ASSE MBLEUR — 1 encastrer, enchásser, enter, river, riveter, sceller, souder, visser. Assembler les pieces d'un meuble, etc.; et par ext. Assembler un meuble. V. Montér. « Assembler un pourpoint » (Mol.). ♦ 4° Vieilli. Mettre des personnes ensemble. Faire se rencontrer. V. Réunir; associer, Her, unir. « Heureux couple d'amants que le des tin assemble » (Corn.). Unir par une chose commune. V. Lier. « Un mime malheur aujourďhui nous assemble » (Mol.). O Vx. Réunir en assemblée. Assembler les deputes. V. Convoquer, réunir. ♦ 5° S'assembler. v. pron. Vx. S'unir. prov. Qui se ressemble s'assemble. O Mod. Se réunir (en parlant d'un groupe). La foule s'assemble sur la place pour voir le feu ďartifice. O Se réunir en assemblée (d'un corps). Devant les chambres assemblies. <^ ant. Séparer; disassembler, disjoindre, disloquer, éparpiller. — hom. Assemble, assemblie. ASSEMBLEUR, EUSE [asablcen, az\. n. (1281, « qui assemble »; de assembler). ♦ 1° Ouvrier, ouvriěre qui assemble des pieces, (Spécialt.) qui réunit dans l'ordre les feuilles á relier ou á brocher. — N. f. Machine pour assembler les feuilles imprimées. ♦ 2° N. m. (v. 1965 de l'angl, assembler language « langage symbolique »). Inform. Programme écrit pour un ordinateur determine et destine á traduire les instructions symboliques d'un langage d'assemblage (Operateurs, adresses) en langage machine. A5SENER [asene]. v. tr.; conjug. lever (v. 1130; lat. asstgnare « assigner, attribuer »). ♦ 1° Donner (un coup violent, bien appliqué). V. Appliquer, frapper, porter, ♦ 2° Fig. Assener une réplique, une plaisanterie (lourde). « La propagandě assenée par les journaux et les ondes » (Colette). ASSENTIMENT [asätimä]. n. m. (xive; assentement, fin xne; anc. v. assentir, lat. assentire « dormer son assenti-ment »). ♦ 1° Acte par lequet on acquiesce (expressément ou tacitement) á une opinion, une proposition. V. Acceptation, accord, acquiescement, adhesion, approbation, consen-tement. Donner, refuser son assentiment ä qqch. Demander, obtenir I'assentiment de qqn. « II marquait son assentiment par de légers mouvements de Ute » (Gide). ♦ 2° Adhesion de l'esprit. « Donner mon assentiment aux observations fines et justes d'un auteur » (Rouss.). <^ ant. Disapprobation, désavceu, recusation. ASSEOIR [as wan], v. tr. : j'assois, tu assois, il assoit (ou litter. f assieds, tu assieds, il assied), nous asseyons, vous asseyez (ou pop. nous assoyons, vous assoyez), ils assoient (ou asseyent); j'asseyais (ou j'assoyais); j'assis; j'assierai (ou j'assoirai); assieds, asseyons, asseyez (ou pop. assois, assoyons, assoyez);que j'asseye (ou que j'assoie); quej'assisse (inus.); asseyant (ou assoyant); assis (fin xie; lat. pop. 'asse-dere, class, assidere. V. Seoir). I. V. tr. ♦ 1° Mettre (qqn) dans la posture d'appui sur le derriére (sur un siege, etc.). Asseoir un enfant sur une chaise, sur le bord de son Ut, contre un arbre, par terre. V. Installer. Je l'ai assis sur mes genoux. V. Prendre. « // l'asseoit (pour assoit) contre le talus » (Bernanos). ♦ 2° Litter. Poser sur sa base, établir solidement. Asseoir des fondations. Asseoir une maison sur le roc. O (Abstrait) Fonder sur une base solide; rendre plus assure, plus ferme, plus stable. V. Affer-mir. Asseoir le credit public, son autoritě. — Asseoir son opinion sur des preuves, une théorle sur des fails. V. Appuyer, fonder. ♦ 3° (v. 1250). Asseoir un impöt : établir la base de l'imposition, en determiner l'assiette. II. ♦ 