dernier regard a la batisse, sourit, secoua la tete, et me tendit la main comme un homme qui vient de conclure une bonne affaire. Le sage Nous nous connaissions depuis longtemps. II y a quelques annees, il m'avait aide ä faire quelques travaux chez moi. Cet artisan macon s'occupait aussi de charpente et de couverture. II s'appelait Eduardo Gomez et s'obstinait malgre un accent cas-tillan abrasif ä se faire appeler Edouard Gomet et ä repondre «Celouimem» quand on le demandait au telephone. Ä ma requSte, Edouard Gomet vint voir ma nouvelle maison pour faire une evaluation approximative des travaux. II prit des notes dans son petit carnet et m€tra des surfaces. Mais ä mesure que nous progressions, il renonca vite ä relever quoi que ce soit, se contentant de souffler de decouragement devant l'&endue de la täche qui se revelait ä lui. Lorsque nous eümes termine le tour du propri&aire, il se gratta le crane, se planta devant moi, glissa sa main dans son pantalon et, remettant en place ce qui devait l'etre, me dit: «Bou zale droit dans le mour. Tout est ä reprendre. Oun annee de santier. Trop de trabail.» Reniflant machinale-ment le bout de ses doigts, ßdouard Gomet jeta un 18