Základní rozdělení francouzských veršů je na verše se sudým počtem slabik (les vers pairs) a na verše s lichým počtem slabik (les vers impairs).
Francouzská poezie dává přednost veršům se sudým počtem slabik, z nichž pak preferuje verš osmi, deseti a dvanáctislabičný. Z veršů s lichým počtem slabik jsou pak používány především sedmi, devíti a jedenáctislabičné verše. Ostatní verše jsou pro svou příliš krátkou či příliš dlouhou podobu využívány pouze příležitostně.
ve francouzské poezii je nerýmovaný verš často používán v poezii psané volným veršem – viz např. báseň Marine od A. Rimbauda.
Využití jednoslabičného, dvojslabičného, trojslabičného a čtyřslabičného verše je malé, a proto se ve většině případů objevuje v kombinaci s dalšími, delšími verši. Přízvuky jsou pohyblivé.
Jednoslabičný verš
Max Elskamp (1862-1931)
A la campagne
Ô
Trève
Brève
Au
Haut
Rêve ! …
Eau ! …
Grève !
Là !
La
Plaine
Dort
Pleine
D’or
Slavná báseň Les Djinns Victora Huga má nejprve vzestupnou tendenci. Začíná dvouslabičným veršem a vždy po osmi verších se rozrůstá o jednu slabiku až do počtu deseti v osmé sloce. Potom se sloky vždy o jeden verš zkracují do závěrečné patnácté dvouslabičné strofy.
Victor Hugo (1802-1885)
Les Djinns
Murs, ville
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Dans la plaine
Naît un bruit,
C’est l’haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu’une flamme
Toujours suit.
La voix plus haute
Semble un grelot. –
D’un nain qui saute
C’est le galop :
Il fuit, s’élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d’un flot.
La rumeur approche ;
L’écho la redit.
C’est comme la cloche
D’un couvent maudit ; –
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s’écroule
Et tantôt grandit,
Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns ! – Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l’escalier profond !
Déjà, s’éteint ma lampe,
Et l’ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu’au plafond.
C’est l’essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant.
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant ;
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l’espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près ! – Tenons fermée
Cette salle où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu’une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !
Cris de l’enfer ! voix qui hurle et qui pleure !
L’horrible essaim, poussé par l’aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s’abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle, penchée,
Et l’on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu’il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J’irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d’étincelles,
Et qu’en vain l’ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Ils sont passés ! – Leur cohorte
S’envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L’air est plein d’un bruit de chaînes,
Et, dans les forêts prochaines,
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !
De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l’on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d’une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d’un vieux toit.
D’étranges syllabes
Nous viennent encor ; –
Ainsi des Arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s’élève,
Et l’enfant qui rêve
Fait des rêves d’or !
Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu’on ne voit pas.
Ce bruit vague
Qui s’endort,
C’est la vague
Sur le bord ;
C’est la plainte,
Presque éteinte,
D’une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit…
J’écoute : –
Tout fuit,
Tout passe ;
L’espace
Efface
Le bruit.
Čtyřslabičný verš
Clément Marot (1497-1544)
J’ai grand désir
1J’ai 2grand 3dé4sir
1D’a2voir 3plai4sir
1D’a2mour 3mon4daine :
1Mais 2c’est 3grand 4peine,
Car chaque loyal amoureux :
Et le plus fin
Gagne à la fin
La grâce pleine
Pětislabičný verš se může uplatnit jak samostatně, tak jako doprovod delších veršů. Často bývá použit v lyrické poezii a písních. Bývá různě rozdělen na dva takty.
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Charles Baudelaire (1821-1867)
L’invitation au voyage
1Mon 2enf3ant, / 4ma 5soeur,
1Songe / 2à 3la 4dou5ceur
1D’a2ller 3là-4bas / 5viv6re 7en8sem9ble !
