dépouillement de revues et journaux : Cest la documentation la plus facile á trouver, et celie oú s'asso-cient le mieux le texte et la situation : photos, croquis, textes publici-taires, dessins humoristiques, etc. Elle offre cependant des dangers ; par exemple, limitation consciente ou non des revues américaines par certaines revues fran^aises fausse la presentation des messages, dont certains ne sont d'ailleurs eux-mérnes que des traductions. Et il 272 STYLISTIQUE COMPARÉB faut souligner que, le plus souvent, il est relativement facile de décelei les textes traduisant de ľanglais: emploi du faux comparátif, allusions prestigieuscs tirées par les cheveux, une certaine emphase et une verbosité inaccoutumée, ä tous ces signes on reconnait une traduction. Et il est trop frequent de constater que souvent le client, qui tient absolument a une traduction caique de ľoriginal, est responsable de ces gaucheries, que de vigoureuses transpositions ou d'habiles modulations eussent suffi ä dissiper. 2. Textes paralleles : Bien qu'il soit possible de se documenter á partir de traductions, il est bon de se méfier de ľinŕluence, généralement inconsciente, de ľoriginal sur le traducteur ; merne si la terminologie de LA est parfaite, il se peut toujours qu une partie des attitudes métalinguisti-ques de LD ait déteint sur le texte LA, particuliérement s'il s'agit de documents officiels internationaux, dont les cadres sont rigides. Ľavantage de la documentation parallele est done ď assurer des elements unilingues, correspondant ä une situation identique ou de merne nature ; la reaction de ľécrivain est en principe tout entiěre inscrite dans la langue et sa métalinguistique, sauf dans les cas de contamination culturelle. (P. ex. un texte canadien frangais peut conte-nir des caractéristiques métalinguistiques anglo-saxonnes, merne si ľauteur ignore complement ľanglais). La recherche peut s'effectuer ici selon deux principes : (a) situation identique ou comparable : Des écrivains anglais et fran^ais ont écrit, par exemple, sur le naufrage du Titanic, sur un accident de mine, sur un episode de la Grande Guerre. On pense ä Peisson et Montsarrat; Hemingway et Barbusse (Le Feu) ; Proust et James Joyce, etc. (b) reaction semblable quant au style, et par consequent ä ľ emploi stylistique de la langue par rapport ä une situation comparable : Proust, et Ruskin ; Hemingway et Romain Rolland, etc. i STYLISTIQUE COMPARÉB 273 Lg Nomenclature Jusqu'ici nous avons considéré ľaide qu'apporte au traducteur la connaissance du milieu dans lequel baigne en quelque sorte le texte á traduire. Mais une autre ressource qui s'offre ä lui, non plus en dehors, mais ä ľintérieur du texte est la nomenclature. On peut dire que tout énoncé recěle un ensemble de mots-clés qu'il n est pas indifferent de repérer au préalable. Cest evident dans le cas ďun passage technique. On peut, par exemple, relever les termes de construction návale dans le texte 5. Mais nous pensons aussi ä des mots ordinaires qui prennent une importance particuliěre du fait qu'ils sont au service des idées essentielles du message. Prenons par exemple ce paragraphe emprunté ä une nouvelle de Maupassant: "Une averse de soleil tombait sur ce desert blane, áclatant et glacé, ľallumait ďune flamme aveuglante et froide; aucune vie n apparais-sait dans cet océan des monts ; aucun mouvement dans cette solitude démesurée ; aucun bruit n'en troublait le profond silence." II s'en dégage les quatre impressions dominantes de froid, de lumiěre, ďimmensité et ďimmobilité. La nomenclature du morceau pourra etre presentee comme suit: froid : glacé, froid lumiěre: averse de soleil, blanc, éclatant, allumer, flamme aveuglante immensité : désert, océan de monts, démesurée immobilité : désert, aucune vie, aucun mouvement, solitude, aucun bruit, le profond silence. Une fois saisie au moyen de ces mots la contexture du passage, la qualité du travail dépendra moins de la traduction littérale de cha-que mot que dune equivalence d'effets, méme si les mots qui la réalisent ne se correspondent pas un ä un. Nous proposons: The sun shone fiercely over this frozen desert of glittering ice and snow, now ablaze with a blinding, inhuman light. The mountains stretched away in their emptiness and showed no sign of life. Nothing stirred in this boundless solitude. The silence lay unbroken. Autre exemple : "Today the current of communication between serious writers and serious readers must seep through a variety of blockages. Some of the channels are fouled by a lot of extremely foolish criticism. Some 274 STYLISTIQUE COMPARÉE have been clogged by unnecessarily obscure language. All, to a greater or less degree, have been hampered by the strange conditions within the book trade/' Hugh MacLennan, The Challenge to Prose, Memoire de la Societě rojale du Canada, juin 1955. L'idée d obstacle, d'entrave est exprimée par "to seep through", "blockages", "fouled", "clogged", "hampered". II n'est pas néces-saire que ces mots soient traduits littéralement. II n'est pas méme indispensable de conserver la méme image děs ľinstant que notre analyse lexicale a permis de dégager ľidée essentielle et ses moda-Iités d'expression. Nous pouvons par exemple prendre un fleuve comme terme de comparaison et dire : "Entre les écrivains sérieux et leurs lecteurs les communications ressemblent aujourďhui ä un fleuve dont le lit est étranglé ou engorge par toutes sortes d'obstacles. Une critique souvent absurde, une langue inutilement obscure sont autant ďentraves á ľéchange des idées. A des degrés divers, c*est la situation anormale de la librairie qui est responsable de cet etat de choses." Cette technique s'adresse plutôt ä ľétudiant qu'au traducteur professionnel. Celui-ci n'aurait pas le temps de se livrer, sous sa forme écrite, á ľanalyse que nous venons de faire. Nous pensons cependant que s'il ľa pratiquée au cours de sa formation il la fera mentalement, rapidement et presque inconsciemment D'une facon generale, on peut y voir encore une application du principe que le sens ľ empörte sur la forme et que le traducteur doit, si besoin est, s'affranchir de la forme pour rester fiděle au sens. La nomenclature lui permet de dominer son texte, en allant des mots á la pensée et de la pensée aux mots. STYLISTIQUE COMPARÉE 275 APPENDICE II LE DÉCOUPAGE Nous avons essayé de montrer (17-26) ľimportance des unites de traduction. Nous appeions découpage ľopération qui consiste ä delimiter ces unites á ľintérieur ďun texte. On peut distinguer entre le découpage ainsi défini et le démon-tage, qui réduit la langue de depart ä une langue neutře dont les elements sémantiques sont simplement alignés avec ľ indication de leur mise en ceuvre structurale. Cest lá une technique qui a sa place dans une etude de syntaxe comparée, mais qui dépasse les besoins pratiques du traducteur. Le lecteur en trouvera les elements dans Stylisticjue et Linguistique, Montreal, Section de Linguistique, 1956, pp. 46-58. Le découpage permettant de verifier qu on a effectivement tout traduit, il est recommandé, dans le cas de phrases particuliěrement complexes, de découper á la fois le texte LD et le texte LA, de numé-roter les elements ainsi dégagés pour établir ensuite leur correspon-dance. On a intérét ä procéder ainsi chaque fois que la traduction littérale a du faire place aux procédés obliques. Nous en donnons la demonstration dans les textes ci-apres. (1) Relativement ä sa longueur le texte suivant offre une grande varieté ďunités de traduction : Fortunato, | lorgnant | la montre | du coin de l'oeil, | ressemblait ä I un chat | ä | qui | l'on | présente | un poulet | tout entier. | Comme il sent qu' | on se moque de lui, | il | n' | ose | y porter la griffe, et | de temps en temps, | il détourne les yeux | pour | ne pas | s'exposer ä | la tentation ; | mais | il se leche les babines | á tout moment, | et | il a ľ air de | dire ä | son maitre : | "Que | votre plaisanterie | est | cruelle !" | (Mérimée). Nous relevons ici: 276 STYLISTIQUE COMPARES a) des verbes se construisant avec une preposition : ressembler ä se moquer de s'exposer ä succomber ä b) des groupes unifies : du coin de ľoeíl ä tout moment de temps en temps avoir l'air de c) des groupements par affinité ; lorgner du coin de ľceil porter la griffe sur tout entier se lécher les babines détourner les yeux s'exposer ä la tentation Ces unites de traduction ont servi de base ä ľessai de traduction que nous donnons ci-dessous : Fortunato | kept darting sidelong glances at | the watch, | like | a cat I who, | presented with | a whole | chicken | and | suspecting' that | she is being made fun of, | dares | not | reach out for it, | and I at times | looks away | to resist temptation, | all the while \ licking her chops | and | wanting to | tell her master I how | mean | he is. Ainsi, sans perte de sens, les unites frangaises | "ne pas | s'exposer ä | s'exposer ä | la tentation" | ont fait place á uné seule UT anglaise : | "resist temptation." | (2) Voici maintenant un passage ou le numérotage permet de rendre compte des traductions obliques et de verifier que le contenu de LD est passé tout entier en LA: LD : The questions | are to | remain under seal | until | the 12 34 appointed time | when | in the presence of | the students | the seal |f 5 6 7 8 9 is to | be broken | and | the directions | read. 10 11 12 13 14 LA : Le texte des épreuves | ne | devra | étre dčcachcté | qu' | 1 4 2,10 3,9,11 4 au debut de la séance | et | en presence des | candidats | ä qui | 5 6 7 8 12 i I sera donne lecture des | indications ä suivre. 14 13 NV/f.íSi JQOli COMPAiUílí 277 Le numérotage perme t de montrer les raecourcis du frangais, qui est plus bref parce qu'ii a repensé le message, au lieu de suivre pas ä pas les étapes de ľopération : 1) "devra" traduit á la fois "are to" et "is to". 2) "étre décacheté" rend compte de "to remain under seal" et "the seal (is to) be broken." 3) "et" rend "when", conjunction appositive qui a d'ailleurs un role de coordination (cf. "when: and then"). 4) "ä qui" correspond ä "and", modulation qui remplacc la coordination par la subordination. *>) "ne que" traduit "until". 