Balzac et la Comédie humaine 9 : Géographie du monde balzacien II – province, campagne, capitale… « Les Scènes de la vie privée représentent l’enfance, l’adolescence et leurs fautes, comme les Scènes de la vie de province représentent l’âge des passions, des calculs, des intérêts et de l’ambition. Puis les Scènes de la vie parisienne offrent le tableau des goûts, des vices et de toutes les choses effrénées qu’excitent les mœurs particulières aux capitales où se rencontrent à la fois l’extrême bien et l’extrême mal. Chacune de ces trois parties a sa couleur locale : Paris et la province, cette antithèse sociale a fourni ses immenses ressources. » (Avant-propos de la Comédie humaine) I. Une ville provinciale : Angoulême (Illusions perdues) Angoulême, la ville natale de Lucien de Rubempré des Illusions perdues, représente un exemple caractéristique de « province » de la Comédie humaine, c’est-à-dire d’une petite ville provinciale où la modernisation ne s’impose que lentement. Comment est organisée cette ville, selon quels principes ? Quelle est son ambiance générale ? Comment se distingue la société provinciale de celle de Paris ? « Lucien descendit à l’Houmeau par la belle promenade de Beaulieu, par la rue du Minage et la porte Saint-Pierre. S’il prenait ainsi le chemin le plus long, dites-vous que la maison de madame de Bargeton était située sur cette route. Il éprouvait tant de plaisir à passer sous les fenêtres de cette femme, même à son insu, que depuis deux mois il ne revenait plus à l’Houmeau par la porte Palet. En arrivant sous les arbres de Beaulieu, il contempla la distance qui séparait Angoulême de l’Houmeau. Les mœurs du pays avaient élevé des barrières morales bien autrement difficiles à franchir que les rampes par où descendait Lucien. Le jeune ambitieux qui venait de s’introduire dans l’hôtel de Bargeton en jetant la gloire comme un pont volant entre la ville et le faubourg, était inquiet de la décision de sa maîtresse comme un favori qui craint une disgrâce après avoir essayé d’étendre son pouvoir. Ces paroles doivent paraître obscures à ceux qui n’ont pas encore observé les mœurs particulières aux cités divisées en ville haute et ville basse ; mais il est d’autant plus nécessaire d’entrer ici dans quelques explications sur Angoulême, qu’elles feront comprendre madame de Bargeton, un des personnages les plus importants de cette histoire. Angoulême est une vieille ville, bâtie au sommet d’une roche en pain de sucre qui domine les prairies où se roule la Charente. Ce rocher tient vers le Périgord à une longue colline qu’il termine brusquement sur la route de Paris à Bordeaux, en formant une sorte de promontoire dessiné par trois pittoresques vallées. L’importance qu’avait cette ville au temps des guerres religieuses est attestée par ses remparts, par ses portes et par les restes d’une forteresse assise sur le piton du rocher. Sa situation en faisait jadis un point stratégique également précieux aux catholiques et aux calvinistes ; mais sa force d’autrefois constitue sa faiblesse aujourd’hui : en l’empêchant de s’étaler sur la Charente, ses remparts et la pente trop rapide du rocher l’ont condamnée à la plus funeste immobilité. Vers le temps où cette histoire s’y passa, le gouvernement essayait de pousser la ville vers le Périgord en bâtissant le long de la colline le palais de la préfecture, une école de marine, des établissements militaires, en préparant des routes. Mais le commerce avait pris les devants ailleurs. Depuis longtemps le bourg de l’Houmeau s’était agrandi comme une couche de champignons au pied du rocher et sur les bords de la rivière, le long de laquelle passe la grande route de Paris à Bordeaux. Personne n’ignore la célébrité des papeteries d’Angoulême, qui, depuis trois siècles, s’étaient forcément établies sur la Charente et sur ses affluents où elles