LE VILLAGE Dans nos plaines, l'Escaut est roi. Point de rochers qui l'enserrent, ni de collines qui le detournent; le fleuve regit le pays et va comme il veut. Au long des siecles, les riverains sont parvenus a lui prendre quelques terres basses qu'un reseau de digues protege, que des ecluses drainent ou irriguent. De grands remparts de boue durcie contiennent les marees, et a chaque pleine lune, les bateaux passent plus haut que la cime des noyers et des pommiers. Si la lune, le vent, la maree et la pluie se liguent pour pousser l'Escaut, tout se rompt. Les recoltes sont per-dues, le betail noye et les gens, refugies sur les toits de tuiles ou de chaume, se sauvent a grand-peine. Bientot les digues sont reparees; les eaux se retirent, mais il reste, cachets poses sur une terre vassale, des etangs ronds, aux places ou les eaux, en tourbillonnant, creuserent des entonnoirs; ce sont les Wielen (roues). Les villages se sechent comme des chats, au soleil du pro-chain ete, les alluvions nourrissent 1'osier dans les cour-bes du fleuve, et, sur les coudes, les terres hautes, lourdes d'argile, sont transformees en briques. Le village du Weert emerge des boues d'alluvions agglutinees en paturages et en oseraies, entre l'Escaut et le «Vieil Escaut». D'un cote, se dressent de hautes digues, de 1'autre cote, un bras mort du fleuve forme de vastes etangs, au del a desquels se massent les lourdes frondaisons d'un chateau de belle-au-bois. Draperie loin- 13 taine, lieu inaccessible deiendu par dix gardes-chasse. Un joli jour de mars, une jeune fille amarrait sa petite barque au passage d'eau de 1'Escaut, Iorsqu'un enfant arriva, courant et appelant: — Moiselle Suzanne! monsieur Jules est malade!... Ne vous effrayez pas, mais il faut revenir! Les genoux de Suzanne tremblerent. La digue fleurie de millions de paquerettes toumoyait autour d'elle, toute sa joie du bel Escaut printanier fondit en une onde brulante qui envahit son visage hal6: — C'est Joke qui t'envoie? — Oui..., murmura l'enfant. — Ce n'est pas tout, Dolf; pere est-il tombe? — Oui, oui... — Vite, vite, rentrons, balbutia-t-elle. Pourtant elle venfia la chaine qui retenait la barque, ferma soigneuse-ment le cadenas et mit la clef dans sa courte veste de baie rouge. — Vite, vite, r6petait-elle en courant, est-il tres mal? L'enfant ne savait pas... Le passeur d'eau, de loin, cria: — Qu'y a-t-il, zelle Suzanne? — Pere, repondit-elle sans s'arreter. Le passeur, se courbant, rentra dans la cuisine ou sa femme pelait des pommes de terre, et dit, le doigt pointe dans la direction du village: — M'sieur Jules! une attaque, sans doute. — Jesus-Maria! s'exclama la bonne femme, la troi-sieme c'est la fin! Pas un grand malheur, perclus comme il l'6tait, mais que fera mademoiselle Suzanne? — Elle continuera. Elle fait toute la besogne depuis la premiere attaque..., quatre an noes! — Je ne dis pas, mais... On appelait le passeur, il sortit, laissant ouverte une porte basse sur le petit jardin. La femme l'entendit chaus-ser des sabots, s'eloigner dans l'herbe trempee de la digue 14 et saisir les rames. Le vent venait du village, une brise de printemps, delicate et parfumee. Quand le passeur revint, il s'arreta au seuil de la porte, et se decouvrit: un tintement leger s'entendait la-bas, au loin: — L'extreme-onction, dit l'homme. La femme se signa: — Aujourd'hui, samedi... 