6) le frangais est plus explicite quand il dit "texte des épreuves" pour "questions" "debut de la séance" pour 'appointed hour" "candidats" pour "students" "dormer lecture" pour "read" ff I APPENDICE III TEXTES Pour montrer comment on peut passer de la théorie ä la pratique, nous donnons ci-dessous un choix de textes avec traduction et commentaire. Nous avons traduit nous-meme les textes anglais, Dans le cas des textes jranqais nous avons utilise des traductions deja parues. Les notes succinctes du commentaire permettent d}illustrer certains procédés de traduction ou de mesurer ľécart entre deux equivalents. Pour ľautorisation gracieuse de reproduire les textes ci-apres nous remercions respectueusement : La Societě du Mercure de France pour un extrait du Notaire du Havre de Georges Duhamel. MM. J. M. Dent and Sons pour la traduction de ce passage par Beatrice de Holthoir. La Librairie Plön pour un extrait du Journal ďun Cure de Campagne de Georges Bernanos. MM. Macmillan et The Bodley Head pour la traduction de ce passage par Pamela Morris. MM. Methuen et Curtis Brown pour un extrait de Mr. Pirn Passes By de A. A. Milne. MM. Heinemann, Pearn Pollinger et Higham pour un extrait de England, My England de D. H. Lawrence. MM. Collins pour un extrait de Barometer Rising de Hugh MacLennan. MM. Harcourt Brace pour un extrait de Seasoned Timber de Dorothy Canfield Fisher, et pour un extrait de North to the Orient d'Anne Morrow Lindbergh. 280 STYUSTIQUn OOMPARKB TEXTE 8 Ľescalier sort du noir. II se purifie, marche ä marche. II s'évertue en plein ciel vers ces regions bénies oů ľodeur du poireau elle-méme devient agreste et balsamique. Et, tout ä coup, tel un sentier abrupt qui s'épanouit enfin dans les päturages d'un col, ľescalier triomphe et meurt au seuil d'un large palier. Ce n'est pas un palier semblable ä ceux des regions basses. II est spacieux, propre, visitc d'un trait de soleil á certaines heures du soir. Cest, au faite de ľescalier, comme la fleur au bout de la tige. O sommet ! O lieu de réve et de poesie ! U enfant aime de venir, bien que ce soit défendu, s'asseoir au bord de ľabime, jambes flottantes dans le vide, et d'appuyer sa joue, sa bouche contre un des barreaux de la rampe, fraíche brülure. Pere avait demandé quatre pieces au moins : il y avait quatre pieces. Elles donnaient toutes les quatre, magnifiquement, sur la rue, et, comble d'orgueil, sur un balcon. La rue, le moignon de la rue, qui pouvait y penser d'abord ? Elle était en bas, tout en bas, noyée pármi les ombres infernales. A peine la fenétre ouverte, ľäme s'envolait sur Paris. Ce n'était pas le Paris clnir et bien dessiné qu'on découvre du haut des collines illustres. C'ctait une immensitc confuse de toits, de murs, de hangars, de reservoirs, de cheminées, de bätiments dif-formes. A gauche, en se penchant, on apercevait la Tour Eiffel enfouie ä mi-corps dans ce chaos rocheux, et qui, lors de notre emménagement, était á peine achevée. Georges Duhamel, Le Notaire du Havre, Paris, Mercure de France, 1933, p. 61 sq. STYLISTIQUE COMPARES 281 TRADUCTION DU TEXTE I Texte de B. de Holthoir The staircase climbs out1 of the darkness, and grows clearer and clearer" step by step. It strives in the full light8 of the sky towards those blessed regions where even the smell of leeks* takes onc a health-giving countrified tang*. Then suddenly, like a steep path merging intoT the pasturage on a hillside8, the staircase arrives triumphant9, turns and meets the landing10. It is a very different landing from11 those in" the lower" regions. It is wide and clean and catches" a 1) "sort : climbs ouť traduction d'un mot signe par un mot image c4l, 2) "se purifie : grows clearer and clearer" dilution qui rend par un comparatif redouble le sens an suffixe — "-fier'? (165). 3) amplification qui permet de marquer l'aspect lumineux du ciel (165) par contraste avec ľobseurité de ľescalier. 4) "du poireau : of leeks" le pluriel concret au lieu du singulier conceptuel. 5) "devient : take* on" transposition d'un verbe avec attribut en un verbe suivi d'un complement direct. Cest ici ľanglais qui remplace ľadjectif par le nom. 6) "agreste ct balsamique : a health-giving countrified tang" dilution de "balsamique" en "health-giving" ct "tang" (165). 7) "qui s'épanouit enfin dans les páturages d'un col : merging into the pasturage on a hillside" modulation : le sentier ne s'épanouit plus, il disparaít en se fondant avec quelque chose de plus large. 8) "les páturages d'un col : the pasturage on a hillside" adaptation : les deux situations sont jugées équivalentes ; en fait, elles ne le sont pas en elles-mémes. 9) "triomphe : arrives triumphant" dilution qui permet de dégager du contexte ľidée ďarrivée, d'abou-tissement ; "to arrive" est ici une charniere (210) qui annonce le terme de ľimage ; ľanimisme de LD est maintenu en LA (188). 10) "meurt au seuil d'un large palier : turns and meets the landing" ľimage "meurt au seuil de" n'cst pas rendue, "meets" étant un terme usuel et non imagé ; ľadjonctíon de "turns" ne compense ni cette perte ni ľabsence de "large". Nous proposons : "gives out as il meets the broad expanse of the landing." 11) "Ce n'est pas un palier semblable ä... : It is a very different landing from" modulation par contrairc sans negation (224). 12) "ceux des... : those in..." dégrammaticalisation de la preposition franchise (143) 13) "regions basses : the lower regions" emploi du comparatif en anglais au lieu du positif (113). 14) "II est... visité ď... : It catches a..." modulation : passage du passif ä l'actif (120). 282 STYLISTIQUE COMPARES glint16 of sun towards the late afternoon". The pinnacle of the stairs is like a flower on an immensely long stem". O hill-top! O crest"! Land" of poetry and dreams! In spite of its being forbidden, how the child loves to come and sit*0 on the edge of the abyss, legs dangling"1 in the void and cheek and mouth against" a banister, burning coolness"! Father had insisted on" four rooms at least; there were" four rooms. All four looked outM magnificently on the street, and, grandeur of grandeurs*7, there was a balcony. The street, the stump of a streets one hardly remembered19 at first. It was too far sunk" in the depths*0, 15) "un trait de soleil : a glint of sun" modulation : la lumiěre pour la forme (76) ; "glint" rend le reflet sur une surface sombre. 16) "a certaines heures du soir : towards the late afternoon" cas de métalinguistique : la journée n'est pas divisée de la méme í agon dans les deux langues. Notre "soir" commence plus tôt. Cf. "nuit" et "night" (250). 17) "comme la fleur au bout de la tige : like a flower on an immensely long stem" le singulier conceptuel est rendu par un singulicr concret ; dilution apparente de "tige" en "immensely long stem" mais qui en fait compense, et fait plus que compenser, ľinsufusance de "on" ä traduirc "au bout de". 18) "sommet : hilltop... crest" dilution de "sommet" oh Von pcut voir une compensation ä la traduction un peu étriquée de "trlomphe et meurt". 19) "lieu : land" modulation par extension. 20) "vcnir s'asscoir : to come and sit" ľanglais usuel préfére ici la -coordination a la subordination ; sa demarche est ainsi plus lente ; clle est aussi plus proche du reel. 21) "flottantes : dangling" perte de ľoriginalité de ľexpression francaise, "dangling" étant un mot usuel, qui devrait donner lieu ä une compensation en un autre point du texte. 22) "appuyé sur : against" cas inverse de ľétoffement de la preposition en frangais ; c'est un dépouillement (91). 23) "fraiche brúlure : burning coolness" transposition conjuguée (82). Cf. note 36. 24) "avait demandé : had insisted on" "ask" ou "request" aurait čgalement fait ľaffaire, mais la traduc-trice a préféré particulariser et dégager ainsi un trait de caractére du personnage en question tel qu'il apparalt dans d'autres scenes du livre. 25) "il y avait quatre pieces : there were four rooms" Dans les deux cas il y a juxtaposition plutôt qu'articulation. On pourrait articuler le texte unglais en soulignant "were". La retraduc-tion donnerait alors : "et en effet il y avait quatre pieces". 26) "donnaient... sur : looked out on" passage du plan de ľentendement á celui du reel (41) 27) "comble ďorgueil : grandeur of grandeurs" le superlatif anglais est obtenu par la repetition ; Cf. vrai de vral. 28) "y penser : remember" modulation qui ne s'impose pas ; on pourrait dire "one was hardly aware of it"; comme on pouvait s'y attendre, la traduction élimine la fausse question (204). 29) "en bas, tout en bas : too far sunk" contrairement ä ce qu'on pourrait prévoir, e'est ľanglais qui expli-que : on ne peut pas y penser parce qu'elle est trop bas. STYLISTIQUE COMPARÉE 283 lost. No sooner was the window open than the soul could float over*1 Paris. It was not the clear and sharply outlined Paris to be seen" from" hill-tops", but an immense wilderness" of roofs, walls, sheds, reservoirs, chimneys, and shapeless buildings. On the left, by leaning out*, one could see the Eiffel Tower waist-high" in stony wreckage"8, for88 at the date of our arrival it was barely finished. G. Duhamel, The Pasquier Chronicles, Traduction Beatrice de Holthoir Londres, J.M. Dent & Sons, 1935, p. 17. 30) "pármi les ombres infernales : in the depths". modulation : de ľobseurité á la profondeur ; concentration de "ombre" et de "infernales" en "depths" (165) ; ľomission de "infernal" en anglais ne parait pas vraiment justifiée. 31) "sur Paris : over Paris" particularisation : ľanglais distingue entre "on" et "over" 32) "qu'on découvre : to be seen" passage de ľactif au passif qui supprime le subjectivisme du francais (120, 121). 33) "du haut des : from" dépouillement (91) 34) "des collines illustres : hill-tops" ľomission de "illustre" ne se justifie pas. Cf. "storied". 35) "immensité confuse : immense wilderness" transposition conjuguée. Cf. note 24. 36) "en se penchant : by leaning out" aspect terminatif en anglais et particularisation, car "se pencher" traduit aussi "to lean over". 37) "enfouie ä mi-corps : waist-high" modulation : passage de la profondeur á la hauteur. 38) "chaos rocheux : stony wreckage" "wreckage" suggěre plutôt les décombres ou les débris ; "wilderness" serait preferable, mais il faudrait alors le remplacer plus haut par "jumble". 39) "et qui... : for... it" articulation en anglais qui fausse le sens du texte, car ľinachéve-ment de la Tour Eiffel n'a rien ä voir avec son enfouissement dan» le chaos rocheux. 284 STYUSTIQUĽ COMPARŔH TEXTE II Non, je nai pas perdu la foi ! Cette expression de "perdre la foi" comme on perd sa bourse ou un trousseau de clefs m'a toujours paru un peu niaise. Elle doit apparteriir ä ce vocabulaire de piété bourgeoise et comme il faut légué par ces tristes prétres du dix-huitiěme siěcle, si bavards. On ne perd pas la foi, eile cesse ď informer, la vie, voilä tout. Et c est pourquoi les vieux directeurs n'ont pas tort de se montrer sceptiques ä ľégard de ces crises intellectuelles, beaucoup plus rares sans doute qu'on ne pretend. Lorsqu'un homme cultivé en est venu peu ä peu, et ďune maniere insensible, ä refouler sa croyance en quelque recoin de son cerveau, ou il la retrouve par un effort de reflexion, de memoire, eüt-il encore de la tendresse pour ce qui n'est plus, aurait pu étre, on ne saurait donner le nom de foi ä un signe abstrait, qui ne ressemble pas plus ä la foi, pour reprendre une compa-raison célěbre, que la constellation du Cygne á un cygne. Je n'ai pas perdu la foi. La cruauté de ľépreuve, sa brusquerie foudroyante, inexplicable, ont bien pu bouleverser ma raison, mes nerfs, tarir subitement en moi — pour toujours, qui sait ! — ľ esprit de priěre, me remplir ä déborder d'une resignation ténébreuse, plus effrayante que les grands sursauts du désespoir, ces chutes immenses, ma foi reste intacte, je le sens. Georges Bernanos, Journal ďun Cure de Campagne Paris, Plön, 1936, p. 137. STYi.LSTIQUĽ COMPARÉB 28} TRADUCTION DU TEXTE II No, I have not lost my faith1. The expression* "to lose one's faith", as one might a purse* or a ring of keys, has always seemed to me rather foolish. It must be one of those sayings* of bourgeois' piety, a legacy" of those wretched priests of the eighteenth century who talked so much'. Faith is not a thing which one "loses"8, we merely cease to' shape our lives10 by it. That is why old-fashioned confessors are not far wrong in sliowing a certain amount of scepticism11 when dealing with1* 'intellectual crises', doubtless far more rare than people imagine. 