1° S'asseoir. v. pron. Se mettre sur son séant, sur un siege, etc. S'asseoir sur une chaise, un fauteuil, un coussin. S'asseoir á califourchon, sur les talons. V. Accroupír (s'). S'asseoir par terre. S'asseoir á une table, s'attabler. Allez vous asseoir. « Regarde, je viens seul m'asseoir sur cette pierre » (Lamart.). « Elle s'est assise sur la descente de Ht » (Gide). « Le canard s'assied sur son derriěre » (Chateaub.). ♦ 2° Faire asseoir (qqn) : le faire s'asseoir; inviter ä s'asseoir. ♦ 3° Étre assis. V. Assis. <•> ant. Lever, renverser. Lever (se). ASSERMENTÉ, ÉE [asERmäte]. adj. (1356; du v. asser-menter (1188); de a- I, et serment). Qui a prété serment devant le tribunal. Expert, témoin assermentě. <> Hist. Prétres assermentés (oppose á insermentés) : les přetřes qui avaient prété le serment de fidélité á la constitution civile du clergé (1790). ASSERTION [asERsjĎ]. n. f. (1355; lat. assertio). Proposition que Ton avance et qu'on soutient comme vraie. V. Affirmation, these. Assertion vraie ou fausse, gratuite, men-songěre. Les faits ont corroboré, justifié, vérifié ses assertions. V. Dire(s). Des « assertions sans contróle, et trop intéressěes pour étre accueillies de confiance » (JaurěS). ASSERTORIQUE [asERtDnik]. adj. (1853; all. assertorisch, du rad. de assertion). Philo. (Kant). Jugement assertorique, qui énonce une vérité de fait (et non une vérité nécessaire. V. Apodictique). ASSERVIR [asERViR]. v. tr. (1196; de a- 1, et serf; d'apr. servir). ♦ 1° Réduire á la servitude, á l'esclavage. V. Assu-jettir, dominer, enchainer, subjuguer. Asservir des hommes. ASSIDUITÉ un pays. «Je combattrai quiconque prélendra asservir ä un individu, comme á une masse ďindividus, la Uberte de l'homme» (St-Exup.). ♦ 2° Maitriser. Asservir les elements, les forces de la nature. —Asservir ses passions. V. Dompter, dominer, juguler. Litter, et vieilli. Étre asservi á une passion, ä qqn. «Et voire äme, ä l'amour en esclave asservie» (Rac). ♦ 3° S'asservir. v. pron. Se soumettre; devenir esclave, cap-tif. -Mon esprit impatient de toute espéce de joug ne peut s'asservir ä la loi du moment- (Rouss.). ♦ 4° Sc. (1875). Relier par un dispositif d'asservissement. Moteur électrique asservi. ant. Affranchir, délivrer, liběrer. ASSERVISSANT, ANTE [asE*visä, ät]. adj. (1835; de asservir). Qui asservit. Emploi, travail asservissant. Étre sou-mis á des regies asservissantes. V. Assujettissant. ASSER VISSE MENT [asEavismä]. n. m. (1443; de asservir). A 1° Action d'asservir ou etat de ce qui est asservi. Tenir des hommes dans I'as servis sement > sous la contrainte, le joug, la tyrannie de qqn. V. Assujetrissement, captivité, esclavage, servitude, soumission. Un asservissement politique. — Par ext. Asservissement de la presse, des esprits, des consciences. Asservissement á la mode. ♦ 2° Didact. (Cybern.). Etat d'une grandeur physique qui impose ses variations ä une autre grandeur, sans étre infiuencée par eile; relation entre ces deux grandeurs; dispositif base sur cette relation. Asservissement en chaine. Dispositifs d'asservissement (déclenche-ments, amplificateurs, tube électronique, etc.). V. Commande, regulation; servo-. <^ ant. Affranchissement, délivrance, emancipation, liberation. ASSERVISSEUR [íservísosr]. n. m. (1828; de asservir). ♦ 1° Vx. Celui qui asservit. ♦ 2° Adj. Qui asservit. « Le machinisme asservisseur » (R. Rolland). ♦ 3° Sc. Dispositif d'asservissement. ant. Libérateur. ASSESSEUR [asesosR]. n. m. (xmc; lat. assessor, de assidere « étre assis auprés de qqn »). Celui qui siége auprés de qqn, l'assiste dans ses fonetions ou le supplée en son absence. V. Adjoint, assistant. — Dr. Adjoint á un juge, á un magistrát. Appos. Juge assesseur. ASSETTE. n. f. V. Asseau. ASSEZ [ase]. adv. (fin xie, « beaucoup »; lat. pop. 