PROBLÈMES POUR LA FORÊT Dans une forêt tournée vers une productivité intensive, le cerf, le chevreuil et le sanglier sont accusés de multiples dégâts et trop souvent jugés indésirables. Cerfs mais plutôt chevreuils, et surtout, sangliers peuvent aller se nourrir dans les cultures à proximité des massifs boisés. Ces dommages sont variables, ceux du sanglier peuvent être importants (céréales, pommes de terre, prairies labourées…). SOLUTIONS La notion de dégâts est très subjective et varie d'une personne à l'autre suivant sa capacité à accepter que la nature n'ait pas une rentabilité de cent pour cent et que l'homme ne soit pas l'unique bénéficiaire des produits du sol. Il est essentiel, alors que les menaces sur la biodiversité vont croissantes, de changer notre relation à la nature, et d’accepter une part pour la faune. Le tout est de définir cette part et, au-delà, de dédommager les propriétaires. QUELQUES PRINCIPES Proscrire les lâchers, en particulier de sangliers, et le nourrissage de ces espèces ; n’autoriser en forêt l’agrainage dissuasif qu’en période de vulnérabilité des cultures voisines, recourir à des techniques sylvicoles adaptées à la présence de la grande faune forestière : maintien des espèces appétantes, maintien ou création de prairies et de sommières (trouées) enherbées, adopter des mesures de protection individuelles des jeunes plantations (choisir des manchons ne piégeant pas les oiseaux), limiter les dérangements en évitant la pénétration humaine incontrôlée de certains secteurs des massifs forestiers: des dérangements fréquents perturbent et induisent, notamment chez le cerf, un stress important pouvant provoquer des comportements de dégâts et notamment d'écorçages. Il convient d’utiliser momentanément des techniques de prévention et de protection des cultures : p. ex. la pose de clôtures en rubans électriques; l’usage de répulsif, non polluant, est également possible.