1) "perdu la foi : lost my faith" particularisation du determinant (95). 2) "Cede expression : the expression" transposition du démonstratif en article : Particle anglais a une val'eur demonstrative plus grande que cellc de Particle francais (95). 3) "Comme on pcrd sa bourse : as one might a purse'* valcur representative des auxiliaires anglais : "might : might lose"; transposition du posscssif en article indéfini : le franca is estime que la bourse qu'on pcrd vous apparlient ; cctte precision, qui est sur le plan de I'enlcndement, parait inutile en anglais. De toule facon on évitera inconsciemment la repetition "one... one's..." 4) "Cc vocabulaire : those sayings" modulation : de ľabstrait au concret ; d'habitude c*est ľanglals qui prcfere le singulier collcctif au pluriel. 5) "Bourgeois et comme il faut : bourgeois" concentration de deux qualificatifs en un seul, qui s'autorise sans doute dc ce que "bourgeois" est plus frappant en anglais qu'en francais, mais la retraduction révélerait une perte (178). G) "Légué par... : a legacy of..." transposition qui évite l'emploi de "bequeathed" pour traduire "légué" et donne plus de coulant ä la phrase. 7) "Si bavards : who talked so much" transposition d'un adjt-ctif en relative ; le maintien de ľadjectif dans la traduction ne supprimerait ďailleurs pas le rccours ä la relative : "who "were so talkative". 8) "On ne perd pas la foi : faith is not a thing one loses" II est assez caractéristiquc que l'anglais commence par "faith" alors que lc francais finit la proposition par le mot "foi" qui se trouve a in si accent ué presquc a u tan t que l'est son equivalent anglais au debut de la phrase, y. " Elle cesse de... voilä tout : we merely cease to..." animisme en francais (188) ; e'est "merely" qui rend "voila tout". 10) "La vie : our jives" particularisation en anglais au moyen du pluriel et du posscssif (95). 11) "Se montrer sccptique : to show scepticism" transposition inverse qui aboutit a un substantif en anglais» mais ä un substantif virtuel (89). 12) "A ľégard de : when dealing with" passage de l'entendement au reel, ou encore du virtuel ä ľactuel. 286 STYLISTIQUE COMPARES An educated man may come18 by degrees to tuck away his faith in some back corner of his brain, where he can find it again on reflection", by an effort of memory; yet even if he feels a tender regret1* for what no longer exists and might have been, the term 'faith' would nevertheless be inapplicable" to such an abstraction, no more like real faith", to use a very well-worn15 simile, than the constellation of Cygnus is like a swan. No, I have not lost my faith". The cruelty of this test10, its devastation, like a thunderbolt", and so inexplicable, may have shattered my reason and my nerves, may have withered11 suddenly within me the joy of prayer — perhaps for ever, who can tell? — may have filled me to the very brim*3 with the dark, more terrible resignation" 13) "Lorsqu*un homrae cultivé en est venu... on ne sauralt : an educated man may come... yet..." Ce qui est donne comme un fait en francais est présenté comme nne possibilité en anglais. La proposition initiale en frangals devenant une principále en anglais, une charniére (yet) est nécessaire pour introduire en anglais la proposition principále du texte francais. 14) "Par un effort de reflexion : on reflection" concentration de "effort de reflexion" en "reflection" et implicl-tntion de ľeffort. 15) "Avoir de la tendresse : to feel a tender regret" remplacemcnt du mot signe "avoir" par un mot plus image, "feel" (41). particularisation de "tendresse" en "tender regret", le mot anglais "tenderness" n'ayant pas autant d'autonomie et étant en fait un adjectif substantive (47). 16) "On ne saurait donner le nom de foi ä un signe abstrait : the term "faith" would be inapplicable" modulation actif-passif (120) ; le subjectivisme francais disparait dans la traduction (188). 17) "Qui ne ressemble pas plus a la foi : no more like real faith" transposition de la relative en adjectif (91) ; "real" compense la faiblesse de "like" par rapport ä "ressembler a". 18) "Célebre : well-worn" modulation contestable : du mélioratif au péjoratif ; "well-known" aurait suffi. 19) "Je n'ai pas perdu la foi : no, 1 have not..." juxtaposition, en francais, de cette phrase par rapport ä ce qui precede ; articulation en anglais en reprenant le "no" du debut qui ferme le cycle des considerations auxquelles Pauteur vient de se li vr er. 20) "Ľépreuve : this test" II s'agit de ľépreuve qu'on vient de subir. La fonction de rappel (210) est exercée par Particle en francais, par le démonstratif en anglais. 21) "Foudroyante : like a thunderbolt" transposition de Padjcctif en une locution adjectivale pour combler une lacune (52). 22) "Ont bien pu... tarir : may have withered" modulation dc cause ä effet qui remplace Pidée de "tarir" par celle de "se flétrir" et aboutit á une adaptation. "Tarir" est ďailleurs un mot difficile á traduire en anglais. 23) "Reinplir á déborder : fill to the brim" modulation qui reste en de^ä de Poriginal ; "to overflowing" est une variante possible. 24) "Une resignation : the... resignation" Le passage de Particle indéfini au défini ne se justifie pas. STYLISTIQUB COMPARES 287 than the worst convulsions of despair in its cataclysmic fall; but my faith is still whole, for I can feel it". G. Bernanos, The Diary of a Country Priest. Traduction Pamela Morris, New York, Doubleday & Co., 1937, p. 95. 25) "Je le sens : for I can feel it" changement de sens ; la traduction veut dire : "je sens ma foi" el non "je sens que ma foi reste entiére". TEXTE II! "Telling George" (A study in emphasis) Dinah. Darling, you haven't kissed me yet. Brian (taking her in his arms) I oughtn't to, but then one never ought to do the nice things. Dinah. Why oughtn't you? (They sit on the sofa.) 5 Brian. Well, we said we'd be good until we'd told your uncle and aunt all about it. You see, being a guest in their house — Dinah. But, darling child, what have you been doing all this morning except telling George? Brian. Trying to tell George. 10. Dinah, (nodding) Yes, of course, there's a difference. Brian. I think he guessed there was something up and he took me down to see the pigs — he said he had to see the pigs at once — I don't know why; an appointment perhaps. And we talked about pigs all the way, and I couldn't say, "Talking about 15 pigs, I want to marry your niece —" Dinah. (With mock indignation) Of course you couldn't. Brian. No. Well, you see how it was. And then when we'd finished talking about pigs, we started talking to the pigs — Dinah. (Eagerly) Oh, how is Arnold? 20 Brian. The little black-and-white one? He's very jolly, I believe, but naturally I wasn't thinking about him much. I was wondering how to begin. And then Lumsden came up, and wanted to talk pig-food, and the atmosphere grew less and less romantic, and — and I gradually drifted away. 288 STYLISTIQUE COMPARES 25 Dinah. Poor darling. Well, we shall have to approach him through Olivia. Brian. But I always wanted to tell her first; she's so much easier. Only you wouldn't let me. Dinah. That's your fault, Brian. You would tell Olivia that she 30 ought to have orange-and-black curtains. Brian. But she wants to have orange-and-black curtains. Dinah. Yes, but George says he's not going to have any futuristic nonsense in an honest English country-house, which has been good enough for his father and his grand-father and his great-grand- 35 father, and — and all the rest of them. So there's a sort of strained feeling between Olivia and George just now, and if Olivia were to — sort of recommend you, well, it wouldn't do you much good. Brian. (Looking at her) I see. Of course, I know what you want, Dinah. 40 Dinah. What do I want? Brian. You want a secret engagement, and notes left under doormats, and meetings by the withered thorn, when all the household is asleep. I know you. Dinah. Oh, but it's such fun. I love meeting people by withered 45 thorns. Bria^, Well, I'm not going to have it. A.A. Milne, Mr. Pirn Passes By, Act. 1. Londres, Chatto and Windus, Phoenix Library, 1921. TRADUCTION DU TEXTE III "Une demande en mariage" (Etude de la mise en relief) D. Mon chéri, tu ne m'as pas encore embrassée ! B. (La prenant dans ses bras) Est-ce que ce n'est pas défendu ? Cest toujours défendu de faire les choses agréables ! D. Pourquoi serait-ce défendu de m'embrasser ? (Ils s'asseoient 5 sur le divan). B. Tu sais bien que nous avons promis d'etre sages jusqďä ce que ton oncle et ta taňte soient au courant de nos fianc;ailles. Mets-toi ä ma place : en tant qu'invité chez eux... STYLISTIQUE COMPARÉli 289 D. Mais, mon chéri, je croyais que tu avais précisément passé la 10 matinée ä mettre Georges au courant ! B. Oui, enfin, c est ce que j'ai essayé de faire... D. (Hochant la tete) Evidemment, il y a une nuance. B. Je te crois ! II a du flairer quelque anguille sous röche et m'a emmené voir ses pores. II a declare qu'il fallait absolument 15 qu'il aille voir ses pores sur-le-champ, je ne sais trop pourquoi. Un rendez-vous, peut-étre. Et now s avons diseuté pores tout le long du chemin. Je ne pouvais vraiment pas lui dhe : "A propos de pores, j'ai ľhonneur de vous demander la main de votre niece ! 20 D. (Entrant dans le jeu) II n'aurait plus manqué que cela ! B. Bien súr. Enfin, tu vois ga ďici. Aprěs avoir épuisé touš les sujets de conversation sur les pores, nous leur avons adressé la parole... D. (intéressée) A propos, comment va Arnold ? 