5a sera l'enterrement ä mardi: il faudra y aller, Süsse, et demander votre pere pour la barque. Süsse remit sa casquette: — II est administre, mais il n'est pas encore mort, Finne. Cela peut trainer. Elle secouait la tete. Eh! non, cela ne pouvait plus trainer, il etait malade depuis si longtemps, tout perclus, et voüte, et, la troisieme attaque, Süsse, vous savez bien qu'on n'y survit pas. — Je crois, repondit le passeur, qu'il n'etait pas tres vieux encore, un peu pingre, mais brave homme tout de meme; puis il s'y connaissait. Nous n'aurons plus jamais un tel Dyckgraep ! Les digues, les schorres2, les ecluses, les irrigations... Vous savez bien que l'inondation de 1906 a epargne les digues de sa juridiction. Seule zelle Suzanne en sait autant que lui! — Mademoiselle Suzanne s'y connatt, dit Finne, mais ce n'est pas un homme. Les messieurs des digues consen-tiront-ils ä nommer une femme? une Comtesse des digues ! cela n'est jamais arrive! — Mademoiselle Suzanne s'y connait encore mieux que monsieur Jules, s'entetait Süsse: la maree, le vent, le temps, les points faibles selon les courants... Ce n'est pas etonnant, il me semble encore la voir, gösse de quatre ans, dans un grand chäle, poussant son petit nez curieux hors de la carriole, pendant les inspections. Monsieur 1. Dyckgraef: litteialement, comte des digues, e'est-a-dire directeur d'un important reseau de digues. 2. Pres submersibles. 15 Jules l'a toujours emmenee, depuis la mort de madame Jules. Pas meme d'ecole! Zelle Suzanne m'a dit avoir appris a lire dans les registres des digues. — Pas d'ecole, repeta Finne. La vieille bonne-maman etait bien trop fiere pour l'envoyer a l'ecole du village, et monsieur Jules n'a pas voulu la mettre en pension. A-t-elle seulement jamais pu bavarder un quart d'heure avec d'autres fillettes? Et pourquoi ne se marie-t-elle pas? Monne le brasseur voudrait bien; c'est une belle fille. Et des sous! — Elle a des idees... Je crois qu'elle prefererait le grand Triphon a ce buveur de biere qu'est Monne. — Le Triphon! ca n'est pas pour une demoiselle eomme Suzanne! Susse haussa les epaules. JJ prit la cafetiere sur le poele et but une jatte. La femme s'entetait: — Elle ne peut rester seule pourtant dans cette grande maison... Et quand les messieurs se reuniront-ils? — lis se sont reunis, il y a quelques jours. Cela peut durer un an jusqu'a la prochaine assembles, avant que Ton nomme quelqu'un... — Et si ce n'est pas elle. Qui alors? Susse tirait sur sa pipe sans repondre, repris par son silence et sa placidite habituelle. MARfiES Suzanne mit un jersey de laine et partit tete nue afin de mieux jouir du vent ensoleille. En contrebas de grandes digues, 1'osier vigoureux se dressait dans un sol lourd, drainc par les fosses boueux ou pataugeaient des canards blancs; elle escalada le talus herbeux, et aussitot un vent large et brillant penetta ses vetements, s'enroula a ses bras nus et joua dans sa chevelure. La maree montait, l'Escaut, a courtes vagues drues, bouseulait les roseaux pres des diguettes. Suzanne marchait allegrement vers l'amont, poussee par la brise, prececlee par son ombre, tiree par ses che-veux, suivie par son chien. Ah! 1'odeur du fleuve! Le vent et la maree communiquaient a la jeune fille une sorte de griserie semblable a l'amour. Elle ne pensait a rien. Elle etait un corps jeune sous le vent d'azur. A l'heure de la marie haute, elle arriva au schorre de Larix. Elle s'arreta sur la diguette onduleuse; l'eau clapotait en affleurant le sentier. Une grenouille se sauva sous les pieds de Suzanne. Elle pensa a la briqueterie, a sa main dans l'eau: l'anneau de fiancailles avec l'eau, le cercle froid au poignet, la larme dans sa main... Elle rit joyeu-sement et deboutonna son jersey. Le vent dur et pur glissa le long de son corps: «Mon coeur a l'Escaut!» En meme temps, elle se moquait d'elle-meme, eprouvant un peu de honte de cet acces de lyrisme. Une personne