klauzurní práce, 2. ledna 2018 Přeložte pasáž „Mariage avec l’archiduc Rodolphe“. Stéphanie de Belgique (Wikipédia) Stéphanie Clotilde Louise Herminie Marie Charlotte de Saxe-Cobourg et Gotha, princesse de Belgique, née le 21 mai 1864 à Laeken, Bruxelles, et décédée le 23 août 1945 à Pannonhalma (comitat de Győr-Moson-Sopron, Hongrie), est un membre de la Maison royale de Belgique. Deuxième fille du roi Léopold II et de la reine Marie-Henriette, elle est l'épouse de l'archiduc Rodolphe d'Autriche, héritier de l'Empire austro-hongrois, de 1881 à 1889, année du décès de celui-ci, à Mayerling, dans des circonstances restées mystérieuses. Elle se remarie avec un comte hongrois en 1900. Enfance Stéphanie de Belgique naît au château de Laeken. Son enfance est marquée par une éducation spartiate dans un climat morose, dû à la mésentente entre ses parents et au décès de son unique frère, le prince héritier Léopold en 1869. L'instruction dispensée à la princesse inclut les cours suivants : français, anglais, allemand, mathématiques, histoire, littérature, danse, équitation… Mariage avec l'archiduc Rodolphe Alors que sa sœur aînée Louise a épousé en 1875 un richissime cousin de son père, le prince Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary, officier autrichien et ami de l'archiduc héritier, la princesse Stéphanie fait partie des princesses catholiques répondant aux critères imposés par François-Joseph Ier pour devenir l'épouse de l'archiduc héritier de l'Empire austro-hongrois. Au cours d'un voyage en Belgique en mars 1880, l'archiduc Rodolphe demande la princesse Stéphanie en mariage à la grande joie du roi et de la reine des Belges. La joie du couple impérial est plus mesurée. Les fiançailles seront officialisées le 7 mars 1880. Stéphanie n'a pas seize ans. Les noces, initialement prévues le 15 février 1881, doivent être différées, Stéphanie n'étant pas encore nubile. Le mariage est finalement célébré à Vienne le 10 mai 1881, quelques jours avant le dix-septième anniversaire de la princesse. L'archiduc-héritier Rodolphe d'Autriche, fils de l'empereur et roi François-Joseph Ier et d'Élisabeth en Bavière (dite « Sissi »), a quant à lui vingt-trois ans. Comme dans tout mariage dynastique où prime l'intérêt politique des deux Maisons souveraines, l'existence de sentiments amoureux au sein du couple n'a jamais été prouvée, mais la relation des jeunes époux est basée au début sur un respect et un attachement mutuels. Preuve en est les surnoms que les époux s'attribuent respectivement : « Coco » pour Rodolphe, et « Coceuse » (sic) pour Stéphanie. Pour autant, Stéphanie, qui n'ignore pas la vie nocturne et les idées libérales de Rodolphe, tient sa place d'archiduchesse héritière. Lors de l'annonce de sa grossesse, Rodolphe devient prévenant et attentif auprès de son épouse. L'archiduc et l'archiduchesse sont certains que ce sera un garçon. Ils parlent même du futur enfant en l'appelant « Vaslav », prénom tchèque manifestant les sympathies de l'archiduc pour les populations slaves de l'empire dominées par les Allemands et les Hongrois. Le 2 septembre 1883, Stéphanie donne naissance à une fille, Élisabeth-Marie, (dite « Erszi »). Quand on annonce le sexe de l'enfant à Rodolphe, celui-ci ne cache pas sa déception de ne pas avoir donné un héritier à l'Autriche-Hongrie. Cette naissance va marquer le début des difficultés conjugales. Stéphanie a une haute idée de son rang et s'attelle à assumer pleinement le rôle qui lui est conféré par son titre. De son côté, Rodolphe, qui réprouve la politique de son père, développe des amitiés parmi les opposants à la monarchie. En 1884, l'archiduc-héritier tombe malade. Cette maladie est désignée de plusieurs façons : cystite, maux de ventre… Ces qualificatifs évasifs n'ont comme objectif que de cacher la véritable nature du mal qui touche l'archiduc. Il a en réalité contracté une maladie vénérienne, vraisemblablement une gonorrhée, au cours de ses aventures extra-conjugales. Les médecins, redoutant la syphilis, emploient les remèdes indiqués alors pour traiter cette dernière, soit l'opium, le cognac, la morphine, ainsi que le mercure qui, pris à trop forte dose, peuvent conduire à des séquelles psychologiques. Personne n'informe, dans un premier temps, l'archiduchesse Stéphanie de la nature de ce mal. Lorsqu'elle en ressent elle-même les premiers effets, on évoque alors une péritonite. Les conséquences de ce mensonge sont dramatiques. Alors que le couple essayait de concevoir un autre enfant, l'archiduchesse Stéphanie, qui n'a pas vingt ans, devient stérile. À partir de ce moment-là, se sentant trahie par son propre époux, elle ne nourrira plus que de la rancœur et de l'amertume à l'égard de Rodolphe, qui désabusé et miné par un sentiment d'échec, s'enfonce dans la débauche et s'oppose de plus en plus ouvertement à la politique impériale. Néanmoins, Stéphanie s'inquiète des tendances dépressives – voire suicidaires – de son mari, sans réussir à faire partager son angoisse à la famille impériale. Elle entame une relation amoureuse avec le comte polonais Artur Potocki, rencontré en 1887, tandis que son époux poursuit d'autres liaisons. Stéphanie devient veuve à vingt-quatre ans quand, le 30 janvier 1889, son mari est retrouvé mort avec sa maîtresse Marie Vetsera, à Mayerling. Mariage avec le comte Lónyay Après une première union malheureuse, Stéphanie fait un mariage d'amour le 22 mars 1900 avec un aristocrate hongrois de bas rang, le comte Elemér Lónyay de Nagy-Lónya et Vásáros-Namény (Bodrogolaszi, 24 août 1863 - Budapest, 20 juillet 1946). Elle perd ses titres impériaux, et sa fille, adolescente, qui la tient en partie pour responsable du drame de Mayerling, rompt tout contact avec elle. Stéphanie, qui déçoit les ambitions de son père, s'attire également la colère de celui-ci. Après le décès de son père, le roi Léopold II en 1909, elle se joint à sa sœur, la princesse Louise de Saxe-Cobourg et Gotha, pour réclamer à la justice belge la part d'héritage dont elles s'estiment toutes deux avoir été dépouillées par leur père au profit de la Donation royale. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le comte et la comtesse Lónyay passent paisiblement leur vie au château d'Oroszvar en Slovaquie. En 1934, Stéphanie déshérite sa fille, qui avait divorcé du prince Otto zu Windisch-Graetz pour vivre avec un député socialiste. En 1937, elle publie ses mémoires, intitulés Je devais être impératrice. Après l'arrivée de l'armée soviétique, en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le couple quitte son château pour se réfugier à l'abbaye bénédictine de Pannonhalma, en Hongrie, où, le 23 août 1945, la comtesse, âgée de quatre-vingt-un ans, est frappée d'une congestion cérébrale. Elle repose dans la crypte de cette abbaye. Sa tombe sera par la suite profanée.