25 B. Le petit cochon noir et blane ? II se porte comme un charme, a ce que j'ai cru voir ; mais je dois ťavouer que j'avais autre chose en téte. J'essayais de trouver une entree en matiere quand I.umsden est arrive. II s'est mis ä discuter du regime alimentatre porcin ; ľ atmosphere devenait de moins en moins romanesque 30 et je... finalement, je me suis éloigné tout doucement ! D. Mon pauvre chou ! Eh bien, il faudra demander á Olivia de cater le terrain ä notre place. B. Mais e'est ce que j'ai toujours dit ! II fallait lui parier d'abord. Elle est bien plus facile ä approcher. Mais e'est toi qui ne 35 m'as pas laissé faire... D. Cest bien de ta faute, aussi. Qu'est-ce que tu avais besoin de lui dire qu'elle devait choisir des rideaux orange et noic ? B. Mais e'est eile qui veut des rideaux orange et noir ! D. Bien sür. Mais Georges a declare qu'il ne tolčrerait pas chez 40 lui ces absurdités ultra-modernes, que sa maison est une bonne vieille maison anglaise qui fut assez bonne pour son pere, son grand-pěre et son arriěre-grand-pěre... et toute la clique de ses aíeux. De sorte que Georges et Olivia sont un peu en froid actuellemer t, et si Olivia essayait de plaider ta cause, de te 45 faire mousser, quoi, je ne crois pas que $a avancerait beaucoup les choses. B. (Regardant D. d'un air songeur) Je te vois venir, toi ! Au fond, je sais bien ce que tu voudrais. 290 STYLISTIQUE COMPARÉB D. Ce que je voudrais ? 50 B. Tu voudrais des fiangailles secretes, avec des billets doux glissés sous le paillasson et des rendez-vous pres de ľépine morte, quand tout le monde dort ä poings fermés. Je te connais, va ! D. Bien sür, c est si amüsant ! J'adore rencontrer les gens sous une épine morte ! 55 B. ^a se peut; mais avec moi, $a ne prend pas ! Notes sur le texte III N.B. — Le double numérotage des lignes dans les notes qui suivent permet de sc reporter a ľoriginal et k la traduction. A. La mise en retief Le texte ci-dessus se préte particulierement ä ľétude de la mise en reiief. Dans chacun des onze exemples que nous pouvons y relever, ľanglais utilise ľaccent ďinsistance, qui est á ľénoncé oral ce que les italiques ou le souli-gnement sont au texte écrit. Nous avons vu (190 sq.) que le francais n'emploie guére ce procédé et a plutôt recours ä un étoffement lexical ou syntaxique. La variete des moyens que le frangais peut ainsi utiliser apparaít nettement dans les exemples suivants que ľon a essayé de classer méthodiquement. lignes 29/36 That's your fault : Cest bien ta faute aussi. 19/24 How is Arnold? : A propos, comment va Arnold ? 7/9 What have you been doing... except : A quoi as-tu bien pu passer ton temps... si ce n'est ä... Je croyais que tu avais prěcisément passe... 43/52 J know you : Je te connais, va 44/53 I love meeting people : JWore rencontrer... 28/34 Only you wouldn't let me : Mais c'est toi qui ne m^as pas laissé faire. 31/38 She wants to have... curtains : C'est son idee, d'avoir... 38/47 I know what you want .: Je sais ce que tu veux, toi. Je te vois venir. 29/36 You would tell Olivia : Qu'est-ce que tu avais besoin de dire ä Olivia... ? Tu avals bien besoin d'aller dire a Olivia... 18/22 We started talking to the pigs : Nous leur avons adressé la parole. 9/11 Trying : disons plutôt que j'ai essayé. Oui, enfin, c*est ce que j'ai essayé de faire. Dans les quatre premiers de ces exemples le francais se sert d'adverbes pour marquer ľinslstance, ou d'un impératif qui écarte le doute. Dans le cin-quiěme il emploie un superlatif lexical : "adorer". Dans les deux exemples suivants c'cst la tournure "c'cst... qui/que" qui obtient l'effet désiré. Le huitiěme utilise le pronom disjonctif. Enfin les trois derniers ont recours ä des tournu-res de phrases gul seules permettent de rendre la valeur de "will" (marquant une tendance invincible), de la preposition accentuée et du verbe "try" s'opposant a "do". En general notre mise en relief est moins mécanique, moins concise. Elle manque de souplcsse en face de ľanglais qui peut deplacer ľaccent le long de la phrase comme le curseur ďune rôgle á calculer. La gone du traducteur est particulierement sensible quand il s'agit de rendre ľopposition entre "talk about" et "talk to". Par contre les procédés frangais sont plus intellectuels ; ils expliquent davantage. lei encore, nous sommes sur le plan de ľentendement. J3. Notes diverses 2/2 — Le passage de "oughtn't" á "c'est défendu" est une modulation explicative qui donne la cause pour l'effet. Le premier "ought" pourrait se rendre sans modulation par "devrais", mats le deuxiěme s*y prěterait moins : "On ne devrait jamais faire de choses agréables" est ambigu. 2/3 — "but then" n'est pas traduit. On aurait pu le rendre par "d'ailleurs". 4/4 — "...de m'embrasser" : nécessité pour le francais de rétablir le STYLISTIQUE COMPARÚE 291 verbe sous-entendu en anglais aprés ies auxillaires, et, d'une fagon generale, de rappeler de quoi on parle. 5/6 — Ici encore une modulation explicative dégage de "say" un« idée de promesse. 5/7 — "all about it" offre un exemple de pronom qui ne passe pas en francais parce qu'on ne voit pas tout de suite ä quoi Íl se rapporte (92). Le francais transpose ce genre de pronom en nom : "ftancailles". Ceci nous aměne k traduire "tell about" par "mettre au courant". 6/8 — "you see" ; la traduction littérale (tu vols) serait un rappel et non un traitement. C'est "tu comprends", ou encore "mets-toi a ma place", qui permet d'amorcer l'explication. 10/12 — "nodding" : nous n'avons pas de mot commode pour "nod" (52). Nous pouvons nous contenter d'une expression plus gene-rale : "avec un signe de téte", le contexte indiquant clairement de quel signe de töte il s'agit. 11/13 — »je te crois 1" exploitation, qui d'ailleurs n'est pas absolu-merit nécessaire. 11/13 — "flairer quelque anguille sous roche" : la traduction est plus pittoresque que l'original. On pourrait k la rigucur se conten-ter de : "II a dů se douter de quelque chose . 12/14 — "il m'a emmené" : "down" n'est pas traduit. Le francais (51) n'a pas le meme souci que ľanglais de marquer les directions, il se contente d'indiquer la destination ou l'emplacement : "au chateau = up at the Hall". 12/14 — "il a declare" : utilisation des synonymes de "dire" par désir de precision. Cf. "mettre au courant" (lignes 5/7) et "pro-mettre" (lignes 5/6). 15/18 — "J'ai ľhonneur de vous demander la main de". Nous sommes ici dans le domaine de la métalinguistique. Les usages francais exigent une formule plus cérémonieuse. II en est de môme du choix entre "toi" et "vous". Les fiances vont-ils se tutoyer ? C'est une question ďépoque et de milieu (172). 16/20 — "II n'aurait plus manque que cela 1" La traduction littéraie (Naturellement vous ne pouviez pas faire cela) n'aurait ni la môme valeur ni la méme force. Bon exemple d'un faux ami de structure (154) et du recours ä ľéquivalence. Que dirait une jeune Frangaise dans la méme situation pour manifester une indignation feinte ? 21/26 — "J'avais autre chose en tete" : modulation explicative (la cause pour l'effet : 220) 25/32 — "táter le terrain" : "pressentir est la traduction exacte de "approach", mais nous avons ici ľoccasion de regagner le terrain perdu dans le domaine du style familier. Exemple de compensation (171 sq.). 27/33 — "Mais c'est ce que j'ai toujours dit" : c'est-ä-dire, "j'ai tou-jours soutenu qu'il fallait d'abord la pressentir eile". Remar-quons que ľanglais mentionne simplement la Constance d'une preoccupation. Le francais souligne que cette preoccupation a pris la forme d'un avis réitéré. On pourrait arguer qu'il (16-passe en cela ľintention du texte anglais, mais il ressort du contexte que Dinah connaissait le sentiment de son fiancé sur ce point et s'y opposait. Le francais est plus explicite. — il I'est généralemcnt dans le domaine de ľabstrait — et plus économe aussi (169) car le "c'est ce que" dispense de traduire "to tell her first". 27/34 — "Elle est bien plus facile k approcher" : nouvelle ellipse de ľanglais qui ne passe pas en francais. II faut dire en quoi Olivia est plus facile. Si nous voulions renforcer la note fami-liěre, nous pourrions dire : "Elle est plus malleable". 32/40 — "ccs absurditčs uHra-modcrnes" : cas étudié au paragraphs 103 du pluriel francais pour rendre un singulier anglais á sens collectif. 35/42 — "toute la clique" : nuance pejorative que ľanglais rľexprime pas. On peut estimer que Dinah n'irait peut-étre pas jusque-la, qu'elle pourrait se contenter de "et la kyrielle de ses a'íeux" ou encore de "et ainsi de suite en remontant jusqu'aux croi-sades". 37/44 — "plaider ta cause, te faire mousser, quoi" peut paraitre redon-dant par rapport au simple "sort of recommend you", mais ľhésitation que marque "sort of" est assez bien rendue en francais par une repetition. 292 STYLISTIQUE COMPARÉE 37/45 — "ca avanceralt beaucoup les choses" : modulation qui remplace la personne par ses projets. 38/47 — "d'un air songeur" : explicitation oů se retrouve le déslr du francais de cnractériser les gestes et les attitudes. 40/49 — "ce que je voudrais ?" deviendra "Tu me vois venir I" si nous adoptons cette expression pour "I know what you want" ä la ligne precedente 41/50 — "billets doux" : explicitation suggérée par la situation (150). 41/51 — "sous le paillasson" : le singulier est normal en francais en pareil cas ; il ne peut s'agir que d'un palllasson ä la fois. 43/52 — "ä poings fermés" : intensif qui n'est pas dans l'original mais qui contribue á donner au dialogue un certain relief. 44/53 — "Bien súr** : modulation qui remplace l'objection (Oh, but...) par une reprise vigoureuse de ľidée incriminée. 46/55 — "Ca se peut" : ici encore, comme á la ligne 5, la situation et en particulier l'intonation du "well" nous amônent ä rejeter la traduction littérale : "eh bien" qui n'indique pas suffisam- ment l'opposition entre ce que Dinah aime et ce que Brian fera. TEXTE IV There is in the Midlands a single-line tramway system which boldly leaves the county town and plunges off into the black, industrial countryside, up hill and down dale, through the long, ugly villages of workmen's houses, over canals and railways, past churches peiched high and nobly over the smoke and shadows, through stark, grimy cold little market-places, tilting away in a rush past cinemas and shops down to the hollow where the collieries are, then up again, past a little rural church, under the ash trees, on in a rush to the terminus, the last little ugly place of industry, the cold little town that shivers on the edge of the wild, gloomy country beyond. There the green and creamy coloured tram-car seems to pause and purr with curious satisfaction. But in a few minutes — the clock on the turret of the Cooperative Wholesale Society's Shops gives the time — away it starts once more on the adventure. Again there are the reckless swoops downhill, bouncing the loops: again the chilly wait in the hill-top market-place: again the breathless slithering round the precipitous drop under the church: again the patient halts at the loops, waiting for the outcoming car: so on and on, for two long hours, till at last the city looms beyond the fat gas-works, the narrow factories draw near, we are in the sordid streets of the great town, once more we sidle to a standstill at our terminus, abashed by the great crimson and cream-coloured city cars, but still perky, jaunty, somewhat dare-devil, green as a jaunty sprig of parsley out of a black colliery garden. D.H. Lawrence, England, My England. Londres, Martin Seeker, 1924, Ch. II. STYLISTIQUE COMPARÉE 293 TRADUCTION DU TEXTE IV II esť dans les Midlands un petit tram' ä voie unique qui s'élance1, intrépide*, du chef-lieu du comté ä la conquéte6 de la Campagne toute noire ďusines6. Grimpanť les collines, dévalant au fond des ereux, il traverse ďinterminables et laides agglomerations8 ouvriěres8, enjambe canaux et voies ferrées, croise des églises haut perchées dominant noblemenť0 les fumées et les pans ďombres", enfile de petites places de marché nues, froides, barbouillées de suie" laisse derriěre lui, dans sa course folie", cinemas et boutiques pour s'enfoncer dans la combe 1) "There is : II est" La tonalitc du texte suggěre "il est" plus littéraire que "il y a". 