FAIRE DES HYPOTHÈSES SUR LE CONTENU D'UN TEXTE Devoir 01 - consigne : 1) Yous ferez un compte rendu (CR) de l'article. Quelques conseils pratiques : a. La composition de votre CRcorrespondra a la structure thématique du texte d'origine (répartissez les informations selon un critère - p. ex. a. le thème, b. le domaine qu'elles concernent, etc. b. Attention, il ne faut pas reprendre des mots ou des phrases entières de l'originai. e. Il importe de reformuler les idées. d. Tàchez de généraliser, ne reprenez pasdes informations détaillées. LES RUSES DES GRANDES SURFACES Derrière les fagades des supermarchés, des spécialistes dissèquent nos comportemeots et mettent au point des techniques sournoises qui nous poussent a consommé!. Les Francais en ont baie des Caddies depuis l'ouverture du premier supermarché de l'hexagone ! C'était en 1957 a Bagneux, dans la banlieue parisienne. Depuis, les grandes surfaces, importées des ÉtatsUnis, ont poussé comme des champignons. Elles sont aujourd'hui huit cents en France, hyper- et supermarchés confondus, qui totalisent près d'un achat sur deux. Ce succès, elles le doivent a des techniques de vente très efficaces. Concoctées par les responsables des magasins, après de longues observarions de nos réacrions, celles-ci n'ont qu'un seul but : nous faire «craquer». Nombre de sondages, de cameras dissimulées et de tests auprès d'échantillons de consommateurs ont permis de mettre en piace un filet sans faille. Rien n'est laissé au hasard : tout est calculé pour provoquer l'acte d'achat. La débauché vous guette des 1 entrée dans le magasin. Vous arrivez pour faire le plein de lait et de légumes, et vous voici contrainte de traverser d'abord les rayons de prét-à-porter, de chaines hi-fi ou de fours a micro-ondes, «placés a l'accueil, afin de déclencher des achats impulsifs, a forte valeur ajoutée, chez une clientèle venue pour des emplettes alimentaires», confirme le cadre commerciai d'undes premiers «hype»> frangais. Vous avez réussi a atteindre indemne les rayons alimentaires ? Ce n'est pas le moment de vous relàcher. Tout au long du parcours soigneusement pensé, les sollicitations surgissent : «promotion», «prix anniversaire», «nouveau produit». Les bacs débordent d'articles en vrac synonymes de «borine affaire». Prenez garde aux enseignes alléchantes : un produit similaire et moins cher se cache souvent dans le rayon. Mais les «tétes de gondole», a l'extrémité des travées, constituent des lieux stratégiques qui atrirent la vue. Des études l'ont prouvé : nous achèterons deux fois plus de bocaux de cornichons s'ils sont placés en bout de rayon, plutòt qu'au milieu. Strategie voisine : «Les produits indispensables se trouvent toujours situés en début d'allée, mais une fois le caddie engagé, difficile de faire demi-tour, surtout aux heures d'affluence», constate, pragmatique, le cadre commerciai. On n'échappera pas a une visite complète du magasin !Soumis ainsi a toutes les tentations... A l'intérieur mérne du rayon, tous les emplacements n'ont pas la mème incidence sur notte comportement. Nous sommes inconsciemment attirés vers les produits qui se trouvent a hauteur des yeux. Le responsable du supermarché installe a cet endroit les articles qu'il ne nous viendrait pas a l'idèe de rechercher, ceux sur lesquels il réalise les plus gros bénéfices. Et voilà comment l'on se retrouve avec des feuilles de vigne farcies ou du crabe... Les «merchandisers» connaissent leur affaire. Ils savent qu'en raison du grand nombre d'articles proposés (au moins 20 000) il faut organiser l'étalage pour que chaque produit puisse ette vu. «Les marchandises doivent ètte présentées sur ttente centimèttes au minimum, soit l'équivalent de ttois boìtes de perits pois», souligne Etienne Thil, ancien directeur marketing d'une chaìne d'hypermarchés. Et pour que notte oeil capte bien tout ce qui doit ètte capté, on a méme calculé le rythme de la musique douce diffusée par les haut-parleurs, afin qu'elle nous fasse marcher au «bon pas». On a d'ailleurs mesuré la vitesse moyenne de la ménagère poussant son Caddie... un métte a la seconde ! Une fois rentté a la maison, les «promo» sur catalogue ou affichette vous attendent au coin de la boìte aux lettees. «On attóre le client gràce a un mattaquage des prix, témoigne un chef de produit. Mais celui-ci reste limite a quelques produits. Le magasin se ratttape sur les auttes articles.» Pratiques, certes, les supermarchés. Mais ne vous imaginez pas qu'on y fait forcément des économies. On peut toujours se blinder, muni d'une liste precise de courses, et n'emporter que de l'argent liquide pour ètte sur de resister a toutes les tentations. A moins qu'on ait plaisir a y cèder... Philippe Couve et Nadine Chahine