trouvèrent des chutes d’eau. L’État avait fondé à Ruelle sa plus considérable fonderie de canons pour la marine. Le roulage, la poste, les auberges, le charronnage, les entreprises de voitures publiques, toutes les industries qui vivent par la route et par la rivière, se groupèrent au bas d’Angoulême pour éviter les difficultés que présentent ses abords. Naturellement les tanneries, les blanchisseries, tous les commerces aquatiques restèrent à la portée de la Charente ; puis les magasins d’eaux-de-vie, les dépôts de toutes les matières premières voiturées par la rivière, enfin tout le transit borda la Charente de ses établissements. Le faubourg de l’Houmeau devint donc une ville industrieuse et riche, une seconde Angoulême que jalousa la ville haute où restèrent le gouvernement, l’évêché, la justice, l’aristocratie. Ainsi, l’Houmeau, malgré son active et croissante puissance, ne fut qu’une annexe d’Angoulême. En haut la noblesse et le pouvoir, en bas le commerce et l’argent ; deux zones sociales constamment ennemies en tous lieux ; aussi est-il difficile de deviner qui des deux villes hait le plus sa rivale. La Restauration avait depuis neuf ans aggravé cet état de choses assez calme sous l’Empire. La plupart des maisons du Haut-Angoulême sont habitées ou par des familles nobles ou par d’antiques familles bourgeoises qui vivent de leurs revenus, et composent une sorte de nation autochtone dans laquelle les étrangers ne sont jamais reçus. À peine si, après deux cents ans d’habitation, si après une alliance avec l’une des familles primordiales, une famille venue de quelque province voisine se voit adoptée ; aux yeux des indigènes elle semble être arrivée d’hier dans le pays. Les préfets, les receveurs généraux, les administrations qui se sont succédé depuis quarante ans, ont tenté de civiliser ces vieilles familles perchées sur leur roche comme des corbeaux défiants : les familles ont accepté leurs fêtes et leurs dîners ; mais quant à les admettre chez elles, elles s’y sont refusées constamment. Moqueuses, dénigrantes, jalouses, avares, elles se marient entre elles, se forment en bataillon serré pour ne laisser ni sortir ni entrer personne ; les créations du luxe moderne, elles les ignorent. Pour elles, envoyer un enfant à Paris, c’est vouloir le perdre. Cette prudence peint les mœurs et les coutumes arriérées de ces maisons atteintes d’un royalisme inintelligent, entichées de dévotion plutôt que religieuses, qui toutes vivent immobiles comme leur ville et son rocher. Angoulême jouit cependant d’une grande réputation dans les provinces adjacentes pour l’éducation qu’on y reçoit. Les villes voisines y envoient leurs filles dans les pensions et dans les couvents. Il est facile de concevoir combien l’esprit de caste influe sur les sentiments qui divisent Angoulême et l’Houmeau. Le commerce est riche, la noblesse est généralement pauvre ; l’une se venge de l’autre par un mépris égal des deux côtés. La bourgeoisie d’Angoulême épouse cette querelle. Le marchand de la haute ville dit d’un négociant du faubourg, avec un accent indéfinissable : « C’est un homme de l’Houmeau ! » En dessinant la position de la noblesse en France et lui donnant des espérances qui ne pouvaient se réaliser sans un bouleversement général, la Restauration étendit la distance morale qui séparait, encore plus fortement que la distance locale, Angoulême de l’Houmeau. La société noble, unie alors au gouvernement, devint là plus exclusive qu’en tout autre endroit de la France. L’habitant de l’Houmeau ressemblait assez à un paria. De là procédaient ces haines sourdes et profondes qui donnèrent une effroyable unanimité à l’insurrection de 1830, et détruisirent les éléments d’un durable État social en France. La morgue de la noblesse de cour désaffectionna du trône la noblesse de province, autant que celle-ci désaffectionnait