2) "Tramway system : petit tram" La note affective rendue par "petit" se justifie par le contexte. "System" est compris dans "tram" (concentration, 165). 3) "Boldly : intrépide" transposition (82). 4) "Leaves... and plunges off : s'élance" concentration (165) justifiée par le passage du reel ä Ventendement. 5) "Into : á la conquéte de" (var. : "pour s'enfoncer dans") étoffement de la preposition par un nom ou par un verbe (91). 6) "The black, industrial countryside : la campagne toute noire d'usines". L'accumulation dans cc texte d'adjectifs antéposés, impossible en francais pour des raisons structuralcs, oblige ä des dčplaccmcnts oů le besoin de jugement causal du francais (121) trouve son compte. Lá oů ľanglais juxtapose deux qualités (black, industrial) nous dé-gageons le rapport de cause á effct qui de toute evidence les unit. Transposition de "industrial" en substantif (86). 7) "Up... down... through..." etc... Toutes les prepositions utilisées par l'auteur pour décrire le mouve-ment du tramway seront rendues par des verbes en francais (9) avec alternance possible entre le participe present et ľindicatif present. "Tilting away" est un exemple de chassé-croisé (88). On notera par ailleurs que le texte LA propose une coupure (virgule en anglais, point en francais) pour introduire cette enumeration de verbes. 8) "Long ugly villages : ďinterminables et laides agglomerations" Le choix du polysyllabe, par opposition ä "long, est un étoffement exigé par ľéconomie de la phrase. La presence de "et" s'explique par des raisons de structure. 9) "Villages of workmen's houses : agglomerations ouvriéres" concentration (165) ; le terme "agglomeration" est implicite dans la nomenclature du texte ; transposition de "workmen's" en adjectif. 10) "Perched high and nobly over : haut perchées dominant noblemenť'. La transposition (avec étoffement) de "over" en verbe entralne un déplacement de "nobly : noblemenť', qui modifle "dominant" au lieu de "perchées". 11) "The smoke and shadows : la fuméc et les pans d'ombre" amplification de "ombre" pour éviter ľambiguité (165). 12) "Grimy : barbouillé de suie" lacune de derivation (53). "Suie" n'a pas d'adjectif. 13) "Rush : course folic" dilution du "rush" qui est plus intense que "course" ; d'oit 1'ad-jonction de "folie" qui fait compensation. 294 STVLISTIQUE COMPARÉE aux puits de mine, grimpe de ľautre côté, dépasse une petite église de Campagne" se glisse sous un boqueteau de frénes pour se hater, dans un dernier elan15, vers le terminus, dernier petit bourg" industriel dont la laideur et la nuditě frissonnenť7 aux confins18 dun pays sauvage et lugubre. La, le petit tram vert et blane creme semble reprendre haieine, et ronronne d une étrange beatitude. Mais quelques minutes á peine se sont écoulées ä ľhorloge" de la petite tour des Magasins Coopératifs de Gros"0 — et voilä*1 le petit tram qui repart vers ľaventure ! Ce sont ä nouveau des plongeons effrénés" du haut des collines", des bonds" ä chaque voie ďévitement, de nouvelles attentes frileuses sur la place du marché tout en haut de la colline, des tournants ä vous donner le vertige autour de la masse ä pic de ľéglise, d'autres haltes patientes pour laisser passer le tram qui vient en sens inverse" et ainst de suite, pendant deux longues heures, jusqu ä ce que la silhouette de la grande ville se dessine" enfin derriěre les gazomětres oběses. Les étroits bätiments des usines" 14) "A rural church : une église de Campagne" En francais "rural" est surtout un mot íntellectuel. Cf. faux-amis de la stylistique (55) et adjectlfs de relation (109). 15) "In a rush : dans un dernier elan" "dernier" est une charničre (210-211) qui annonce "terminus" et la fin de enumeration. II y a done dilution anticipée de "terminus" en "dernier" et "terminus1'' (165). 16) "Place... town : bourg" concentration qui prepare le remaniement de la caractérJsation. Voir note 17 (165). 17) "Ugly... cold... shivers ; dont la laideur et la nudité frissonneut" transposition de deux adjectifs en substantifs, avec modulation de "froid" en "nu'\ 18) "On the edge of... beyond : aux confins" de" concentration de "edge" et de "beyond" en "confins" (165). 19) "In a few minutes the clock... gives the time : quelques minutes & peine se sont écoulées ä ľhorloge" transposition de "in" en verbe (s'écouler) ; dilution de "few" "quelques" étant renforcé par "a peine" ; implicitation de "the clock gives the time" en "á ľhorloge". 20) "The Cooperative Wholesale Society's Shops : la Cooperative de gros" implicitation du Utře. 21) "Away it starts : le voilä qui repart" mise en relief de "away*' rendu par "voila" (189 sq.). 22) "Again there are the reckless swoops : ce sont les mémes plongeons" transposition de "again" par un adjectif. 23) "Downhill : du haut des collines" modulation par renversement des termes (76). 24) "Bouncing : les bonds" valeur collective de la forme en-"ing", rendue par un plurlel (103;. 25) "Outcoming : qui vient en sens inverse" explicitation par le contexte qui supplée a une lacune du francais. 26) "Looms : sc dessine" aspect graduel (62). 27) "The narrow factories : les étroits bátiments des usines" dilution de "factories" en "bátiments des usines" pour obvler au manque de souplesse de l'adjectif francais qui tend a établlr des categories. Or il n*y a pas d étroites usines. STYLISTIQUE COMPARÉE 295 se rapprochent; nous voici dans les lues sordides du centre* et le petit tram vient" se ranger une fois de plus sur la voie du terminus, intimidé par la masse rouge vif et creme des grands tramways urbaihs80, mais toujours fier, craneur, un peu risque-tout, vert comme une pousse insolente de persil sur le fond noir d'un jardin de mineur*1. 28) "The streets of the great town : les rues du centre" modulation de la partie pour le tout pour éviter de répéter "la grande ville" (76). 29) "We sidle to a standstill : vient se ranger" verbc adjonctif (188). 30) "The great crimson and cream-coloured city cars : la masse rouge et creme des grands tramways urbains" dilution de "great" en "masse" et "grand" (165) transposition de "city" en adjectif (82) 31) "Out of a black colliery garden: sur le fond noir d'un jardin de mineur" dilution de "black" en "fond noir" avec modulation du rapport entre le persil et le jardin : "le persil" ne sort pas de..., H se detache sur... TEXTE V From a window in her office at the Shipyards Penelope Wain stood watching the evening draw in over the water. It was invading the Stream like a visible and moving body. It spilled over from the land and lapped the massive side of the graving dock and the hulls of vessels riding at anchor; it advanced westward from the hidden sea; and because fog was behind the darkness, the air was alive with the clanging of bells. She stood quite still, alone in her unlighted office. This assembly of enormous and potent apparatus was so familiar she hardly noticed it. Yet even while she rested her eyes on the soft colours of the twilight, she was conscious of objects that the advancing darkness had partially covered. There was the long skeleton of the ship under construction, lying with its keel buried in the night and its ribs caged in the net of a great gantry. Flat in the open spaces of the yard under her window sprawled three bronze propellers waiting to be connected to their shafts. And there was a row of parked! trucks and a line of freight cars standing on a siding, all part of her work. She handled none of them and had no immediate authority over their disposal, yet ultimately the results of her daily work became parts of the whole of which these also were parts. Hugh MacLennan, Barometer Rising. Toronto, Collins, 1941, Ch. II. 296 STYLISTIQUE COMPARÉB TRADUCTION DU TEXTE V Debout ä une fenétre1 de son bureau", aux chantiers de construction návale1, Pénélope Wain regardait s'allonger5 sur* ľeau les ombres du crépuscule*. Ľobscurité7 envahissait la baie comme une masse visible et en mouvemenť. Elle débordait de la terre et venaiť Iécher la paroi trapue du bassin de radoub et les coques des navires á ľancre ; venue" de la mer invisible", eile s'avan^ait vers ľouest; et parce que la brume s'y melait", ľair retentissait de la clameur des cloches. Pénélope" restaiť* immobile dans la piece assombrie". Cet assemblage d'appareils" enormes et puissants lui était si familier qu'elle le 1) "From a window : Debout a une fcnétre" étoffement de la preposition "from" (91) et anticipation de "stood". 2) "in her office : de son bureau" grammaticalisation de ia preposition en francais, "dans" étant re-duit á "de" (143). 3) "the shipyards : les chantiers de construction návale" contraste entre la simplicitě du vocabulaire usuel en anglais et le caractěre savant de beaucoup ^equivalents frangais. 4) "the evening : les ombres du crépuscule" amplification et variante stylistique suggérées par "draw in over the water" (176-177). 5. "draw in : s'allonger" modulation par changement d'aspect, ľallongement équivalant id á un rapprochement. 6) "over : sur" le francais ne marque pas la nuance entre "on" et "over". Cf. Texte I, note 31. 7) "II was invading... : Ľobscurité envahissait..." explicitation de "it" pour éviter ľambiguíté de "eile" qui pourralt se rapporter á Pénélope. Voir note 13 (98). 8) "moving body : corps en mouvement" transposition aboutissant ä un substantif (86), 9) "lapped : venait lecher" exemple de verbe adjonctif particulier au francais (188). 10) "from the hidden sea : venue de la mer invisible" nouvel étoffement de "from". 11) "hidden : invisible" modulation : ľeffet pour la cause (7C). 