1Ai2mer / 3à 4lois5ir,
1Ai2mer / 3et 4mou5rir
1Au 2pa3ys / 4qui 5te 6res7sem8ble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
— Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D’hyacinthe et d’or;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Max Elskamp (1862-1931)
Le consul anglais
Le consul anglais
Y met son drapeau,
Le consul anglais
Le jour de la Reine,
De gais matelots
Leur couteau au dos,
Y passent farauds
Toute la semaine,
Jean le Hollandais
Quand c’est mai y vient,
Ses paniers aux mains,
La vendre la fraise,
Jean le Hollandais
Parti de Breda
Avec à ses pieds,
Les sabots qu’il a ;
Puis tout soleil, Août,
Dans le ciel qui pèse,
Odorant la graisse,
La bière et le moût,
Sortis les Géants,
Gens bus et kermesse,
Sur leurs chars roulant
Les dieux qui se dressent :
On voit Antigon,
On voit la Baleine
Et nu Cupidon
Sur son dos assis,
Et gais les Dauphins,
Et la Nave pleine,
De joyeux marins
Qui poussent des cris ;
Puis soir advenu
Violons éteints,
Accordéons tus,
Tout sentant le vin,
Lors voix haut montées
Dans la nuit qui pâme,
Musiques allées
Et dehors les femmes,
Sortis les couteaux
Qu’appelle la chair,
C’est de face ou dos
A la mort qui vient,
Amour matelot,
Amour de marins,
Même en le sang clair
Qui trouve son bien,
Et dans la nuit chaude
Lune qui s’incarne
Mort ou vie qui rôde
Sans cris et sans larmes.
Protože se jedná o polovinu alexandrínu, bývá šestislabičný verš využíván často v kombinaci s verši delšími. Stejně jako v poloverši alexandrínu má šestislabičný verš dva přízvuky.
Sledujte rozmístění slabik a přízvuků ve verši.
Raymond Queneau (1903-1976)
Un poème
přízvuk
xBien placés bien choixsis
xquelques mots font une poxésie
les xmots il sufxfit qu’on les xaime
pour xécrire un poxème
on ne xsait pas touxjours ce qu’on xdit
xlorsque naît la poéxsie
slabiky
1Bien 2pla3cés 4bien 5choi6sis
1quelques 2mots 3font 4une 5poé6sie
1les 2mots 3il 4su5ffit 6qu’on 7les 8aime
1pour 2éc3rire 4un 5po6ème
1on ne 2sait 3pas 4tou5jours 6ce 7qu’on 8dit
1lors2que 3naît 4la 5poé6sie
1faut 2en3suite 4re5cher6cher 7le 8thème
1pour 2in3ti4tu5ler 6le 7poè8me
1mais 2d’au3tres 4fois 5on 6pleure 7on 8rit
1en 2écri3vant 4la 5poé6sie
1ça 2a 3tou4jours 5kék6chose 7d’extr8ème
1un 2poè3me
Paul Verlaine
Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Nepříliš častý verš, který bývá kombinován s jinými typy veršů. Bývá rozdělen na dva takty v poměru 3:4 nebo 4:3. Jeden ze dvou přízvuků bývá na rýmu, pozice druhého je volná (nejčastěji na 3. nebo na 4. slabice).
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Jean de La Fontaine (1921-1695)
La Cigale et la Fourmi
1La 2Ci3gale, / 4ay5ant 6chan7té
1Tout 2l’é3té, (trisyllabe)
1Se 2trou3va / 4fort 5dé6pour7vue
1Quand 2la 3bi4se / 5fut 6ve7nue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. ”
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Oktosylab patří k nejstarším a nejčastějším francouzským veršům. Byl veršem hrdinské epiky, fabliaux nebo básní s pevným uspořádáním jako byly např. rondely. Stejně jako další kratší verše nemá pevně danou césuru. Je ale nositelem dvou až tří přízvučných slabik (jedna je stabilně umístěna v rýmu), které určují melodii verše. Tak jako v dekasylabu a v alexandrínu může být přízvuk umístěn na němém „e“.
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Charles d’Orléans (1394-1465)
Le temps a laissé son manteau
přízvuk
Le xtemps a laixssé xson manxteau
De xvent, de froixdure xet de xpluie,
Et xs’est vêxtu de broxderie,
De soxleil luixsant, xclair et xbeau.
slabiky
1Le 2temps 3a 4lais5sé 6son 7man8teau
1De 2vent, 3de 4froi5dure 6et 7de 8pluie,
1Et 2s’est 3vê4tu 5de 6bro7de8rie,
1De 2so3leil 4lui5sant 6clair 7et 8beau.
Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
"Le temps a laissé son manteau."