qui fait une chute ridicule regarde autour d'elle, en se relevant, pour s'assurer que personne ne l'a vue en sotte posture; ainsi 5 61 Suzanne, jersey defait, offrant son ame a l'Escaut, jeta un hatif regard. Elle vit, dans la direction du Weert, une silhouette d'homme marchant a grands pas et reconnut joyeusement Larix. La maree montait toujours. Larix avait apercu la jeune fille, il l'aborda montre en main, et, comme si elle en eut ete responsable: — Votre Escaut est inexact, dit-il. J'ai releve' l'heure de la maree haute a Ostende. Vous m'aviez dit: cinq heures apres, elle arrive au Windriet. II est cinq heures et vingt minutes, elle devrait baisser depuis un gros quart d'heure. — C'est le vent qui la pousse et la soutient, s'ecria Suzanne tres excitee. L'eau va deborder la diguette, voyez! Ah! votre locataire a de la chance que ses foins soient rentres! En effet, aux endroits legerement inflechis, ou la digue d'ete rejoignait la grande digue, l'eau, a filets legers, coulait deja dans le pre. — Ah, bah? dit Larix, et nous, alors, nous sommes pris ici? — Ce n'est pas bien dangereux. Les digues sont dur-cies, I'ete. Ces grosses marees ne sont mauvaises qu'apres les pluies et quand les taupes les ont trouees. Mais pour ne pas nous mouiller, installons-nous dans votre gros saule. Le tronc, large et court, se divisait au sommet, formant un double siege ou se hisserent les jeunes gens, mais le malheureux chien de Suzanne, detestant l'eau, pataugeait tout autour, jappant et pleurant. Suzanne, penchee, tachait de le saisir par le collier: «Allons, Max! saute, Max! courage Max! Houp! nous y sommes, pauvre vieux Max, va!» Larix, a califourchon sur sa demi-tete de saule, riait: « Merci comtesse! je m'appelle aussi Max! Vous parlez le francais a votre chien? a moi aussi, si vous voulez: aux deux Max. A la maison, mes parents ont toujours mclc le fran§ais et le flamana...» Suzanne se mit a rire; elle expliqua que son arriere-grand-pere etait venu de Gascogne a la suite de Dumou-riez. Quoiqu'ayant epouse une flamande, il avait continue a parler le francais a ses chiens, imite par le grand-pere, bourgmestre, puis par M. Jules, et enfin par Suzanne, qui possedait le vocabulaire complet du «parler-chien». D'ailleurs, on etait abonne depuis cent ans a Vlndepen-dance Beige, dans la maison Briat. — VIndependance et le chien, railla Larix, et a votre pere, que pariiez-vous? — Flamand... franca is..., elle reflechit... c'est-a-dire, pour les choses habituelles, flamand, pour les autres, francais. — Mais quelles autres? — Par exemple, pour dire... qu'une chose est belle! mon pere m'a appris a aimer l'eau, la terre et le vent, monsieur Larix. — Moi, repondit Larix, je n'ai qu'une petite maman, si maladive, si douce! — Mon pere, continua Suzanne, je ne l'ai jamais quitte. II m'a appris lui-meme a lire et a ecrire... et la grammaire francaise et l'orthographe... il m'a dicte tout le Telemaque!... — Ah vraiment? Oui, maman parle aussi du "Telemaque ». C'6tait autrefois la mode dans nos villages, je crois. Et... vous aimiez cela? — Oui, c'etait bien doux, ce printemps etemel qui bordait son ile. Cela me faisait penser a du muguet. Et ces personnages si polis et si batailleurs. Quand je reve a voyager, je voudrais voir l'ile de Calypso et Brives-la-Gaillarde, a cause de rarriere-grand-pere. Ah voyez! votre schorre s'inonde. II faudra ouvrir l'ecluse a maree basse. Votre locataire s'en avisera bien... Larix lui demanda si elle aimerait a vivre dans un printemps etemel? 