12) "fog was behind the darkness : la brume s'y melait" modulation qui remplace la succession par la juxtaposition, la distance entre les deux phénoménes (nuit et brume) étant négligeable. La traduction de "It" par "ľobscurité" nous dispense de répeter ce mot ici. 13) "She stood... : Pénélope restait..." autre exemple d'explicitation due á Ťambiguíté des pronoms personnels en francais — voir plus haut, note 7 (98). 14) "stood quite still : restait immobile" perte apparente en francais, c'est-á-dire dans le cadre de la phrase (151). Le contexte nous apnrcnd qu'elle était debout. "Immobile" suffit á rendre "quite still (concentration : 165) 15) "unlighted : assombri" modulation qui remplace la cause par ľeffet (7ß). Ľanglais men-tlonne simplement le fait que la piece n*est pas éclairée artificielle-ment. Nous en concluons qu'elle s'assombrit puisque la nuit tombe. 16) "apparatus : appareils" cas du collectif singulier anglais qui se rend par un pluriel (103). STYLISTIQUE COMPARÉE 297 remarquait ä peine. Pourtant, tandis que son regard se posait" sur les teintes adoucies18 du crépuscule, eile n'ignorait pas18 la presence d'objets que ľombre envahissante avait en partie recouverts. II y avait le squelette allonge" dun navire en construction, dont la quille disparaissait11 dans la nuit et dont les membrures étaient enserrées dans le réseau des grues de cale. Posées ä plať* sous sa fenétre, dans les espaces libres des chantiers, trois helices de bronze s'étalaient en attendant ďétre fixées ä leur arbre de couche. II y avait aussi une rangée de camions18 et une rame de Wagons de marchandises" sur une voie de garage. Toutes ces choses se rattachaient ä son activité*5; eile n'avait pas ä s'en occuper ; leur utilisation ne relevait pas direc-tement de son autorite", et cependant, en fin de compte, les résultats de sa räche quotidienne s'intégraient ä un ensemble dont tout cela faisait partie. 17) "she rested her eyes : son regard se posait" animisme (188) double modulation a) le complement devient sujet, b) ľaction remplace la source de ľaction. 18) "the soft colours : les teintes adoucies" dilution de "soft" c-ui se répartit sur "teintes" et sur "adoucies" les teintes étant moins tranchées que les couleurs. Le francais marque ľaspect terminatif alors que ľanglais indique seulement le résultat. Cf. "yellow : jaune" ou "jauni" (64). 19) "was conscious of : n'ignorait pas" modulation par contraire negative (224). 20) "long : allonge" autre exemple d'aspect terminatif (64). 21) "lying buried : disparaissait" "lyiné" est ici un mot image qui remplace le mot signe "being" dans la forme progressive. Le francais est ici plus dynamique que ľanglais. Suivant ľexpression de Marcel Cressot (1), 11 traduít ďyna-miquement un fait statique (66). "Disparaissait" marque aussi la tendance animiste du francais (188). 22) "flat : posé ä plat". exnlicitation de "flat" ďaprés le contexte (149). Le frangais tient a marquer qu'il ne s'agit pas d'une forme particuliěre, mais de ľaspect que prend ľobjet du fait de sa position. 23) "parked..." n'esl pas iraduit ; exemple de passlf tronqué qui ne peut se rendre en frangais dans le cas d'un verbe intransitif (stationner). "Park" peut aussi se rendre par "laisser" (oů avez-vous laissé votre voi-ture ?) mais il semble inutilement long de dire : qu'on avait laissé la pour la nuit. Le contexte est suffisamment clalr. 24) "standing..." autre omission. Le contexte indique clalrement que les wagons sont immobiles. 25) "...all part of her work : Toutes ces choses se rattachaient ä son activité" Cette apposition aurait pu étre traduite par une relative telle que : "toutes choses qui". — II est aussi simple de la rattacher i la phrase suivante. 26) "had no immediate authority over their disposal : leur utilisation ne relevait pas dircctement de son autorite" modulation par renversement des termes (223), transposition de "over" en verbe (relever) » de "immediate" en adverbe (dircctement). fl> Marcel Cressot, Le Style et ses techniques, P.U.F., 1947, p. 120. 298 STYLISTIQUE COMPARÉE TEXTE VI A crack like a revolver shot from one of the great maples startled him back to where he stood shuddering with cold. It was mad for any flesh-and-blood creature to stand still an instant on a ni^ht like this, when the very trees were being frozen to the heart. Blowing on his hands, he started back down the road at his fastest walk. It was not for Aunt Lavinia s sake that he was hurrying; she had never sat up for him, she would have gone to bed long before he could reach the house. Yet he walked faster and faster and presently broke into a swinging trot, striking his numbed feet with all his might on the hard-beaten snow of the road to whip up his blood, almost congealed by that unwitting stand under the maples. How long had he been there dreaming? Too long. But he knew what to do; as he ran he beat his arms across his chest and breathed deeply although the thousands of frost-crystals in the air cut his lungs like little knives. The stars, very high above the tiny black figure running heavily down the winding white thread of the road, threw off malignantly from every frosty ray an inhuman killing cold. Dorothy Canfield Fisher, Seasoned Timber. New York, Harcourt Brace & Co., 1939, p. 191. TRADUCTION DU TEXTE VI Un craquement sec comme1 un coup de revolver, parti* ďun des grands arables, le ramena brusquement8 ä la realite4, et il s'apergut 1) "Like : sec comme" étoffement de "comme" par dégagement de la qualité commune aux deux choses comparées. 2) "From : parti de" étoffement de "from". 3) "Startled him back..." La traduction proposée s'appuie sur le découpage suivant : startled him / back to / where he stood / shuddering with cold/ 12 3 4 le ramena / brusquement / ä la realite / et Íl s'apergut / qu'il gre- 2 1 3 14 lottait de froid / "startled" qui denote une brusque prise de conscience se dilue en a) brusquement, et b) 11 s'apercut que. Le frangais marque cette prise de conscience d'une facon beaucoup plus personnelle, plus "Interieure", comme on pouvait d'ailleurs s'y attendre. Bon exexnple de ľintériorité du francais (186). 4) "Where he stood : ä la realite" transposition aboutissant a un substantia passage du plan du reel au plan de ľentendement. STYLISTIQUE COMPARES 299 qu'il grelottait de froid. Cétait de la folie6 pour un étre vivant de rester ainsi immobile*, ne fut-ce qu'un instant1, par une nuit pareille, alors que les arbres eux-mémes étaient gelés jusquä la moělle. Soufflant sur ses doigts8, il reprit le chemin du retour* et redescendit la route ä son pas le plus rapide. Ce rťétait pas pour tante Lavinie qu'il se pressait ainsi10; eile ne ľavait jamais attendu" et eile serait couchée depuis longtemps quand il arriverait ä la maison. Cependant il marchait de plus en plus vite et bientôt il prit le pas gymnastique1*, martelant de ses pieds engourdis avec toute la vigueur dont il était capable, la neige tassée de la route pour ranimer sa circulation1* qui s'était presque arrétée" pendant qu'il s'était attardé3* sous les érables. Combien de temps était-il reste ainsi ä révasser1"? Trop longtemps. 5) "Mad : de la folie" autre transposition aboutissant ä un substantif (86). 6) "To stand still : de rester ainsi immobile" Négligeant de rappeler que le personna^e est debout, le francais insistc sur le fait qu'il prolonge sa station sous les arbres. L'idée de continuation est d'ailleurs impliquée dans les verbes de posture anglais employes sans particules : "to sit", "to stand", "to lie", etc. (58). L'adjonction de "ainsi" est conforme & la tendance du francais de marquer ľarticulation de ľénoncé. "Ainsi" est une charniére de rappel (210). 7) "An instant : méme un instant" (variante : "ne fůt-ce qu'un instant") adjonction de "méme" suggérée, presque iraposée, par le contexte. 8) "Blowing on his hands : soufflant sur ses doigts" modulation : la partie pour le tout (76). 9) "Started back..." Le découpage s'établit comme suit : started / back / down / the road / 12 3 4 prit le chemin / du retour / et se mit á / descendre / la route / 1 2 13 4 Ľaspect inchoatif de "start" est rendu par a) prendre le chemin. et h) se mettre ä (dilution) (165). 10) "He was hurrying : il se pressait ainsi" nouvelle adjonction de "ainsi" comme charniére de rappel, et nouvel exemple du besoin de cohesion du francais. 11) "sat up for him : ľavait attendu" mot image en anglais, mot signe en francais (41) ; "attendu" rend surtout "for", cf. note 6. 12) "Broke into..." utilisation du découpage suivant : broke into / a swinging / trot / 1 2 3 se mit ä / courir / ä longues foulées / ou : prit / le pas gymnastique / 13 2 1 2 a 3 Le substantif anglais "trot" est transpose en verbe dans la premiere traduction, mais "swinging" donne un substantif en francais, et la ghrase francaise est plus substantivale que son equivalent anglais, lie le reste dans la deuxiěme traduction. 13) "His blood : sa circulation" modulation : le mouvement pour la chose en mouvement (76) 14) "Congealed : qui s'était arrétée* modulation : la cause pour ľeffet (76). 15) "By that unwitting stand : pendant qu'il s'était attardé" concentration de "unwitting" et de "stand" en "s'attarder" (165). transposition inverse du nom en verbe (89). 16) "Dreaming : ä révasser" "révasser" reprend ľidée de "unwitting" ; il y a done dilution de "unwitting" avec s'attarder" et le suffixe "-asser" de "révasser". 300 STYLISTIQUE COMPARJBE Mais il savait ce qu il fallait faire ; tout en courant il battait des bras et respirait profondément malgré" les milliers de cristaux de glace suspendus18 dans ľair qui lui lacéraienť6 les poumons comme autant de petites lames*0. Dominant de trěs haut" ce petit point noirM qui dcvalait lourdement le long fil blanc et sinueux de la route, les étoiles cruelles" dcgagcaient de leurs rayons glacés un froid inhumaín et mortel. 17) "Although the frost crystals... cut.., : malgré les cristaux de glace... qui... lacéraient..." transposition d'une conjunction en preposition (82). 18) "In the air : suspendus dans ľair" étoffement de "dans" (91). 19) "Cut : lacéraient" aspect collectif qui se dégage du contexte. 20) "Like little knives : comme de petitcs lames" modulation : la partie pour le tout (76). 21) "Very high above : dominant de tres haut" transposition d'un adverbe en participe present (82). 22) "The tiny black figure : le petit point noir modulation que suggere le contexte ; vue des étoiles, cette silhouette n'est qu'un point. 