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie,
Gouttes d’argent d’orfèvrerie,
Chacun s’habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.
Sledujte rozmístění přízvuků ve verši.
Pierre de Ronsard (1524-1585)
Mignonne, allons voir si la rose
Mixgnonne, axllons si la xrose
xQui ce maxtin avait déxclose
Sa xrobe de xpourpre au soxleil,
A xpoint perxdu cette vesxprée
Les xplis de sa xrobe pourxprée,
Et son xteint au xvotre paxreil.
Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Verš, který se nejvíce objevuje v poezii 19. století v období symbolismu. Verš bývá nejčastěji rozdělen do dvou nebo tří taktů.
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Paul Verlaine (1844-1896)
Art poétique
1De 2la 3mu4sique 5a6vant 7tou8te 9chose,
1Et 2pour 3ce4la 5pré6fè7re 8l’Im9pair
1Plus 2vague 3et 4plus 5so6lu7ble 8dans 9l’air,
1Sans 2rien 3en 4lui 5qui 6pèse 7ou 8qui 9pose.
Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Ou l’Indécis au Précis se joint.
C’est de beaux yeux derrière des voiles,
C’est le grand jour tremblant de midi ;
C’est par un ciel d’automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la couleur, rien que la Nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !
Prend l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l’on y veille, elle ira jusqu’où ?
Ô qui dira les torts de la Rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.
Spolu s oktosylabem a alexandrínem jeden z veršů francouzského středověku. Nejstarší známou skladbou sepsanou v dekasylabu je La vie de Saint Alexis (Život svatého Aleše) z 11. stol. Byl hojně využíván v hrdinské epice (chansons de geste) a v básnických útvarech s pevným uspořádáním (rondely, balady, sonety, atd.). Znovu se objevuje především v 19. stol.
Ve verši se vyskytují dva až tři pohyblivé přízvuky. Kvůli rytmu bývá verš nejčastěji dělen césurou po čtvrté slabice. Dělení po páté slabice je možné, ale je považováno za monotónní. Pokud se v přízvučné pozici před césurou (4. slabika) ocitne ženská, tj. nepřízvučná slabika, je počítána do metra.
Voltaire (1694-1778)
Dictionnaire philosophique, heslo Hémistiche
1Ain2si 3par4ta5gés, / 6boi7teux 8et 9mal 10faits,
1Ces 2vers 3lan4guis5sants / 6ne 7plai8raient 9ja10mais.
Sledujte rozmístění slabik a taktů ve verši.
Théophile Gautier (1811-1872)
Les colombes
1Sur 2le 3cot4eau, // 5là-6bas 7où 8sont 9les 10tombes, (ženský rým)
1Un 2beau 3pal4mier, // 5comme 6un 7pa8na9che 10vert, (mužský rým)
1Dresse 2sa 3tê4te, // 5où 6le 7soir 8les 9co10lombes (ženský rým)
1Viennent 2ni3cher 4et // 5se 6met7tre 8à 9cou10vert. (mužský rým)
Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s’égrène, on les voit
S’éparpiller dans l’air bleu, toutes blanches,
Et se poser plus loin sur quelque toit.
Mon âme est l’arbre où tous les soirs, comme elles,
De blancs essaims de folles visions
Tombent des cieux en palpitant des ailes,
Pour s’envoler dès les premiers rayons.
Další z veršů s lichým počtem slabik, které byly pěstovány především v 19. století. Dělí se na dva poloverše, z nichž druhý by měl být delší (tj. 5:6). Jedná se o jeden z nejobtížnějších veršů
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Paul Verlaine (1844-1896)
Vers pour être calomnié
1Ce 2soir 3je 4m’é5tais // 6pen7ché 8sur 9ton 10som11meil.
1Tout 2ton 3corps 4dor5mait // 6cha7ste 8sur 9l’hu10mble 11lit,
Et j’ai vu, comme un qui s’applique et qui lit,
Ah ! j’ai vu que tout est vain sous le soleil !
Qu’on vive, ô quelle délicate merveille,
Tant notre appareil est une fleur qui plie !
O pensée aboutissant à la folie !
Va, pauvre, dors ! moi, l’effroi pour toi m’éveille.
Ah ! misère de t’aimer, mon frêle amour
Qui vas respirant comme on expire un jour !
