je tvořena verši, které mají stejný počet slabik, jako je počet veršů ve strofě.
Báseň je vytvořena osmi osmislabičnými verši.
Horloge d’où s’élançait l’heure
Vibrante en passant dans l’or pur,
Comme l’oiseau qui chante ou pleure
Dans un arbre où son nid est sûr,
Ton haleine égale et sonore
Dans le froid cadran ne bat plus :
Tout s’éteint-il comme l’aurore
Des beaux jours qu’à ton front j’ai lus ?
(Marceline Desbordes-Valmore)
je tvořena verši, které mají nižší počet slabik, než je počet veršů samotných ve strofě.
J’ai grand désir
D’avoir plaisir
D’amour mondaine :
Mais c’est grand peine
Car chaque loyal amoureux
Au temps présent est malheureux
Et le plus fin
Gagne à la fin
La grâce pleine.
(Clément Marot)
je tvořena verši, které mají vyšší počet slabik, než je počet veršů ve strofě.
Dvanáctislabičné alexandríny tvoří sloku o čtyřech verších.
Booz s’était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
(Victor Hugo)
Podle počtu veršů ve strofě rozlišujeme:
Guillaume Apollinaire
Chantre
Et l’unique cordeau des trompettes marines
V této na první pohled enigmatické básni Apollinaire počítá se souvislým přečtením názvu básně a textu. Potom dostaneme:
Chanterelle (-) unique cordeau des trompettes marines
Chantre – kostelní zpěvák
Chantrelle – struna E
Trompette marine – starý smyčcový nástroj o jedné struně E.
Guillaume Apollinaire
À Nîmes
Je me suis engagé sous le plus beau des cieux
Dans Nice la Marine au nom victorieux
Perdu parmi 900 conducteurs anonymes
Je suis un charretier du neuf charroi de Nîmes
L’Amour dit Reste ici Mais là-bas les obus
Épousent ardemment et sans cesse les buts
J’attends que le printemps commande que s’en aille
Vers le nord glorieux l’intrépide bleusaille
Les 3 servants assis dodelinent leurs fronts
Où brillent leurs yeux clairs comme mes éperons
Un bel après-midi de garde à l’écurie
J’entends sonner les trompettes d’artillerie
J’admire la gaieté de ce détachement
Qui va rejoindre au front notre beau régiment
Le territorial se mange une salade
À l’anchois en parlant de sa femme malade
4 pointeurs fixaient les bulles des niveaux
Qui remuaient ainsi que les yeux des chevaux
Le bon chanteur Girault nous chante après 9 heures
Un grand air d’opéra toi l’écoutant tu pleures
Je flatte de la main le petit canon gris
Gris comme l’eau de Seine et je songe à Paris
Mais ce pâle blessé m’a dit à la cantine
Des obus dans la nuit la splendeur argentine
Je mâche lentement ma portion de bœuf
Je me promène seul le soir de 5 à 9
Je selle mon cheval nous battons la campagne
Je te salue au loin belle rose ô tour Magne
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s’est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
(Charles d’Orléans)
C’était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C’était au beau milieu de notre tragédie
(Louis Aragon)
Tout ce qui m’emplissait s’éloigna sur ses pas ;
Mon passé disparut ainsi qu’une eau tarie :
Pourtant j’étais joyeux, car en moi j’entendais
Les ivresses chanter avec leur voix sonore.
Vers le ciel obscurci toujours je regardais,
Et la nuit qui tombait me semblait une aurore !
(Guy de Maupassant)
viz Andrée Chedid, L’Autre/Casimir Delavigne, Aux Ruines de la Grèce païenne
viz Alphonse de Lamartine, Eternité de la nature, brièveté de l’homme
viz Casimir Delavigne, Aux Ruines de la Grèce païenne
Andrée Chedid
L’Autre
(Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes 2008)
« Je est un autre. » Arthur R.
J’aperçois au loin osmiveršová strofa
La femme que j’ai été
Je discerne ses gestes
Je glisse sur ses défauts
Je pénètre à l’intérieur
D’une conscience évanouie
J’explore son regard
Comme ses nuits
Je dépiste et dénude un ciel
Sans réponse et sans voix
Je parcours d’autres domaines
J’invente mon langage
Et m’évade en Poésie
Retombée sur ma Terre
J’y répète à voix basse
Inventions et souvenirs
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Et je retrouve l’Autre.
Casimir Delavigne (1793-1843)
Aux Ruines de la Grèce païenne
O sommets de Taygète, ô rives du Pénée,
De la sombre Tempé vallons silencieux,
Ô campagnes d’Athène, ô Grèce infortunée,
Où sont pour t’affranchir tes guerriers et tes dieux ?
Doux pays, que de fois ma muse en espérance osmiveršová strofa
Se plut à voyager sous ton ciel toujours pur !
De ta paisible mer, où Vénus prit naissance,
Tantôt du haut des monts je contemplais l’azur,
Tantôt, cachant au jour ma tête ensevelie
Sous tes bosquets hospitaliers,
J’arrêtais vers le soir, dans un bois d’oliviers,
Un vieux pâtre de Thessalie.
« Des dieux de ce vallon contez-moi les secrets,
Berger ; quelle déesse habite ces fontaines ?
Voyez-vous quelquefois les nymphes des forêts
Entr’ouvrir l’écorce des chênes ?
Bacchus vient-il encor féconder vos coteaux ?
Ce gazon que rougit le sang d’un sacrifice,
Est-ce un autel aux dieux des champs et des troupeaux ?