62 63 Elle s'ecria que non, rien ne lui semblait plus beau que le changement perpetuel des saisons, et la neige, la glace, la pluie et le vent auxquels succede le printemps. Le jeune homme se mit a chanter: J'ai pu revoir les glaces fuyant les champs, Et la neige muee en torrents... et il continua jusqu'au bout, le tendre lied de Grieg. Suzanne ecoutait cette voix d'un timbre si juste, mais les paroles, plus que la musique, penetraient dans son coeur. Quand le chanteur se tut, elle ne parla pas, les yeux pensivement fixes sur les courants du fleuve. — A quoi revez-vous ainsi, mademoiselle? dit dou-cement Larix. — Je pensais... Mais elle ne parvenait pas a formuler sa pens6e. C'6tait trop difficile, elle n'avait jamais essaye. Ses amotions etaient toujours restees a une place silencieuse et sensible du cceur. Son pere et elle ne s'en etaient jamais dit plus que «comme c'est beau, pere? Ah! oui, Zanneke! Ah voyez le soleil et la neige, pere!» — Je pensais... repeta Suzanne, que... je serais heu-reuse de rester au Weert... enfin, ne croyez-vous pas, que quand on aime beaucoup, beaucoup son m6tier, et le mien c'est tout cela... (elle montrait les digues, l'Escaut, les oseraies). Ne croyez-vous pas qu'alors on ne s'attriste jamais d'etre seule? — Cela peut remplir une vie d'homme, dit-il, mais pas une vie de femme. A une femme, il faut l'amour et les enfants. Elle eprouva une gene legere, comme lorsqu'elle avait ouvert son jersey pour sentir le vent sur son corps. Elle venait, pour la premiere fois, d'ouvrir sa pensee, et le mot amour lui 6tait envoye. Elle detouma la conversation et s'ecria que la maree etait etale, expliquant comment elle voyait cela ä certains remous. En effet, malgr6 le froncement irrite des mille petites vagues agrippees, la marec recula bientöt, decouvrant les sentiers boueux. Max le chien crotte, Max 1'homme d6braille, accom-pagnerent Suzanne, le long des digues. — Je suis mouille, dit Larix en montrant ses tegeres chaussures, il faut que je me seche. Y a-t-il un estaminet aux environs? — Venez chez moi, dit Suzanne, je vous donnerai des souliers de pere, et je vous expliquerai le reglement des digues et de 1'association des propri&aires, dont vous faites partie maintenant, comme petit Gelände; pour etre grand Gelände, il faut trois fois plus de terre que vous n'en possedez! — Je voterai pour vous, mademoiselle, declare Larix. Je ne veux qu'une comtesse des digues, point de comte! Suzanne haussa tegerement les epaules: — Nous goüterons en rentrant, dit-elle, il ne faisait pas chaud dans notre arbre. 64 goCjter Joke leur servit du cafe, des tartines, du pain d'epice. lis parlerent des gelees de Thiver passe, de la region des digues entre l'Escaut et Dunne, que Suzanne aimait et ou Larix s'etait promen6; du printemps hatif de cette annee; et Suzanne demanda les paroles de la chanson que Larix avait chantee dans le saule. — C'est, repondit-il, une chanson norvegienne tra-duite en flamand. J'ai suivi des cours de chant au Conservatoire. Je suis membre de la Chorale Cecilia d'Anvers. Donnez-moi du papier, que j'inscrive ces paroles que vous aimez. Puis je chanterai encore. Pendant qu'il ecrivait, le silence tomba dans la vieille salle. Le regard de Suzanne errait distraitement parmi tous ces objets familiers; la gravure ancienne representant Dumouriez a cheval, la photographie de son grand-pere, «agrandissement» offert par le Conseil communal du Weert; les meubles en acajou, le tapis en moquette, et, au milieu de tout cela, cet etranger, ce Larix, avec sa figure maigre, si differente du beau visage de Triphon. Larix lui tendit son papier, et gaiement: «Voila les paroles, comtesse, et voici la musique.» II chanta de sa voix douce et juste. Suzanne l'ecoutait de tout son cceur. Les paroles la