'adsatis, de satis « assez »). I. En Süffisance. V. Suffisamment. Juste assez. Pas assez : trop peu. Plus qu'assez : trop. ♦ 1° Avec un adjectif qu'il precede. « Le del n'est-il pas assez vaste, cet amour n'est-il pas assez doux? » (Flaub,). « Dans ce monde, ilfaut étre un peu trop bon pour Větre assez » (Marivaux). ♦ 2° Avec un adverbe, une locution adverbiale. Assez longtemps. « Vous étes venu assez á temps » (Acad.). Assez rarement. V. Plutöt. ♦ 3° Avec un verbe. Je l'ai assez vu. Vous avez assez, bien assez travaillě. — Cest assez : e'est süffisant, il suffit. Cest assez de deux. « C'est assez d* avoir ä répondre de soi seul » (La Bruy.). « C'est assez que vous soyez averti » (Acad.). C'est assez parle; c'est assez parier. Cen est assez : n'en par-Ions plus, tenons-nous-en-lá. En voilá assez sur ce chapitre. Ellipt. et exclamat. Assez! ca suffit. ♦ 4° Assez de : suffisamment. // est tombé assez de pluie. — (Avec un plur.) Beaucoup de. « Assez de gens měprisent le bien, mats peu savent le donner » (La Rochef.). Avoir assez de (qqch.). Avez-vous assez d* argent? J'en ai assez. II n'en a jamais assez. J'aurai assez de deux couvertures : cela me suffira, je m'en contenterai. — Avoir assez d'une chose : en étre fatigue. J'en ai assez de ce roman (Cf. pop. J'en ai marre). ♦ 5° (Dans tous les emplois precedents). Assez... pour marque le degré süffisant pour entraíner telle consequence. // est bien assez intelligent pour eile. — (Suivi d'un inf.) Avoir assez de place pour écrire. « Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur » (Rac). // est assez bete pour se laisser prendre. II. Marque une attenuation ou (emploi affectif)un renfor-cement. ♦ 1° Moyennement. V. Passablement, plutöt. Elle est assez jolie. Cela parait assez vraisemblable. ♦ 2° Ren-forcement. Me suis-je fait assez attraper! Est-il assez betel Q ant. Insuffisamment, peu. ASSIBILATION [asibilasjö]. n. f. (1877; du lat. assibi-lare « sifHer en réponse »). Phonét. Développement d'une sifflante aprěs certaines occlusives. Ex. : lat. ceram [k]; tseram [ts]; fr. cire [sir]. V. Palatalisation. ASSIDU, UE [asidy]. adj. (xiii*; lat. assiduus, de assidere « étre assis auprés »). ♦ 1° Qui est réguliérement present la ou il doit étre. Ělěve assidu. Employe assidu á son bureau. V. Exact, ponctuel, regulier. O Qui a une application soutenue. V. Appliqué. Assidu á sa táche. Les Juifs « A prier avec vous jour et nuit assidus » (Rac). ♦ 2° Qui est continuellement, fréquemment auprés de qqn. Un mědecin assidu aupres d'un malade. Un amoureux assidu auprés de sa belle (V. Assiduité). ♦ 3* (Choses). V. Constant, diligent, soutenu, zélé. Travail assidu. Soins assidus. Q ant. Inexact, irrégulier, negligent; interrompu, reláché. ASSIDUITÉ [asiduite]. n. f. (xme; lat. assiduitas. V. Assidu). ♦ 1° Presence reguliere en un lieu ou l'on s'acquitte de ses obligations. Assiduité d'un ělěve, d'un employe. V. ASSIDÚ MENT Exactitude, ponctualité, regularity. — 1 constante, zéíe. « Son goüt pour s'instruire Vetude » (Volt.). ♦ 2° Presence contic auprés de qqn. V. Fréquentation, visíte. Assia auprés d'un malade. « Auprés des assemble