O regard fermé que la mort fera tel !
O bouche qui ris en songe sur ma bouche,
En attendant l’autre rire plus farouche !
Vite, éveille-toi. Dis, l’âme est immortelle ?
Tradiční verš francouzské středověké epiky, který své jméno odvozuje od dvorského románu ze 13. století Le Roman d’Alexandre, v českých zemích známého pod názvem Alexandreida. Obliba alexandrínu byla obnovena v renesanci a přetrvává dodnes. Období klasicismu rozdělilo verš po šesté slabice césurou (la césure) na dva poloverše (l’hémistiche). Verš se dále dělí na čtyři takty (les coupes), z nichž každý končí přízvučnou slabikou, tj. přízvuk na 3., 6., 9. a 12. slabice, z čehož 6. a 12. slabika mají přízvuk povinný. Tento druh alexandrínu se nazývá tetrametr (le tétramètre).
Romantická poezie využívá také takzvaného trimetru (le trimètre), který rozděloval alexandrín na tři stejné části a používal dva pohyblivé přízvuky. Výše uvedená řešení jsou však řešeními ideálními, básníci běžně používali i méně symetrické rozdělení verše. Z hlediska rytmu verše totiž není možné umísťovat césuru mezi podmět a přísudek, člen a jméno, předložku a jméno, atd. Je rovněž nutné mít na zřeteli, že němé „e“ před césurou se nepočítá do verše.
Sledujte rozmístění slabik ve verši.
Jean Racine (1639-1699)
Iphigénie
AGAMEMNON :
1Oui, 2c’es3t A4ga5me6mnon, // 7c’est 8ton 9roi 10qui 11t’é12veille.
1Viens, 2re3con4nais 5la 6voix // 7qui 8fra9ppe 10ton 11o12reille.
ARCAS :
C’est vous-même, Seigneur ! Quel important besoin
Vous a fait devancer l’aurore de si loin ?
A peine un faible jour vous éclaire et me guide,
Vos yeux seuls et les miens sont ouverts dans l’Aulide.
Avez-vous dans les airs entendu quelque bruit ?
Les vents nous auraient-ils exaucés cette nuit ?
Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune.
RACINE, Jean. Iphigénie. [online]. [cit. 2014-03-14], Dostupné z: http://www.mediterranees.net/mythes/atrides/iphigenie/racine/racine1.html
Sledujte rozmístění taktů ve verši
Alfred de Musset (1810–1857)
Sonnet au lecteur
Jusqu’à présent, / lecteur, suivant / l’antique usage, (trimetr)
Je te disais / bonjour à la / première page. (trimetr)
Mon livre, cette fois, //se ferme moins gaiement ; (tetrametr)
En vérité, / ce siècle est un /mauvais moment. (trimetr)
Tout s’en va, les plaisirs // et les moeurs d’un autre âge, (tetrametr)
Les rois, les dieux vaincus, // le hasard triomphant, (tetrametr)
Rosafinde et Suzon qui // me trouvent trop sage, (tetrametr)
Lamartine vieilli qui // me traite en enfant. (tetrametr)
La politique, hélas ! voilà notre misère.
Mes meilleurs ennemis me conseillent d’en faire.
Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non.
Je veux, quand on m’a lu, qu’on puisse me relire.
Si deux noms, par hasard, s’embrouillent sur ma lyre,
Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.
Sledujte rozmístění přízvuků ve verši
Victor Hugo (1802-1885)
Enthousiasme
En xGrèce ! en xGrèce ! adxieu, // vous xtous ! il xfaut parxtir ! (tetrametr)
Qu’enxfin, axprès le xsang // xde ce xpeuple marxtyr, (tetrametr)
Le xsang vil des bourxreaux ruixsselle ! (oktosylab)
En xGrèce, à xmes axmis ! // venxgeance ! xliberxté ! (tetrametr)
Ce turxban xsur mon xfront ! ce xsabre à xmon xcôté !
Alxlons ! ce chexval, xqu’on le xselle !
Quand partons-nous ? Ce soir ! demain serait trop long.
Des armes ! des chevaux ! un navire à Toulon !
Un navire, ou plutôt des ailes !
Menons quelques débris de nos vieux régiments,
Et nous verrons soudain ces tigres ottomans
Fuir avec des pieds de gazelles !