toucherent de nouveau; elle trouva pour-quoi, et quand Larix se tut, elle le dit. C'6tait la premiere fois qu'elle parvenait a formuler son emotion. Elle parla lentement en cherchant ses mots: «Je pense, en vous ecoutant, a la derniere promenade de pere, au debut de mars. II marchait bien difficilement; nous sommes pour-tant alles jusqu'a la digue, n me disait qu'il voulait revoir encore une fois l'Escaut. C'etait comme dans la chanson que vous venez de chanter (elle regarda le papier qu'elle tenait en main): «Des rayons brillants dansaient sur les collines du renouveau.» Pere ne disait pas de ces cho-ses-la, mais je sais bien qu'il les sentait. Moi aussi je les sentais, mais il n'y a pas longtemps... que je m'en rends compte ». Larix la regarda avec interet et lui dit qu'a present elle jouirait encore davantage des beautes du pays. Mais comment s'etait-elle apercue de cet amour pour l'eau et pour les digues? — Quand pere est mort, je me suis dit: Un an! je me donne un an pour arranger mes affaires, puis je m'en irai. II y a de cela trois mois, et j'ai compris maintenant que mon pere et le pays, je les aimais l'un par l'autre, et je crois que je ne pourrai plus partir... — Et pourtant, vous souffrez a l'idee de rester ici pour toujours? — Oui. Pere y a vecu, il y est mort; grand-mere aussi. Et... y ont-ils jamais trouve Vasile heureux dont parle votre chanson? — S'ils y ont trouve l'amour, oui. Cette question d'«asile heureux» a ete discutee au Conservatoire pour l'interpretation de la chanson. L'asile heureux, c'est la ou Ton a trouve l'amour. Moi, si je n'avais pas une mere maladive, je serais parti loin, au loin. II n'est plus d'asile heureux pour moi. Je... j'ai perdu celle qui pouvait me le donner...» Ici Larix se reprit et ajouta vivement: «Mon-trez-moi maintenant mon catechisme de membre du conseil des digues.» Les digues! Suzanne venait de les oublier. Elle eprou-vait une desagreable sensation a cause des quelques mots de Larix: «J'ai perdu celle qui pouvait me le donner.» Elle prit le reglement des digues et commenca: 66 67 La direction de chaque polder, nommée á la majoritě de Vassemblée generale des propriétaires, se composera, pour les polders Interieurs ďun Dyckgraef, d'un jure et ďun receveur greffier... I — Et qu'appelez-vous un polder, comtesse? — C'est un ensemble, un systéme de digues et ďéclu-ses, de terres prises sur le fleuve. La jeune fille prit une brochure et lut: Děs le Vlle siede, on tenia de conquérir les terres submergées. Mais ceci donnait lieu á tant de contestations que les Comtes de Flandre organisěrent ces associations de propriétaires ou «polders ». L' ensemble des coutumes fut réglementé définitivement sous V Empire. Larix demanda encore ce qui constituait, ä proprement parier, un schorre. — Cest, dit Suzanne, le terrain ďalluvion que seules les fortes marées recouvrent. II devient proprietě privée par 1'endiguement. Méme si la digue qui l'entoure est une simple digue ďété; c'est le cas de votre schorre, monsieur Larix. Et eile reprit sa lecture: Uassemblée generale a lieu en mars ou avril... — Comtesse, dit Larix en prenant congé, comtesse des digues, vous 1'étes de fait. Je měnerai une Campagne électorale pour vous. 11 faut que vous le soyez de droit. Elle secouait la téte; eile avail bien envie, oui, mais eile ne savait si eile pourrait... — Je suppose ďailleurs, continua Larix, que ce grand jeune homme blond nommé Triphon vous aide ä diriger tout cela? et dit precipitamment: — Oh! il s'y connait tres bien; c'est Pere qui le lui a appns, voyez-vous... Larix la regarda, comme s'il eut voulu dire quelque chose encore, mais il se tut et parrit. 68