Christophe CUSIMANO Phrase complexe et proposition principale 1 PHRASE COMPLEXE ET PROPOSITION PRINCIPALE Exemplier « Lorsque les enfants furent montés dans la voiture, que chacun se fut bien installé, Georges s'aperçut qu'il avait oublié la valise et dut remonter quatre à quatre » (Dubois, Jouannon, Lagane, 1961, Grammaire française, 133) « Prenons d'abord l'exemple proposé par le Code de Terminologie grammaticale du Ministère belge de l'Instruction publique en 1949 : « Un ingénieur avait rêvé toute sa vie qu'il parviendrait à extraire l'or contenu dans l'eau de mer ». Les élèves apprennent sur ce modèle à établir que la proposition principale est, dans cette phrase, un ingénieur avait rêvé toute sa vie. Non seulement, ce n'est plus du tout le même sens, mais ce n'est plus la même structure, à moins de garder la transitivité de rêvé et de transformer l'information temporelle toute sa vie en contenu, à la place de l'extraction de l'or ! Certes, la commission responsable de cet exemple précise qu'elle a rencontré bien des difficultés en essayant de concilier le point de vue de la science et celui de la pédagogie. Le résultat est un véritable pâté d'alouette » (Zemb, 1969, 19). « On pourrait multiplier les problèmes insolubles, cela ne nous rapprochera pas de la solution: indiquons cependant le cas de elle ouvre toujours son parapluie avant qu'il ne pleuve. Si le reste est elle ouvre toujours son parapluie, le discours décrira une folle et non une personne avisée; si le «reste» est elle ouvre son parapluie, cet énoncé virtuel peut être faux, car il se peut que précisément elle n'ouvre pas son parapluie en ce moment, aucun nuage ne menaçant de crever! Nous rappelons également le cas des grenouilles qui se réjouissent quand il pleut; le fabuliste peut évoquer cette implication au milieu de la sécheresse la plus épouvantable: celui qui dit que les grenouilles se réjouissent quand il pleut n'a pas dit que les grenouilles se réjouissent » (Zemb, 1969, 21).