la bourgeoisie en en froissant toutes les vanités. Un homme de l’Houmeau, fils d’un pharmacien, introduit chez madame de Bargeton, était donc une petite révolution. » II. Une ville de l’autre époque : Guérande (Béatrix) Si Angoulême, chef-lieu d’un département, peut être considéré comme une ville provinciale mais relativement importante et relativement bien connectée à la capitale (la ville se situe sur la route de Paris à Bordeaux), en France balzacienne se trouvent des lieux encore plus arriérées et conservateurs comme Guérande, cette commune bretonne ou commence l’intrigue de Béatrix. Comment se caractérise Guérande et comment se distingue d’Angoulême ? Quelles sont les causes de son isolement et comment cet état influence les mœurs des guérandais ? « La France, et la Bretagne particulièrement, possède encore aujourd’hui quelques villes complètement en dehors du mouvement social qui donne au dix-neuvième siècle sa physionomie. Faute de communications vives et soutenues avec Paris, à peine liées par un mauvais chemin avec la sous-préfecture ou le chef-lieu dont elles dépendent, ces villes entendent ou regardent passer la civilisation nouvelle comme un spectacle, elles s’en étonnent sans y applaudir ; et, soit qu’elles la craignent ou s’en moquent, elles sont fidèles aux vieilles mœurs dont l’empreinte leur est restée. Qui voudrait voyager en archéologue moral et observer les hommes au lieu d’observer les pierres, pourrait retrouver une image du siècle de Louis XV dans quelque village de la Provence, celle du siècle de Louis XIV au fond du Poitou, celle de siècles encore plus anciens au fond de la Bretagne. La plupart de ces villes sont déchues de quelque splendeur dont ne parlent point les historiens, plus occupés des faits et des dates que des mœurs, mais dont le souvenir vit encore dans la mémoire, comme en Bretagne, où le caractère national admet peu l’oubli de ce qui touche au pays. Beaucoup de ces villes ont été les capitales d’un petit état féodal, comté, duché conquis par la Couronne ou partagés par des héritiers faute d’une lignée masculine. Déshéritées de leur activité, ces têtes sont dès lors devenues des bras. Le bras, privé d’aliments, se dessèche et végète. Cependant, depuis trente ans, ces portraits des anciens âges commencent à s’effacer et deviennent rares. En travaillant pour les masses, l’Industrie moderne va détruisant les créations de l’Art antique dont les travaux étaient tout personnels au consommateur comme à l’artisan. Nous avons des produits nous n’avons plus d’œuvres. Les monuments sont pour la moitié dans ces phénomènes de rétrospection. Or pour l’Industrie, les monuments sont des carrières de moellons, des mines à salpêtre ou des magasins à coton. Encore quelques années, ces cités originales seront transformées et ne se verront plus que dans cette iconographie littéraire. Une des villes où se retrouve le plus correctement la physionomie des siècles féodaux est Guérande. Ce nom seul réveillera mille souvenirs dans la mémoire des peintres, des artistes, des penseurs qui peuvent être allés jusqu’à la côte où gît ce magnifique joyau de féodalité, si fièrement posé pour commander les relais de la mer et les dunes, et qui est comme le sommet d’un triangle aux coins duquel se trouvent deux autres bijoux non moins curieux, le Croisic et le bourg de Batz. Après Guérande, il n’est plus que Vitré situé au centre de la Bretagne, Avignon dans le midi qui conservent au milieu de notre époque leur intacte configuration du moyen âge. Encore aujourd’hui, Guérande est enceinte de ses puissantes murailles : ses larges douves sont pleines d’eau, ses créneaux sont entiers, ses meurtrières ne sont pas encombrées d’arbustes, le lierre n’a pas jeté de manteau sur ses tours carrées ou rondes. Elle a trois portes où se voient les anneaux des herses, vous n’y entrez qu’en