23) "Malignantly : cruelles" transposition d'un adverbe en adjectif (82) TEXTE VII Rivers perhaps are the only physical features of the world that are at their best from the air. Mountain ranges, no longer seen in profile, dwarf to anthills; seas lose their horizons; lakes have no longer depth but look like bright pennies on the earth's surface; forests become a thin, impermanent film, a moss on the top of a wet stone, easily rubbed off. But rivers, which from the ground one usually sees only in cross sections, like a small sample of ribbon — rivers stretch out serenely ahead as far as the eye can reach. Rivers are seen in their true stature. They tumble down mountain sides; they meander through flat farm lands. Valleys trail them; cities ride them; farms cling to them; roads and railroad tracks run after them. Next to them, man's gleaming cement roads which he has built with such care look fragile as paper streamers thrown over the hills, easily blown away. Even the railroads seem only scratched in with a penknife. But rivers have carved their way over the earth's face for centuries and they will stay. STYLISTIQUE COMPARER 301 This time we were to see the river not as a friend, but as an enemy; not at peace, but in revolt. We were to see it in flood, destroying the fertile plains it had once made, breaking dykes, carrying away villages, and covering valleys. We were to see it, a huge lake smiling catlike, horribly calm and complacent, over the destroyed fields and homes of millions of people. Anne Morrow Lindbergh, North to the Orient. New York, Harcourt Brace & Co., 1935, p. 200-20L TRADUCTION DU TEXTE VII Les rivieres1 sont peut-étre les seuls traits physiques du globe* qui gagnent ä étre vus8 du haut des airs*. Les chaines de montagne, que ľon ne voit plus5 de profil, se rapetissent ä des proportions de four-milieres8; les mers perdent leurs horizons; les lacs n'ont plus de profondeur mais brillent comme des sous neufs* posés* ä la surface de la terre. Les foréts deviennent une gaze ténue* et10 ephemere, une mousse recouvrant une pierre humide et qu'un léger frottement suffi-rait ä enlever11. Mais les rivieres que, du sol, on ne voit d'habitude qu'en segments, comme un petit échantillon de rubán, les riviěres, 1) "Rivers : les riviěres" "Rivers" comprend ä la fois les fleuves et les riviěres. "Cours d'eau" serait done plus exact, mais est un peu trop technique pour ce passage, et de toute facon ne pourrait guěre s'employer dans le troisieme paragraphe. 2) "the world : le globe" difference d'extension entre les deux termes ; determination par le contexte du sens de "world" qui convient ici. 3) "are at their best : gagnent ä fitre vus" transposition du superlatif en verbe (82) ; "vus est une explicítation basée sur le contexte. 4) "from the air : du haut des airs" étoffement de "from" (91). 5) "no longer seen : que ľon ne voit plus" transposition en relative d'un participe passé qui est en fait un passif tronqué ; done modulation actif/passif (120). 6) "to ant-hills : á des proportions de fourmiliěres" étoffement de "to" (91) 7) "look like bright pennies : brillent comme des sous ncufs" dilution de "bright" en "brillent" ct "ncufs" (165). 8) "on : posés á" étoffement de "on" (91) ; voir infra "on : recouvrant" 9) "thin : ténue" difference d'extension entre les deux termes ; determination par le contexte (la gaze) du mot juste. 10) étoffement par "et" de la virgule entre deux adjectifs. 11) "easily rubbed off : qu'un frottement suffirait ä enlever" triple transposition d'un adverbe en verbe, d'un verbe en nom, d'une particulc en verbe (82, 83). 302 STYLISTIQUE COMPARÉE sereines, s'allongent devant nous" á perte de vue. Cest alors queu les riviěres prennent ä nos yeux15 leur vraie grandeur. Elles tombent en cascade le long des montagnes. Elles serpentent á travers les plaines cultivées". Les vallées les accompagnent, les villes les chcvauchent; les fermes s'y accrochent; routes et voies ferrées les poursuivent. A côté ď elles, dans leur luisante blancheur" les routes cimentées que ľhomme a construites avec tant de soin paraissent aussi fragiles que18 des Serpentins jetés par-dessus les collines et qu'un souffle pourrait empörter19. Méme les chemins de fer ne semblent rien de plus qu'un trace au canif0. Mais, depuis des siěcles, les rivieres ont creusé leur lit*1 ä la surface de la terre, et elles sont encore lá. Cette fois-lä, ce n'était pas en amie mais en ennemie que la riviere devait nous apparaítre*1, non plus paisible, mais révoltée" Nous allions la voir en crue, détruisant les plaines fertiles quelle avait jadis créées, rompant les digues, emportant les villages et submergeant les vallées. Nous allions la voir, tel un lac immense au 12) "serenely : sereines" transposition de ľadverbe en adjectif (82) 13) "stretch out : s'allongent devant vous" exemple de subjectivisme : le frangais marque la presence d'un spectateur (187). 14) "Rivers... : C'est alors que les rivieres..." mise en relief qui marque ľaboutissement du développement et qui a done la valeur d'une charniére (210). 15) "are seen in : prennent ä nos yeux" autre exemple de subjectivisme (187) 16) "flat farm-lands : plaines cultivées" transposition de "farm" en adjectif (82), concentration de "flat" et de "lands" en "plaines", d'oü economic (166). 17) "gleaming : dans leur luisante blancheur" dilution répartie sur "luisante" et "blancheur" par dégagement de ľidéc de blancheur (ou de couleur pále) que "gleam" suggére géné-ralement (165). 18) "fragile as : aussi fragiles que" dilution de "as" répartie sur "aussi" et "que" (sans dilution, on pourrait dire : "fragiles comme") 19) "easily blown off : qu'un souffle pourrait empörter" autre exemple de triple transposition (voir note 1) de ľadverbe en verbe, du verbe en nom, de la particule en verbe, dilution de "easily" répartie sur "souffle" et "pourrait". 20) "seem scratched in with a penknife : ne semblent rien de plus qu'un trace au canif" dilution de "scratch" répartie sur "rien de plus" et "trace" ; transposition du verbe en nom (82). 21) "way : lit" modulation suggérée par "carve" (76). 22) "we were to see the river : la riviere devait nous apparaltre" modulation par renversement des termes (76, 223) ; animisme (188). 23) "at peace : paisible", "in revolt : révoltée" transposition de locutions adjectivales en adjectifs. STYLISTIQUE COMPAREB 303 sourire félin14, terrifiante de calme satisfait" épandue* sur les champs ravages" et les foyers anéantis de millions ďétres humains. 24) "smiling catlike : au sourire félin" transposition du participe present en complement descriptlf cons-truit autour d'un nom, d'oú le caractére statique de ľexpression francaise (86, 87). 25) "horribly calm and complacent : terrifiante de calme satisfait" transposition de ľadverbe en adjectif > d'un des adjectifs en nom. Ľexpression francaise est plus serrée et porte un jugement de cause. 26) "over : épandue sur" ľétoffement de "over", nécessaire pour des raisons de structure, aboutit á un retour sur le plan du reel. 27) "destroyed : ravages... anéantis" dilution qui permet ďíiccoler ä chaque nom (champs, foyers) le qualificatif qui lui couvient. 304 STYUSTIQUE COMPARÉB APPENDICE IV INDEX Les chiffres renvoient aux paragrapbes et au commentaire des textes de la f aeon suivante: 55 : voir le paragraphe 55 ; TV-21, 24: voir les notes 21 et 24 du texte IV. Les renvois séparés par une vir-gule au lieu d'un point vir gule dependent de la parentbése qui suit, absolu, ľ------ en francais 67 (nom vectoriel) ; 113 (comparatif) ; 115 (futur) ; 236 abstractions, fausses------ en anglais 45 ; 219 v. particularisation ACCENT d'iNSISTANCE 161 (prosodique) ; 173, 195 (rendu par d'autres moyens") ; 190 (marques) ; 191 (implicite) ACTIF v. passif ACTUALISATION 77 (du lexique dans ľagencement) ; 141 (groupe syntaxique) ADAPTATION 39, 239, 241 (allusions) ; 246-259 ; 1-8 ADJECTIF 21, 68, 195 (renforcé) ; 82 (transposition) ; 91 (étoffant une particule) ; 109, IV-14 (de relation) ; 137 (verbal) ; 185 (place) ; v. locution adjectivale ADVEKBE 112 (caractcrisation) ; 82 (transposition) ; 183 (place) ; v. locution adverbiale AFFECTIF 4 ; 51 (valeurs sémantíques) ; 55 (faux-amis) ; 117 (imparfait) ALLUSIONS 230-245 ; 231 (equivalence) ; 232-3 (prestigieuses) ; 234-9 (marques) ; 240-4 (figées) ; 245 (métalinguistique) STYUSTIQUE COMPARÉh 303 AMBIGUITÉ 9G (possessif) ; 98 (pronoms personnels) ; 148 n. 1 ; 150 (de structure) ; 156 ; 159 ; 161 (résolue par ľaccentuation) ; 164 (ponctuation) ; 20G (liaison) ; IV-11 ; III-5 ; V-7, 13 (pronoms personnels) AMBIVALENCE 5 (du present ouvrage) ; 67 (opp. ä vectoriel) AMPLIFICATION 165 ; IV-11, V-4 ANALYTIQUE, tendance------ du francais 144 ANIMISME 66 (sens figure des verbes d'action) ; 188 ; 1-9 ; II-9 ; V-17 ANTICIPATION DANS ĽÉNONCÉ EN FRANCAIS 203, 210, 212 APPELLATIONS DE RHÉTORIQUE 211 (modulation) ; 233 (equivalence) ARTICLE 95, 107, 219 (valeur conceptuelle de ľarticle défini) ; 238 (marque d'allusion prestigieuse) ARTICULATION 206-215 ; 1-25, 40 ; 11-19 ; VI-6 ASPECT 57-73 (lexical) ; 58-67 (intellectuel) ; 68-72 (affectif) 132-139 (verbal) ASSOCIATIONS MÉMORIELLES 26 (UT) ; 74 (valeur sémantique) ASSOCIATIONS SYNTAGMATIQUES 20-26 (UT) ; 140-4 (nature) ; App. II (decoupage) ATTÉNUATIF 69 (aspect) ; 108 (pluriel) avis, langue des avis preface ; 84 (transposition) ; 85 (valeur linguistique) ; 138 B (participc passé) ; 150, 156 (situation) ; 232 (allusion) ; 237 (graphisme) ; 243 (cliches) BILINGUISME 1 (aptitude á la traduction) ; 38 (tendance au caique) ; 216 n. 37 CALQUE 33 ; 240 (cliches) CAN 119, 124 (ne se traduit pas) 306 STYLISTIQUE COMPARER CARACTÉRISATION 109-113 CATEGORIES GRAMMATICALES 78 CAUSALITÉ 82c (causale en téte en anglais) ; 89 n. 4 (précédant ľeffet) ; 185 (exprimée par un nom) ; 121, IV-6, VII-25 (jugement causal en francais) CERTITUDE 126 CHAMP ASSOCIATIF 76 (modulation lexicale) CHARNIĚRES 185 ; 209-15 ; 234 (déictiques) ; 1-9 ; 11-13 ; IV-15 CHASSÉ-CROISÉ 41 ; 88 ; IV-7 CIRCONSTANCIELLE, proposition--------- 185 CITATIONS 241 (allusions figées du message) CLICHE 240 (allusions figées du lexique) ; 243 (avis) COLLECTIF aspect collectif 65 ; VI-19 pluriel collectif 102-105 COMPARATIF 113 (caractérisation) ; 236 (marque d'allusion) ; 1-13 COMPENSATION 72 (aspect honorifique) ; 73 (aspects) ; 151 (gains et pertes) ; 171-5 ; 175 (métalinguistique) ; 177 (elaboration) ; 178 (retra-duction 179 (equivalence) ; 1-17 ; III-25 COMPLEMENT DESCRIPTIF 142 COMPOSE 141 (opp. au groupe syntaxique) CONCENTRATION 165 ; 1-30 ; 11-5,14 ; IV-2, 4, 9, 16, 18 ; V-14 ; VI-15 ; VIM6 CONDITIONNEL 124 (possibilité) ; 128 (information donnée avec reserve) STYLISTIQUE COMPARÉB 307 CONJUNCTION 93 (étoffement) CONTEXTE 74 (mémoriel) ; 149 (importance) COULEUR 249 COULEUR LOCALE 32 (emprunt) ; 39 (au lieu de ľadaptation) CUMUL (des signifies) 17 n. 9 DÉCOUPAGE des unites de traduction 161 (prosoděmes) ; 164 (ponctuation) ; 171 (compensation) 178 (verification) ; 210 (charniěres) ; App. II ; VI-3, 9, 12 des paragraphes 214 de la réalité 249 DÉICTIQUE 92 (étoffement) ; 210-12 (charniěres) ; 219 (fausses abstractions) ; 234 (marques d'allusion) ; 237 (ľimage corame------) DEMARCHE preface ; 37 (modulation) ; 79 (stylistique) ; 183-186 ; 196 (theme-propos) DEMONSTRATE 82j (transposition) ; 87.6, 92 (étoffement) ; 95 (opp. á ľarticle défini) ; 234 (allusions) ; 239 (valeur affective) DEMONTAGE 79 (analyse des functions) ; 210 (charniéres) ; App. 11 DEPLACEMENT 185 ; 198 ; 199 ; 202 ; IV-6 DÉPOUILLEMENT 177 (opp. á ľélaboration) ; 188 (corrigé par ľanimisme) : 1-22, 33 DERIVATION 53 (irréguliěre) ; 89 (transposition) ; 100 (mots féminins) ; 109 (adjectifs derives en anglais) DESCRIPTIF, complement------ 142 DES IN VOLTE aspect------ 70 308 STYLISTIQUE COMPARÉE DILUTION 19 (unites diluées) ; 116 (depuis) ; 165 ; 239 (that) ; 1-2, 17, 18 ; lV-15, 19, 27, 30, 31 ; V-18 ; VII-7, 17, 18, 19, 20 DISLOCATION 173, 197 (mise en relief) DIVERGENCE 31 ; 178 (opp. ä marge) ; 217 (modulation) ; 248 (métalinguis-tique) DOCUMENTATION 7 (indices) ; 147 (situation) ; App. I duratif, aspect------ 58 ; 134 DYNAMISME 66 (aspect statique) ; 113 (comparatif anglais) ; 151 (particules cinctiques) ; 207 (dans les titres) ; V-21 ÉCONOMIE 166-170 ; III-27 ELABORATION 177 ; 212 « ELEGANT VARIATIONS » 221, 233 (appellations de rhétorique) ; 240 (allusions figées du lexique) ELLIPSE 145 (representation) ; 150, 156 (message) ; 168 (économie) ; III-27 EMPRUNT 32 ENTENDEMENT V. reel EPICENE 97 EQUIVALENCE 38 ; 40 ; 84 (avis) ; 175, 179 (compensation) ; 229 (modulation) ; 230-245 ESPĚCES GRAMMATICALES 77-80 ÉTOFFEMENT 82j ; 90-94 ; 151 (particules) ; 165 (amplification) ; 234 (allusions) ; IV-5, 7, 8 ; V-l, 10 ; VI-1, 2, 18 ; VII-4, 6, 8, 10 EXCLAMATION 205 STYLISTIQUE COMPARÉE 309 EXPLÉTIF 151 EXPLOITATION 98 (des pronoms) ; 149 ; 151 (du message) ; III-38. 