I 3. XVI' SIĚCLE / VOIES ET VOIX Dü RĚCIT / > . ' Pire elite la mort f -^-jftt. f^Ct . -\-. bus presentons ici, exceptionnellement, une nouvelle complete et /'ensemble des propos qui lencadrcm. est extraite de la Quatrleme Journee. ou Von discule de > la vertueuse patience des Dames pour gagner s maris : et de la prudence dont onl use les homttie* envers les lemmas pour mnserver I'hcnneur de leurs Nous i leurs maris : et de la prudence dont onl use les hmrutiM envers les femmespour ronservt maisons et licinaqe '. Ceburor.. le precedent contew vient de • donnersa voix • a Oisitie. Puis que je suis en mon rang, dit Oisille, je vous en raconterai une bonne, pour ce quelle est adve-nue de mon temps et que celui méme qui I'a vue me I'a contée. Je suis sure que vous n'ignorez point que 5 la fin de tous nos malheurs est la mort. mais. mettant fin a notre malheur. elle se peul nommer notre félicité el sur repos. Le malheur done de lTiomme, e'est désirer la mort et ne la pouvoir avoir ; par quoi la plus grande punition que Ton puisse donner a un 10 malfaiteur n'est pas la mort. mais e'est de donner un tourment continuel si grand, qu'il la fait désirer, et si petit, qu'il ne la peut avancer, ainsi qu'un mari bailla á sa femme, comme vous orrez1. TRENTE-DEUXIĚME NOUVELLE Le Roi Charles, huitiěme de ce nom. envoys en 15 Allemagne un gentilhomme, nommé Bernage, sieur de Sivray. pres d'Amboise, lequel pour faire bonne diligence nepargnait jour ni nuit pour avancer son chemin, en sorte que. un soir, bien tard, arriva en un chateau ďun gentilhomme, ou il demands logis : ce ls ? Que pensez-vous de I'altitude de la Dame ? La discussion 1. Uintroduction et la tonclusion d'Oisille : leur contenu est il le meme 3 Peuton echanger leurs places ? 2. Ou enrnrnence la discussion ? La conclusion d'Oisiiie en fa it-el le pditle^ At ^lle, cependam, de llmportance pour ce qui suit? 3. La progression du commentaJre. Dlstinquezen ■es phases principals (argumentation, distribution des personnages}. Comment passe-t-on d'une phase a I'autre ? 4. Quel type de lecture ies devisants font ils de la nouvelle? S'agit-il d'une exegese, d'une explication de texte ? Parlent-ils. pour autant, de tout autre chose ? Quel usage font-ils de certains elements de I'histoire ? Exposes 1» Reportez-vous a la QuatrJeine Joumis (consacree duji histoires d'amour a denouement tragique) du Decameron, de Boccace, et notamment a la neuvieme nouvelle (histoire du« Coeur mange«). V'oyez-vous une relation entre cet univers et I'histoire de Bemage ? Que deviennent, chez iVnooEWT^ de. Nwimwe, le tragique el le macabre ? 2. Plus largement. imaginez ce que donnerait cette histoire (denouement, signification), traitee par d'autres types de recit, comme : a. le conte merveilleux ; b. le roman medieval (pensez a la « scene du Graal', cf, p. XQVt; c. le conte ou la nouvelle fant^stique de I'epoque romanti-que (pensez a Hoffmaw, a PoE. a ViliiERS DE L'Isle-Aoam. a Bar bey o*Aupevu.y). COMPOSITION FRANCHISE_ Dans un passage fameujide sa Poétiquc{ch.4)t Aristote constate chez I'homme une ■ tendance a trouver du plaisir aux representations -. Cest ainsi que ■ nous avotis plaisir a regarder les images les plus soígnées des chores dont la vue nous est p^nible dans la realitě, par exemple les formes d'animaux Igrtobles ou de cadavresv Cest pourquoi la tragédie • en representant la pi tie et la frayeur >, provoque chei le spcctaleui ■ une épuratlon fkathaisis) de ce genie ďémotions • (Aristote, Poětique, ch, 4 et 6. trad, R. Du-pont-Roc et J. Lallot, Seuil) En vous appuyant sur des exemples d'hlstolre tragique dans la littérature narrative (roman, nouvelle. conte). mais aussi dans la presse á sensations, vous vous mterrogerez sur le plaisir ou ťintěiét que le tecteur peut y trouver. 291