passant sur un pont-levis de bois ferré qui ne se relève plus, mais qui pourrait encore se lever. La Mairie a été blâmée d’avoir, en 1820, planté des peupliers le long des douves pour y ombrager la promenade. Elle a répondu que, depuis cent ans, du côté des dunes, la longue et belle esplanade des fortifications qui semblent achevées d’hier avait été convertie en un mail, ombragé d’ormes sous lesquels se plaisent les habitants. Là, les maisons n’ont point subi de changement, elles n’ont ni augmenté ni diminué. Nulle d’elles n’a senti sur sa façade le marteau de l’architecte, le pinceau du badigeonneur, ni faibli sous le poids d’un étage ajouté. Toutes ont leur caractère primitif. Quelques-unes reposent sur des piliers de bois qui forment des galeries sous lesquelles les passants circulent, et dont les planchers plient sans rompre. Les maisons des marchands sont petites et basses, à façades couvertes en ardoises clouées. Les bois maintenant pourris sont entrés pour beaucoup dans les matériaux sculptés aux fenêtres ; et aux appuis, ils s’avancent au-dessus des piliers en visages grotesques, ils s’allongent en forme de bêtes fantastiques aux angles, animés par la grande pensée de l’art, qui, dans ce temps, donnait la vie à la nature morte. Ces vieilleries, qui résistent à tout, présentent aux peintres les tons bruns et les figures effacées que leur brosse affectionne. Les rues sont ce qu’elles étaient il y a quatre cents ans. Seulement, comme la population n’y abonde plus, comme le mouvement social y est moins vif, un voyageur curieux d’examiner cette ville, aussi belle qu’une antique armure complète, pourra suivre non sans mélancolie une rue presque déserte où les croisées de pierre sont bouchées en pisé pour éviter l’impôt. (…) Là tout est encore tranché ; là le niveau révolutionnaire a trouvé les masses trop raboteuses et trop dures pour y passer : il s’y serait ébréché, sinon brisé. Le caractère d’immuabilité que la nature a donné à ses espèces zoologiques se retrouve là chez les hommes. Enfin, même après la révolution de 1830, Guérande est encore une ville à part, essentiellement bretonne, catholique fervente, silencieuse, recueillie, où les idées nouvelles ont peu d’accès. La position géographique explique ce phénomène. Cette jolie cité commande des marais salants dont le sel se nomme, dans toute la Bretagne, sel de Guérande, et auquel beaucoup de Bretons attribuent la bonté de leur beurre et des sardines. Elle ne se relie à la France moderne que par deux chemins, celui qui mène à Savenay, l’arrondissement dont elle dépend, et qui passe à Saint-Nazaire ; celui qui mène à Vannes et qui la rattache au Morbihan. Le chemin de l’arrondissement établit la communication par terre, et Saint-Nazaire, la communication maritime avec Nantes. Le chemin par terre n’est fréquenté que par l’administration. La voie la plus rapide, la plus usitée est celle de Saint-Nazaire. Or, entre ce bourg et Guérande, il se trouve une distance d’au moins six lieues que la poste ne dessert pas, et pour cause : il n’y a pas trois voyageurs à voiture par année. » III. Relations Paris-Province : Illusions perdues La dynamique géographique de la France dans La Comédie humaine se fonde sur les relations entre deux pôles, Paris et Province, « antithèse sociale ». Lisez l’extrait des Illusions perdues où madame de Bargeton persuade Lucien de Rubempré qui lui fait la cour, de quitter Angoulême et s’installer dans la capitale. Comment madame de Bargeton et Lucien s’imaginent Paris et la vie parisienne ? Pourquoi sont ces provinciaux tellement attirés par la capitale ? Selon notre analyse de la semaine dernière, leurs attentes peuvent être satisfaits ou non ? « – Mon ami, dit-elle d’un son de voix triste et joyeux en même temps, je vais à Paris, et mon père emmène Bargeton à l’Escarbas, où il restera pendant mon