339 SUR UN POINT DE LA THEORIE DES FUNCTIONS GENERATRICES D'ABEL Dans les Sitzungsberichte de 1'Academie de Berlin pour 1'année 1885 Weierstrass a démontré un théorěme auquel on attribue une grande importance, ä savoir que tonte fonction continue d'une variable reelle pent, pour toutes les valeurs de cette variable contenues dans un intervalle fini, étre representee par une série uniformément convergente dont les termes sont des fonctions entiěres. Présenté sous sa forme la plus simple ce théorěme n'a apporté rien de nouveau ä ceux qui avaient accepté sans critique la méthode d'inter-polation pour les fonctions arbitraires. Mais cette derniěre méthode n'etant pas établie avec une rigueur süffisante, le théorěme de Weierstrass signifie un grand progres dans la théorie de la representation analytique des fonctions, malgré la circonstance que sa méthode parait échapper ä la pratique. Dans deux notes qui ont paru dans les mémoires de 1'Académie de Prague1 j'ai fait usage du théoréme de Weierstrass pour établir un théorěme fundamental de la théorie des fonctions generatrices d'äbel, dé-finies par les integrales de la forme PAR M. LEECH á FRIBOUBG (SUI8SE). 00 (»> 0 1 Rozpravy české Akademie, 2e classe, T. I, n° 33 (1892) et T. n, n° g (1893). Acta mathemalica. 37, Imprimé le 22 Janvier 1903, 340 M. Leroh. la fonction (determinante) y>(%) étant supposée indépendante de la quantité a. Dans son memoire posthume1 le grand geometre ne s'est pas borné ä cette forme speciale des functions generatrices, mais c'est cependant eile qui avait surtout attire l'attention des géomětres. Nous verrons qu'ä une fonction génératrice donnée ne corresponde pas toujours une fonction determinante, mais notre attention est consacrée surtout ä la question si, lorsque la determinante existe, elle soit unique. C'est en effet cette question qui parait la plus importante pour les applications et nous avons démontré, dans les notes citées, que la réponse est affirmative. Mais 1'equation en question CO 00 (2) f e~ax(px{x)dx — j"e~aIfi(x)dx 0 0 revenant a la suivante (20) fe~"f(x)dx = o 0 oú
°),
car elles possědent une infinite de zeros positifs qui forment des series arithmétiques.
1 Oeuvres, edition Stlow et Lie, p. 67 et suiv.
Sur un point de la theorie das fonctious generatrices d'Abel.
341
I.
Je commence l'exposition des resultats annonces par une demonstration elementaire du th6oreme de "Weierstrass. Celle que j'avais adoptee en 1892 consiste en ce qu'on iuscrit ä la courbe qui represente geometriquement la fonction y = f{x) une ligne brisee polygonale ä des arretes suffisamment petites et qu'on developpe la fonction definie par l'ordonnee de cette ligne polygonale d'apres le theoreme de Fourier. Mais le point de vue sous lequel je me place aujourdhui est que le theoreme de Weierstrass est d'une nature plus elementaire que les raisonnements classiques par lesquels Lejeune-Dirichlet avait etabli le developpement de Fourier et que, dans un enseigne-ment eonvenablement arrange, on peut pour les applications analytiques les plus elegantes substituer au theoreme de Fourier un autre plus particulier et plus facile ä etablir. L'espace me manque pour en parier davantage et je me borne a, indiquer succinctement la demonstration que j'ai en vue.
Au moyen des formules
go
i \->> sin zuxTt , . . , --X = > -£=—, (o < X < I) ,
et
x ■—X
CO
. I XCOS 2UXTI . ^ . v
+ 6 = E^u^'(°s«; Qlogij.
Cette fonction est eVidemmcnt finie et continue dans 1'intervalle (o ... i) puisqu'elle est infiniment petite avec z, c'est ii dire pour x infini, si Ton suppose, ce qui est permis, que b> c.
Cela etant, choisissons une constant* d d'une petitesse arbitraire et formons la fonction rationnelle entiere G(z) dont l'existence a etc etablie plus haut, c'est a dire telle que Ton ait
\x{e)-G(z)\<3;
posant
0(e) = a0 + axz + + ... + amzm, ecrivons l'inegalite precedente sous la forme
(7) =*(*) — *>,(—1<#<0,
ou & est evidemment une fonction continue.
Cela etant, on tire de l'equation (6) en y faisant successivement fx = i , 2 ,..., m -f- i et ajoutant apres avoir mnltiplie par a0, ax, tf2,..., am, liquation suivante
fx(z)G(*)dz = o.
0
Faisant usage de la valeur (7), j'en tire
Sur un point de la théorie des functions generatrices d'Abel. 347
d'ou enfin
fzWde o).
0
Le deuxieme cas, oil £ = i, donne le résultat un peu plus compliqúé
j^-U—24-~)
2 \a — i a'— \j
•3D
_ 71 I I
350 M. Lerch.
et il s'ensuit la formule que nous avons obtenue daus le second mémoire cité plus haut
x.
91 sin--h ux —-—, = - e" — x > -=rr---r.
0
En ajoutant et retranchant avec la formule precedente on obtient
CO
. SX ľ COS UX .i 7 , ci
2sin— / t------.x ax — 7rcosnvpu — no
2 J l+X J1
o
00
S7T l sin ux ,_, , . , 0
i — |----5 x dx — TľWci hyp u — rro
2 j l+X2 Jl
2 cos-
2
0
s_ V__—
° ~~ L, T(2V +
T(2v + 3 — «)"
En prenant les dérivées par rapport a s des deux membres dans les equations précédentes et en posant &■ = i ou s — 2, on obtient les formules que Schlokmilch a données au sujet du logaritbme integral.
En mettant a au lieu de 2 — s et faisant pour un moment
00 ^
on aura cvideniment
2
cela étant, la fonction p(u) peut se transformer au moyen de la formule ďEuLER plusieurs fois retrouvée
ďoú Ton tire
S = \eu f e~*x—ldx + er" f exx'-ldx).
Sur un point de la theorie des fonctions generatrices d'Abel. 351 Changeant done s en s+i nos formules deviendront
10
. S7T
2 sm —
2
sn C cos ux , , 2 cos — J ^ ^ ax — 7rcos hyp u
0
u u
-^kA—~MU f e~*x~'dx + e~" f e*x~'dx],
/Xs sin ux 7 . .
■ , ax — — 7i sin hyp u
u u
+ -r \e" Ce~xx-dx + e-" f exx-'d%}.