41, IV-25 ; V-7, 13, 22 EXTENSION 47 ; VII-9 v. valeur FACTiTiF, verbes------ 169 n. 19 (économie) FAUSSES PRECISIONS 92 (étoffement) FAUSSE QUESTION 185 ; 204 ; 1-28 FAUX AMIS 27 ; 33 ; 54-55 (lexique) ; 154-155, III-16 (structure) FUNCTION GRAMMATICALE 79 FORMES D'ADRESSE 72 (aspect honorifique) ; 171-2 (compensation) FORMULES ÉPISTOLAIRES 258 FORMULES REFLEXES 242 FRANgAIS CANADIEN 153 ; 155 FUTUR 115 ; 125 (futur antérieur) GAIN 2 ; 148 n. 1 ; 149 ; 151 ; 174 (compensation) GENERALISATION 42-45 ; 47 ; 151 (cause de perte) v. mots passe-partout GÉNIE DE LA LANGUE 246 GENRE 96 GRADUEL, aspect------ 62 ; IV-26 GRAMMATICALISATION 125 (modalite) ; 143, 1-12, V-2 (preposition) 310 STYLISTIQUH COMPARES GRAPHISME preface ; 237 (publicite) GUILLEMETS 190 (mise en relief) ; 240 n. 44 (marque ďallusion) GROUPE SYNTAXIQUE 141 v. compose GROUPE UNIFIÉ 20 GROUPEMENT PAR AFFINITÉ 21 HABITUEL, aspect------ 63, 135 honorifique, aspect------ v. formes ďadresse HYPOSTASE 33 IDIOTISME 20 ; 230 ; 240 (equivalence figée) IMAGES 181 v. graphisme IMPARFAIT 117 ; 134 (aspect verbal) IMPÉRATIF 130 IMPLICITATION IV-19, 20 v. explicitation INCHOATIF 60 INCIDENTE 185, 203 (journaux anglais) INDICE 7 (opp. ä signe) INSISTANCE accent ď------ 173 ; 194 (par dédoublement du pronom) ; 195 aspect ď------ 136 INTELLECTUEL 4 ; 51 ; IV-14 INTENSITĚ 21 (locutions ď------); 68 (aspect intensif); 108 (pluriel ď------); 190, 192 (repetition) ; 193, 195 (intensifs) ; 1-27 STYLISTIQUE COMPARES 311 INTÉRIORITÉ DU FRANQAIS V. Subjectivisme iNTUiTiF, développement------ 2 ; 207 (articulation, en anglais); 217 (modulation, en anglais); 237 (avis, en francais) ; v. reel INVERSION 197, 198 (mise en relief) ; 201 (sequences) iterate, aspect------ 61 LACUNE 31 ; 32 (emprunt); 52 ; 89 ; 174 (compensation); 11-21 ; III-10 ; IV-12, 25 LANGUE 5 (langue de depart, langue d'arrivée) ; 10 (opp. ä parole) ; 14 (langue commune) ; 77 (actualisée dans ľagencement) ; 81, App. II (langue neutře) ; 248 (civilisation) liaison (caractěre lie du francais) 206 UTTÉRALISME EN TRADUCTION 39 ; 155 ; 214 (articulation) v. caique LOCUTIONS ADJECTIVALES 23 (UT) ; 87 (construite autour d'un nom) ; 109 Cadi, de relation) LOCUTIONS ADVERBIALES 23 (UT) ; 53 (derivation deficiente) ; 87 (construites autour d'un nom) ; 112 (caractérisation) LOCUTIONS D'INTENSITÉ 21 (UT) LOCUTIONS PRÉPOSITIVES 82 ; 87 (construites autour d'un nom) ; 91 (étoffement) LOCUTIONS VERBALES 22 (UT) ; 87 (construite autour ďun nom) ; 167 (au lieu d'un verbe simple) MACHINES A TRADUCTION 4 n. 4 ; 35 ; 151 et 151 n. 4 ; 155 n. 10 (faux-amis de structure) MARGE 178 (retraduction) MARQUE 95, 219 n. 38 (ďespéces) ; 190 (de ľaccent d'insistance) ; 206 (pbonétique) ; 234-9, 241 (d'allusions) 312 STYUSTIQUE COMPARES MÉTALINGUISTIQUE 7 (situation) ; 8 n. 5 ; 52 (lacunes) ; 147 ; 153 (manchettes de journaux) ; 159 (analyse de la situation) ; 175 (compensation) ; 216 (modulation) ; 232 (allusions) ; 246-259 ; 1-16 ; III-15 MÉTAPHORE 181-182 ; 188 (transfiguration du reel) MISE EN RELIEF 173 (compensation) ; 189-198 ; III notes A ; IV-21 ; VII-14 MODALITE 122-131 MODULATION 8 ; 37 ; 75-76 ; 84 ; 88 ; 216-229 ; 1-7, 11, 15, 19, 28, 30, 37 ; II-4, 18, 22, 23 ; III-2, 5, 37 ; IV-17, 23, 28 ; V-5, 11, 12, 15, 17, 19, 26 ; VI-8, 13, 14, 20, 22 ; VII-21, 22 MOT IMAGE 41 ; 67 ; 88 ; 151 ; 217 ; 1-1 ; 11-15 ; V-21 MOT OUTIL 90 (étoffement) ; 211 (charniere) MOT PASSE-PARTOUT 45 ; 219 v. generalisation mot siGNE v. mot image NEGATION 127 NIVAUX DE LANGUE 14-16 ; 176-7 (variantes stylistiques) NOMBRE v. pluriel, collectif OBJECTIVITÉ 121 (passif anglais) OBLIGATION PHYSIQUE ET MORALE 123 OCCASIONNEL, aspect--------- 137 OPTION 11 ; 13 (stylistique) ; 163 (ponctuation) ; 178 retraduction ; 183 (demarche) ORATOIRE 204-5 ; 210 n. 34 ; 212 ; 221 ORDRE DES MOTS 183-6 STYLISTIQUE COMPARER 313 PAHAGRAPHE 214 (division en------) parallele, termes------ 74 PAROLE 10 (opp. ä la langue) PARTICIPE 82 (transposition) ; 91 (étoffant une particuie) ; 138A (present) 138B (passé) PARTiciPiALE, proposition------ 91d (étoffement) PARTICULARISATION 42-45 ; 47 (opp. ä generalisation) ; 1-24, 31, 36 ; II-l, 10, 15 PARTicuLES (prepositions et postpositions) 88 (chassé-croisé) ; 91 (étoffement) ; 151 (valeur cinétique) PARTicuLES (charniéres) 209 PASSIF 79 (demarche) ; 119 (traduit le réfléchi francais) ; 120-121 ; 138 B (passif tronqué) ; 186 (contraire au subjectivisme) ; 196 (mise en relief) ; 225 (modulation) ; 247 (structure et pensée) ; 1-14, 32 ; 11-16 PERFECTIONNISTE, aspect--------- 71 PERMANENT, aspect--------- 137 PERMISSION 129 perte v. gain PLURIEL 102, 103, 104, 105 (collectif) ; 106 (invariable) ; 107 (------de juxtaposition) ; 108 (intensif et atténuatif) ; III-32 ; V-16 POLYSYLLABiQUE, mots------ en position finale 196 ; 202 PONCTUATION 162-164 ; 213-215 PONCTUEL, aspect------ 59 posiTiF» degré------préféré au comparatif 68 ; 113 314 STYLISTIQUE COMPARÉE POSITION INITIALE 199-200 (mots qui en sont exclus) POSITION FINALE 202-203 (mots qui ne s'y prétent pas) POSSESSIF 95, 107, 219 (adjectif—— opp.aä ľarticle défini) ; 237 (cas------, marque d'alluaioiO POSSIBILITÉ 124 PRÉNOM, emploi du—— 72 ; 172 PREPOSITION v. particule PRESENT 116 (avec « depuis ») 118, 185 (present historique) presentation, tour de------ 185 ; 195-6 (mise en relief) ; 200 (position initiale) PROBABILITĚ 125 PROGRESsiF, aspect------ 133 PRONOM PERSONNEL 98, III-5, V-7, 13 (ambigulté) pronominal, verbe------ 119 ; 135 (aspect verbal) ; 188 (animisme) PROSODIE 18 (UT) ; 160-1 ; 231 (allusion) PROVERBE 244 (allusion figée) QUEUES DE PHRASE 174 (plans du reel et de ľentendement) ; 203 RAisoNNÉ, développement------ 207, 212, 217 v. (développement) intuitif RAPPEL 92 (demonstratio ; 145 (du complement du verbe) ; 210-12 11-20 ; VI-6, 10 reclame, langue de la------ 113 (comparatif indéfini) ; 144 ; 232 ; 234 ; 236-9 STYLISTIQUE COMPARES 315 reel, plan du------oppose au plan de ľentendement 41 (mots images et mots signes) ; 86 (relance) ; 88 (film de ľaction, chassé-croisé incomplet) ; 91, 112 (le francais sur le plan du reel) ; 116 (écoulement du temps) ; 121 (passif) ; 170 (économie) ; 174 (compensation) ; 188 (transfiguration du------); 206, 207 (articulation) ; 217 (simplification du reel) ; 219 (faus-ses abstractions de-ľanglais) ; 1-20, 26 ; 11-12 ; VI-4 relative, proposition------ 91 d (étoffement) ; 138 A ; 138 B REPETITION 190, 192 (lexicale) ; 194 (syntaxique) ; 240 (en anglais) REPRESENTATION 145 (opp. ä ľellipse) RETRADUCTION 178-180 ; 215 (articulation) ; 1-25 savant, mots------en francais 56 ; 167 (économie) ; V-3 SEGMENTATION 203 (le propos avant le theme) v. dislocation SENS DES MOTS affectif/intellectuel 4 ; 51 propre/figuré 50 structural 148 global 149 de situation 150 sens technique de mots usuels 49 SEQUENCES 199-203 SERVITUDE 11 ■; 163 (ponctuation) ; 178 (techniques qui y échappent) ; 183 (ordre des mots) v. option SIGNE 7 SIGNIFIANT 7 ; 17 (UT) SIGNIFICATION 9 SIGNIFIÉ 7 ; 17 (UT) SINGULATIF 101-2 3íó STYLISTIQUE COMPARÉB SINGULIER conceptuel 107 ; 219 ; 1-4, 17 distributif 107 ; 219 ; III-41 SITUATION 7 ; 147 ; 150 ; 156-159 ; 230 (point de depart de ľéquivalence) statique, aspect------ 66 STRUCTURE ET PENSÉE 3 ; 94 (étoffoment) ; 121 (passif) ; 217 (modulation) ; 247 (métalinguistique) STYLISTIQUE 13 SUnjECTIVISME 66 ; 186-8 ; 207 ; 212 ; 1-32 ; 11-16 ; VI-3 ; V1I-13, 15 SUBJONCTIF 131 SUBSTANTIF 84-7 (importance du------ en francais) ; 89 (transpositions inverses) ; 91-3 (étoffement) ; 110 (------qualificatif) ; 112 (locutions adverbiales) ; 177 (elaboration) successif, aspect------ 139 SUPERLATIF 68 (intensito) ; 113 (relatif) ; 236 (marque ďallusion prestigieu-se) ; 1-27 SURTRADUCTION 12, 39 (couleur locale) ; 166, 180 (retraduction) ; 231 (traduction littérale d'une allusion) ; 244 (traduction littérale d'un cliche) SYNTAGMATIQUE 140-144 SYNTAGME 74 (associations syntagmatiques) ; 184 (ordre des mots) synthétique ; tournur.es------ 144 technique, termes techniques et usuels 49 TEMPS 114-118 temps écoulé 116 termes parallele, v. parallele STYLISTIQUE COMPARER 317 TERMINATIF, aspect 64 ; 1-36 ; V-20 theme et propos 89 n. 4 ; 184-6 ; 200 (tour de presentation) ; 202 (ľadverbe comme propos) ; 206 (place du verbe aprěs les pronoms complements) TITRES DE LIVRES 152 (situation) ; 153 (manchettes de journaux) ; 207 (mouve-ment dans les titres) ; 235 (manchettes de journaux) TRADUCTION 1 (art ou technique); 2 (utilisatibn); 31-39 (littérale et oblique); 248, 257-9 (métalinguistique) valeur pédagogique de la traduction 149 ; 159 ; 183 ; 216 TRAITEMENT 145 ; III-6 v. rappel TRANSPOSITION 36 ; 81-85 ; 89 (tr. inverses) ; 112 (caractérisation) ; 168 (economic) ; 1-23, 35 ; II-2, 3, 6, 7, 11, 17, 21 ; IV-3, 6, 10, 17, 19, 22, 30 ; V-8, 26 ; VI-4, 5, 15, 17, 21, 23 ; VII-3, 5, 12, 19. 20, 23, 24, 25 TUTOIEMENT 72 (aspect honorifique) ; 171-2 (compensation) ; 179 (marge) UNITES DE TRADUCTION 17-26 ; 171 (compensation) ; 176 (variantes ; 178 (retraduction) ; 240 (cliches) VALEUR 9 VARIANTES STYLISTIQUES 176 ; V-4 VECTORIEL 67 (aspect------) ; 210 (énoncé) VERBES 82 (transposition) ; 91 (étoffement) v. adjonctifs 188 ; IV-29 ; V-9 v. de perception 124 (avec "can") ; 133 n. 15 (sans forme progressive) ; 138 A (avec participe present) v. de posture 138 B n. 18 viuTUELS, substantifs------ 89 (transposition inverse) ; 141 (syntagme) ; II-12 voix 119-121