absence. Madame d’Espard, une demoiselle de Blamont-Chauvry, à qui nous sommes alliés par les d’Espard, les aînés de la famille des Nègrepelisse, est en ce moment très influente par elle-même et par ses parents. Si elle daigne nous reconnaître, je veux la cultiver beaucoup : elle peut nous obtenir par son crédit une place pour Bargeton. (…) C’est la seule vie d’une femme comme il faut, j’ai trop tardé à la prendre. La journée suffira pour tous nos préparatifs, je partirai demain dans la nuit et vous m’accompagnerez, n’est-ce pas ? Vous irez en avant. Entre Mansle et Ruffec, je vous prendrai dans ma voiture, et nous serons bientôt à Paris. Là, cher, est la vie de gens supérieurs. On ne se trouve à l’aise qu’avec ses pairs, partout ailleurs on souffre. D’ailleurs Paris, capitale du monde intellectuel, est le théâtre de vos succès ! Franchissez promptement l’espace qui vous en sépare ! Ne laissez pas vos idées se rancir en province, communiquez promptement avec les grands hommes qui représenteront le dix-neuvième siècle. Rapprochez-vous de la cour et du pouvoir. Ni les distinctions ni les dignités ne viennent trouver le talent qui s’étiole dans une petite ville. Nommez-moi d’ailleurs les belles œuvres exécutées en province ? Voyez au contraire le sublime et pauvre Jean-Jacques (=Rousseau) invinciblement attiré par ce soleil moral, qui crée les gloires en échauffant les esprits par le frottement des rivalités. Ne devez-vous pas vous hâter de prendre votre place dans la pléiade qui se produit à chaque époque ? Vous ne sauriez croire combien il est utile à un jeune talent d’être mis en lumière par la haute société. Je vous ferai recevoir chez madame d’Espard ; personne n’a facilement l’entrée de son salon, où vous trouverez tous les grands personnages, les ministres, les ambassadeurs, les orateurs de la chambre, les pairs les plus influents, des gens riches ou célèbres. Il faudrait être bien maladroit pour ne pas exciter leur intérêt, quand on est beau, jeune et plein de génie. Les grands talents n’ont pas de petitesse, ils vous prêteront leur appui. Quand on vous saura haut placé, vos œuvres acquerront une immense valeur. Pour les artistes, le grand problème à résoudre est de se mettre en vue. Il se rencontrera donc là pour vous mille occasions de fortune, des sinécures, une pension sur la cassette. Les Bourbons aiment tant à favoriser les lettres et les arts ! aussi soyez à la fois poète religieux et poète royaliste. Non seulement ce sera bien, mais vous ferez fortune. Est-ce l’opposition, est-ce le libéralisme qui donne les places, les récompenses, et qui fait la fortune des écrivains ? Ainsi prenez la bonne route et venez là où vont tous les hommes de génie. Vous avez mon secret, gardez le plus profond silence, et disposez-vous à me suivre. Ne le voulez-vous pas ? ajouta-t-elle étonnée de la silencieuse attitude de son amant. Lucien, hébété par le rapide coup d’œil qu’il jeta sur Paris, en entendant ces séduisantes paroles, crut n’avoir jusqu’alors joui que de la moitié de son cerveau ; il lui sembla que l’autre moitié se découvrait, tant ses idées s’agrandirent : il se vit, dans Angoulême, comme une grenouille sous sa pierre au fond d’un marécage. Paris et ses splendeurs, Paris, qui se produit dans toutes les imaginations de province comme un Eldorado, lui apparut avec sa robe d’or, la tête ceinte de pierreries royales, les bras ouverts aux talents. Les gens illustres allaient lui donner l’accolade fraternelle. Là tout souriait au génie. Là ni gentillâtres jaloux qui lançassent des mots piquants pour humilier l’écrivain, ni sotte indifférence pour la poésie. De là jaillissaient les œuvres des poètes, là elles étaient payées et mises en lumière. Après avoir lu les premières pages de L’Archer de Charles IX, les libraires ouvriraient leurs caisses et lui diraient : « Combien voulez-vous ? »