des femmes, V assiduité sera toujours le f (Michelet). Frequenter qqn, sa maison a 3° Plur. Manifestation d'empressement aup (souvent pěj.). « // est des assiduités qu'un ne saurait toterer » (Dumas fils). <$> ant. I gularité, negligence. Interruption, reldchement. ASSIDÚ MENT [asidymd]. adv. (124 1115; de assidu). D'une maniére assidue, r assidúment sa táche, ses devoirs. Fréquente personne, un lieu. V. Continuellement, exac lement, réguliérement. <$> ant. írrégul/éremei ASSIEGÉ, ÉE [asiese]. adj. et n. (1564, Qui subit un siege. Vitts assiégée. O N. « Le étre obliges de leur demander grace » (Mi< Assiégeant. ASSIÉGEANT, ANTE [asjesä. at], aa de assiéger). Qui assiége. Troupes assiég assiégé). O N. Repousser les assiégeants. geant. ASSIÉGER [asjeje]. v. tr.; conjug. cede asseyer, 1080; de a- 1, et siége). ♦ 1° Metu Assiéger une ville, une forteresse. V. Ence Par ext. Assiéger une armée, une populatior l'y tenir enfermée. Paris fut assiégé en 187< rer; tenir enfermé dans. V. Assaillir, cer encercler. Les eaux, lesfiammes les assiégeaU — (D'une masse de gens) Entourer; essayer V Presser (se). « Des civils, des militaire guichets » (Mart, du G.). « Cette foule qui i l'höpital » (Duham.). ♦ 3° Fig. et littér. fatiguer de ses assiduités, de ses sollicitatioi obséder, poursuivre. O (Choses) Solliciter. toutes les seductions qui entourent et assiége mode » (Muss.). Les fléaux, les maux qui Accabler, assaillir, tourmenter. « Ces pense i Jésus á sa sortie de Jerusalem » (Renan). \ Abandonner, lever (le siége). Délivrer, libérer ASSIETTE [asjEt]. n. f. (1280, « assiet lat. pop. °assedita, de 'assedere. V. Asseoii I. Vx ou emplois spéciaux. ♦ 1° Vx (xvi libře (de qqn). « SI l'homme n'etait posé q: son assiette serait beaucoup moins solide St-P.). O Mod. Équilibre, tenue du cavalk dans : avoir une bonne assiette : bien rr et v^. État d esprit, dispositions habituelles acheva de le faire sortir de son assiette » (S normal, de son calme. Mod. (1798) Ne assiette : ne pas se sentir bien (physiqueme Vx (1402). Emplacement, situation (d'une équilibre (d'un corps posé sur un autre) Assise, base. « La scene entiěre s'impose i avec une force et une solidite d'assietu (Taine). O Mar. "0694) Équilibre d'un : des tirants d'eau d'avant et ďarriére. A marin. ♦ 4° (1283). Dr. Base sur laquelle Assiette d'un impót ; matiére assujettie á 1 en quantité et qualité. Le cadastre détei Vimpöt fonder. — Biens sur lesquels port II. Mod. et cowr. (1507; du sens I : « s de placer les convives », xive). ♦ 1° Piéc viduelle servant á contenir des aliments (v de porcelaine. Assiette plate. Assiette cr Belgique, assiette profonde). Assiette ä c (plus grande que la soucoupe*). Je vis « i rangées au vaisselier » (Loti). « Lá-dessus dans son assiette et se mit ä manger » (D d'assiette. V. Pique-assiette. 4 2° Conte V. Assiettée. Une assiette de potage. O assortiment de viandes froides, jambon L'assiette au beurre : place lucrative, sou ASSIETTÉE [asjete]. n. f. (1690; de contient ou peut contenir une assiette. « assiettée de šoupe » (BarRÉs). ASSIGNABLE [asi ji ab I (a)], adj. (!■ Qui peut étre assigné (á qqn, qqch.). « // assignable á la curiosité dans tout ce qui t (Ste-Beuve). ASSIGNAT [asijia]. n. m. (1465, « con: de assigner). Hist. (1789). Papier-moiu Revolution qui était en principe assigné (í nationaux ». ASSIGNATION [asijiasjĎ]. n. f (12 de assignare. V. Assigner). ♦ 1° Dr. et fir qqch. ä qqn pour sa part. V. Attribution.