Est-ce le tombeau d’Eurydice ? »
Mais le pâtre répond par ses gémissemens :
C’est sa fille au cercueil qui dort sous ces bruyères ;
Ce sang qui fume encor, c’est celui de ses frères
Égorgés par les musulmans.
O sommets de Taygète, ô rives du Pénée,
De la sombre Tempé vallons silencieux,
Ô campagnes d’Athène, ô Grèce infortunée,
Où sont pour t’affranchir tes guerriers et tes dieux ?
« Quelle cité jadis a couvert ces collines ?
Sparte, répond mon guide… » Eh quoi ! Ces murs déserts,
Quelques pierres sans nom, des tombeaux, des ruines,
Voilà Sparte, et sa gloire a rempli l’univers !
Le soldat d’Ismaël, assis sur ces décombres,
Insulte aux grandes ombres
Des enfants d’Hercule en courroux.
N’entends-je pas gémir sous ces portiques sombres ?
Mânes des trois cents, est-ce vous ? …
Eurotas, Eurotas, que font ces lauriers-roses devítiveršová strofa
Sur ton rivage en deuil, par la mort habité ?
Est-ce pour faire outrage à ta captivité
Que ces nobles fleurs sont écloses ?
Non, ta gloire n’est plus ; non, d’un peuple puissant
Tu ne reverras plus la jeunesse héroïque
Laver parmi tes lis ses bras couverts de sang,
Et dans ton cristal pur sous ses pas jaillissant
Secouer la poudre olympique.
C’en est fait, et ces jours que sont-ils devenus,
Où le cygne argenté, tout fier de sa parure,
Des vierges dans ses jeux caressait les pieds nus,
Où tes roseaux divins rendaient un doux murmure,
Où réchauffant Léda pâle de volupté,
Froide et tremblante encore au sortir de tes ondes,
Dans le sein qu’il couvrait de ses ailes fécondes,
Un dieu versait la vie et l’immortalité ?
C’en est fait ; et le cygne, exilé d’une terre
Où l’on enchaîne la beauté,
Devant l’éclat du cimeterre
A fui comme la liberté.
O sommets de Taygète, ô rives du Pénée,
De la sombre Tempé vallons silencieux,
Ô campagnes d’Athène, ô Grèce infortunée,
Où sont pour t’affranchir tes guerriers et tes dieux ?
Ils sont sur tes débris ! Aux armes ! Voici l’heure
Où le fer te rendra les beaux jours que je pleure !
Voici la Liberté, tu renais à son nom ;
Vierge comme Minerve, elle aura pour demeure
Ce qui reste du Parthénon.
Des champs de Sunium, des bois du Cythéron, jedenáctiveršová strofa
Descends, peuple chéri de Mars et de Neptune !
Vous, relevez les murs ; vous, préparez les dards !
Femmes, offrez vos vœux sur ces marbres épars :
Là fut l’autel de la fortune.
Autour de ce rocher rassemblez-vous, vieillards :
Ce rocher portait la tribune ;
Sa base encor debout parle encore aux héros
Qui peuplent la nouvelle Athènes :
Prêtez l’oreille… Il a retenu quelques mots
Des harangues de Démosthènes.
Guerre, guerre aux tyrans ! Nochers ! Fendez les flots ! dvanáctiveršová strofa
Du haut de son tombeau Thémistocle domine
Sur ce port qui l’a vu si grand ;
Et la mer à vos pieds s’y brise en murmurant
Le nom sacré de Salamine.
Guerre aux tyrans ! Soldats, le voilà ce clairon
Qui des perses jadis a glacé le courage !
Sortez par ce portique, il est d’heureux présage :
Pour revenir vainqueur, par là sortit Cimon.
C’est là que de son père on suspendit l’image !
Partez, marchez, courez, vous courez au carnage,
C’est le chemin de Marathon !
O sommets de Taygète, ô débris du Pyrée,
Ô Sparte, entendez-vous leurs cris victorieux ?
La Grèce a des vengeurs, la Grèce est délivrée,
La Grèce a retrouvé ses héros et ses dieux !
Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Eternité de la nature, brièveté de l’homme
Roulez dans vos sentiers de flamme,
Astres, rois de l’immensité !
Insultez, écrasez mon âme
Par votre presque éternité !
Et vous, comètes vagabondes,
Du divin océan des mondes
Débordement prodigieux,
Sortez des limites tracées,
Et révélez d’autres pensées
De celui qui pensa les cieux !
Triomphe, immortelle nature ! desetiveršová strofa
A qui la main pleine de jours
Prête des forces sans mesure,
Des temps qui renaissent toujours !
La mort retrempe ta puissance,
Donne, ravis, rends l’existence
A tout ce qui la puise en toi ;
Insecte éclos de ton sourire,
Je nais, je regarde et j’expire,
Marche et ne pense plus à moi !
Vieil océan, dans tes rivages
Flotte comme un ciel écumant,
Plus orageux que les nuages,
Plus lumineux qu’un firmament !
Pendant que les empires naissent,
Grandissent, tombent, disparaissent
Avec leurs générations,
Dresse tes bouillonnantes crêtes,
Bats ta rive! et dis aux tempêtes :
Où sont les nids des nations ?
…
Blaise Cendrars (1887-1961)
Paysage
La terre est rouge sedmiveršová strofa
Le ciel est bleu
La végétation est d’un vert foncé
Ce paysage est cruel dur triste malgré la variété infinie
des formes végétatives
Malgré la grâce penchée des palmiers et les bouquets
éclatants des grands arbres en fleurs fleurs de carême